Chapitre 45

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Nous sommes partis pour faire nuit blanche ainsi qu'un marathon de films tous aussi drôles les uns que les autres. Aucune importance, aucun de nous ne travaille demain. Une grosse dose de fous rires incontrôlés supplément larmes aux yeux. Sa présence est agréable et me plonge dans un sentiment d'apaisement profond, machinalement ma main effleure sa peau là où le col de son t-shirt forme un V sur son torse. L'obscurité de la pièce me fait oser ses petites caresses sans arrière pensée et le bel homme est absorbé par le film. Je finis par frôler délicatement son torse du bout de mes doigts, une habitude que j'ai prise lorsque je regardais un film avec Soren. Un toucher presque imperceptible, c'est bien agréable pour moi de deviner la douceur de sa peau en dessous du tissu qui la sépare de mes doigts. En dessous de ma pulpe, ses muscles se contractent, signe d'une tension inavouée, signe que je pénétre sa zone de confort. Je sens son coeur s'emballer en dessous de ma main et ses poumons se bloquer, je retiens moi aussi mon souffle attendant sa réaction. Leão ne bouge pas, mais je sens son corps frémir sous mes caresses. Son regard ténébreux se détache de l'écran pour le poser sur le mien, une drôle d'intensité fait briller ses yeux. Un sourire se dessine sur ses lèvres, le film n'a plus aucune importance, les paroles des acteurs se perdent dans le salon. Notre regard se scelle, la tension est palpable. Dans nos yeux se lisent le désir et la peur. Ma caresse s'intensifie, elle parcout son torse, ses, bras son cou. Il ne résiste plus, sa main se pose sur la mienne, je la sens moite et fébrile, il la serre avec force et son corps se rapproche du mien, nos respirations s'emmêlent.

Leão ferme les yeux, ses lèvres à peine à un centimère des miennes. Je sens son souffle chaud sur mon visage, j'ai du mal à résister à cet appel. Au moment où nos lèvres vont se toucher, il me repousse brusquement complètement en panique.

  • Arrête Dixie, tes caresses me font de l'effet, on ne peut pas !

Je le regarde surprise et déçue.

  • Ce serait manquer de respect à ma défunte femme, s'exclame t-il inquiet.

  • Je vais te dire, et j'en sais quelque chose, le désir et l'amour n'ont rien à voir ! répondis-je à mon tour. Cela n'enlève en rien l'amour que tu ressens pour elle, elle sera toujours là dans ton coeur. Cela fait dix ans, Leão, dix ans ! Tu as le droit au bonheur et de t'accorder une parenthèse dans la tempête de cette nuit !

  • Je ne sais pas... J'ai besoin de réfléchir.

Mes yeux se tournent vers la ville qui apparait au loin à travers la fenêtre, je me sens impuissante, spectatrice des points lumineux qui se déplacent sur l'autoroute au loin.

  • Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à tes doigts qui me caressent ! S'exclame Leão.

  • Je ne te ferai aucun mal, répondis-je le souffle court. Juste un moment préviligié pour panser nos blessures. Je comprends que tu veuilles préserver l'amour de ta femme, mais elle te voudrait heureux.

  • Je n'ai jamais refait l'amour depuis sa disparition, affirme t-il. Je n'arrive pas à te résister, j'ai très envie de toi.

Leão se blottit contre moi, emprunt de désir croissant, sans un mot poussé par une impulsion soudaine, il tend la main pour effleurer ma joue. Son touché est d'abord timide et hésitant, se propage à ses lèvres caressant les miennes délicatement. Surprise par son geste, je ne repousse pas sa main, les yeux écarquillés. Le baiser naît entre nous, nos lèvres se touchent timidement puis avec de plus en plus d'intensité. Notre chagrin se dissipe, aussitôt remplacé par de la chaleur et des émotions intenses situées dans notre bas ventre. Nous oublions nos peines, pour trouver du réconfort dans notre baiser. Son désir durcit contre ma cuisse, ses mains m'attrapent les joues pour prolonger et approfondir notre baiser. T-shirt et short du beau brun s'amassent au sol, je découvre son torse. Je m'immobilise le souffle coupé, les yeux grands ouverts fixant la masse sombre présente à cet endroit. Un torse nu, puissant et velu. Au toucher sa pilosité est douce, sa peau est chaude. Habituée aux torses imberbes cela me fait drôle d'effet à la fois je trouve cela très sexy car il prend soin de l'entretenir. Je demeure impressionnée par autant de poils, je trouve cela fascinant, excitant. Mes doigts se crispent sur ma chemise, j'ôte les tout premiers boutons pour laisser apparaitre mon décolleté ferme. J'imagine la sensation de caresser ses poils sous mes doigts, de sentir leur frénésie contre ma peau, une rougeur se dessine sur mes joues, je détourne le regard troublé de mes pensées et la chemise à moitié débraillée. La main de Leão remonte sur ma cuisse, un toucher aussi doux que ferme, m'envoyant une onde de chaleur le long de ma cuisse. Je retiens mon souffle surprise par l'audace de cette caresse. Le tissu fin du legging ne laisse aucune barrière entre ma peau et la main de Leão. Je peux sentir la chaleur de sa paume, la rugosité de ses doigts, la pression légère de son pouce. Cela fait frissonner tout mon corps. La main de Leão continue sa progression, remontant lentement vers le haut de ma cuisse. Je ferme les yeux, me laisse aller à la sensation qui devient envoûtante. Le toucher de Leão est comme une invitation. Je sens mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Un mélange d'excitation et de peur me domine. Je désire me détourner, repousser sa main, mais en même temps, je ne peux m'empêcher de savourer cette caresse inattendue. La main de Leão atteint le haut de ma cuisse, frôle la naissance de mes hanches. Puis, d'un mouvement rapide, il se retire, me laissant seule avec le souvenir de son toucher sensuel.

J'ouvre les yeux, le regard trouble. Leão me fixe, un sourire aux lèvres. Je me sens troublée, confuse, mais aussi étrangement heureuse. La caresse de Leão a réveillé en moi des sensations intenses.

Leão s'empresse de retirer les boutons de ma chemise, sa main passe sur ma poitrine en remontant de mon ventre à mon cou. Sentir sa main passer furtivement sur le centre de ma poitrine réveille en moi un désir que je ne veux pas me refuser. Ma main frôle tendrement la surface bombée de son boxer, balance entre bourses et hampe en érection, plutôt généreuse. Mes doigts fins et délicats, effleurent la peau tendue de mon partenaire, tracent des arabesques sensuelles sur son terrain brûlant de son désir. Avec légéreté papillonnante, j'explore les contours de son corps en m'attardant sur les zones sensibles de son anatomie. Invitation à la volupté, ma main danse sur sa peau, l'effleure, la caresse, la taquine, chaque mouvement l'invite à céder à la tentation. Mes mains sont guidées par mon instinct, elles savent où et comment le toucher pour le remplir de frissons de désir. Je sens sa peau s'embraser, parcourue d'une décharge électrique qui fait dresser ses poils bruns et le laisse sans voix. Je savoure chaque réaction de mon partenaire de ce soir, notre danse se poursuit, je le mène au bord du gouffre, dans un cri étouffé, il se libère perdant le contrôle dans mes bras, son sexe ramoli, reposant contre son bas ventre couvert de sperme.

  • C'est merveilleux ce que tu me fais, murmure t-il. J'ai senti toutes mes tensions se décharger en même temps que j'ai joui. Ta compagnie est agréable, Dixie, cette parenthèse fait du bien.

Il retire son boxer tâché, j'ai le loisir de contempler sa verge plutôt généreuse. Luisante de ses fluides, se reposant avant d'être en action.

Ses lèvres viennent recouvrir les miennes, ses doigts font glisser ma chemise le long de mes épaules avec délicatesse révélant un aperçu de ma poitrine ainsi dévoilée. La lumière que projette l'écran télévisé capture les courbes de mon décolleté, jeu de lumières qui ne laisse que deviner les tésors cachés sous le tissu de la chemise. Un souffle d'air effleure ma peau, caresse la naissance de mes seins, comme si la chemise elle-même s'émerveille de la beauté qu'elle dévoile. Un frisson parcourt mon corps, un mélange de plaisir et de timidité se fait ressentir. Leão effleure de sa langue douce ma poitrine, comme pour la caresser d'un baiser silencieux. Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis que je ferme les yeux pour savourer pleinement ce contact inattendu. Il comprend que j'apprécie ce contact, qu'il redouble de douceur dessinant des cercles de sa langue sur ma peau douce. Un petit bécot sur mon ventre, des caresses furtives sur mon fruit défendu. Leão entame à son tour la découverte de mon corps, ses doigts glissent entre mes lèvres intimes, me pénétrent tout en câlinant mon berlingot en une tempête tourbillonnante. Mes muscles se mettent à danser, à se tendre à leur tour, haletante je profite des sensations qui font vibrer mon corps. Une chaleur intense irradie depuis mes profondeurs, vient embraser chaque centimètre de ma peau, je murmure à ses oreilles un son presque inaudible pour l'encourager. Mon corps s'arrête de bouger, je suis comblée, doucement il retire ses doigts et je les porte à ma bouche pour les suçoter un par un.

Mon corps s'arque contre Leão, je cherche la chaleur du sien, il me serre contre lui, me presse contre son torse comme s'il souhaite fusionner avec moi. Nos corps se moulent l'un contre l'autre, nos baisers descendent le long du cou, des épaules, des clavicules, nos gémissements s'échappent de nos lèvres mêlés aux soupirs de désir. Nous nous découvrons dans la pénombre, pièce par pièce, la lumière tamisée met en valeur nos corps nus sculptés par le désir. Nous nous perdons dans l'intensité du moment, des baisers de plus en plus fougueux qui viennent tordre nos corps, le plaisir monte et nous envahit. Nous gémissons, crions, convulsons, pris dans une extase partagée. Notre apogée nous laisse sans voix, épuisés et comblés, la tête reposant contre son pubis poilu. Nous nous serrons l'un contre l'autre, un moment intime pur. Je domine Leão qui se couvre d'une protection tout en me lançant un regard endiablé. Mon corps nu se balance au dessus du sien, je veux danser et me sentir désirable. Mes cheveux en cascades encadrent mon visage, mes lèvres entrouvertes laissent échapper un murmure. Je descends tout doucement, guidée par l'envie qui prend le dessus. Mes hanches se balancent d'un côté à l'autre, dessinent des cercles rythmés pour assouvir notre pulsion. Leão m'admire, captivé par mes mouvements. Son corps tendu dans l'attente, il ressent la chaleur de ma nudité contre la sienne. Le souffle court, je m'aligne enfin, nos corps se rencontrent enfin, les bras enroulés autour de son cou, je ressens son attribut au plus profond de mon bas ventre. Le plaisir nous submerge tous les deux, on s'abandonne l'un à l'autre, sans retenue, nous accélérons nos mouvements saccadés, nos gémissements s'élèvent dans la pièce. Haletante, je le chevauche avec sensualité, rythmant l'intensité de mes mouvements. Le beau portugais me serre contre son torse, son visage tout proche de ma poitrine, sa langue vient rouler sur mes aréoles. Nos corps se fondent l'un dans l'autre, la tension monte pour nous saisir de tremblements. Nous fermons les yeux, la vague de plaisir déferle à l'intérieur de ma vulve trempée de plaisir. Nous explosons dans un cri de soulagement avant de m'effondrer contre son torse. Leão est tout aussi épuisé et comblé que moi. Nos corps restent longtemps enlacés, nos respirations retrouvent le calme.

Je passe une nuit paisible, dans les bras du trentenaire qui enlace ma poitrine, taquine mes tétons. Au petit matin, il me ramène les croissants autour d'un délicieux chocolat chaud. Nous restons silencieux le temps du petit déjeuner, encore rêveurs de nos ébats de cette nuit.

Leão me raccompagne jusqu'à la porte d'entrée, il me fait face et me caresse la joue.

  • Merci pour cette nuit, Dixie. C'était... magique.

  • De rien, Leão. Tu avais besoin de redécouvrir les joies du sexe et moi d'être consolée.

Un silence s'installe entre nous, un silence confortable et complice.

  • Tu sais, je suis contente que les choses se soient passées comme ça mais je pense qu'il est préférable que nous devenons amis.

Leão hoche la tête, compréhensif.

  • Je suis d'accord avec toi. L'amitié est une belle relation, j'ai fait une belle rencontre et je ne voudrais pas risquer de la perdre, confirme le bel homme. Et si le coeur t'en dit, on peut toujours se retrouver pour passer de bons moments ensemble sans les complications d'une relation amoureuse, propose t-il.

  • Alors on verra, renchéris-je avec un sourire aux lèvres. Merci d'avoir été là pour moi et de m'avoir emmenée chez toi pour que je puisse me réchauffer. Voici mon numéro. N'hésite pas à me contacter si tu as envie de parler, ou simplement de passer du temps ensemble.

Leão prend le papier et sourit.

  • Je le ferai, promis.

Je me rapproche de lui pour lui faire un câlin.

  • On se revoit bientôt, Leão. Prends soin de toi !

Leão me serre contre lui.

  • À bientôt, Dixie.

Je me détache de Leão et lui fais un dernier sourire avant de quitter son logement.

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