Chapitre 57
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Dans un cri étouffé, ma tête s'écroule lourdement contre le torse d'Oleksandr pour le mouiller de mes larmes. J'ai perdu beaucoup de choses dans cette histoire et aussi de l'amour propre de m'être sentie repoussée par la femme que j'estimais beaucoup, que j'avais trop mis sur un pied d'estale. J'espérais pouvoir rivaliser avec Soren, d'avoir toutes mes chances, en vain il nous bat tous à plate coûture. Les muscles d'Oleksandr se tendent, ses bras viennent encercler mon visage pour m'offrir tout le soutien dont j'ai besoin de puiser. Je relève mon visage humide tout près du sien, mes lèvres rosées s'agitent et mes yeux plongent dans les siens. D'un souffle tel un murmure, je lui dis avec fermeté :
- Moya lyubov (Mon amour), YA pryynyav rishennya (J'ai pris la décision), la voix étouffée. Povernutysya v Ukrayinu (De rentrer en Ukraine). YA bachyv use, shcho mozhna bulo pobachyty u Frantsiyi (J'ai vu tout ce qu'il y avait à voir en France). Moye mistse vzhe ne tut (Ma place n'est plus ici). Tse bude naykrashchym rishennyam zabuty Diksi (Ce sera la meilleure solution pour oublier Dixie). YA zanadto bahato vid neyi spodivavsya, u mene buly ilyuziyi (J'ai trop espérer d'elle, je me suis fait des illusions).
- YA sumuyu za krayinoyu, ya hotovyy sliduvaty za vamy u vashomu rishenni ta prodovzhyty vse, z choho my zupynylysya pered pryyizdom do Frantsiyi. (Le pays me manque, je suis prêt à te suivre dans ta décision et de tout reprendre là où nous nous étions arrêtés avant de venir en France), complète mon chéri.
- Budemo tilʹky ty i ya, reshta vzhe ne matyme znachennya. YA kokhayu tebe nazavzhdy, i ya vyrishyv vykreslyty Diksi zi svoho zhyttya. (Il n'y aura plus que toi et moi, le reste n'aura plus aucune importance. Je t'aime à tout jamais et j'ai décidé d'enlever Dixie de ma vie).
- Mudre rishennya. (Sage décision), me répond Oleksandr.
- Koly ya bachu, shcho ya dlya neyi ne tak bahato znachu, meni staye hydko! (Quand je vois que je ne compte pas tant pour elle, cela me dégoûte !) dis-je d'un ton amer. Ale ya chekayu, poky vona povernetʹsya, shchob skazaty yiy, shcho my ydemo, tse naymenshe, shcho ya mozhu zrobyty, i vona vporayetʹsya zi svoyim Sorenom ! (Mais j'attends son retour pour lui annoncer notre départ, c'est la moindre des choses et elle se démerdera avec son Soren) !
(Imaginez la suite du dialogue en Ukrainien, désolée pour la traduction sûrement douteuse).
- Je te laisse plusieurs jours pour me confirmer ta décision, cela te laisse le temps de la faire mûrir. Je te suivrai quoi que tu auras décidé ! Ma chérie, renchérit Oleksandr. Je commanderai les billets d'avion pour organiser notre retour dès que tu auras fait ton choix.
- Merci Oleksandr, murmure-je du bout des lèvres, avant de les écraser sur les siennes. J'ai toujours su que je pouvais compter sur toi !
Oleksandr colle son front contre le mien, brûlant pourtant mon corps est saisit de tremblements désagréables et de sueurs froides. Ses mains massives se posent sur mes joues. Mon chéri finit par s'allonger sur le lit, m'entraînant à sa suite en tirant doucement sur mes bras. Mon corps repose sur le sien, mes bras étreignent sa taille, je ne cèsse de pleurer à chaudes larmes.
Il me berce dans ses bras, murmure des mots doux tout bas. Une source d'apaisement pour moi qui me sens me relâcher au fil des minutes. Mon bel homme s'est d'ailleurs endormit. Je réalise qu'il est plongé dans un sommeil profond au rythme de sa respiration paisible. Son coeur bat sous sa poitrine que j'effleure du bout des doigts, ce rythme lent m'aide à rassembler mon courage.
Je n'ai pas envie de revenir sur ma décision pourtant j'en suis capable si je me mets trop à penser à Dixie. Je lui en veux beaucoup de m'avoir laissé croire qu'il pourrait y avoir une suite à notre histoire si elle ne parvenait pas à reconquérir Soren. J'estime que je ne lui dois plus rien et mon envie de couper les ponts est grandissante. C'est pourquoi je lui demanderai de nous rejoindre à l'aéroport le jour de notre départ sans même lui donner d'explications avant, elle s'adaptera comme moi je l'ai fait. À ce moment là elle saura les raisons de notre départ, je me sens tellement déçue de n'avoir été qu'une source de plaisir à ses yeux, moi qui pensait avoir plus d'importance que ça. Enfin je ne sais plus si mon cerveau raisonne normalement ou si je déraille complètement. Je crois au fond de moi que je me suis faites des films toute seule, Dixie m'a toujours fait part de l'importance qu'avait Soren à ses yeux et c'est moi qui n'ai pas voulu voir tout ça ni même l'écouter.
Après je ne suis pas une garce non plus, j'ai pu ressentir des émotions très intenses vis à vis de leur couple qui battait de l'aile. Je me savais à l'origine de leurs tensions et cela me faisait subir une tristesse profonde. Leur couple devenait de plus en plus fragile avec le désir croissant qui se faisait entre Dixie et moi. J'avais de la déception de voir leur couple s'aggraver, prendre la mauvaise pente. Je savais les conséquences potentielles sur la relation de mon amie, c'était très troublant comme situation et d'être au centre de toutes ces agitations. J'étais inquiète pour elle, je la rassurais du mieux que je pouvais, j'espère qu'elle a conscience de tout cela ? Je pense bien que oui tout de même ! Je verrai comment j'appréhende nos aux revoirs déchirants, le temps d'ici là me laissera peut-être comprendre certaines choses et les analyser différemment ? Ici, c'est l'émotion du refus de Dixie qui me fait penser ainsi, peut-être que notre dernière discussion sera totalement différente de tout ça ? Je préfère ne rien attendre, ne rien imaginer pour l'instant pour ne pas être trop déçue. J'ai tendance à décortiquer tous les mots qu'emploie une personne pour en faire une interprétation, parfois je me trompe, parfois, je suramplifie trop les choses car pour moi tout à une importance. Je ne sais pas si au final cela aurait pu coller avec Dixie, je n'ai pas forcément de réponse à ce questionnement. Elle est ambitieuse, joviale et souvent trop cash dans ses paroles qui peuvent être bléssantes et moi je suis plus timide, souvent dans une petite déprime et à l'inverse d'elle je fais attention à ce que je dis pour ne pas blésser. Mon coeur l'aime, ma tête et tout mon être aussi mais mon cerveau lui essaye de se faire une bonne raison qu'elle et moi ça ne sera pas possible.
Dixie est aussi très attachante, ou attachiante comme on veut et possède de jolies facettes de sa personnalité. On s'est toujours soutenue dans les moments difficiles, elle s'est montrée présente lorsque j'ai été frappée par Oleksandr et était prête à remuer ciel et terre pour moi alors que Soren venait de la plaquer. Nous avons vécu tellement de bons moments au milieu de peu de mauvais moments que je ne peux pas faire l'impasse sur tout ce qui a été positif. Elle était mon rayon de soleil à travers la brume, tous les ingrédients du bonheur étaient réunis en elle. Parler d'elle au passé s'avère moins douloureux mais quand même ! Mes larmes dévalent silencieusement sur mes joues, je les rattrape de justesse avant qu'elles ne s'écrasent sur le bas ventre de mon homme toujours endormit. J'aimais son côté joueuse, sa façon d'attiser mon désir et d'éveiller tous mes sens. Sa façon d'exploiter sa sensualité, d'affirmer sa féminité, elle était si mystérieuse et envoûtante. J'aimais l'entendre rire aux éclats, m'amadouer en usant de ses charmes, en plaçant un subtil effleurement. Ses fesses avaient de jolies courbes qui attiraient mes regards peu discrets, elles étaient très désirables lorsqu'elles dansaient sous mes yeux. Ses hanches sur lesquelles mes mains se perdaient longuement, son ventre plat qui se contractait sous les caresses de mes doigts. Sa vulve bien souvent humide avant même que je dépose mes lèvres sur les siennes intimes et pleines de cyprine. Toutes ces images sensuelles me reviennent, le soubresaut de ses cuisses lorsque je la faisais décoller, la raideur de ses tétons tendus lorsque je les léchais avec amour et cette très jolie poitrine que je ne me refusais pas de contempler. Mes lèvres s'entrouvrent, mes yeux s'assèchent enfin et mon ventre se tord de désir pour cette jolie femme. Chaque caresse qu'elle m'offrait était un appel à la découverte au féminin, une envie de céder à la tentation. Tout me paraissait plus léger à ses côtés, je sentais mes jambes fourmiller lorsque ses doigts doucement se rapprochaient de mon clitoris. Les vagues de jouissance qu'elle faisait déferler sur moi, sa façon sensuelle de caresser l'intérieur de mon sillon fessier sans oublier de titiller mon poing G. Elle savait m'exciter en un regard, en un câlin devenant de plus en plus torride, en suçant avec tendresse mes tétons pointus. C'était plus qu'un acte sexuel à mes yeux, c'était une nouvelle histoire que l'on écrivait toutes les deux. Peut-être a t-elle eut peur qu'il ne s'agisse pas d'un prince et d'une princesse mais bien de deux princesses ? Je n'ai jamais eu de mal à assumer mon petit côté bi voir un peu lesbien sur les bords, peut-être que c'était bien moins évident pour elle ? En tout cas je n'ai jamais douté qu'entre nous c'était bien de l'amour, je ne voulais pas que coucher avec elle, non je voulais que tout soit parfait et que ça continue même après. Ma main perd de l'altitude, sur mon ventre laiteux qu'elle frôle sensuellement, leeentement. Elle se se glisse en dessous de ma culotte pour s'agiter dans le but d'apaiser toutes mes tensions quelles qu'elles soient. Oleksandr n'a pas sourcillé une seule fois, il se met à ronfler toujours dans un sommeil récupérateur. Alors que juste à côté de lui, sa chérie est en train de se donner un plaisir réconfortant. Je devine les mouvements de ma main sous la dentelle, je ressens de doux spasmes lorsque je frictionne de haut en bas mon clitoris. Mes doigts ne tardent pas à être humides de cyprine et mon majeur se laisse happer entre mes petites lèvres pour un tendre doigté. Je rejette la tête en arrière, ma main offre un massage à mon sein droit, attrape mon téton au moment où je parviens à me donner un orgasme bref mais intense où je laisse échapper un râle rauque de ma gorge. Oleksandr plisse le nez avant de se remettre à ronfler, je soupire en revant l'entourer de mes bras pour à mon tour trouver le sommeil à ses côtés, enlacée à lui.
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