Bienvenue, en quelque sorte, sur mon bureau, dans mes fiches, dans mes tiroirs, dans mes classeurs... Vous trouverez ici mes ébauches, mes brouillons, mes écrits du quotidien. Certains sont assez anciens, d'autres, plus récents. En rimes, en prose... peu importe. Ils constituent une sorte de réserve dans laquelle, parfois, je puise pour l'écriture de mes ouvrages en cours...

Bienvenue dans mon intimité d'auteur, d'écrivain.

Il était vingt heures trente et une en ce jour de mars. Dans quelques semaines, les premiers pavés de soixante-huit allaient être descellés à Paris. La contestation atteindrait un paroxysme inattendu. Un grand nombre de bienséances établies voleraient en éclats. Comme de nombreuses vitrines des rues commerçantes. Et qu’importe la répression ! Qu’importent les risques de marginalisation ! Qu’importent que les certitudes d’hier vacillent de leur estrade pour ouvrir les portes d’un autre chose avec son florilège d’incertitudes et de questions ! Les pavés allaient être balancés parce qu’ils devaient être balancés. Trop à l’étroit dans le corset étriqué des normes sociales, la jeunesse se rebellerait. Elle se mutinerait ! Elle s’insurgerait ! Elle se révolterait sur les barricades de ses certitudes !
Le nouveau-né braillard que j’étais, devenu silencieux au creux de sa mère, était l’un de ces pavés.

Texte soumis en réponse à un défi sur le thème d'une balade coquine en pleine nature.

A l'impudeur, au cru, je préfère la subtilité, la suggestion. On peut être coquin sans être explicite, comme la caresse peut être délicate et tellement sensuelle.

Un mot, des synonymes, une multitude de champs sémantiques...

Autour d'un mot, je m'amuse à ciseler le sens, à peindre les atmosphères.

Dans les bois surgissent parfois de bizarres pensées...

Réponse à "Show, don't tell N°13"

Un écrivain défraîchi, après un nauffrage littéraire et avoir été emporté par les flots tempétueux d'un océan d'incertitudes, s'échoue sur une île. Tout au dessus, sur le sommet, non sans rappeler Hollywood, de grandes lettres scintillent : Writer's Paradise.

Où est-il arrivé ? Quelle est cette île ? Quels en sont ses dangers ? Est-elle seulement peuplée ?

Après avoir recouvré quelques forces, il décide de partir à sa découverte. A travers ses notes, quotidiennes ou presque, il témoigne de sa découverte d'un univers inconnu.

Quel monde s'ouvre à lui ? Quel y sera son parcours ? Rencontrera-t-il des indigènes du cru ?

Réponse au défi "Poèmes et pensées denses".

Le silence. Ce mystérieux mutisme qui n’était pas synonyme de calme, de discrétion, de paix, de pause, de repos. Cette forteresse silencieuse qui s’est, de tous temps, érigée devant moi. Enviée, attendue mais imprenable, impénétrable. Une tour d’ivoire des travées de laquelle je percevais très distinctement le bruissement étouffé de l’omission, de la réticence, du secret, du soupir, du chagrin, de la souffrance. Comme le gris, ni blanc, ni noir, le silence peut se décliner en une palette de nuances infinies. Jamais franc, vif et tranché mais bien voilé, évasif ou allusif. Il est paradoxal. Là où le vide et l’inaudible devraient siéger, règnent pourtant les aveux, les clameurs, les cris, la parole. Parfois même le tapage, le tumulte, le vacarme des souvenirs, du passé, des déchirures. Le silence est agitation et témoignage.

Il/Elle se sentait dépassé(e) par tout ce qui l'attendait...

Extrait du chapitre 4 du roman en cours d'écriture finale : Le Cantique du Prodigue.