Peu importe le statut social : le destin frappe à la porte de tous et de toutes !

Une minute de lecture

« Un drame secouait la ville : trois morts dans un accident de diligence. » titrait le journal de cette matinée. Au cœur de la nuit, toute veillée de lampions, une diligence, à une allure de tram, se frayait un chemin dans les broussailles obscures des rues pavées de Toffer et le fracas troublait la sonorité douce du soir. Pourtant, s’avançant toujours à son rythme effréné et échappant au contrôle de poigne du cocher, le carrosse s’était aplati comme un bol retourné sur un mur de béton. À son bord, trois personnes dont M. le Maire gémissaient fébrilement ; le cocher n’avait pas survécu et les individus à l’intérieur furent propulsés à l’extérieur, ensanglantés. Le cœur battant, Théo avait vu la scène et se débrouillait pour venir en aide aux malheureux. Mais, horrifié par ce qu’il apercevait et vu l’état des blessures des victimes, il ne pouvait les dégager sans laisser le sang se répandre. Par une voix toute fracassée, il appela les urgences qui promirent une intervention immédiate. C’était en se penchant sur l’accident que Théo comprenait les ultimes mots des blessés. Impuissant, il constatait l’aggravation de leur état et ne pouvait arrêter l’inévitable avant l’arrivée prémonitoire des pompiers.

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le statut social ne protège pas des aléas de la vie, renforçant le caractère égalisateur et inéluctable de la mort.

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