Cette créature tombait. Elle était horrible. Si épouvantable d'aspect que la décrire me semble proche de l'impossible.

Indubitablement féminine, un crâne ornait sa tête hideuse de vieille harpie désséchée. Ses longs cheveaux filasses sont autant de mains ou de tentacules tentant de me haper. Son cri résonne encore à mes oreilles : une stridence n'ayant rien d'humain. Ses mains s'agitent, dans le vain espoir de me saisir ou peut-être est-ce l'espoir de s'aggripper à quelque chose pour rester en vie. Si tant est que cette chose ait jamais vécu.

Nous tombons ainsi, ensemble, mais hors de portée l'un de l'autre. La chute me semble interminable.

Mes cauchemars deviennent de plus en plus forts et terribles. Je ne sais si la folie ne me guette pas au prochain coin de rue, dans ma prochaine heure de sommeil.

Je m'enfonce dans l'horreur, la dépression et la schyzophrénie de ces voix qui me hantent.