En pensant à La Princesse...
Alors que j'allais traire mes vaches
Je tombais nez à nez avec une princesse qui avait une tache.
Dans l'obcurité, elle ne cessait de répeter
qu'elle n'était bonne qu'à jeter.
Elle se mit à pleurer
et gentiment, je vins la réconforter.
"Allons, allons,
quel est votre nom ?"
"Princesse Petit-Pois Carotte"
se présenta-t-elle, les pieds dans une crotte.
"Ah ! " m'exclamai-je prise colère
"C'est donc vous qui brisez le cœur de mon centenaire !"
Elle voulut prendre la fuite, prise de panique
Mais j'étais bien plus rapide et lui lançai une pique.
"J'ai besoin de jambon pour mon pique-nique"
Fis-je ironique !
"Je ne suis pas bio, vous savez"
lança-t-elle désespérée.
"J'avais bien vu, à la couleur de vos cheveux,
Mi-blonde, mi-brune, pauvre d'eux !"
Elle se mit à geindre, appeurée
comme si j'allais la manger !
"Si vous aviez un cœur,
Il serait dans mon viseur !"
Prise de sanglots,
Elle sortit de son balot,
Tout un tas de coton
pour essuyer son menton.
"Écoutez, Princesse en carton,
Arrêtez de le prendre pour un con.
Sinon, c'est dans ma salade
que vous allez finir en taillade !"
"Hein ?" hoqueta-t-elle, hors d'elle
Il m'aimera toujours !" cria-t-elle.
"Sachez bien, pimbèche écervellée
Que ce n'est pas celui qui crie le plus fort qui détient la vérité !
De plus, je dois aller acheter
de quoi recoller son cœur brisé.
Si à mon retour, je vous vois encore à rôder,
dans mon couscoussier, vous finirez !"
Je pris de la bouse
et parfumai sa blouse.
"Allez, Princesse en carton, dégage
avant que je ne te mette en cage"
Affolée, elle prit la fuite
Comme une truite
Et moi, j'allais au biocop
acheter un stéthoscope.
Il ne manquait plus pour mon bien-aimé
qu'un bon café bien serré.
Un peu de sucre soupoudré dessus
Pour qu'il soit bien détendu !
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