Chapitre 49
░ ░ ░ DIXIE ░ ░ ░
J'ai le coeur fendu de voir Ivy en pleurs, depuis bien un mois et demi. C'est toujours pareil à chaque fois que l'on se retrouve. Difficile d'être une épaule pour mon amie alors que j'aurai bien besoin moi aussi d'une épaule pour me soutenir contre ma peine. Ivy pleure la tête contre ma poitrine, je sens que ses larmes finissent par transpercer le tissu de mon débardeur tellement elle demeure inconsolable. Mes yeux se voilent, ma main passe machinalement à travers ses boucles rousses, désirant qu'elle retrouve son calme. Ivy se met à masser ma poitrine comme pour trouver du réconfort, ses gestes sont automatiques mais réveillent quelque chose en moi. La chaleur de ce délicieux contact vient se loger dans mon bas ventre, je soupire n'ayant pas fait l'amour, ni n'ayant pratiqué le plaisir solitaire depuis plus d'un mois. Mon corps réagit en se cambrant, Ivy finit par réaliser son geste, son visage se relève pour croiser mon regard et mes lèvres crispées.
- Tout me manque chez Oleksandr, finit-elle par dire en caressant mon décolleté avec des doigts tendres. Pas toi avec Soren ?
- Je fais avec, renchéris-je le coeur lourd. Je n'arrive pas à le retrouver, Oleksandr semblait savoir où il logeait mais il n'a rien voulu me dire la dernière fois que je l'ai vu. Si tu savais tout ce que j'ai à lui dire ! J'ai envie de le reconquérir, de faire battre son coeur, sans lui c'est comme si j'étais morte !
- Pourtant, je suis là moi, reprend Ivy en bécotant la ligne de mon décolleté. Tu ne ressens rien pour moi ?
- Hum, gémis-je en ressentant la pointe de sa langue glisser le long de mon décolleté. Si, des sentiments très doux mais ce n'est pas pareil, je t'aime différemment. Soren, c'est un amour passionné, toi c'est la douceur.
- Je me dis que si l'on s'est rencontré, ce n'est pas par hasard, c'est le destin, s'exclame Ivy. C'est que notre histoire avec nos hommes, ne devait pas durer, c'est ce que j'essaie de me dire. Et avec toi, je me sens bien, tu représentes beaucoup et je suis amoureuse de toi et d'Oleksandr, je ne sais pas l'expliquer.
Je reste bouche bée plusieurs minutes, incapable de lui donner la réponse qu'elle attend. À mes yeux ce que j'ai développé pour Ivy est très différent de l'amour que j'éprouve pour Soren. Je vois cette fille plutôt comme une amie qui m'attire, avec qui j'ai besoin de partager de la sensualité. Je me contente juste de lui adresser un sourire doux. Elle ne m'en demande pas plus même si elle aurait aimé entendre que c'est réciproque, du moins je pense que c'est ce qu'elle attendait. Ses cheveux roux sont balayés de son visage d'un sensuel coup de tête en arrière puis ses lèvres viennent retrouver les miennes, je frissonne de plus en plus à son contact entreprenant.
Ivy malaxe ma poitrine, je deviens haletante et m'échappe de ses lèvres pour me reculer jusqu'au mur de la cuisine en recoiffant mes cheveux en arrière.
- Doucement, Ivy, je n'ai pas goûté aux plaisirs depuis plus d'un mois, dis-je en rougissant. Ma libido est complètement chamboulée.
- Est-ce si embarrassant que ça de ressentir du désir pour moi ? renchérit la jolie rousse en s'approchant dangereusement, ma respiration s'emballe, ma poitrine se gonfle contre la sienne.
Ivy dégage délicatement les cheveux de mon cou, ses lèvres parsèment ma peau de tendresse, de volupté. Je me raidis retenant un gémissement en m'appuyant sur ses épaules pour me soutenir. C'est toujours aussi destabilisant ce désir très intense qu'elle me fait ressentir, je perds mes moyens.
- Dans ma tête, c'est mal ! dis-je sans conviction. Je meurs d'envie de toi mais c'est mal vue la situation avec nos chéris.
- Dixie, ne joues pas l'inacessible, cela ne te ressemble pas, murmure Ivy en effleurant mes épaules. Ils nous ont quitté au lieu d'affronter les difficultés, en somme, nous sommes célibataires toutes les deux, on peut s'autoriser quelques dérapages sensuels !
Sa bouche se lie à la mienne, nous frémissons le sourire aux lèvres, je tente de la retenir en repoussant ses épaules mais son emprise sur moi est beaucoup trop plaisante. Ivy se dénoue de tout vêtements sur son buste, elle est rayonnante, éclairée par la lumière du jour. Ses cheveux roux ont des reflets sublimes, ils lui donnent du caractère. À mon tour de faire un peau contre peau avec elle, telles deux sublimes déesses aux courbes désirables. Ses seins gourmands aux tétons proéminents viennent câliner les miens, nous caressons avec délectation notre taille fine du bout des doigts pour laisser la sensation de nos caresses se diffuser en nous.
Ses bras étreignent mon cou, bloquent mes cheveux et sa voix cristalline résonne dans la pièce lorsqu'elle rit de bon coeur. Je veux bien me dévouer pour être son remède contre la tristesse et je dois être sincère, cela me fait du bien aussi. Mes doigts glissent dans son dos, se rapprochent de sa colonne vertébrale, j'aime lui arracher un doux frisson, embrasser sa mâchoire avant de lécher son lobe. Nous nous faisons des câlins pendant de très longues minutes sans chercher à frôler nos zones sensibles, non, juste le bonheur de partager notre complicité et retrouver chaleur et réconfort dans les bras de l'une et de l'autre.
Nos baisers s'accordent pour une danse au tempo engagé, Nos corps se frôlent, nos yeux se noient les uns dans les autres, notre langue devient taquine, des petits mouvements avec sa pointe dans cet échange de salive. Le coeur d'Ivy bat à la chamade, elle s'émoustille de plus en plus, sa respiration saccadée trahit cette excitation débordante, moi je joue le self-contrôle. Nos jambes s'agitent pour se débarrasser de nos jeans, je retrouve la douceur de ses jambes qui caressent innocemment les miennes. Je caresse les coutures qui bordent le haut de ses cuisses, son regard est suppliant mais je veux que ce moment dure plus longtemps encore, hors de question de lui donner ce qu'elle attend. Je contourne la jeune femme pour me placer dans son dos, ses épaules se haussent prise de chatouilles lorsque nos corps se rencontrent. Je caresse sa nuque avec ma bouche humide, libère mon souffle chaud comme un effleurement imperceptible et mon bras barre sa poitrine et le second se pose sur son ventre. Ivy se laisse aller contre moi de tout son poids, elle joue avec ses fesses rebondies contre mon entrejambe, heureusement je ne la laisse pas atteindre mon clitoris. Mes baisers la font remuer, gémir d'une voix aigüe anticipant mes caresses. Ma main se pose sur sa cuisse, mes ongles dérapent en remontant sur ses flans, elle frémit de nouveau le souffle court lorsque je m'arrête sur ses côtes pour renouveler mes gestes en descendant cette fois. Impatiente, se laissant caresser depuis une dizaine de minutes, je désire glisser mes mains sur cette si jolie poitrine aux formes idéales. Ivy a de très beaux seins qui ont un peu de mal à tenir en main, j'idéalise son volume plus généreux que le mien et avec délicatesse je titille ses tétons avec mes pouces en passant sur leur longueur. Son corps se tend, se cambre, elle aime mon attention sur sa poitrine. J'aime observer ses réactions, ses réponses aux effleurements que je lui fait.
Très vite elle écrase ses mains sur mes poignets, je l'entends gémir au fil de mes câlins sur ses seins, cela lui plait, l'excite, elle est sublime. Ses grimaces déforment l'apaisement qu'il y avait sur son visage, mes mains s'amusent à faire remuer sa jolie poitrine puis chatouiller ses aréoles. Mon autre main prend de l'audace en glissant à l'intérieur de ses jambes, en altitude je perçois l'humidité de ses petites lèvres, facile pour mes doigts de s'imiscer en elle. Mon pouce coquin tourne sur son clitoris, le berce de droite à gauche et inversement.
Mes doigts vont et viennent sous la douce mélodie cyprine, je sens le minou de mon amie fondre davantage, happer mes doigts, son vagin se contracte sur mes doigts, j'aime qu'elle prenne son pied de cette façon. Ivy se libère, essoufflée pour venir se pencher contre le plan de travail de la cuisine, je reprends ma place et le fait de faufiler mes doigts dans son intimité dans cette position, la chauffe encore plus. Elle me laisse le loisir de jouer avec son sein pendant qu'elle caresse le second dans un pétrissage ferme, son bras opposé remue de plus en plus, je suis certaine qu'elle s'occupe de son clitoris. Mes cuisses deviennent collantes, je ne suis pas insensible au spectacle. Doucement je glisse entre sa raie pour masser son anus, elle n'est pas catégorique et ne me fait aucun refus. Ses doigts se crispent contre le plan de travail, cette nouvelle vague de plaisir la submerge toute entière. Je réfugie mon visage entre ses fesses, doucement je découvre cet endroit avec la pointe de ma langue, Ivy vient écarter ses globes en me lançant un sourire sensuel. Notre complicité se renforce, je la sens s'ouvrir de plus en plus, ma langue se glisse dans son jardin privé, la lutine très doucement.
Ivy a du mal à retenir son corps, elle est bercée d'avant en arrière, j'admire chacune de ses réactions et sa poitrine déborder sur les côtés. Elle est juste magnifique et j'ai du mal à résister. Je me redresse le souffle court pour embrasser son dos, sa peau frissonne et un doigt vient pilonner son petit cul. La jolie femme pose ses mains sur sa poitrine, elle est tellement sensuelle quand elle s'offre elle-même des caresses. Je passe sur son ventre pour titiller son clitoris trempé, j'aime le sentir remuer sous la pulpe de mes doigts. Ma langue lèche tendrement son dos, elle râle de plaisir sans retenue. Elle se cambre pour sentir mes doigts en profondeur dans sa fleur de lotus, j'y vais très doucement pour lui procurer du plaisir. Elle halète d'une façon exagérée mais qu'elle ne peut contrôler, j'admire son corps se balancer et son visage expressif. Elle semble passer par toutes les émotions, ses cuisses se mettent à trembler, elle va bientôt perdre pied.
- Tu es tellement jolie, tu vas bientôt jouir ma belle, laisse toi aller ça m'excite tellement, hummmm Ivy je suis toute mouillée.
Mes mots font leur effet, je continue ce langage érotique en décrivant ses réactions et ce que cela me fait. Elle ne tient plus, s'allonge à plat ventre contre la surface du plan de travail me suppliant de la faire jouir. Je désire la faire attendre encore un peu, alors je continue de lui susurrer des choses bien sexy, lui assène une petite fessée tendre accompagnée d'une caresse aussi douce qu'une plume. Je l'incite à tourner la tête pour que l'on puisse échanger un baiser passionné, la caresse de nos lèvres nous enflamme toutes les deux, je gémis à mon tour en augmentant mon doigté.
Ivy pousse un gémissement long et bruyant, la tête rejettée en arrière, sa poitrine vascille pleine de grâce. Je sens contre mes doigts sa cyprine couler de plus en plus et son entrée interdite se serrer autour d'index et majeur. Son corps s'arc-boute, comme ensorcelé et sa voix pleine de tonalité m'annonce que je viens de lui donner un orgasme. Je retire mes doigts, retourne mon amie qui me fait face toujours adossée contre le plan de travail. Sa poitrine est devenue volumineuse et rougie, son regard est étourdi, ses yeux balayent la pièce comme si elle ne savait plus où elle était. Ivy retrouve enfin ses esprits et m'ouvrent les bras pour m'offrir un câlin plein d'amour. Ses doigts effleurent tantôt mes bras, tantôt mes cheveux bruns.
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