Tony Queen
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de toujours
Il a décidé de s'échapper. Sa décision lui appartient. Dans la solitude de sa cellule. Il a réfléchit au moyen. Et si la porte n'était pas l'issue à sa liberté. Son esprit a dépassé sa condition humaine. Le quotidien de ses neufs mètres carrés ne l'inspirent plus à continuer une autre journée. Sa libération doit être totale. Ne plus souffrir, dans sa tête, et dans son corps sur lequel, les cicatrices témoignent comme un livre de l'absurdité de ses jours. La lumière s'est éteinte, et personne autour de lui pour apporter la moindre lueur.
La froideur de ses gardiens, qui sont venu chercher la paye et considère leur métier comme du traitement de déchets à recycler. L incompréhension d'un couple qui a trop d'année de désaccord. Le dialogue sourd de la haine entre les uns et les autres. Ceux qui sont devant, et ceux qui sont derrière les barreaux et qui n'ont pas la valeur de quelques secondes d'attention.....
Alors dans l'étroitesse de ses murs, celui qui avait si peu d'attention et dont les cris n'ont pas été entendu, à décider de ne plus s'exprimer et de prendre de la hauteur. il a décidé de s'occuper une dernière fois de lui-même. Son corps qui dérangeait la société, sa famille et tout l'ensemble de l'univers, va rejoindre la galaxie.
Pour y arriver, il a commencer par refuser la sortie promenade, pour mener à bien son plan. Il savait qu'il pourrait alors être seul un moment. Une fois les gardiens passés, il avait le loisir de ses actes. Sa conscience l'encourageant dans sa voie, il a retiré le pantalon de jogging qu'il avait sur lui, et est allé l'accrocher sur sa grille. Le plus haut possible, puisque le résultat et de justement aller au ciel.
Un noeud de chaque côté, sur la grille et autour du cou et le tour est joué. Il a grimpé sur le lavabo, pour faire le grand saut. un peu d'élan et il passe de l'autre côté.
Je vous ai bien eu ! J'ai réussi à m'échapper ! Vous ne retrouverai plus que l'enveloppe de mon corps !
Je suis parti bien plus loin que la cour grillagée que vous m'aviez proposé une heure plus tôt. À l heure qu'il est , je suis loin et vous vous avez du boulot. À écrire vos rapports et à faire les innocents qui ont fait correctement leur travail.
Pourtant vous êtes coupable de n'avoir pas entendu mes appels d'amour à votre égard. Je voulais juste exister et être heureux mais je n'ai pas eu de chance de trouver devant moi les bonnes personnes aimantes et attentionnée qui auraient pu entendre mes plaintes, et donner un sens à mon existence.
Mon corps est le témoin de mon absence, vous ne pouvez constater que l'évidence. Je suis bel et bien parti et je voudrai simplement vous dire que parfois la vie ne tient qu à un bout de pantalon.
Elle est fragile, et c'est notre façon de la regarder qui la rend acceptable ou inacceptable ! Je ne suis plus mais j existe encore dans les murs de la prison où le sang coule derrière la peinture. Je serai un fantôme de plus à hanter les lieux, mais cette fois je n'ai plus de menottes, je peux circuler comme bon me semble. Je peux insulter les gardiens sans recevoir de rapports.
Au suivant......
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C est venu petit a petit, cela a démarré quand j’étais petit
Un sentiment avec moi tout le temps, qui m’accompagne dans la vie
Je me suis dis, c est pas possible, pourquoi c’est dur le lundi !
Le mardi, le mercredi, le jeudi Et les autres jours aussi
Pour quelle raison, je me sent coupable c’est dit
Ma conscience fonctionne t elle mal ? Mon esprit est il gris ?
Aujourd’hui, l’heure des choix à sonné pour moi
Il est grand temps que je me pardonne, que je m’assois
J’ai besoin de me libérer de cette prison dorée
Celle ou je me suis enfermée depuis toutes ces années
J’ai enfin la possibilité de récupérer la clef
De toutes mes inquiétudes, de toutes mes incertitudes passées
Il est nécessaire de trouver le courage pour affronter
Ma colère, mes angoisses et ma honte d’exister
Enlever cette rigidité à ne pas accepter
mes failles, ma souffrance et en faire une force, une alliée
Tiens moi la main, aide moi à être moi demain
Même si ce que je veux être cela fait rire les copains
Un garçon qui chante comme une fille
Cela peut surprendre c est pour cela que je me défile
Il y a pire comme situation de ne pas se sentir dans son pantalon
Je passe trop de temps dans la salle de bain avec mon savon
a me laver, mais la honte ne s enlevé pas en frottant
Trop étroit dans ses sous-vêtements, trop sensible aux frottements
Qui peut me blâmer de vouloir toujours repousser l’échéance au mois suivant
Accepte moi comme je suis, c’est ainsi
J’ai pas choisi cela s’est fait petit a petit
C’est pas si grave je te le dis
Rien ne change sauf qu’aujourd hui je te l’ai dit
J’ai des manières qui suggére le doute
Un goût particulier pour la sensibilité un vernis au dessus de cette croute
Aujourd’hui j ai trouvé ce qui m à bloqué pendant des années.
La clef est la confiance, elle ouvre des portes.
l estime de soi permet de franchir les difficultés avec sérénité.
je peux en parler car je suis passé de l autre côté, j ai choisi la liberté.
plutôt qu attendre la retraite ou la fin de ma vie dans cette cage dorée.
j ai franchi la grille quitte à ne plus avoir ma gamelle pleine à heure fixe.
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Défi
Depuis ma tendre enfance, je suis insignifiant.
En effet, ma présence ne semble gêner personne mais n’est pas non plus remarquée.
Mon physique est commun, mon comportement est discret et le monde s’agite autour de moi sans que j’ai beaucoup d’interaction avec lui.
Mes résultats scolaires moyens n’ont jamais attiré l’attention, je me souviens que mes professeurs indiquaient sur mes bulletins : éleve sérieux, résultats satisfaisants.
Lors des soirées disco appelée boom à mon époque, c’était toujours le même rituel lorsqu’une musique lente appelée slow en anglais se faisait entendre sur le mange-disc du copain organisateur. Les jolies filles passaient devant moi, sans me voir pour se diriger vers mes copains plus attirant. Je restais ainsi prostré sur ma chaise à attendre que finisse la chanson.
à l’école encore, lorsqu’une question était posée par le professeur, je restais en retrait, attendant que les autres répondent persuadé que ma réponse ne serait pas comprise. Que mon avis n'avait aucune valeur, n'intéressait personne.
IL faut dire qu’à la maison, je devais me taire, car mon père était alcoolique. Je ne devais pas répondre à son monologue afin de ne pas créer de dispute qui pourrait avoir des conséquences. Ma mère m'envoyait dans ma chambre, pour éviter les conflits. je devais me cacher, m’isoler pour taire les mots que j’aurai pu prononcer.
Dans ce contexte, pas facile d’avoir une grande estime de soi, et par la suite étant adulte de s’affirmer.
quand il a fallu faire un choix pour mon existence, j’ai continuer à fuir qui j’étais et je me suis retrouvé enfermé dans une carrière de fonctionnaire dans l’univers carcéral.
Cet endroit pas si inquiétant au début, a au fil des années tissé sa toile dans mon esprit. tel un poison noir remplaçant chaque goutte de mon sang.
J’étais peu à peu convaincu que je n’étais bon à rien et que je ne pouvais rien faire d’autre pour gagner mon existence.Il me fallait alors attendre patiemment la retraite puis la mort car avec les conditions de travail dans un stress permanent, il ne faut pas trop compter sur une espérance de vie au delà de 66 ans. statistiques de l’administration pénitentiaire.
Pourtant à l’Aube de mes 48 ans, je suis sorti de cet enfer. Il m’en a fallut du temps afin que ma parole soit écoutée, que mes maux soient pris en compte. Encore une fois, j’étais transparent, les seuls interlocuteurs étaient les personnels du service des ressources humaines. ILs m’ont reçu de nombreuses fois, faisant mine de s’occuper de mon cas, de m’écouter, de prendre en considération mes demandes mais ils ne faisaient que se divertir devant le déplacement d’air que mon agitation dans leurs locaux provoquait.
Avec le soutien de mon psychologue, j’ai pris la décision de ne plus parler mais d’écrire une lettre en recommandée qui a scellée mon départ.
Aujourd’hui, je me sent léger, encore plus insignifiant puisque je n’ai plus de travail.
Je me persuade que je peux changer le monde car même si je suis moyen en tout et que personne ne me remarque. Je sais qu’au fond de moi, j’ai une petite différence qui me rend un peu spécial et qui peut être sera un jour reconnue.
Peut-être par vous qui avez lu ce texte…..
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Je t'attendrai pendant des années, et s'il le faut j'irai te chercher.
Ces mots, je les ai répétés tellement de fois ,qu'ils me sont devenus familiers.
Tu es ce que je préfère dans ce monde.C'est un dieu qui t’a crée.
Toute ma vie, je me rappèlerai ces moments passés.
Plus rien ne compte à présent, puisque tu n'est plus là.
La nuit a remplacé le soleil, la lune a perdu de son éclat.
Je te cherche partout sur les chemins, tout me ramène à toi.
Tu es l'amour avec un grand A, et je sais pourquoi.
Mes yeux se rappellent ton visage, et mes oreilles ta voix.
Pourquoi tu ne veux plus de moi ? Pourquoi tu ne veux plus que l on se voie.
Je reste avec mes souvenirs, je vis avec toi plus qu'avant.
Tu ne m'as jamais autant accompagné depuis que tu n'es plus là.
Je me souviens de tes regards, la beauté de tes gestes.
Avec toi, devant moi, j'étais au cinéma. J'avais une star avec moi.
Encore maintenant, tu m'apparais dans les films.
lorsque je reconnais tes attitudes, dans le jeu de l'actrice.
je suis heureux de repasser un moment à t'observer.
Je n'ai pas su te dérouler le tapis rouge.
Maintenant il est trop tard, et nous avons refait nos vies.
Pourtant malgré le temps, je n'arrive pas à t'oublier.
C'était une belle histoire, que je ne parviens pas à effacer.
J'essaye parfois de me persuader que tu n'étais pas pour moi.
C'est sûrement vrai, car nous étions si differend, ou peut-etre que je ne te méritais pas.
J'arrête l'autoflagellation, je voudrai tirer un trait et redémarrer du bon pied.
Laisse moi partir, sors de mon cerveau, les rêves, c'est juste pour faire beau.
De toute façon que je le veuille ou non, tu m'accompagne chaque jour, c'est ainsi !
Pour toujours.....
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Défi
le 22 juillet 2020, la porte s'est refermée derrière moi, j'étais libre.
j'ai fait le choix de sortir hors de cet univers de souffrance où je m'etais plongé pendant 23 ans.
Une carrière de fonctionnaire dans l'administration penitentiaire qui a pris fin.
Ma sortie a été à la fois douce et violente. En effet, le processus a duré des années en gestation dans ma tête, avant d'aboutir par un accouchement au forceps car personne ne voulait que je sorte. C était bien trop inconscient, ou irréfléchi selon mon entourage ou ma famille.
Pourtant j ai décidé contre vents et marée de nager à contre courant pour ne pas sombrer et tenter autre chose.
alors lorsqu une branche d un arbre est venue à ma portée, je l'ai saisie et je m ' y suis accroché. il s'agissait de devenir conseiller immobilier indépendant. un métier accessible à tous, et qui ne nécessitait pas de diplôme spécifique. C'est plus attirant de se mettre au service des autres afin de les aider à se loger ou à vendre leur habitation que de les contraindre à rester enfermée.
bizarrement à la même époque oū je suis sorti de mon enfermement, le gouvernement a contraint l'ensemble de la population à un isolement sanitaire qui ressemblait à ce que j'avais vécu en milieu fermé.
ironie du sort sans nul doute.
aujourd’hui les jours s'écoulent et forment les semaines. rien ne peut empêcher les secondes de s écouler comme une cascade d instants que je ne peux retenir entre mes doigts.
il n y a rien à attendre, juste à apprécier le souffle du vent sur mon visage, juste à ressentir la chaleur des rayons de soleil sur ma peau. Sourire à la vie pour ne pas hurler de rage ma colère.
Un mot d ordre à ma nouvelle vie est d'être positif ou d'essayer de le rester.
C est sans compter ma propension à m apitoyer sur mon sort. je m'en veux d'avoir ce réflexe enfantin de gémir plutôt que de trouver des solutions.
Mais malgré tout, ma transformation s'opère, je mute comme un caméléon vers ces nouvelles tâches que j'incorpore à ma nouvelle vie. Ces matins, où je m impose un réveil pour être productif et avoir du résultat. Pourtant, être son propre patron n'est pas simple car je suis plutôt cool de nature et je m'autorise des écarts qui ne sont pas très professionnel. je suis quelqu’un de souple et je n'aime pas les discordes alors je laisse couler. je suis gentil avec ma propre discipline, cela doit être pour cela que je tarde à obtenir des résultats probants. il est nécessaire que je rentre au plus vite des mandats afin de me constituer une vitrine de biens. seulement voilà, pour arriver à ce résultat, il me faut communiquer avec les autres. au téléphone, cela ne semble pas me poser de problème, ni par sms ou e mail. mais lorsqu il s agit d interaction direct, je suis plus réservé. quel blocage ai je donc a retarder les contacts avec mes semblables. serait ce un soucis de crédibilité ? De quoi ai je peur au juste ?
il ne me manque jamais grand chose pour y arriver mais je ne suis pas encore prêt, je manque de fermeté et de rigueur. je vais y arriver, je le sais car j y crois et lorsque l’on y croit tout est possible. depuis que je suis tout petit, je crois au signe que la vie me laisse sur mon chemin. Aujourd’hui a eu lieu mon premier rendez vous avec une cliente. Ce fut un échec car je n'ai pas réussi à lui faire signer un mandat exclusif.
Par contre, Ce matin, j ai obtenu un rendez vous fixé pour Samedi 14heures et devinez comment s appelle la personne: Mr Porte comme une porte qu il m’a dit.
si cela n est pas un signe, alors c est quoi ?
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On prépare les sacs, dans le couloir de la maison, toute la famille est mobilisée pour ne rien oublier. Chacun ramène ce qui lui semble important à apporter dans cet endroit ou nous allons vivre avec moins. Pourtant le volume des choses indispensables semble inquiéter mon père qui se demande comment il va pouvoir entasser tout cela dans l’étroitesse de l’intérieur de la voiture.
Aprés quelques cris et hurlements, le moment de charger le véhicule peut se dérouler. Il s’agit d’utiliser tous les espaces utiles, comme glisser des sacs entre les passagers, ou sous leurs pieds.
Cela réduit un peu le confort, mais de toute façon le trajet n’est pas long, car cette année nous partons en camping, dans le département voisin au notre.
Nous quittons le Nord de Dunkerque pour rejoindre le pas de Calais. Une petite heure de trajet pour avaler les 45 kilomètres en respectant les limitations.
Pourtant il s’agit d’un changement total de décors car nous quittons une ville portuaire pour un village en campagne dans l’audomarois. La commune d’éperlecques célèbre pour son blockhaus nous accueille. Elle se trouve à quelques kilomètres de St omer, chef lieu du pas de calais.
à travers, la vitre de la voiture, j’observe notre arrivée dans ce lieu familier.
En effet, cela fait plusieurs années maintenant que nous passons nos vacances ici.
Suite à une panne de voiture sur le trajet d’un départ pour une location réservée en pays de loire. Nous avons échoué dans un camping en normandie et avons passé d’excellentes vacances. Au retour mes parents ont décidé d’adopter la formule camping et de bannir la distance comme critère de choix pour leur destination estivale.
Après une visite de courtoisie, à l’endroit ou un copain de mon père était installé avec sa caravane, toute la famille était enchantée à l’idée de passer les week-ends et la saison estivales dans ce cadre verdoyant et proche de la nature.
Il faut dire que nous étions en pleine cambrousse et qu’autour de nous, il n’y avait pas grand chose d’autres que des fermes et des champs.
Au fur et à mesure de nos allers et retours, nous gagnions en confort.
Au démarrage, nous avions commencé en vrais campeurs avec une tente familiale et ses matelas pneumatiques. Pour ensuite investir dans une caravane et enfin un mobilhome.
Mais du haut de mes années adolescentes, ces détails ne comptaient pas à mes yeux. à l’arrivée au camping, j’observais qui parmis mes amis étaient déjà arrivés.
Il y avait Stéphane d’Armentiere, Jérôme de Valenciennes, william de st pol sur mer et Peggy et son frère de Tourcoing.
Tous les jeunes se retrouvaient sur le banc, où nous avions l’impression d’attendre le bus. Nous regardions passer les voitures qui circulaient et nous échangions entre nous des conversations qui tournaient autour de la musique, de l’amour et de jeux inventés.Nous passions beaucoup de temps à refaire le monde, critiquer untel ou untel et de rire de blagues ridicules. La jeunesse quoi !. Chacun amenait ses cassettes pour faire écouter les enregistrements de groupes à la mode.: Dépêche mode, U2, Thé Cure, ETC. On écoutait ça dans un gros poste à tue-tête, jusqu’à ce qu’un adulte excédé nous demande de bien vouloir modérer le volume sonore.
Nous avions des bonheurs simples, par exemple se rendre à pied au village, ou à la petite chapelle. Ces deux destinations qui nous permettaient de changer d’air un moment pour se retrouver entre nous, se rassembler et parfois se rapprocher et avoir des histoires amoureuses.
Le soleil, la nature et les jolies filles ont fait battre mon cœur et ma mère a fini par dire que j’avais un cœur d’artichaut car chacune avait une beauté ou un charme particulier qui ne pouvait pas me laisser indifférent.
L’ambiance dans ce lieu est en tout point comparable à ce que vous pouvez voir dans les films camping de franck Dubosq. Mon père avait la même attitude que jacky. il buvait beaucoup, portait un bob ou une casquette sur la tête, un short, des chaussettes de sport avec ses claquettes. C’était ridicule mais il s’en fichait je crois, le confort était plus important pour lui.
Le plus désolant, c’est quand le temps n’était pas au rendez vous et qu’il fallait alors se réfugier dans les caravanes. Parfois, il faisait tellement moche que les parents décidaient alors de rentrer prématurément. Cà c’était pas bien et me déchirait le cœur. quitter mes amis c’était horrible.
Heureusement, vu la distance, on y revenait très fréquemment. Si bien que pour se revoir, il fallait attendre qu’une semaine. Le week end suivant nous étions de retour !
Des anecdotes et situations cocasses mériteraient l’élaboration d’un long métrage sur le sujet. Je ne le ferai pas car le lundi soir sur TF1 vous pouvez voir Camping paradis qui reprend les codes de ces lieux mais tout cela est joué et sur joué.
Moi ce que je vous exprime, c’est que j’ai passé mes plus tendres années dans ce contexte et que je me suis régalé car à l’âge de 47 ans, tout cela est intact dans ma mémoire. et gràce à ce texte, le soleil de l’été a brillé une nouvelle fois dans mon esprit.
En tout et pour tout nous sommes restés plus de trente année au camping qui a connu de grands changements. Changement de propriétaire, départ des uns, arrivée des autres, et puis la vie a fait de nous des adultes qui ont batis des existences avec plus ou moins de reussite.
Puis le camping a été fermé définitivement car des gens qui occupaient des emplacements à l'année ont provoqués des incendies. Ils se chauffaient l'hiver avec des poeles à bois dans les caravanes.
Mes souvenirs n'ont pas brulés eux..........
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La vie est un long chemin semé d embûches. Je peux dire que rien ne me pré destiner à faire ce métier là. Enfant j étais très introverti. Une mère protectrice et un père alcoolique, à la maison s était pas la joie tout les jours alors mon univers était ma chambre dans laquelle, je me réfugie. Je passe mon temps à dessiner, chanter, jouer des instruments de musique et écrire des lettres ou des textes de chansons. En bas, mes parents se disputaient et je descendait uniquement pour prendre le repas. Il fallait que je me taise car mon père était saoul et il ne fallait pas que je le contredise quand il disait du mal du gouvernement.
Mes parents rêvaient que leurs enfants soient musiciens alors ils nous ont inscrit moi et ma sœur dans une académie de musique à rosendael. Ma sœur a fait sept ans. Tandis que moi, j ai fait deux voir trois fois la première année, je n étais pas du tout captivé par les méthodes d apprentissage de cette école. Les cours me paraissaient ennuyeux, et les choix musicaux étaient d un autre âge.
Alors quand ma sœur, en pleine crise d adolescence, style là boom a décrété qu elle abandonnerai les études, j ai décidé de suivre l exemple et de mettre également les voiles.
Parallèlement pendant mes études, j ai été recruté pour intégrer une classe sport-études spéciale natation. Pendant les années cm1 et cm2, c est à dire ma 9 éme et 10eme année, j ai pratiqué la natation la moitié du temps et la classe l autre moitié soit 5 demi journée par semaine de natation.
Ce fut également un démarrage vers une vocation de maître nageur qui n a pas abouti puisque à l issue de ces deux années, j aurai dû intégrer le collège guilleminot mais mes résultats sportifs n étaient pas à la hauteur pour poursuivre.
J ai suivi à partir du collège un enseignement classique.
J ai doublé ma classe de 3ème car bien que j étais un élève calme et réservé , je ne travaillais pas assez mes leçons à la maison, et manquais un peu de rigueur. J ai fait toutefois une bonne seconde année de troisième. Les résultats scolaires se sont améliorés et mes efforts ont payés.
J ai fait une seconde de détermination au lycée Fernand leger de coudekerque, ou je découvre durant cette année beaucoup de technique.
La mécanique, l électronique, le dessin technique, l électricité, les mathématiques la physique.
Tout ces chiffres, cela m a fait peur ! Si bien que quand j ai du faire mes vœux d orientation., j ai décidé de partir dans le commerce en voyant les heures de mathématique très réduites par rapport aux autres choix.
À partir de là premiere, je suis partis au lycée auguste angellier direction le baccalauréat. Dans ce lycée, je côtoie les gosses de riches et les profs ont un langage très dense. Mon vocabulaire va énormément s enrichir. En terminal, j ai une moyenne décevante pourtant a l examen je réussi à ma grande surprise les épreuves. Mais comme je suis quelqu’un de très lunaire, je manque de me présenter aux épreuves de français et je dois repasser à la session de rattrapage sur Lille bien évidement c est très pratique.
À ma grande surprise, je décroche le baccalauréat G 3 de commerce al ors que j avais fait une médiocre année de terminale. Mes maigres résultats ne m ont pas permis d être admis en bts action commercial, par conséquent, j ai dû me rabattre vers une formation post baccalauréat spécialisation produits frais de la grande distribution. Rayon poissonnerie, fromage ou fruits et légumes. Cette formation a débouchée sur un contrat d apprentissage en deux ans en alternance avec des cours au lycée horticole de gènech près de Villeneuve d asq. La découverte du milieu de la distribution m a laisse un amer souvenir de l exploitation humaine dans le but de faire du chiffre comme ils disent. Beaucoup d énergie pour l employé pour peu d argent pour lui afin que le patron touche le pactol.
Avec pour mot d ordre le profit avec ses mécanismes. Il fallait fixer des objectifs à atteindre. Mener des actions promotionnelles en fonction des saisons, des événements festifs et réaliser des ventes toujours exponentielles.
Dans cette souffrance, un chef de rayon de chez Match où je faisait mes stages m a dit « tu as des diplômes passe les concours de la fonction publique, tu sera mieux qu ici et tu aura la sécurité de l emploi »
Après avoir fait mon service militaire dans la police pendant dix mois, je me suis donc employé à passer les concours. La poste, la police, les impôts et enfin l administration pénitentiaire.
Et en mars 1997, j entre dans ce milieu fermé qu
est la prison !
J ai découvert cet univers, en effectuant un stage dans un établissement de l est de la France. La maison d arrêt de Metz, m a accueilli dans ses murs où de nombreux corbeaux se nourrissaient de ce que les pensionnaires, jetaient par les fenêtres. plus tard, je découvris qu il y avait d autres animaux qui profitait de ce gâchis alimentaire, il s agissait des rats, des chats etc...
Ces vols de corbeaux avec leur noirceur donnaient à l endroit un côté maléfique.
À l intérieur, ce que j ai pu voir, ne m a pas impressionne, il faut dire qu a cet époque, j étais un grand fan de film d horreur et que j avais passé en revue tout ce qui se faisait de mieux en matière d horreur : évil dead, démons, saw, etc...
J aimais bien me faire peur le week end ou à mes temps libre en explorant toutes sortes d affreusites. Donc l univers carcéral, était pour moi, du moins en surface, l équivalent d un hôpital. Ou les patients n avaient pas la clef de leur chambre.
Tout était très bien organisé, les journées étaient planifiée à l avance. Tout le monde était compté quatre fois par jours. Et chaque déplacement faisait l objet d un écrit dans un registre avec l heure de départ et l heure de retour.
Je garde un excellent souvenir de ce stage ou j ai eu la note de 16/20 car le formateur ne voulait pas nous mettre 20 car il prétendait que même si nous étions de très bonne recrue, il nous laisse une marge de perfectionnement.
Par contre, les autres élèves que nous avons rejoint à l enseignement théorique à l école d administration ont eu des formateurs qui avaient un autre point de vue. Et donc eux sont arrivés avec des 20/20, j ai compris alors le fonctionnement injuste de cette administration, qui faisait des différences de traitement.
L enseignement théorique est un ramassis de culture générale concernant l organisation administrative de la France, ces institutions. On nous apprend la self défense, le tir pour les miradors, un peu de psychologie. Et puis des cas concrets expliqués par les formateurs qui sont en fait d anciens surveillants qui ont décidé de postuler à ces emplois de prof pour échapper à l enfer de la coursive.
to be continued
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il y a bien longtemps maintenant, que la porte a été fermée derrière moi.
J’entends encore le bruit métallique de la clef dans le verrou qui m’a fait comprendre que je ne pouvais plus sortir de mon plein gré. La liberté de mes déplacements a été bouleversée . Ceux ci sont maintenant contrôlé par l administration.
Je ne me souvient plus très bien des circonstances qui m’ont amené ici, mais au fil du temps, je me suis accommode de l étroitesse et du confort spartiate de ma cellule.
Ici pas de place pour le superflu. Tout le monde arrive avec le même paquetage dans lequel se trouve : le couchage(2 draps et une couverture), le nécessaire de toilette, la vaisselle, et de quoi écrire car ici toutes les demandes se font par écrit. Cela temporise les choses, et souvent il est nécessaire de faire plusieurs courrier pour voir aboutir une sollicitation. Il faut du temps et ici on a tout notre temps, contrairement au personnel qui se plaint toujours d être débordé mais qui passe son temps à boire des cafés et à refaire le monde.
Dans la cellule, La lumière est produite par un plafonnier qui m éclaire juste ce qu’il faut pour que je puisse écrire quelques mots le soir avant d aller me coucher.
Tout les jours, le même rituel, la première ronde des surveillants le matin est à 7h00, ils me demandent de bouger pour vérifier si je ne suis pas mort et ensuite ils continuent à la cellule voisine. Parfois, suivant le tempérament des personnels, ceux ci sont brusques ou d autres au contraire plus discret voire timide. Cela dépend de nombreux facteurs dont l ancienneté et la personnalité.
Ensuite, je prends mon petit déjeuner composé du pain de la veille, un peu dur mais, il sera trempé dans un bol de lait avec de la Ricoree.
Je me dépêche car bientôt le surveillant viendra me chercher pour aller à la douche. Je prépare mon seau avec ma serviette, mon gel et mes tongs pour ne pas attraper de champignons.
J’ entend soudain le bruit de la clef dans la serrure, je me tient prêt pour aider le surveillant qui doit entasser un maximum de personnes dans la salle de douche avant la mise en place des promenades.
Les horaires sont précis,et il n y a pas de temps à perdre alors que tout le monde ici attends justement que le temps s écoule.
il fait une chaleur étouffante dans ce lieu, où tout le monde se presse pour se laver ou pour échanger un peu de tabac, de médocs ou encore un peu de sexe.
Je sait qu il ne faut pas trop s approcher des autres, rester dans son coin, faire ce qu on a à faire : se laver et ensuite taper à la porte pour que l agent viennent ouvrir. Souvent, il y a des bagarres car même si on y voit pas grand chose avec la fumée, un regard un peu appuyé et c est l affrontement inévitable dans ce placard à embrouille. Quand enfin la porte s ouvre, il ne faut pas répondre aux attaques de certains surveillants qui usent de leur pouvoir afin de s assurer des revenus supplémentaires Grace à des rapports d incidents bidons. Je répond : oui chef !!! Au surveillant qui me demande si je me suis bien fait encule dans la salle de douche.
De nouveau, dans ma cellule, Je me prépare pour la promenade, ce matin c est le premier tour à 8h15. Il fait encore noir alors les surveillants attendent un peu, c est un peu de temps en moins sur la cour. J ai prévu de faire mon sport, j ai mis ma tenue, mes baskets et ma serviette me servira pour effectuer les pompes.
Soudain, on entend le surveillant dans le couloir qui crie : « mettez le drapeau pour la promenade ».
Je glisse un bon de cantine dans le creux de la porte pour signaler mon désir de sortir.
A nouveau la porte s ouvre, le surveillant dit : « allez grouille toi sale merde, on est en retard ! » je ne réponds rien mais je suis indigne d être traité comme un chien. »
Dans le couloir se tassent, les nombreux détenus de l aile, candidat à la promenade. Leurs conversations créent un chahut qui énervent les surveillants.
On est compté comme du bétail et ensuite le surveillant de l unité signale le chiffre à son collègue. Avancez ! La porte automatique claque son ouverture. Et nous avançons tous ensemble, jusque la prochaine grille. Je sors ma carte de ma poche pour la donner au surveillant promenade et accéder à la cour. Je rejoint les autres détenus présent qui marchent en rond dans le sens des aiguilles d une montre. Tout en échangeant, les jambes se mettent en mouvement afin de réveiller le corps contenu trop longtemps dans si peu d espace. Nous parlons de nos histoires heureuses ou malheureuses de nos vies cabossés par des choix pas toujours judicieux. Beaucoup ont choisi la facilité ou la débrouille car ils avaient peu de bagage scolaire alors pour survivre dans ce monde, ils ont pris ce qu ils avaient besoin sans le demander. pour se nourrir ou pour être quelqu’un de riche sans travailler. Mais bien mal acquis mène tout droit en prison. Ensuite, il y a la toxicomanie et les cas psys, on les reconnais à leur pâleur pour les premiers et les seconds à leurs comportements déviants.
Une troisième catégorie reconnaissable, ce sont les nouveaux arrivants primaire, c est à dire que c est leur première incarcération. Ils ont l air terrorisé et ils restent prêt de la porte afin de pouvoir donner l alerte au surveillant si jamais ils se faisaient agresse. Sur la cour, il y a des caméras, mais de toute façon en cas de règlement de compte, la technique est bien rodée : la victime est encerclée ainsi l agresseur peut agir sans être vu! Et la cela peut faire très mal avant que les surveillants interviennent.
Bien souvent, ils ne voient rien ou trop tard, ceux ci sont le plus souvent entrain de bavarder, à siroter leur café à Longueur de journée. Et lorsque leur attention est porte vers nous, ils ont peur d intervenir car cela peut tourner à la prise d otage. Alors ils évitent.
Ce matin la comme les autres matin, tout s est passé très vite, à peine sorti, quelques tours de marche, mes séries de pompes et déjà l annonce de la réintégration dans le haut parleur : fin de promenade, aile ouest en premier.
À la remontée, nous passons sous un portique de détection, il ne faut pas sonner car sinon c est la fouille. Et cela énerve les surveillants, cela leur donne du travail supplémentaire du coup, ils se vengent en nous humiliant à nous laisser nu, en regardant l intérieur de nos fesses, tout cela car certains planquent de la drogue dans leur anus.
Me revoilà en cellule, j allume la télévision machinalement, elle crée un brouhaha qui me tient compagnie. La fenêtre ouverte laisse passer les cris des détenus voisins qui réclament en hurlant du café, du sucre, du tabac où n importe quoi.
J essaye de ne pas prêter attention même si parfois, il me faut leur répondre pour éviter les problèmes.
Je me replonge dans mon courrier que j ai réceptionné la veille. Assis sur ma chaise, j ouvre l enveloppe et des les premiers mots, les souvenirs de ma vie passée ressurgissent.
Il s agit de ma femme, elle m indique qu elle est désolée de ce qu elle m à fait mais qu elle n avait pas eu le choix. Ces derniers mois, nos rapports étaient très chaotiques, elle a prétendu que ma dépendance a l alcool m avait fait perdre la raison et que les violences commises à son encontre étaient inacceptable. Je ne comprends pas pourquoi, elle finit toujours par régler nos conflits conjugaux à l aide des institutions. Toujours est il c est que la juge en a eu marre et m à délivré un mandat de dépôt. D une validité de 4 mois, le temps de faire la lumière sur cette affaire et ensuite programmer une audience au tribunal correctionnel.
Cette aventure un peu spéciale a un avantage, c est qu ici il n y’a pas d alcool. En principe, car ici tout est possible en matière de marché noir mais cela reste compliqué et surtout risqué.
Par contre, il existe un lieu qui délivre tout un tas de psychotrope, il s agit du service médical. Tout le monde aime aller faire un tour par la. Déjà car, c est un endroit où il y a des infirmières. Cela fait du bien de parler et de voir des femmes. Elles nous écoutent et s’occupent bien de nous. Elles ont obligation de nous soigner alors dès que l on a le moindre petit bobo physique ou psychologique, on vient faire un tour par la bas.
C est dur la prison alors pour que l on passe un agréable séjour sans contrariété. Des petits bonbons bleus sont distribué puis échanges contre du tabac. C est pas bien d en prendre parce qu après on est un peu lent, on a tendance à dormir beaucoup et puis parfois on salive comme un cocker.
J ai arrêté tout cela car je ne veux pas être traité de toxico. Et puis je veux avoir les idées claires pour me défendre devant la juge au tribunal......to be continued
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Dans le silence du soir, les oiseaux sont partis dans les arbres ralentir leur petite existence.
Derrière le bruit des feuilles poussées par le vent, on distingue un léger souffle irrégulier qui ajoute à l’atmosphère générale une touche de légèreté.
j’observe, assis sur ce banc, le tableau qui esquisse devant moi ses couleurs pastel les.
Le temps semble s’être arrêté ou tout au moins tourne au ralenti, je regarde machinalement mon poignet qui ne porte pas de montre. je suis soulagé de pouvoir m’emplir des ondes nocturnes sans me soucier de quantifier ce moment.
Cet instant entre parenthèse ou rien ne se passe de perceptible mais qui synchronise ce que je vois avec une respiration lente et ample.
Mes pieds reposent sur le sol et se connectent aux vibrations de l’univers qui m’entoure.
Machinalement mes yeux se ferment, et je suis transporté instantanément dans les souvenirs. Comme des nuages qui apparaissent et disparaissent sur l’écran devant moi et que je m’évertue à chasser pour me libérer de mes tourments.
Tous ces visages, qui me sourient comme des anges, qui essayent de me parler de m’envoyer des messages. mais je ne comprends pas, tout est ralenti et diffu. j’essaye de leur dire de parler plus fort, d’articuler afin de m’aider à mieux comprendre pourquoi ils se manifestent ainsi.
Je sais qu’ils voudraient m’aider, me prodiguer des conseils, m'aiguiller car je dérape en ce moment. je navigue un peu en eaux troubles. Un peu nonchalant, porté par les événements découlant d’un chaos provoqué par une décision radicale qui a tout bouleversé.
J’ai décidé de partir dans une autre direction, de prendre en main la situation, de tenter malgré tout la vie plutôt que subir une existence qui ne me convenait pas.
apparemment ce tournant, exerce sur mon cortex une petite révolution qui engendre des effets inattendus. Il est nécessaire de suivre le fil de l’histoire sans trop se préoccuper mais malgré toutes ces bonnes recommandations, des sentiments s’immiscent subrepticement et provoquent de micro-crises de panique.
Une phrase réconfortante me revient en mémoire : Tu es beau, intelligent et tu peux tout faire. je me la répète comme un mantra pour que ma conscience imprimé cet état de fait et que cela devienne une évidence dans ma nouvelle réalité faite d’incertitude et d’appréhension.
Mes yeux se réouvre dans cette pénombre nocturne ou le noir a remplacé le décor par un filtre aveuglant. je rentre presque à tâtons, manquant de trébucher de nombreuses fois, les elfes de la nuit m’aident à me relever et guident ma traversée à travers les bois. Leurs cheveux longs me caressent le visage, lorsqu’elles se précipitent pour me faciliter le passage. Leur peau est douce, leur contact doux et maladroit me remplit de joie. Elles sont insouciantes, leurs visages me sourie et m’apaisent. Je ne sais comment les remercier pour leur merveilleux balais qu’elles exposent autour de moi. Alors je fais comme eux, je les regarde dans les yeux et je leur offre mon plus beau sourire.
Lorsque je sors de la forêt, j'aperçois le petit chemin qui me permet de rentrer chez moi. je me retourne, sans un au revoir elles sont parties, j’ai a ce moment là un petit pincement au cœur mais je réalise qu’elles sont le fruit de mon imagination et que par conséquent, il m’appartient à un autre moment bien sûr de pouvoir les retrouver encore plus belle et plus attirante. à moi de nourrir mes pensées d’images merveilleuses.
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Le milieu aquatique occupe une grande place dans mon existence.
Depuis mon enfance, où comme tout le monde, j’ai découvert cette discipline à travers les séances de natation encadrée par les professeurs et le maître nageur de la piscine municipale.
Je me rappelle que je n’aimais pas ça car la méthode de l’époque pour nous apprendre à nager était de nous jeter dans le grand bassin et lorsque nous avions bu la tasse, le maître nageur nous tendait la perche pour nous sortir de l’eau.
Résultat des courses, presque tous les enfants ne voulaient plus pratiquer la natation. Heureusement, que les parents ont su faire entendre la voix de la raison et les méthodes se sont subitement adoucies.
Si bien que j’appris à nager correctement et ensuite j’ai eu l’opportunité d’intégrer une section sportive spéciale natation pendant les deux années de cour moyen(CM1 et CM2).
Du Lundi au vendredi, je nageais soit le matin et j’avais cours l’après midi ou vice-versa. Ce qui me faisait des semaines à cinq entraînements et parfois le week-end, j’avais des compétitions.
Je me suis retrouvé donc dans un milieu sportif, avec des sportifs qui souvent étaient des enfants de sportifs. Ce n’étais pas vraiment mon milieu, je m’y étais adapté mais je n’étais pas aussi bon que mes camarades qui se donnaient à 110 %.
Au moment du passage au collège, il y a eu des sélections avec un nombre de places limitées. Mon nom n’a pas été retenu, et je me suis donc retrouvé dans un collège classique où j’ai poursuivi mes études en abandonnant la discipline aquatique. Je retournai bien sur les week-ends et périodes de vacances scolaires patauger avec mes cousins à la piscine municipale. Mais les espoirs, de performances sportives et de carrières de maître nageurs ont disparus du jour au lendemain.
Les années se sont écoulées, je me suis marié, j’ai eu deux enfants, j’ai eu une carrière dans la fonction publique. j’ai divorcé….. etc Mais Tout cela ne me correspondait pas, alors après une quinzaine d’année dans le milieu carcéral, je me suis mis à me poser des questions. Je me suis mis à la course à pied dans un premier temps. puis j’ai fait un bilan de compétences pour me réorienter. sans passage à l’acte. Cela a eu pour effet de me rendre compte que j’avais les capacités de faire autre chose dans la vie.
Cela m'a redonné confiance en moi.
Plus tard, j’ai voulu diversifier mes entraînements sportifs, car il me fallait augmenter la dose sans me blesser. Les nombreuses sorties running avaient pour conséquence de m’échauffer le talon-d’achille. il faut dire que je pouvais courir jusqu’à 80 kilomètres par semaine.
C’est ainsi que j’ai décider de pratiquer le Triathlon conseillé par un ami qui m’en disait du bien. Par le fait que chaque sport influe sur l’autre afin de renforcer chaque élément du corps.
Parmi les disciplines pratiquées en triathlon on retrouve la natation. Il m’a fallu quelques temps pour retrouver de belles sensations de glisse. j’ai participé à des stages de perfectionnement organisé par la ligue.
Puis je me suis inscrit à une formation en vue de passer le BNSSA, c’est le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique. il m’a fallu deux formations et deux années avant de l’obtenir, mais j’ai rempli toutes les exigences.
Encore une fois, j’ai cru avoir trouvé ma voie, être retourné dans ma jeunesse. il faut dire qu’avec moi, j’avais tout des jeunes de vingt ans. Cela ne me préoccupait pas.
Mais le BNSSA en poche, je savais qu’il ne me permettrait pas de me reconvertir.
Il me fallait passer le diplôme supérieur qui est le BPJEEPS AAN(Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité Activités aquatiques et de la Natation.
J’ai demandé à l’administration pénitentiaire de m’accorder un congé de formation pour me permettre cette reconversion. Mais autant demander à son ex-conjointe de financer sa nouvelle vie, cela ne fonctionne pas.
La décision a été un refus.
face à un mur, il est bien difficile d’avancer.
Je suis retourné travailler encore quelques mois, mais la rancoeur envahissait chaque partie de mon cerveau, jusqu’à me convaincre que je n’avais plus rien à faire ici. il me fallait arrêter de me plaindre et agir, afin de me sortir de cet enfermement. cette situation qui ne me convenait plus et avait des conséquences sur mon corps et mon âme.
J’ai fini par démissionner de mes fonctions professionnelles dans la fonction publique.
Je me suis réfugié dans le sport pour combler mes journées et mes angoisses.
À nouveau, je suis retourné vers les bassins pour enchaîner les longueurs et satisfaire mon désir de performance.
Les séances se suivent et se ressemblent beaucoup. L'entrée, dans l eau nécessite toujours quelques secondes d adaptation. Ensuite je m élance afin de reproduire des gestes techniques appris lors de mes nombreux entraînements. Des exercices éducatifs qui décomposent le mouvement idéal en nous montrant le pourquoi du comment.
Au début, le nageur débutant cherche à faire tourner les bras, le plus vite possible, mais la cadence seule ne suffit pas, si le mouvement n est pas assez efficace pour assurer une poussée vers l'avant. A cela, s'ajoute la propulsion réalisée par le battement des jambes.
Chaque détail compte pour ne pas gêner la progression dans l eau. La position de la tête, la position du bassin, et la forme longiligne de notre corps.
Lorsque l on possède un peu de technique alors on apprend à glisser entre deux mouvements. Après la poussée, tout notre corps, s'immobilise et ce moment est le plus agréable car nous sommes transporté, glissant à travers l'eau qui nous ouvre ses portes et nous transporte à travers ses flots.
Le contact de l'eau, m'a enseigné beaucoup plus que nager d un point à un autre mais cela s'est transformer au fur et à mesure de ma pratique en un acte méditatif qui a peu à peu eut la vertue d'apaiser les tensions nerveuses. Retrouver mon passé, me fixer dans le présent et être plus disponible pour l avenir.
je conseille à mes lecteurs d'adopter la discipline à leur tour. croyez moi il se passe quelque chose dans l eau. faites en vous aussi l expérience. Nous naissons après des mois en milieu aquatique. si vous prenez un bebe, et que vous le plongez dans l eau, il sait nager. on parle de bébé nageurs. Ensuite cet élément fait parti de nous. Sachez le……..
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Défi
Je voudrai vous parler d'un lieu merveilleux, puisque nous sommes nombreux à venir dès que l'on peut. Un univers coloré, où l'on retrouve toutes les couleurs de l arc en ciel. Un endroit confortable, joyeux et simple. il paraît que l on peut venir comme l'on est, sans chi chi ou bla bla. La bas, tout le monde a le sourire, et le patron est un clown.
a notre arrivée, on choisit ce que l'on veut sur une télé, et même si on est en retard parce qu il est quinze heures et qu ailleurs le service est terminé, ici on ne vous dira jamais de revenir, ou d aller voir ailleurs.
on n'a rien à faire d'autre que se mettre à table. pas de course à faire, pas de préparation de repas, pas de table à dresser, ni de vaisselle à effectuer.
on mange et on s'en va, on sait que c est gras mais on y reviendra car c est cool.
Pourquoi la vie, n est pas aussi simple que chez Ronnie.
Sans prise de tête, sans complication avec toujours la bonne humeur et des gens qui vous souhaitent la bienvenue.
Ils ont tout prévu, des journaux, avec des actus culturelles et cinématographique, des bornes pour alimenter votre ordinateur ou votre téléphone.
La bas, tous les employés sont jeunes, j'aime m'y retrouver pour me sentir dynamique le midi, ou alors avec ma fille qui vient depuis qu’elle est petite. Elle en a fêter des anniversaires avec ses camarades de classe. a tel point, que cet endroit fait un peu parti de la famille. je dirai que c'est le seul lien qui me réunit avec ma fille. Le moment où l'on se retrouve l'un face à l'autre pour déguster un burger ou des nuggets.
Au delà de l'aspect fonctionnel de manger, il existe dans ce lieu, une décontraction et un côté fun que je ne retrouve pas ailleurs.
je suis d’accord que mon propos peut paraître quelque peu publicitaire, mais combien de lieu accueille le monde aussi bien et de façon aussi conviviale.
il existe encore quelques bistrots qui ont survécu au marasme économique de ces dernières décennies. Mais leur fréquentation, lié à la consommation d alcool ne fait pas le même effet.
quand vous avez l'audace de pénétrer dans ces cavernes, les habitués des lieux vous dévisagent lorsque vous y mettez les pieds pour la première fois.
Je n ai jamais eu ce soucis, chez Ronnie, avant j'avais juste du mal à prendre ma commande car les noms des plats étaient en langue étrangère, l américain je crois.
Mais ce détail, a été effacé avec l'utilisation des écrans pour commander.
Toute la famille est contente, de revenir dans ce lieu où tout est simple. Petits et grands sont content de passer un bon moment ensemble. Même si l on est nombreux cela n a pas de conséquence.
je crois que cet endroit est unique dans son fonctionnement et sa politique.
Depuis son développement, peu de chaîne de restauration ont adopter son modèle.
Par contre, le contenu du menu , pourrait être plus équilibré, moins riche en calorie mais je crois que c'est mieux ainsi car sinon nous irions quotidiennement.
Ce lieu, c est bien sur Mac donald.
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Il existe dans tous les établissements pénitentiaires, un endroit qu’on appelle le mitard. il s’agit d’un lieu, où l’on conduit les personnes détenues qui ne respectent pas le règlement intérieur. Ces personnes qui perturbent le bon fonctionnement de l’institution ou refuse de se soumettre aux mesures prévues à leur encontre.
Parfois aussi, il sert à désencombrer les bâtiments, car souvent les chefs de bâtiments qui ont fait plusieurs propositions de cellule a un individu et qui se retrouvent sans solution, expédie le gêneur vers le mitard en prétextant un refus de rentrer dans sa cellule. On les reconnaît facilement car les individus viennent de leur plein gré au mitard trop content d’avoir une cellule individuelle et de ne pas retourner dans celle proposé par le chef déjà occupée par deux afghans qui pue la mort et sont agressifs.
concrètement, le quartier est constitué de huit cellules qui sont adaptées pour convenir à des récalcitrants. Elles sont renforcées, au niveau sécurité, puisqu’elles sont dotées d’une porte et ensuite d’une grille qui nécessite la présence d’un chef pour son ouverture. Le surveillant n’a que la clef pour ouvrir la première porte. il est obligé d’appeler un Chef pour tous les mouvements. Promenades, Douches, Parloirs, etc.
Parfois les détenus sont amenés manu-militaris par le personnel.
Cette pratique est appelé, une mise en prévention. l’administration et son personnel constitué d’un chef de bâtiment et des surveillants d’étage, accompagnent par la contrainte d’une paire de menotte, la personne détenue concernée par un acte interdit.
Une autre possibilité d’aller au mitard, est à l’issue d’une commission de discipline, le directeur sanctionne la personne détenue d’une peine de cellule disciplinaire.
la personne détenue, une fois sur place, sera fouillée intégralement, puis lui sera remis son paquetage mitard, deux draps, une couverture.
Un nouveau règlement plus stricte sur ce secteur est également remis.
Celui-ci informe des horaires de promenade individuelle une heure au matin et une heure l’après midi. la douche et les repas sont les seuls moments ou la personne aura un contact humain. Sur vingt quatre heures, le surveillant procède au contrôle de la cellule. propose la douche à partir de 8h00, celle-ci peut être refusée, car la cellule est munie d’un bloc sanitaire en zinc, qui comprend un sanitaire et un lavabo.
le confort de la cellule est réduit à l’essentiel, une table, un tabouret, un lit, tout est vissé au sol et en acier.
Le temps a alors un autre rythme, sur ce secteur, ou il n'y a pas grand chose à faire ici qu’à ruminer, gémir, ou dormir.
Ici pas de téléviseur, pas de co-cellulaire, on parle aux murs. on crie à son voisin pour lui réclamer une galot(une cigarette).
Le personnel qui agit sur ce secteur est volontaire et est choisi par la hiérarchie par rapport à son sens strict de l’application des règles. Bref, des gars avec qui on ne discute pas trente six heures pour savoir si c’est oui ou c’est non. avec eux c’est toujours non ! c’est plus facile.
Le personnel parfois, a du mal à faire parvenir les paquetages des détenus du bâtiment au quartier disciplinaire, ce qui rend le quotidien compliqué. Lorsqu’un détenus n ‘a rien pour prendre sa douche ou pour changer ses vêtements.
En fait, mauvaise volonté ou manque d’organisation mais le type courageux qui transporte tout le bardas d’un bâtiment à l’autre, si ce n’est pas un détenu classé auxiliaire(travailleur pour l’AP), il ne faut pas compter sur un surveillant pour effectuer la tâche.
Cela peut durer quelques jours avant de faire avancer la mule.
Dans ce lieux, ou il n’y a pas grand chose à faire parfois, les esprits s’échauffent. Soit coté détenus, alors dans l’étroitesse de ces 9 mètres carré, ils utilisent l’allume-cigare dont est doté la cellule pour allumer un feu. ou alors ils utilisent le bloc sanitaire pour provoquer une inondation. C’est rigolo ! c’est dangereux mais cà met de la vie à tout cà !
il y a également le bruit, qui peut parfois être matérialisé par des cris, ou des chocs dans la grille ou le mobilier.
Cela agace le personnel et le résultat ne se fait pas longtemps attendre. pour calmer la personne, ils interviennent avec le chef pour quelques bourre pif en tout bien tout honneur.
Et puis le dernier moyen d’attirer l’attention du personnel est de s’automutiler ou de faire une tentative de pendaison.
Il faut dire qu'à l’issue d’une tentative de pendaison, un petit tour vers le médical, et si le médecin délivre un certificat d’incompatibilité avec le régime disciplinaire alors c’est le sésame pour la sortie du mitard.
il s’agit que d’une recommandation mais l’administration ne prendra jamais la responsabilité de ne pas suivre une décision médicale.
Tout cela est un jeu de dupe qui a fait ces preuves et bon nombre de détenus connaissent ce principe.
Mais la pendaison, n’est pas une science exacte…..
Le personnel a force de subir ces tristes scènes malheureusement se blinde pour ne plus avoir sur eux un seul échantillon d’émotion. Donc face, à un homme qui se pend, ou fait une tentative, il n’éprouve que du mépris, ou cache derrière le masque de l’homme fort ses sentiments.
heureusement qu’il existe du personnel qui ont du bon sens et qui parfois déroge aux directives pour donner quelques avantages qui peuvent prendre tout leur sens. à savoir : Donner une cigarette, à un détenu qui ne va pas bien.
je faisais parti de ceux là, et j'étais très mal vu par mes collègues
leur réplique : tu lui as donné du tabac, donc demain il recommencera pour en avoir !
En conclusion : C’est un lieu dont le turnover est important et qui nécessite un nombre important de personnel pour fonctionner. ajoute des contraintes à la privation de liberté, puisqu’il réduit l’être humain à l’état animal sauvage. que l’on veut sage et obéissant. Et pour atteindre ce résultat, tout les moyens sont bons, privation de nourritures, tabac, respect et oubli.
il faut être très fort pour s’y adapter, j’ai vu des détenus bloquer le mitard pour obtenir leur transfert dans un autre établissement. C’est à dire qu’à la fin de leur sanction, le détenu refuse de quitter la cellule, et ca l’administration n'aime pas.
En fonction du dossier et du profil de l’individu en accord avec un établissement d’accueil, celui-ci était transferé dans une zone éloignée de sa famille.
Voici comment gérent les directeurs.
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