Chapitre 53
Impatient, un sourire malicieux se dessine franchement sur ses lèvres, il s'approche de moi doucement. Ses mains se posent sur mes épaules, caressant la peau satinée de mon cou. D'un geste fluide, il tire délicatement sur le col de mon t-shirt pour révéler mon décolleté somptueux avant de me dénouer de celui-ci. Allongée sur le matelas d'herbe un bras derrière la tête, l'air frais vient caresser ma poitrine et faire dresser mes tétons. J'admire ses trapèzes lorsqu'à son tour il se débarrasse de son haut pour l'envoyer valser dans les branches tous azimut. J'ai conscience du regard admiratif de mon homme alors je me cambre légèrement pour savourer chaque instant de ce déshabillage sensuel. Je ne me prive pas non plus pour regarder ce beau corps sculpté qui ne demande qu'à être touché. Il n'a pas oublié ses réflexes, ma jupe rejoint son t-shirt juste sur la branche du dessus puis mon tanga me laissant toute nue. Debout il me surplombe, me fait du charme en ne me quittant pas des yeux lorsqu'il défait sa ceinture pour libérer son attribut de cette étroitesse devenue inconfortable. Son jean tombe à ses chevilles, dans sa chute il est rejoint par son boxer. Un petit claquement contre son bas ventre et le voilà aussi beau qu'Adam dans sa plus simple tenue. Mon souffle se coupe instantanément à cette vision érotique, j'aime ce que je vois, dressé comme un mât, fier comme Artaban. Il soupire submergé par la beauté de nos corps éclairés par le doux soleil de cette fin du mois de Mars. Il ne lui faut pas longtemps pour poser ses genoux dans l'herbe pour me rejoindre, impossible de résister, mon corps l'appelle. Il se penche pour un baiser fougueux, nos mains parcourent nos corps avec envie. Je réponds avec passion, mes gémissements de plaisir se mêlent au chant des oiseaux. Ses doigts pianotent une délicate mélodie au tempo du chant des oiseaux, remontent allègrement à l'intérieur de ma cuisse pour griffer le plis de mon aine. J'aime cette quiétude qui nous permet d'exprimer avec complicité notre amour retrouvé. Je m'appuie contre le torse d'Oleksandr, ma poitrine s'écrase contre ses côtes et je lui apporte des caresses pleines de volupté le long de son torse où je sens son coeur battre la chamade. Ma bouche réchauffe sa peau en passant au milieu de ses pectoraux sur la ligne velue qui les relie à son nombril. Il frémit, sa poigne se resserre sur mes cheveux à présent décoiffés, sortis de moitié de l'élastique avec lequel je les avais noué. Son torse mérite cette attention charnelle, je le sens se détendre encore plus lorsque ma langue se joint à mes lèvres. Mon sentiment de frustration d'avoir été coupée dans mon élan s'atténue peu de temps après qu'il m'est soulevée dans ses bras pour me ramener à sa hauteur. Il effleure mon cou, ma respiration s'accélère lorsqu'il plonge ses lèvres dans la douceur de ma poitrine. Il mordille mes mamelons délicats, les suce avec ferveur me faisant gémir de plaisir. Les mains d'Oleksandr sont fortes et habiles, elles caresses mes hanches, me rapprochent encore plus de lui. Son corps musclé presse le mien, je ressens une chaleur étouffante au contact de la sienne qui nous consume tous les deux. Mes doigts s'emmêlent dans les cheveux blonds du bel homme, toujours râlant de plaisir. Mes hanches se cambrent instinctivement, répondant à ses baiser avec envie, ce qui le rend fou de désir. Notre étreinte devient bien fougueuse, nos corps se pressent l'un contre l'autre. Oleksandr entoure ma taille pour ne plus me laisser l'espace de pouvoir m'échapper et apaisé il se met à sucer la pointe de mes tétons me faisant ressentir chaque coup de langue. Ma main ose entourer sa hampe solide pour la masturber dans des coulissements tout aussi lents que ses baisers sur ma poitrine. Je pose mes yeux sur son érection, cela m'excite de regarder les mouvements que lui fait faire ma main et de le voir autant luire. Un filet de liquide part de son bas ventre à son gland, il s'humidifie abondamment et par moment son poignet enserre le mien pour me stopper quelques minutes n'étant pas loin de l'éjaculation.
La paume toute collante j'arrête quelques instants pour concentrer mes effleurements humides sur ses tétons. Sa bouche gourmande aspire les miens tout tendus. Je m'entends gémir prise de soubresauts délicieux. Oleksandr me sourit tout en se glissant entre mes cuisses pour les ouvrir avec délicatesse. J'aime cette façon qu'il a d'effleurer mon ventre, d'embrasser mes jambes là où elles sont sensibles. Ma tête se tourne sur le côté, les branches des buissons s'agitent et luttent contre le vent qui les fouette. Ma bouche s'entrouvre, mes yeux se lèvent au ciel où les nuages s'enfuient à vivre allure, son souffle chaud chatouille les plis de l'aine, ses lèvres effleurent tendrement ma vulve avec de délicats coups de langue par moment sur l'arête de mon clitoris. Mes mains se crispent sur ma poitrine, mon dos décolle du matelas d'herbe, drôle d'acrobaties pour une belle cambrure sensuelle. Les mouvements d'Oleksandr s'accélèrent, le rouge aux joues je sens mon orgasme se rapprocher, si près que le ciel se met à tournoyer au dessus de ma tête. Mes mèches rousses barrent mon visage plein d'expressions, chatouillent mon nez mais ne parviennent pas à dissimuler mes râles de plaisir. Tout mon corps tremble et se crispe, je tourne sur mes aréoles ne quittant plus des yeux mon homme qui s'adonne à un cunni incroyable. Il gagne ma jouissance et relève la tête les lèvres encore humides et m'adresse un sourire tendre.
Haletante, je m'agenouille les fesses cambrées en arrière et la poitrine bien dréssée. Mes mains frictionnent son membre tendu, le lubrifient sur sa longueur. Mes yeux s'adoucissent lorsque je l'embouche, je guide mon allure avec mon buste et prend plaisir à m'occuper de lui. Ma langue caresse avec exactitude les endroits les plus plaisants chez un homme, roule sur son frein avant de venir sur le dessus avec la pointe en petits mouvements circulaires mais rapides. Ses réactions ne trompent pas sur ce qu'il ressent, sa verge sautille plusieurs fois dans ma bouche lorsque mes touchers se font trop intenses sur son gland. Oleksandr soupire puis halète bruyamment, gémis par moment et cela me rend heureuse. Je ralentis mes gestes, me montre lascive. Il s'échappe entre mes seins, j'en profite pour resserrer ma poitrine autour de celui-ci et entame des mouvements avec le haut de mon corps. Sentir son attribut va-et-venir entre mes seins me procurent de douces sensations, comme une caresse attentionnée, son gland humide effleure ma peau. Je me mordille les lèvres, mes tétons deviennent très durs et par moment je me laisse aller à des petits cercles contre ceux-ci avant de reprendre où nous en étions. La taille idéale, pas trop petits pour ne pas y arriver ni trop gros à s'y perdre dedans. Des jolis seins moyens à la fois fermes et en mouvement. Oleksandr suffoque, râle bruyamment en serrant les dents, je regarde amoureusement ses abdos se durcir et me permets quelques frôlements dessus du bout des ongles. Ses mains viennent serrer mes poignets, ses yeux semblent horrifiés alors que sa bouche montre qu'il prend son pied.
- Ivy, ralentis, stoppes tout ! Stoppes tout !
Mais je ne veux que son bien alors j'amplifie la branlette espagnole, des gestes sensuels, qu'est-ce que j'aime admirer son membre se déployer entre mes seins. Oleksandr est concentré, ses mains se resserrent sur ma taille avant de venir reprendre mes poignets. Je résiste comme je peux, je ressens de la fierté lorsque je ressens quelques giclures contre ma poitrine.
- Stop, j'ai envie de toi ! s'exclame t-il. Je veux qu'il reste quelques gouttes encore, je ne suis pas sûr de réussir à repartir, je suis un peu surmené en ce moment, avoue t-il les larmes aux yeux.
Cela m'arrache le coeur une fois de plus, ma main caresse sa joue, il ferme les yeux tout tremblant.
- Il faut dire que tu me manques, reprend t-il les yeux fermés.
Une larme dévale sa joue, je viens l'embrasser impuissante ne sachant pas comment le soigner. Mes baisers semblent faire l'effet contraire moi qui espérais l'apaiser le voilà en train de pleurer inconsolable. Oleksandr m'attrape le poignet pour m'installer de sorte à ce que je le chevauche, face à lui, une main posée sur son torse. Je le guide pour qu'il s'imscice entre mes lèvres pour entrer au plus profond de mon corps. Doucement mon bassin danse, ses mains se plaquent sur mes hanches.
J'ai des regrets, je réalise que malgré ce que je cherche à croire, je ne ressens plus que de l'attachement envers Oleksandr. Le lien sacré de l'amour s'est tissé au fil des jours avec Dixie et pourtant elle espère désespérement retrouver les bras de Soren. Elle et moi n'avons au final pas les mêmes attentes et en plus de ça, elle est tombée accidentellement enceinte ce qui réduit de moitié voir de trois quarts toutes mes chances de la conquérir. Je ne peux plus la sortir de mes pensées, cela me donne souvent l'impression d'étouffer. Je vais devoir me faire une raison et césser d'écouter mon coeur, Oleksandr est là pour moi, n'est-ce pas tout ce qui compte ?
Mes mains se posent sur ses joues pour les caresser avec mes pouces pendant que ma bouche capture la sienne. Mes yeux se ferment pour me laisser surprendre par les sensations de ce baiser. J'entrouvre la bouche pour laisser un fin passage à sa langue à laquelle la mienne s'enroule durant de précieuses minutes. Mes cuisses exercent des montées et des descentes, mon bassin s'abaisse pour le sentir profond en moi, nos souffles deviennent trop courts et notre échange de baisers poursuit avec intensité. Toutes mes émotions toutes plus confuses les unes que les autres s'entrechoquent. Je dois accepter de laisser la mystérieuse Dixie s'échapper, accepter qu'elle ne soit pas pour moi et accepter que mon histoire avec Oleksandr soit finie pourtant j'ai encore envie de m'y accrocher. Peut-être ai-je peur d'être seule ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
Ma poitrine glisse contre son torse, le passage de ses tétons contre les miens nous électrisent, j'écrase davantage ses cuisses. Nous gémissons comme si nous étions seuls, notre énergie accumulée se décharge lorsque nous avons à l'unisson notre orgasme. Ce qui déclenche le mien c'est de sentir sa verge noyer mon puits de l'amour qu'il éprouve pour moi.
Fébriles, nous nous embrassons une dernière fois avant de retrouver nos habits et de sortir du buisson un peu honteux de s'être autant exprimés. Confuse, je désire retrouver le chemin de chez moi seule. Oleksandr m'accompagne jusqu'à la sortie du parc.
- Pourquoi avons nous ? dis-je encore surprise par ce beau moment entre lui et moi.
- Nous en avions envie tous les deux, complète t-il en me faisant des yeux doux tout en me prenant dans ses bras.
- Qu'est-ce que cela signifie pour toi ?
- Que j'ai envie que l'on s'accorde une seconde chance, renchérit-il. J'ai le sentiment que notre histoire n'est pas terminée, que l'on peut devenir plus forts toi et moi en avançant tout simplement.
- Je suis tellement perdue, réponds-je sincère les yeux perdus dans le vague.
- Je te laisse du temps pour réfléchir, affirme Oleksandr. Quoi que tu décides de faire, j'ai apprécié ce moment partagé.
- Je n'ai pas envie que tu me laisses, seule, renchéris je.
- Ivy, écoute moi. C'est mieux pour nous que l'on créer une petite coupure le temps d'assimiler ce qui vient de se passer entre toi et moi, s'exclame t-il raisonnable. Je préfère que l'on reparte chacun de notre côté et après... C'est toi qui décidera Ivy.
Il appuie ses lèvres contre mon front, j'ai du mal à accuser le coup d'une nouvelle séparation, mon auriculaire reste accroché au sien et il finit par tourner les talons d'un pas rythmé. Je demeure immobile la bouche entrouverte tiraillée par l'envie de m'éloigner de Dixie, par celle de retrouver Oleksandr comme avant et mon coeur balance aussi pour faire en sorte que Dixie tombe amoureuse de moi. Tant de possibilités à envisager, je vais devoir me positionner.
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