Il était une étoile qui embrasait le ciel.

Il était un poète qui rêvait de soleils.

La première, de sons discordants était prisonnière.

Le second, captif aussi, d'une pesante et lourde terre.

Jeune princesse scintillante, désirait un coquillage pour maison.

Notre pensif versificateur voulait déclamer sa verve aux constellations.

Une nuit le poète grimpa dans une montgolfière.

Il monta, monta haut si haut dans le bel éther,

Qu'il se retrouva face à l'étoile prisonnière.

De sa voix envoutante, il récita ses vers,

Chassa la diaphonie délétère.

Reconnaissante, elle demanda :

"Comment te remercier ?"

"Permets-moi juste de revenir près de toi pour te parler".

Elle accepta et plusieurs nuits passèrent.

Où dans sa montgolfière il s'arrachait de la Terre.

Puis un jour, elle s'enquit :

"Comment est-ce en bas ?"

"Moins brillant qu'ici !"

"Vraiment ? Ce n'est pas ce que l'on m'a dit ! "

"Ah ? Comment ça et tu parles de quoi ?"

"Des îlots au milieu de la mer, de plage de sable fin, et de maisons-coquillage."

Soudain, il se rappela,

C'était vrai, il y avait tout ça,

Mais, souvent, il ne le voyait pas.

Alors à l'étoile il proposa,

Une place dans sa montgolfière.

Et l'emmena au bord de la mer.

Ravie, sur le sable, ses vagues de lumière elle promena.

Nombre de coquillages, elle emporta.

Au sein de l'empyrée, sur un nuage, sa maison elle édifia.

Ainsi, lui avait-elle appris à aimer sa Terre.

Il lui avait fait don d'un coquillage maison.

Ensemble ils en firent des chansons.