Chapitre 41

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Dixie sursaute lorsque le réveil sonne les quatre heures du matin. Sa main le cherche maladroitement pour l'arrêter puis ses yeux croisent les miens dans la faible lueur de la veilleuse de la télévision.

  • Tu veux ... ? demande t-elle en laissant sa phrase en suspend. Soren sera de retour vers 6h45...

Je secoue la tête pour affirmation, nous reprenons un petit temps pour nous caresser sous les plaids afin de faire remonter la température entre nous. Nos vulves redeviennent très rapidement humides après un temps de masturbation et de baisers torrides sur nos poitrines.

  • J'ai parcouru le net des yeux car je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, renchéris-je. Je te propose la chaise magique, ça a l'air incroyable.

  • Très bien, montre moi ! s'exclame t-elle enthousiaste.

Je lui prends la main pour l'accompagner vers la chaise la plus proche, d'un ton autoritaire qui la surprend, je l'incite à s'asseoir bien au bout du dossier et au fond de l'assise. La jeune femme m'obéit, ce sentiment de satisfaction vient s'accroitre en moi, véritable stimulant pour le plaisir de toutes les deux. Dixie retient son souffle lorsque je me glisse sur ses genoux, je cherche la position en venant me mettre à califourchon. Je passe mes mains sur sa petite poitrine, des frôlements bien agréables puisque son souffle s'emballe et qu'elle se jette sur mes lèvres pour m'embrasser. Dixie soulève ma poitrine, la porte à sa bouche pour une bouchée sensuelle, qui laisse l'empreinte de sa langue sur mes tétons. Je flirte avec sa fente, récupère sur la pulpe de mes doigts sa cyprine pour dessiner un sillon jusqu'à son clitoris, que je titille en petits cercles appuyés et vibrants.

  • J'ai envie de toi, murmure Dixie dont le visage s'éclaire sous la veilleuse de la télévision qui clignote de temps en temps. Fais moi l'amour ma puce, j'en ai envie depuis si longtemps.

  • AAAAAAnnnn ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, gémis-je le souffle court lorsqu'elle aspire mes mamelons. J'ai tellement attendu ce moment, je te désire au plus profond de moi. Alors tu es prête ?

  • Je le suis, s'exclame t-elle d'une petite voix teintée d'excitation. Toi aussi ?

  • Bien sûre ma chérie. On peut commencer.

Je cambre mes reins, cherche son clitoris et une inclinaison pour que le mien vienne gentiment le frictionner. L'un contre l'autre se déforment, s'écrasent et s'engluent de notre cyprine. Un soupir de satisfaction se fait entendre de notre part, c'est plutôt agréable ces petits frottements que l'on entame toutes les deux en respectant le rythme de chacune. Elle me dévore des yeux, cherche ma bouche pour l'embrasser, passer sa langue sur mes lèvres alors que j'ondule sensuellement mes hanches. Des courtes pauses pour m'amuser à prendre ses petits seins entre mes mains, les faire remonter sous mes paumes et faire rouler ses tétons entre mes doigts.

Mon souffle se fait difficile, je loge ma tête à l'intérieur de son cou et remue mon bassin d'avant en arrière alors que la belle fait des petits cercles avec le sien, par moment elle s'empresse, je la ralentis pour que notre première étreinte dure une éternité. Nous mouillons de plus en plus, friandes de la danse de nos vulves qui s'étreignent sensuellement en se tamponnant.

Je lèche le menton de la jeune femme, ses mains se crispent sur ma taille.

  • Je t'aime, murmurai-je.

À cela elle ne répond rien, je ne peux pas lui imposer une réponse. Ce serait trop lui en demander, mais je ressentais le besoin de lui dire. C'est une femme pour qui j'ai du respect et de l'admiration. Notre excitation monte très rapidement, c'est effectivement ce que j'ai pu lire cette nuit, nous nous accordons plusieurs pauses. Je me recule très légèrement sur ses cuisses, mes deux doigts, glissent sur ma langue puis je viens pénétrer son intimité avec, elle ouvre ses jambes, ses yeux expriment la surprise, ses râles la satisfaction. Elle devient bruyante et humide, suspendue à mon cou son bassin s'agite pour me donner le rythme.

Sa poitrine rebondit sensuellement, Dixie se met à la masser avec entrain, ainsi je la trouve encore plus sublime. Des spasmes viennent lui faire perdre l'équilibre qu'elle avait trouvé, elle me supplie.

  • Arrête Ivy, ça monte trop, stop s'il te plait ! Pas comme ça, pas comme ça.

  • Pourquoi ?

  • C'est trop excitant, s'exprime t-elle. Je risque de jouir, et j'aimerai le faire en me frottant à tes lèvres, tu vois. Tu peux reprendre dans quelques minutes mais ne me fais pas jouir !

  • Bien sûr, répondis-je. On va prendre le temps !

Elle me rend mon sourire, cette fois c'est elle qui essaye sur moi, j'ouvre les jambes les tenant relevées. J'aime sentir ses doigts bouger en moi, cela me provoque des bouffées de chaleur dans le bas ventre, elle me fait mouiller de nouveau. Dixie s'arrête elle aussi à temps. Nous reprenons notre câlin sensuel.

Mon clitoris semble grossir contre le sien, j'aime ressentir la pression de nos lèvres intimes les unes contre les autres ainsi que les fourmillements que cela nous apporte. Ses yeux rivés sur moi me font sentir belle, vraiment belle et unique. J'intensifie la puissance de mon bassin, nos sexes s'épousent, c'est délicieux ce que cela nous inflige, un plaisir irradiant. Ma poitrine rebondit joliment sous l'impulsion de mon bassin, Dixie vient la presser avec désir et nous nous mettons à gémir à l'unisson. J'aime beaucoup cette complicité que l'on partage, cet échange de sensations particulières qui stimulent notre libido.

Dixie capture ma bouche en superposant la sienne dessus, elle la gobe les yeux tout brillants de la flamme qui brûle en elle. Sa voix me murmure d'adopter une cadence plus lente, une danse plus subtile et brûlante de par son côté lascif.

Nos corps emboîtés frémissent au fil des minutes, un frisson qui ne nous lâche plus. Nos tétons sont fièrement dressés et par moment viennent se caresser selon l'inclinaison de nos corps.

Nos têtes partent vers l'arrière, notre bassin donne une belle impulsion et nous nous cambrons au moment où nos sexes se rencontrent avec lenteur. Une danse charnelle, mais très sulfureuse.

Je pose mes talons au sol, me tenant avec la pointe des pieds pour onduler mes hanches avec plus d'efficacité, Dixie a les joues empourprées, je sens qu'elle contrôle difficilement la montée du plaisir, ce serait dommage que cela s'arrête aussi vite. Je reste soulevée durant plusieurs minutes pour l'embrasser en mettant tout mon coeur, tout mon amour dans la façon de choyer la jeune femme.

La poitrine de Dixie retrouve une respiration normale, son soulèvement a bien ralenti, je pense que je peux reprendre les frottements.

  • Ivy, j'aimerai tellement que tu prennes ma place, me susurre t-elle. J'ai envie de savoir ce que ça fait d'être à la tienne.

  • Pourtant on est bien comme ça, répondis-je en serrant mes mains sur ses fesses.

  • Oui mais je ne contrôle pas grand chose quand c'est comme ça, me confie t-elle. Je ne me sens pas vraiment libre de mes mouvements.

  • D'accord, montre moi comment tu bouges ton corps de rêves, alors !

Nous échangeons nos places, c'est vrai que je me sens plus prisonnière dans cette posture et moins libre dans ma façon de bouger, en revanche la sienne me trouble énormément. Ses coups de reins sont terriblement efficaces, Soren doit connaitre de belles éjaculations lorsqu'ils sont tous les deux.

C'est un autre rythme, j'ai l'impression qu'elle est même plus douée que moi ! Je la trouve incroyablement sexy, assise à califourchon, les fesses bien reculées pour les mettre en valeur. Je pose mes mains dessus pour la guider lorsqu'elle est sur mes zones où je ressens le plus de plaisir. J'adore sa façon de décoiffer ses cheveux bruns, de basculer la tête en arrière et de faire ressortir la partie bombée de sa très belle poitrine. Elle est prête à nous faire succomber, le regard franc, l'air malicieux.

En effet, elle danse merveilleusement bien, chaque mouvement semble calculé pour être apprécié. Cette fois c'est elle qui masse mes épaules alors que son bassin se défoule, nos mouillons beaucoup toutes les deux, c'est très agréable ce glissement de nos vulves l'une contre l'autre. Elle se tord le bras pour venir me doigter, c'est une torture, un supplément de plaisir. Je me débrouille pour lui faire subir le même traitement.

Nous haletons, nos bassins se bloquent par moment, en un autre temps les spasmes viennent raidir notre corps avant de le laisser reprendre le contrôle. Je reviens lui donner un baiser humide en ajoutant des coups de langue entre chaque murmure de lèvres, la température monte comme cette multitudes de sensations. Nos bouches s'ouvrent, nos dents se serrent, nos gémissements remplissent le petit salon au moment où vient notre orgasme à l'unisson.

Nos cheveux dégoulinent, nos corps ruissèlent de sueur. Cela nous a demandé beaucoup d'énergie mais c'est merveilleux et apaisant comme sentiment. Une découverte qui restera notre petit secret. Ensemble, nous nous aidons à nous rhabiller, à ranger le salon et remettre nos jouets à leur place initiale. Dixie a la politesse de me proposer un thé, elle fait chauffer la bouilloire, l'eau qui bout vient défaire le silence qui s'est installé, il est déjà six heures trente, elle regarde régulièrement l'écran de son portable, le visage inquiet.

  • Tu vas lui dire ? lui demandai-je.

  • Je vais devoir, oui, répond Dixie en s'excusant. Je ne peux pas ne pas lui en parler, Ivy, on a gardé trop de secrets toutes les deux ! J'ai passé une nuit très sensuelle, j'ai eu énormément de plaisir je ne te le cache pas mais je culpabilise aussi.

  • S'il te plaît, ne lui dis rien, renchéris-je. C'est notre intimité ma puce, ça nous appartient !

  • Non, je ne peux pas te promettre une chose pareille ! hurle Dixie en pleurant aussitôt. J'aime Soren, avec toi c'était un partage sensuel, mes sentiments envers toi c'est une belle amitié ma puce ! Lui, je l'aime, je suis amoureuse de lui. Ne pas lui dire est un gros manque de respect, j'ai franchi la ligne rouge cette nuit, je m'en veux tellement d'avoir été aveuglée par mes désirs !

  • Promettez moi de ne rien dire à Oleksandr, pitié, dis-je en tombant à genoux. Je ne veux pas qu'il le sache...

  • Je ne sais pas, dit elle effondrée. Je ne sais pas. Je ne pourrai pas lui en demander trop non plus. Ivy, cette nuit a été merveilleuse, c'était vraiment beau ce qui s'est passé entre toi et moi. Un beau souvenir ancré en moi, n'en doutes pas mais comprends que je me sens affreusement mal.

  • Je sais qu'il fait battre ton coeur, c'est moi qui ai accordé trop d'importance à tout ça ! finis-je par dire les larmes aux yeux. Je te demande pardon de t'avoir entraînée dans mes bras !

  • Arrêtes, tu n'es pas responsable de tout ça, confirme Dixie. J'ai de l'attirance envers toi, c'était inévitable ! Je le savais pourtant combien de fois j'ai essayé de faire taire tout ça ! Nous avons fait l'amour toutes les deux, maintenant ce n'est plus possible de revenir en arrière, il va falloir vivre avec ça ! Tu ne ressens aucune gêne vis à vis d'Oleksandr ?

  • Je vais rentrer tant qu'il ne se doute de rien, réponds-je. Contrairement à vous, notre amour est instable, autant que nous le sommes ! Cela me fait un peu mal mais je pense que je suis moins attachée à mon couple que tu l'es ! Notre nuit ensemble, après tout ça, je me sens encore plus perdue ! Reposes toi bien ma puce, je t'aime fort !

Je lui bécote affectueusement la joue, je porte mon sac à dos sur mon épaule et ramasse ma veste à la hâte avant de ressortir en dehors de chez eux. Lorsque je referme la porte dans le couloir je sursaute en heurtant le torse dur d'un homme. Son regard glacial me pétrifie, je me bloque contre la porte d'entrée de Dixie, terrorisée lorsqu'Oleksandr s'approche de moi d'un air menaçant.

  • Putain mais tu te fous de moi ? Hurle t-il fou de rage.

  • Oleksandr, tu me fais peur, je vais tout t'expliquer.

  • AAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHh !!!!!!!!!!!! S'époumonne t-il en frappant violemment dans la grande porte blindée par côté de ma tête, ma poitrine s'affole et se soulève avec exagération. Tu veux m'expliquer quoi ? Que tu t'es servie de Svetlana pour me la faire à l'envers ? Tu me prends vraiment pour un con ! Il s'est passé quoi derrière cette porte ? DIS MOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! T'es vraiment qu'une !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Furibond il m'attrape par les épaules pour me secouer, tout mon corps est inerte, incapable de bouger c'est comme si mon cerveau s'était déconnecté. Mon dos heurte violemment la porte, je le supplie d'arrêter, il me terrorise. Oleksandr resserre ses mains sur mes épaules, j'ai tellement mal lorsque ses ongles pincent ma peau.

  • PETITE GARCE !!!!!!!!!!!! TU M'AS TROMPE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! TU AS PROFITE DE LA GARDE DE MON POTE POUR TE TAPER SA NANA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! TU ME RENDS FOU !!!!!!!!!!!!! TU M'AS TRAHI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! SALI !!!!!!!!!!!!!!

Je me plie en deux, incapable d'hurler, de bouger. Mes jambes se resserrent l'une contre l'autre, il tire d'un coup sec sur ma chevelure me faisant chuter sur le sol. Je sens un liquide chaud s'écouler le long de mes chaussures, je viens de m'uriner dessus tellement il me fait peur.

  • LEVE TOI !

Docilement j'obéis, ma gorge est bloquée de tout cris. Dixie ouvre alors la porte inquiète par les hurlements de mon compagnon. Son regard lui en dit long '' j'espère que tu ne l'as pas frappée ou tu auras à faire à moi ! ''.

  • Lâche là ! s'enflamme Dixie.

  • C'est bon, rétorque Oleksandr. Je ne lui ferai rien ! Elle m'a mis hors de moi ! Toi qui te dit aimer Soren, je pensais que tu serais suffisemment intelligente pour refuser les désirs d'Ivy !

  • Désolée, réponds Dixie troublée. Tout est allé si vite, je pensais moi aussi pouvoir le faire figures toi ! Mais parfois il y a des choses que tu ne contrôles pas ! Même si tu es folle amoureuse de ton chéri ! L'un n'empêche pas l'autre !

À ce moment là, Soren arrive vêtu de sa tenue de service. Un gilet pareballes qui lui donne une carrure encore plus imposante. Lorsque son regard croise le notre, je sais qu'il a compris ce qui s'est passé entre Dixie et moi cette nuit. Ses yeux verts expriment une grande douleur et son visage se crispe encore plus lorsqu'il arrive à notre hauteur.

  • Non... lâche t-il tout bas la voix tremblante. Dixie...

  • Je suis désolée, dit elle entre ses dents.

  • Tu n'as pas pu... Tu n'as pas pu me faire ça, rétorque t-il d'une voix sèche. Putain non...

  • Je sais ce que tu ressens, on est dans le même bateau mec, elles nous prennent pour des cons ! renchérit mon homme en resserrant sa poigne sur mon bras. Aller file, Ivy ! On rentre ! BOUGE !

Soren est en train d'affronter Dixie du regard lorsque je me retourne pour la dernière fois. Elle est si petite face à lui, ses yeux se sont levés vers lui. Elle a le visage grave, Soren lui presse doucement le bras en lui disant '' aller viens ''. La porte se referme derrière eux, Oleksandr me traîne, me saccage, me bouscule. Je me mets à hurler un cri d'angoisse, me ravise aussitôt lorsqu'il lève son poing. Ses bras ont de la force, je m'accroche à la rampe pour ne pas tomber, il parvient à me décrocher et me soulève d'une bonne soixantaine de centimètres du sol pour m'emporter jusqu'à notre immeuble.

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