Boucherie
Un coup. Et puis un autre, tout aussi violent que le premier. Un troisième, un quatrième. Finalement, un dernier, et il n'y a plus aucun coup, le monde peut enfin connaitre la paix. Un long bâton à la main, l'ombre se dresse devant le cadavre, assis maintenant sur le sol, inscousiant de sa mort et finalement soulagé de sa souffrance. Dans ce coin reculé, caché, mais toutefois au risque des regards de la population rampante aux alentours de cet appartement, un meurtre vient de se dérouler. Il s'est déroulé très simplement, d'une façon ordonnée et précise, avec les évènements se passant simplement. L'intrusion, l'attaque, la mort. Il ne reste heureusement qu'à cacher le corps, à savoir où le placer. Peut-être sous le tapis qui sers de drap au pauvre homme abbatu? Non, il ne vas probablement pas y faire. Peut-être alors dans la vielle armoire en bois dans le coin de la salle, qui attends d'être ouverte par son maitre depuis longtemps qu'elle était entreposée? Il y tomberait dès que la porte serait fermée, et ce serait compliqué de le faire rentrer. Une solution alors s'impose; il faut l'éliminer de la manière la plus répugnante pour l'être ordinaire, mais tout à fait délicieuse pour un bourreau d'innocents, manger le cadavre. Manger le cadavre, oui, mais bien sûr en s'occupant de la viande comme un boucher le ferait et de suivre les recettes comme en ferait un cuisinier. D'abord, trouver un couteau bien propre et coupant, à la lame éguisée et de taille moyenne. Ensuite, s'approcher de l'animal et lui couper les oreilles, les cheveux, et lui enlever la peau en perçant un trou pour en faire une plus grande ouverture. Ensuite, arracher les yeux en poussant avec le pouce et tournant le couteau dans le sens horraire des aiguilles, et le plus important, le déshabiller. Puis, il faut maintenant soulever le corps et le pendre à l'envers au plafond, que ce soit une corde attachée par un clou ou par un éventail qui s'y retrouvait déjà. Il faut alors découper la chair et la viande par sections, commencant par les sections grassouillettes du corps, notamment le cerveau et le coeur, qui ferait un bon appérritif pour les parties qui suivent. Le reste n'est que de le faire saigner, un bocale situé au dessous du crâne qui surplombe dans la salle sombre. L'homme se fait soudain interrompre dans sa préparation par un coup, derrière lui. Il se retourne, il n'y a rien. Retournant à ses occupations, il continue de découper son futur repas. Un autre son derrière lui, puis un coup. Et puis un autre, tout aussi violent que le premier. Un troisième, un quatrième. Finalement, un dernier.
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