Chapitre 16 - Hunter
L'ordre du Près' résonne dans ma tête, ses mots tournent en boucle. "Bordel, t'es un Sons ! Alors, récupère tes couilles et fissa !". Un Sons. Ouais. Récupérer mes couilles... Aux dernières nouvelles, elles étaient toujours bien accrochées et bien pleines. Ma connerie m'arrache un petit sourire. Ouais bien pleines. Pas de brebis, pas de chattes à baiser et une putain de bombe qui hante mes jours et mes nuits. Pour tenir, j'essaie de penser à ce qui m'a conduit ici. Ça tourne dans mon crâne, mais la seule chose qui m'obsède et me fout en l'air, c'est de savoir que je ne la reverrai pas. Elle me hante. son visage, son odeur, les courbes de son corps, c'est mon putain d'enfer.
Affronter ma frangine, ok. Mais parler à Bri... Impossible. "Aucune putain de discussion. Aucune putain d'excuse. C'est un ordre." Et je sais ce que ça me coûtera de lui désobéir. Mais bordel, qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? Je sais pourtant qu'entendre sa voix calmerait mes démons. Des jours que cette foutue conversation tourne dans ma tête et que je n'arrive pas à savoir quoi ou comment lui dire et ça me bouffe. J'ai tellement envie d'entendre sa voix, de lui parler, de tout lui balancer... Ça serait une foutue libération. Ou un putain de crash. L'appréhension me ravage le bide. Je ne supporterais pas d'entendre la déception dans sa voix, de l'imaginer dans ses yeux. Ça finirait de me foutre en l'air.
Depuis que je suis gosse, son regard me fascine autant qu'il me paralyse. Quand elle le plante dans le mien bordel, le monde s'arrête de tourner. Il n'y a plus qu'elle. De toute façon, il n'y a jamais eu qu'elle. Et cette envie irrépressible de la serrer dans mes bras et de ne plus la lâcher, de l'embrasser à perdre haleine, qu'elle se blottisse contre moi et de me fondre en elle... Je secoue la tête pour chasser ces idées de mon esprit. Bordel, faut que je trouve un moyen de lui parler, de lui expliquer. Problème : même au téléphone, j'ai l'impression qu'elle décèle toutes mes failles et faiblesses. Soutenir son regard, c'est comme accepter de passer au détecteur de mensonges ou de se balader à poil dans la rue, mais bordel l'appeler c'est pas mieux.
Pourtant le Près' a été clair, va bien falloir qu'on se parle. Je dois les appeler, sinon il le fera et me démontera la gueule pour avoir désobéi à un ordre direct. Mais comment lui annoncer un truc pareil sans l'imaginer en colère, déçue, voire carrément dégoutée. J'ai tellement foiré avec elle, que je ne sais même pas comment elle peut continuer à me parler.
Le plus simple : téléphoner à ma frangine. Lui annoncer de but en blanc et la laisser faire le sale boulot. Mais ça n'arrangerait rien entre Bri et moi, voire ce serait encore plus la merde.
Elle n'a pas quitté mes pensées depuis des semaines. Savoir que je ne la reverrai pas me bouffe. Comment est-ce que j'ai pu être aussi con ? Son visage m'apparaît sans arrêt. Souriante. Magnifique. Belle à en crever. Et j'en crève, c'est clair. Alors, je fais la seule chose qu'on peut faire ici pour passer le temps : du sport. Pompes, tractions, abdos, tout y passe pour éviter de penser. Mais, c'est peine perdue. Mon esprit s'égare toujours vers la même personne.
Styx et Snake sont sur la défensive. Ils savent que je ne vais pas tarder à exploser. Je suis comme une grenade dégoupillée. Je n'ai pas décroché un mot depuis des jours. Je suis sur les dents. L'enfermement me pèse. Les mots du Près' tournent en boucle et toujours pas de solutions. Alors je me dope à l'adrénaline. À la douleur physique. Je pousse mon corps à l'extrême pour m'ancrer dans la réalité. Pour oublier ce visage, ce sourire qui me hante jour et nuit. Pour éviter de ressentir ce vide, cette absence insupportable, cette souffrance implacable chevillée au cœur, cette culpabilité d'avoir été un putain de lâche, de l'avoir abandonnée sans jamais rien lui dire de ce que je ressens pour elle, de ne pas être présent, de ne pouvoir la protéger, la réconforter. Ce manque atroce qu'elle laisse sans même en avoir conscience et qui me déchire la cage thoracique, ce trou béant dans ma poitrine qui ne cesse de gagner du terrain et va bientôt m'anéantir. Bordel. Je pourrais crever pour elle. Je crève sans elle.
C'est l'enfer depuis que j'ai pris conscience que je ne la reverrai jamais. Plus rien n'a de sens ni d'importance. J'ai lutté. Je lutte encore pour ne pas sombrer. Pour ne pas la décevoir. Je pense à ce qu'elle me dirait si elle était là. Elle a toujours réussi à panser mes plaies sans le savoir. Sa présence. Son sourire. Sa douceur. Mais aujourd'hui, penser à elle est aussi salvateur que destructeur. Elle est mon paradis et mon enfer. Chaque fois que je ferme les yeux, elle apparaît me chuchotant des mots doux et des encouragements. Elle me murmure de tenir le coup, que bientôt elle sera là, près de moi. Puis, elle se love dans mes bras, son corps parfaitement moulé au mien, m'embrasse, ses lèvres pleines et douces contre les miennes. Ça me file une putain de trique et une rage de vivre à tout péter. Mais dès que je les rouvre, la réalité m'arrache le cœur. J'ai envie d'hurler de rage. De désespoir. De cogner. De tout exploser. La douleur de son absence est insupportable. Je préfèrerai crever. Qu'on m'achève, qu'on me tire une balle plutôt que de vivre cet enfer, plutôt que de continuer à respirer sans elle.
Donc je reste focus, renoue avec la discipline. Mes frères font pareil, même si aucun ne tient mon rythme. Ils ont allégé leur programme, mais tous s'entraînent. Même le gamin a voulu s'y mettre. Et bien qu'il en chie, je dois admettre qu'il m'impressionne, il tient bon. Styx et Snake le guident et il a l'air d'apprécier leurs conseils. Il progresse, a déjà pris de la masse et s'intègre parmi nous. Va falloir que j'en cause au Près'. Il ferait une bonne recrue. En plus de ses talents en informatique, le gamin est taillé pour être des nôtres. Il ne lâche rien. Se donne à fond. Et la loyauté est inscrite dans ses tripes. Il me fait penser à moi plus jeune. Cette rage enfouie. Cette volonté de bouffer la vie quoi qu'il arrive. Ouais j'avoue, elle a un peu foutu le camp ces derniers temps.
J'enchaîne tractions, abdos et pompes avec une putain de boule qui ostrue ma trachée et les poumons qui me brûlent, espérant qu'elle déserte mon esprit. Mais à quoi bon ? Si c'est là mon putain d'enfer pour payer de m'être barré sans me retourner, alors je l'accepte sans broncher.
Je soulève la fonte et tente de me concentrer sur comment j'ai atterri ici. Je sais que mon frère doit retourner tout Oakland pour trouver la réponse. Et cette idée me tire un sourire. Il me manque ce connard. Il doit être sacrément sur les dents, à deux doigts de foutre la ville à feu et sang. Il n'a pas dû baiser depuis un bout de temps et ça me fait presque marrer d'imaginer sa gueule de tueur avec les couilles pleines. Bordel, elles pourraient être prêtes à exploser qu'aucune brebis ne serait autorisée à l'approcher. Il ne peut pas les blairer. Pas qu'il ne les respecte pas, mais pour lui, elles se servent de leur cul pour obtenir des infos ou un statut de régulière et ça le ramène à cette salope de Tracy, en plus d'être une potentielle faille dans la sécurité du club. Faut dire que gérer ces chattes en chaleur et leurs prises de tête, c'est un putain de boulot de merde. Mais Anchor gère. Sa gueule de tueur les garde à distance et comme ils ne les baisent jamais, y'a pas de conflit d'intérêt. Elles sont toutes logées à la même enseigne. Aucune ne l'approche sous peine d'une petite mise à jour publique bien saignante, ce qu'elles redoutent toutes. Taciturne, quand il ouvre sa gueule, c'est direct, clair et concis. Il n'a pas l'habitude qu'on remette en question ses décisions, encore moins une foutue brebis. Il sait les tenir et ne fait preuve d'aucune compassion quand elles déconnent. Aucune excuse. Aucune pitié. Il les vire sans aucun état d'âme. Des chattes prêtes à écarter les cuisses pour nous, y'en a un paquet. Il le sait et elles aussi, alors elles se tiennent tranquilles. Sauf une.
Amber. Bordel, elle n'a jamais rien compris. Se mettre mon frère à dos direct, c'était une grosse connerie. Passer son temps à le défier, un suicide. Il n'a jamais pu la blairer. Pire que toutes les autres, elle lui file des envies de meurtre. Comme je le comprends. Bordel, j'ai merdé. Comment j'ai pu être assez con pour croire que sa présence à mes côtés comblerait le vide laissé par la mort de ma mère ? Comment j'ai pu penser qu'elle apaiserait mes foutus cauchemars ? Cette gonzesse est une putain de hyène. Une charognarde qui pense me tenir par les couilles. À cette idée, la colère m'envahit et tous mes muscles se tendent. Bordel, j'ai grave merdé. Mon frère avait raison sur toute la ligne. Il m'avait prévenu et je l'ai envoyé se faire foutre. J'ai continué à la baiser, continuer à l'accepter dans mon plumard parce que je crevais de solitude, parce que ce vide et son absence me bouffaient. Elle me bouffe toujours et j'en crève.
Anchor le sait. Il a toujours su. Bri est le centre de mon monde, ma lumière, mon ancre, mon ange. Et même s'il n'a jamais compris, qu'il s'est toujours foutu de ma gueule quand je tournais en rond sans nouvelle, il a toujours su l'utiliser au bon moment pour éviter que je dégoupille ou que je sombre complètement. Mais les derniers mois ont été un putain d'enfer. La mort de ma mère, ajoutée au refus de Bri de venir ici m'ont rendu complètement dingue. J'ai vrillé au point de laisser cette salope d'Amber s'immiscer dans mon lit et le revendiquer.
Alors ouais, je sais que mon frangin va gérer et rattraper mes conneries, mais bordel, ça me tue. C'est à moi de régler toute cette merde. Cette salope ne peux pas revendiquer la place de mon ange. Ça me fout carrément la rage. Et même si je sais que ni mon frère ni le Prés' ne la laisseront faire, ça me colle les nerfs. Anchor ne tolérera pas longtemps ses conneries. Il a envie de la buter depuis des mois. Et elle le défie depuis bien trop longtemps. Il ne se gênera pas cette fois.
Il est du genre taiseux, calme et réfléchi. Moi, je cogne et je cause après. C'est ce qui fait de nous une putain de sacrée bonne équipe. Rajoutez les gros et on fout la moitié de la Californie à feu et à sang en moins de deux heures. Anchor, c'est la force tactique, moi la force brute. Avec les faucheurs, on est de tous les rides et de toutes les missions. Et bordel, c'est notre came. Moi, j'étudie toutes les cartes, les plans, les possibilités d'embuscades et nos possibilités de repli. Lui, il planifie en fonction et mène les opérations. Moi, je fonce dans le tas. Cette pensée me tire un sourire et en même temps, me fout les boules. Il me manque ce connard.
Bordel, ils me manquent tous ces cons. Les entraînements, les combats, les rides, les expéditions punitives, les fêtes au club, les soirées de picole et de baise intense et ma bécane. Bordel ouais, ma bécane. Se barrer, avaler le bitume pour calmer mes nerfs de ne pas avoir de nouvelle de mon ange. Cheveux au vent, la liberté vissée aux tripes. Putain, ça me manque.
Là, pris au piège entre ses quatre murs, j'étouffe. Je crève à petit feu. Privé de mon oxygène. Privé de ma lumière. Bordel, j'intensifie le rythme des poussées des haltères, tous les muscles bandés au maximum jusqu'à ressentir la douleur. Elle m'ancre dans cette foutue réalité et éloigne mes démons. La jouissance dans l'adrénaline. La survie dans l'effort. Mais jusqu'à quand ? Mon frère avait raison sur toute la ligne. Mais je me suis mis dans la merde tout seul, c'est à moi de régler le problème. Et bordel ouais, je veux. Faut que j'en cause au Près'. La faire venir est possible. Et j'ai plus rien à perdre. Réparer mes conneries au lieu de laisser la merde derrière moi. Agir en Sons. Porter ses couilles. Assumer. Ouais. Il ne m'en empêchera pas putain, c'est ce qu'il veut. Que je sois celui que j'étais avant la mort de ma mère. Que je sois un Sons. Une putain de machine de guerre. Et ça me botte sacrément. Je continue à pousser avec force la fonte, avec l'idée de pouvoir remettre cette salope à sa place. De pouvoir la regarder en face. Lui balancer qu'elle me fait gerber. Qu'elle n'obtiendra jamais ce qu'elle veut. Qu'elle ne sera jamais ma régulière que je sois en taule ou non. Bordel, ce serait trop bon.
- Parloir, assène Wilson me sortant de mes pensées.
Je repose les cent vingt kilos d'haltères, me lève, m'essuie et le suis sous les regards de mes frères et du môme.
Une fois arrivé devant la porte du parloir, j'inspire un grand coup. Wilson me scrute et finit par ouvrir la porte. Je rejoins la table où est installé Thor avec sa mine des mauvais jours.
- Des nouvelles ? commencé-je avant de m'asseoir en face du Prés'.
- Pas de bonnes.
J'hausse un sourcil et attends la suite.
- Tout laisse à penser qu'on a un traître, grogne-t-il, le regard noir.
- Impossible. Anchor...
- N'est pas infaillible, tranche-t-il.
- Bordel.
- Ouais, je te le fais pas dire, assène-t-il rageur.
- Ça expliquerait ce que je fous ici et qu'on n'ait rien vu venir.
Il acquiesce tout en continuant de me scruter.
- Qui ? questionné-je.
- Aucune idée. Mais c'est qu'une question d'heures.
Cette fois, c'est moi qui acquiesce en le fixant. Bordel de merde. Un traître. Fais chier. C'est un putain de foutu merdier. Le club c'est tout pour nous. On crèverait pour lui comme pour chacun de nos frères ou leur famille. Être trahi par l'un des nôtres remet tout en question. Bordel, ça me fout la rage. D'être enfermé ici alors que le club a besoin de moi.
Mais je connais le Prés', le club c'est sa vie. Il ne laissera personne s'en prendre aux Sons sans bouger. Encore moins un putain d'enculé de traître. L'un des nôtres bordel. On a été trahis par l'un des nôtres. Quelle merde. On a toujours du mal à s'en relever. La loyauté, le sens de la famille, de l'honneur, c'est sacrément ancré en nous.
- Anchor va le trouver. On le fera parler. En attendant, ta défense est entre les mains d'un crack. Il étudie le dossier. T'auras bientôt de ses nouvelles.
J'acquiesce à nouveau. Lui parler ne sert à rien quand il a sa gueule de tueur en série. Il a pris une décision. Ça me gonfle, mais je ferme ma gueule. Aucun putain d'avocat ne me sortira d'ici bordel. Pas pour un quadruple meurtre dont deux gosses. Ça me fait penser...
- On a un môme avec nous, asséné-je. Ces connards d'italiens cherchaient la merde. J'avais pas l'intention de jouer les Mère Thérésa, mais c'est qu'un gosse bordel. Il n'aurait pas tenu bien longtemps.
Le Près' hoche la tête en me fixant.
- Il est seul. Pas d'attache. C'est un putain de geek. Il ferait une bonne recrue.
- Ok. Je vais y réfléchir. Gardez-le à l'œil pour l'instant.
J'acquiesce d'un hochement de tête sans le quitter du regard, avant de lâcher abruptement :
- Je veux voir Amber.
Il me scrute attentivement, sans que la moindre émotion ne transparaisse. Ni surprise, ni colère, rien. Il se contente de me fixer très attentivement en silence. J'avais oublié qu'à ce jeu là, il nous met toujours une branlée. Les parties de poker sont un putain d'enfer. Avec sa tronche de marbre, bordel on prend cher. Je ne sais pas ce qu'il veut, ce qu'il attend. Que je lui fasse un putain de dessin. Non, mais quoi bordel ?
- Je veux la voir. Régler les choses à ma manière, ajouté-je sans ciller.
Il ne réagit toujours pas, ne dit rien et se contente de me scruter, les bras croisés sur le torse. Bordel, il va me rendre dingue. Je m'impatiente. Mon pied frappe le sol de manière régulière. Je commence à m'agiter alors qu'il se lève prêt à foutre le camp. Bordel, c'est une blague. Je l'imite sans réfléchir, frustré et rageur, quand une putain de douleur me vrille la mâchoire, puis la gueule entière. Les coups pleuvent de part et d'autres jusqu'à ce que je finisse la gueule en sang collée à la table, immobilisé par une foutue clé de bras à la limite de me le déboîter. Putain de connard de merde. Fait chier. J'accuse le coup sans la ramener, sinon je pourrais encore bouffer liquide un bout de temps.
- T'es un Sons bordel. T'as oublié ou ta pute t'as tellement bien sucé que t'en as perdu ton putain de cerveau ?
- Bordel de merde, je veux juste régler ce merdier avec elle.
- Rien à branler. J'ai été clair. C'est la deuxième fois que tu désobéis à un ordre direct. Tu connais les règles.
Je ne réponds rien. De toute façon, vaut mieux pas. À moins d'être suicidaire. Putain. Décevoir le Près' avec Novikov c'est une chose, lui désobéir pour mon ange en est une autre. Fais chier.
- T'exige queudal. Et surtout pas de voir cette salope. T'as reçu un ordre. Aucune putain de discussion. Aucune excuse. Tu devais régler ce problème. Pas un autre.
- Et putain, qu'est-ce que tu veux que je lui dises ? Elle refusait déjà de venir quand j'étais libre, tu crois que ça va la faire rappliquer que je sois en taule ? Non bordel. Bien sûr que non. Elle va... Elle...
Je reste silencieux. Les mots restent bloqués dans ma gorge. J'ai les poumons en feu. Des griffes invisibles qui me déchirent de l'intérieur. La gueule toujours écrasée sur la table par le Près', les muscles tendus à l'extrême, la douleur m'ancrant dans le présent, je grogne. Ouais, j'ai merdé. Encore. Mais ça, c'est rien comparé au sentiment de décevoir mon ange.
- C'est la dernière fois que tu désobéis putain. C'est clair. Sinon tu sais ce qu'il t'en coûtera. Arrête de faire de la merde et sois un homme bordel. Arrête de chialer et de te trouver des excuses. Tu récupères tes couilles ou tu t'en fais greffer, je m'en cogne. Elle t'obsède. Tu la veux. Mérite-la connard et fais-la tienne. Mais arrête de déconner putain. C'est le dernier avertissement
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