La réalité des actes surcharge la fatalité de la responsabilité

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Théo regardait, observait et faisait le miroir d’une pensée réflexive et apeurée sur l'accident en cours d’évacuation sur l'autoroute. "Les gens se précipitent au lieu de presser le pas. Pour rendre leur route non stressante et sûre, c'était mieux de lever le pied" Encore, Théo n'imaginait pas que, quelques jours plus tard, il allait commettre une infraction routière, un refus de priorité, fatal, conduisant à la mort de trois individus dont 2 jeunes. Immédiatement mis hors d’état de nuire par les forces de l’ordre, il n'exigeait qu'une seule petite chose : se recueillir sur la tombe fraîchement garnie des victimes.

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Théo roulait depuis peu avec la VW de ses parents, qu’il soumettait à rude épreuve par sa douceur dans le changement de vitesse. Son père l’avait mis en observation. Il voulait lui éviter les pires ennuis, notamment les distractions et sa conduite rapide. Faisant semblant d’écouter ces interdits, Théo, sûr de lui, se considérait comme un as de la conduite. Pourtant, un jour, alors qu’il roulait à vive allure, fenêtre ouverte et musique à fond sur le pont rejoignant le port de Toffer, sa voiture sortit de l’autoroute de manière exagérée. Il se mit à freiner brusquement pour éviter un accident inévitable à une vitesse vertigineuse. Son dérapage fut si violent que le goudron était imprégné des rainures de ses pneus. Ce moment effrayant se produisit à environ 10 km de son lieu de destination, faute à… Les informations sur le panneau routier étaient assez effacées et anodines, ce qui rendait véritablement le virage abordé meurtrier les jours de pluie. Il s’était rendu coupable de cette prise de risque par une trop grande vitesse et de multiples distractions. Il avait tourné la tête et avait commis une légère désinvolture visuelle qui aurait pu lui coûter la vie : une femme suédoise fraîchement dénudée lui avait fait un signe de la main… sur un panneau publicitaire rouge vif, un regard contemplatif entraînant son habitacle presque dans le décor. Il fut profondément apeuré et choqué par sa manœuvre audacieuse, mais tout allait pour le mieux quand il se rendit compte qu’il s’approchait de sa destination. Et, depuis cet événement, il promit de porter des lunettes sombres, peignant de son champ visuel les distractions et les beautés que lui offrait la nature et nettoyant sa vue de tout obstacle superflu. Une solution, certes, en cas de forte chaleur corporelle !

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Théo observe d'abord l'accident sur l'autoroute avec une critique des comportements imprudents, mais devient lui-même coupable d'une infraction fatale peu de temps après, illustrant l'ironie tragique et la faillibilité humaine.

Sa confiance excessive en ses capacités de conduite montre l'auto-illusion qui se heurte brutalement à la réalité. Le choc le confronte à sa responsabilité personnelle et à la culpabilité des conséquences de ses actes.

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