I

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Les yeux de Mrs Anderson se remplirent de larmes de joie quand les yeux lagons de son fils se sont ouverts. Charles Anderson regarda la chambre dans laquelle il se trouvait. Elle était blanche, aucun tableau ne venait égayer la chambre triste. Le persistant bip de la machine se trouvant à côté du lit de Charles, qui maintenait son cœur en vie et qui informa les médecins sur les battements du cœur de Charles, était le seul bruit de la pièce. A part les reniflements de Mrs Anderson, personne n'osa briser le silence de mort qui régnait dans la pièce. Charles se redressa et vit une transfusion de sang sur ses avant-bras. Il vit une silhouette élancée et grande, celle d'une jeune fille aux cheveux blonds châtain clair. Elle mit son sac à main sur son épaule droite, sourit aux infirmières et s'en alla. Charles la suivit des yeux, comme hypnotisé par la jeune fille. Une infirmière grande, mince, aux cheveux bruns coupés en carré entra. Sur sa blouse rose se trouva un badge avec son nom inscrit dessus. Charles demanda à Claire Scott, l'infirmière, de lui donner un miroir. Claire hésitante, lança un regard apeuré à Mrs Anderson et au docteur Stark. Charles commença à s'énerver car il ne voyait pas pourquoi on lui refusait le droit de se regarder dans un miroir. Il hurla à Claire de lui donner ce qu'il voulait. Celle-ci sursauta et courait à toutes jambes afin de donner à son patient ce qu'il voulait. Lorsque Claire donna le miroir, il eut un choc. Il ne se reconnaissait pas dans le reflet qui lui proposait le miroir. Pourtant, il y avait de grandes ressemblances entre le reflet du miroir et lui. Comme les yeux, le reflet avait les mêmes magnifiques yeux lagon en forme d'amande que ceux de Charles, à la seule différence que ceux du reflet avaient perdu leur éclat, alors que ceux de Charles étincelaient de mille et une étoiles qui pétillaient. Leurs lèvres fines et tentatrices étaient semblables, sauf que celles du reflet étaient pâles et non d'un rouge sang comme celles de Charles. Leurs traits fins et harmonieux composaient un visage séduisant, autant pour l'homme du reflet que Charles. Tout deux étaient beaux et avaient un visage angélique, mais l'homme du reflet ressemblant à Charles, avait une minuscule-mais toutefois visible- cicatrice au front. Les jumeaux avaient le même teint pâle mais ce qui choqua le plus le beau châtain, c'est que son miroir lui montrait un homme semblable à lui, mais chauve. Mais Charles ne pouvait pas être chauve. Il ne pouvait pas l'être ! Il n'était pas apeuré par la calvitie, sa plus grande peur était de se retrouver paralysé et de devoir rester cloîtrer dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours. Il reposa délicatement sur sa table de chevet, où se trouvait un livre nommé Sweet Sixteen et dont le numèro de page était 135, comme le numéro plaqué à la porte de sa porte, songeant que même si le reflet lui rend son sourire tendre, qu'il fait les mêmes mimiques que lui et qu'ils se ressemblent comme s'ils n'étaient qu'une seule et même personne, il ne pouvait pas être cet homme. Il passa une main dans ses cheveux, mais il sentait que sa main caressait une surface lisse au lieu d'ébouriffer ses courts cheveux châtain, toujours bien coiffés. Il plaqua une autre main sur sa tête, tâtant son crâne à la recherche d'une quelconque mèche châtain. Mais il ne trouva aucune mèche. Il se rendit enfin compte que l'homme du reflet était bel et bien lui. Sa gorge s'assécha, ses mains devinrent moites, le bip de la machine devient plus fort et s'accéléra, son cœur battait vite, trop vite. Sa respiration redevenu normale, son cœur se calma mais deux grosses larmes coulèrent en silence sur ses joues chaudes et blanches. Il se prit la tête dans les mains et continua de pleurer. Sa mère s'asseyait sur le lit aux couvertures bleues de Charles et essaya de le consoler. Il effaça ses larmes d'un revers de la main et vit sur son poignet droit un bracelet, comme celui qu'il avait quand il est né, sa mère la garder en souvenir. Il lu son nom et son prénom sur la partie blanche du bracelet. C'était une écriture aux lettres rondes, fine.

« C'est une bénévole qui a écrit ton nom, informa sa mère. Elle est passée te voir chaque soir après les cours. Elle t'a lu ce livre, dit-elle en pointant le doigt sur le livre sur sa table de chevet. Elle était en train de le lire quand tu t'es réveillé.

- Je vois. Est-ce que je retournerai au lycée ? demanda-t-il au docteur.

- Nous devons encore faire quelques examens mais normalement, si tout se passe bien, tu pourrais retourner au lycée jeudi. »

« Si tout se passe bien... Comment les choses pourraient-elles encore empirer ? » songea Charles, amer. Il ne comprenait pas pourquoi il fallait faire des examens. Il allait très bien, certes il était très fatigué mais ça, c'est à cause de l'opération. Non ?

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