Chapitre 52
░ ░ ░ IVY ░ ░ ░
Le tintement de la sonnette se fait entendre dans le silence de la maison. Le coeur battant la chamade, je me précipite vers la porte. Je sais que Dixie désirait que l'on se retrouve aujourd'hui et je pense qu'elle m'a devancé. Je ne me suis pas préparée à la vision qui m'attendait derrière le bois sombre. Lorsque la porte s'ouvre lentement, cela révèle ma tenue légère. Le tissu fin de ma nuisette caresse mes courbes, la douce lumière des bougies qui éclairent la pièce, m'illumine. La chaleur fait rougir mes joues, quelle image renvoie-je vêtue de ma nuisette bordeaux en satin ? Les fleurs brodées sur mes hanches accentuent la forme de celles-ci et le léger courant d'air soulève le bas de ma nuisette pour dévoiler un morceau de mes cuisses. Je me sens trop sexy pour l'occasion, je me sens soudainement mal à l'aise croisant les bras contre ma poitrine. J'avais choisi de rester dans cette tenue pour Dixie, pour la séduire, la surprendre mais c'est face à Oleksandr que je me retrouve. L'effet est tout autre. Je me sens figée, je détourne le regard, les épaules légèrement voûtées évitant tout contact physique avec Oleksandr.
Il me dévisage longuement, ses yeux parcourent mon corps avec une intensité qui sème le trouble en moi. Le sourire du bel homme ravivent douloureusement les souvenirs que je tentait d'oublier.
- Ivy, dit-il d'une voix grave, tu es... éblouissante. Dixie... tu l'attendais, n'est-ce pas ? demande-t-il.
Un silence pesant s'abat entre nous. Je ne peux que hocher la tête, incapable de mentir à ses yeux perçants. La colère et la déception se lisent dans son regard, et je me sens de plus en plus mal à l'aise dans cette nuisette qui, soudain, me semble inappropriée et vulgaire.
- Je vois, murmure Oleksandr, un ton amer dans la voix. Et moi qui pensais que nous allions nous retrouver...
Il se détourne, prêt à partir, me laisse seule dans l'embrasure de la porte. Je suis piégée, tiraillée entre l'attirance que j'éprouve toujours pour Dixie et la loyauté que je voue à Oleksandr.
Je me mets à courir jusqu'à lui, le rattrapant dans le couloir, ma main se pose sur son bras musclé pour le retenir. Je suis partagée entre l'envie de le laisser partir et le besoin de le supplier à genoux pour qu'il reste.
- Oleksandr, attends !
Surpris par mon geste et par l'intensité de mes yeux, il se retourne. Un silence lourd s'installe entre nous, des émotions non exprimées se font ressentir.
- Ne pars pas comme ça, reprends je d'une voix plus ferme cette fois. J'ai besoin de te parler.
Oleksandr me dévisage longuement, les yeux insondables. Il devine la tempête intérieure qui me secoue et hésite un instant. Puis, avec un soupir las, il se laisse ramener vers le salon.
Face à face dans le canapé, une distance inconfortable nous sépare. L'air est électrique, je prends une profonde inspiration et plonge dans le vif du sujet.
- Je sais que tu as vu la nuisette et que tu t'es fait une fausse idée c'était pour Dixie, pas pour toi. Je ne voulais pas te faire de mal...
- Ne me prends pas pour un idiot, Ivy, dit-il, sa voix pleine de sarcasme. Je sais très bien ce que ça te fait d'être dans cette tenue devant moi. Tu veux me séduire, me rappeler le bon vieux temps.
Je baisse la tête, ses paroles ont un impact très fort sur moi, je ne parviens plus à les laisser couler.
- Tu as raison. Je ne peux pas nier que je t'aime toujours. Mais je suis avec Dixie maintenant, et je tiens à elle !
Oleksandr me regarde avec tristesse.
- Et moi ? Qu'est-ce que je suis censé ressentir ? demande-t-il, sa voix pleine de douleur. Je t'ai aimée, Ivy. Plus que tu ne peux l'imaginer.
Je tends la main vers Oleksandr, un geste timide vers la réconciliation.
- Je suis désolée, Oleksandr, dis je les larmes aux yeux. Je ne voulais pas te blesser.
Il prend ma main dans la sienne, ses doigts serrant les miens avec force. Il m'embrasse le dos de la main en fermant les yeux.
- Peut-être qu'on peut encore arranger les choses, murmure-t-il, une lueur d'espoir dans les yeux.
- Peut-être, réponds je, la voix pleine d'incertitude. Tu es toujours là (ma main sur mon coeur).
Mon visage est innondé de larmes, mes yeux suppliants. Je le sens autant en colère que triste et confus. Oleksandr me prend par la taille, sa douceur me laisse aller contre son torse. Sa main glisse à l'intérieur de mon dos là où ma peau est découverte. Sans un mot, il me ramène encore plus près, pressant son corps contre le mien, ses mains glissent dans mes cheveux roux. Je ferme les yeux prise de frémissements intenses. Nos lèvres ont soif l'une de l'autre, il m'embrasse avec férocité, je réponds à ses baisers laissant tomber toutes les barrières. Nos corps se moulent parfaitement, mes mains explorent son corps, caressent chaque ligne merveilleusement bien tracée de son corps. Je gémis doucement, les doigts qui s'accrochent à son dos comme si je voulais le retenir pour toujours. L'urgence de notre baiser se dévoile, nous nous dévorons dans un échange délicieux. Au moment où nous allions franchir le point de non-retour, je me dégage de son étreinte le souffle court. Je le regarde toute confuse de mes émotions toutes autant contradictoires les unes que les autres.
- Oleksandr, je ne peux pas...
Dans son regard je sais qu'il comprend mes hésitations, mes doutes. Mais il ne peut pas supporter l'idée de me perdre à nouveau.
- S'il te plaît, me supplit-il, sa voix rauque d'émotion. Ne me repousse pas.
Je le regarde longuement, les yeux remplis d'un amour que je ne peux nier. Puis, avec un soupir tremblant, je me laisse tomber dans ses bras.
- Ecoute Oleksandr, serre toi un café le temps que je file enfiler une tenue. Je te propose que l'on sorte un moment au parc.
Quelques minutes après, je me tiens devant le miroir pour admirer l'image qu'il me renvoie, je sens une chaleur sensuelle parcourir mon corps. Le haut à manches trois quarts blanc, moule comme une seconde peau. Il épouse le galbe de ma poitrine libre en dessous, la transparence laisse deviner ma peau délicate, mes bras, mes épaules et même le contour sensuel de mes aréoles pointues. Ma jupe courte danse au rythme de mes mouvements lorsque je balaye avec mes hanches, elle dévoile subtilement mes jambes d'une blancheur immaculée. Je virevolte à l'intérieur pour apprécier le mouvement fluide du tissu qui caresse mes hanches avec une sensualité que j'assume. Je remonte en un chignon décoiffé mes boucles rousses ce qui accentue mon charme. Un frisson de désir me parcout lorsque j'imagine secretement l'effet que ma tenue aura sur Oleksandr. Je peux déjà le voir les yeux fixés sur moi, le désir palpable dans chaque regard qu'il me lance. L'excitation monte en moi, attisée par la certitude de ne pas le laisser indifférent. Je le rejoins aussitôt lui intimant de ma suivre.
Nous marchons côte à côte jusqu'au grand banc juste en face du petit étang où baignent les canards sauvages. Nos yeux ne se quittent plus, Oleksandr se glisse jusqu'à moi, sa cuisse frôle la mienne et sa main se pose dessus.
- Oleksandr, je... je ne sais pas par où commencer. Je suis tellement désolée pour ce que j'ai fait. Je t'ai trompé, je t'ai menti, et je t'ai blessé. Je ne peux pas imaginer la douleur que je t'ai causé.
- Tu sais que je t'aimais, Ivy. Plus que tout au monde. Et tu m'as brisé le cœur en passant une nuit aux côtés de Dixie.
- Je sais. Et je ne peux pas me justifier. Je n'ai aucune excuse. J'ai été stupide, égoïste et lâche.
- Mais ce n'est pas tout. Ce qui m'a fait le plus de mal c'est d'avoir levé la main sur toi et de t'avoir frappé, poursuit Oleksandr. Je sais que je n'ai aucune excuse pour ça non plus, je n'étais pas moi même, j'étais en colère, frustré et je me suis laissé emporter par mes émotions.
- Regarde moi, mon coeur, dans les yeux, réponds-je en collant mon front contre le sien, nos lèvres toutes proches. Je t'ai pardonné, je sais que c'est difficile à croire, mais c'est vrai. J'ai pris du recul, j'ai réfléchi et j'ai réalisé que je ne pouvais pas vivre sans toi. Je ne pensais pas que tu reviendrais aussi vite, d'ailleurs comment peux-tu toi aussi me pardonner après tout ce que j'ai fait ?
- Parce que je t'aime Ivy, et que l'on peut changer, je crois en ce nous, s'exprime Oleksandr.
- Oh Oleksandr ! Je ne te remercierai jamais assez, tu es l'homme le plus incroyable que je connaisse !
- Je ne te laisserai plus jamais partir, chuchote t-il. Et tu es la femme la plus incroyable de ma vie ! Nous allons réapprendre à nous aimer, toi et moi.
- Par contre je suis inquiète, renchéris-je en regardant l'heure sur mon portable. Ce n'est pas pour parler encore de Dixie mais je n'ai aucune nouvelle depuis hier soir, nous devions nous revoir aujourd'hui car hier elle était malade, elle a préféré que je la laisse toute seule, c'est très bizarre, elle ne donne plus signe de vie, continue je à bout de souffle.
- Elle doit avoir du mal à digérer la nouvelle, renchérit Oleksandr.
- La nouvelle ? gloussai-je inquiète. Quelle nouvelle ?
- Ah mince, tu n'es pas au courant... Soren, mon pote était dans tous ces états lorsqu'il l'a appris... Comment te dire ça...
- Oleksandr n'y va pas par quatre chemins, je sens que quelque chose cloche, tu vas me dire ce qu'il y a s'il te plait.
- Oui, Dixie est passée à l'appartement. Elle attend un bébé de Soren, confirme Oleksandr. Comprends qu'elle a besoin d'encaisser le choc.
- Alors ça, pour être un choc ça en est un ! Elle doit être terriblement perdue la pauvre, renchéris-je en imaginant les scénarios. Elle a peut-être besoin de ma présence alors !
- Ne t'inquiètes pas, Ivy, elle te contactera si elle a besoin. Surtout que Soren n'a pas été des plus accueillant avec elle. Ne penses plus à ça, demain sera jour ma puce, embrasse moi.
Je ferme les yeux, ma bouche presse la sienne et ses baisers me font tout oublier, juste lui et moi hors de portée de tout le monde. Ses mains massent mes épaules pendant qu'il butine l'intérieur de mon cou. Mes épaules sont légèrement dégagées de mon haut, ses baisers me font fondre, mes lèvres s'entrouvent. Ses lèvres chaudes dans mon cou sont des caresses brûlantes, la texture du tissu qui frotte ma poitrine réveille en moi une envie coquine. Mes tétons se tendent sous mon haut moulant, ma main ne peut s'empêcher de s'autoriser une escapade en dessous de son t-shirt pour redécouvrir la sensation de ses pectoraux formés juste sous ma paume. Je pince tendrement ses tétons érectiles, sa main remonte à l'intérieur de ma cuisse, chose que j'apprécie beaucoup : Ce doux frémissement ressenti au plus profond de moi. D'un bond grâcieux, je saute sur ses genoux, mes jambes enserrent ses hanches avec une ferveur qui ne laisse aucun doute sur mes sentiments. Je le sens ravi de cette arrivée soudaine, le bel homme me serre contre lui et délicatement caresse mon dos du bout des ongles. Essouflée, je me penche pour capturer ses lèvres, les presser contre les mienne avec une précision délicate.
Perdue dans la chaleur de son étreinte, j'adore m'occuper de son torse musclé, mes doigts parcourent sa peau légèrement hâlée des premiers soleils, tracent des lignes imaginaires sur ses abdos définis. J'aime la sensation de ses muscles sous mes doigts, la force et la virilité qu'ils dégagent. Mon chéri savoure chacun de mes contacts, il gémit doucement sous la pression de mes mains délicates qui le parcourent. La passion s'éveille en lui, une bosse sensuelle se dessine, me captive. Nos baisers s'endiablent, sont fougueux. Nos langues se mêlent, s'offrent une valse sensuelles. Un murmure de plaisir s'échappe entre nos lèvres, la passion et l'amour sont toujours là, plus intenses que jamais.
Ses doigts passent sur mon ventre à même la peau, impatiente de les ressentir remonter encore un peu en altitude. Je ressens encore leur passage après plusieurs minutes, ils ont laissé une sensation prolongée de picotements et de frissons entêtants. Je cambre mes reins lorsque ses mains s'applatissent sur mes fesses, j'aime qu'elles soient mises en valeur. Je sens d'ailleur le tissu s'évanouir lorsqu'il les prend à pleines mains pour leur offrir un doux traitement de faveur. Ma main s'échappe pour attraper la forme bombée présente sur son jean, doucement j'entame des petits coulissements qu'il semble apprécier. Tous mes souvenirs auprès de lui reviennent dans ma mémoire, je les ai conservé dans mon tiroir à petits secrets, tous ces merveilleux moments passés à prendre notre pied et à découvrir ce que l'on aime le plus. D'ailleurs je me sens rassurée de ressentir cet amour pour lui se raviver, moi qui pensais en avoir oublié la sensation et l'importance de mes sentiments pour lui. Je crois que l'on s'était un peu oublier et je me sens prise d'un bonheur absolu de le retrouver comme lorsque nous étions en Ukraine.
Son attribut grossit sous la sensation tortueuse que lui inflige le mouvement de mon poignet. Oleksandr n'a pas perdu son désir pour moi, bien au contraire il est grandissant. Mes pensées s'entrechoquent, se bousculent, je fantasme à comment va t-il me faire décoller cette fois avec sa verge ? Mes lèvres se crispent avant de reprendre les siennes, j'ajoute mon autre main pour trouver un rythme encore plus apprécié par mon compagnon.
Oleksandr griffe avec sensualité mes tétons à travers le tissu devenu trop encombrant. J'ai même la drôle d'impression qu'ils doublent de volume étant déjà gros au naturel. Quel bonheur tous ces picotements qui les traversent, les excitent. Je me tords sur ses cuisses, gémis d'une voix aigüe.
Haletante, je l'attrape par le cou, je respire bruyamment et ondule mon bassin d'avant en arrière pour titiller son érection devenue bien imposante. Je sens le tissu de mon tanga devenir humide à force de lui faire des petits frottements qui stimulent aussi mon clitoris.
Nous gémissons heureux de nos retrouvailles, son sourire me réchauffe le coeur et illumine son visage attendrit. Pas besoin de parler, nos yeux le font à notre place.
- Ma chérie, je ne tiens plus, murmure t-il. J'ai envie de t'embarquer juste là bas, me désigne un buisson touffu juste derrière l'étang, ses branches formant un abri secret. .
- Oh vraiment ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Ton corps, ta beauté, ta présence... tout en moi me rend fou de désir.
- D'accord, Oleksandr. Emmène-moi. Et moi, je ne peux plus résister à ton toucher. J'ai envie de me blottir contre toi, de sentir la chaleur de ton corps contre le mien.
- Je vais te faire l'amour comme on ne te l'a jamais fait auparavant, Ivy. Je vais te montrer la véritable passion.
Il me pousse doucement contre le buisson, ses mains qui caressent mes hanches réveillent mon désir.
- J'ai hâte, Oleksandr. Prends-moi, dis-je d'un ton insolent.
- Tu es si belle, Ivy. Tellement parfaite, s'exclame t-il haletant.
- Et toi, Oleksandr, tu es l'homme de mes rêves.
Annotations
Versions