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Laedde

France.
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Laedde
Suite à une mission qui a mal tourné, un agent secret se retire dans une forêt tranquille où il pourra réaliser son rêve d'adopter un enfant. Mais l'adolescent qu'on lui confie a la moitié du monde aux trousses...

Mystère, suspense, un zeste d'humour et de fantastique : si vous aimez explorer de nouveaux concepts par le biais de personnages atypiques, ce roman pourrait vous plaire. Cela fait quelques années que je travaille dessus et j'amorce enfin la phase de réécriture finale, que je poste dans le but d'obtenir un point externe et d'améliorer tout ce qui pourrait l'être. J'ai quelques relectrices, mais les réactions et opinions de parfaits inconnus me semblent plus objectives.

Nouveau chapitre tous les lundi en quinze !
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Laedde
Florilège poétique.
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Laedde


N'ayant jamais rien lu de Miss Stéphanie, je ne savais pas à quoi m'attendre. Je n'ai pas été déçue dans ma surprise. Dans ce roman, Stéphanie Hochet explore les affres de la maternité sans guide ni soutient dans l'Angleterre de la Première et Seconde guerres mondiales et nous présente ce qui, selon elle, ferait un bon parent. Synopsis
Pour avoir le temps de faire son travail de traductrice, Anna embauche une nounou pour son très jeune fils Jack. Alors qu'elle s'attendait à recevoir une femme, elle est confronté à un jeune réformé très compétent qui lui fait questionner le rôle parentale que son mari et elle jouent dans la vie de Jack.

Intrigue à thème
Miss Stéphanie aborde le rôle des femmes et des hommes par le biais de leur parentalité. Parce qu'elle est une femme, Anna est censée savoir comment se comporter en mère et en épouse ; au contact de George, qui lui fait questionner le rôle du père et du mari, elle prend conscience que sa vision du monde a été limitée par son éducation. Des personnages nuancés

Anna Whig semble être une épouse parfaitement composée au début du roman ; on apprend au fur et à mesure que la frustration, l'ennuie, la crainte vis-à-vis de sa relation avec son fils la rongent.
Son mari, ennuyeux, renfermé, égoïste, illustration parfaite du Pater Familias convaincu que son seul rôle au sein de la famille est celui de rapporter de l'argent (bien que... vous verrez), n'est pourtant pas un stéréotype.
George, par contraste, rehausse les aspects contraignants et malsain de ces rôles imposés : il se permet d'aimer les enfants, de s'en occuper, de vouloir autre chose qu'une carrière toute tracée ou de profiter de l'argent d'autrui ; il forme un négatif d'Anna et d'Edward en même temps. Confrontés à ce qui leur manque, Anna et son mari réagiront de manières opposées, en acceptant la critique et le changement, ou au contraire en la repoussant sans évoluer.
Un féminisme subtil
Miss Stéphanie nous révèle un pan négligé de l'histoire en écrivant ce roman comme les hommes écrivent les leurs : d'après un personnage principal féminin qui ne mentionne que des livres rédigés par des femmes, s'intéresse principalement au travail et aux souffrances des femmes durant la guerre -cependant, elle ne relègue pas ses personnages masculins au rôle "d'humain incompréhensible entouré de mystère".
Elle prend en effet le contre-pied du cliché en explorant la maternité par le biais d'un jeune homme, incarnation de l'idéal de parentalité aux yeux de l'héroïne qui cherche désespérément à trouver une place auprès de son enfant. Sans guide, sans modèle parental fiable, Anna est perdue. Éduqué avec amour par ses parents, George permet donc à Miss Stéphanie d'affirmer que la bonne éducation vient de l'humain, indifféremment à son genre et au rôle qu'on lui associe d'office.
En montrant sans jugement les dégâts qu'un destin tout tracé "d'homme" ou de "femme" peut infliger aux êtres, Miss Stéphanie propose implicitement une autre voie, celle de l'approche hors stéréotypes qui permettrait à chacun de respirer, de vivre librement, et rendrait la vie des autres, notamment des enfants, autrement plus agréable.
Si vous avez également lu ce roman de Stéphanie Hochet, n'hésitez pas à dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires !


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Défi
Laedde


Quelques gouttes d’eau apportées par la brise
Réveillent sur ma peau une soif ignorée
Qu’elle s’empresse d’étancher, ravie de la surprise,
À la bruine légère et son humidité.

Comme des aiguilles de verre les points d’eau me picotent
Transperçant le tissus de l’air que je revêts,
Collé contre mon corps telle une redingote
Un habit invisible, nécessaire, oublié.

Mais lorsque le crachin se transforme en averse,
Le derme désaltéré par la brume proteste
Car cette bouche immense qui boit l’air qui nous berce
Se noie dans le déluge étouffant de caresses.

La rincée torrentielle m’écrase de son poids ;
Je cours dans les rafales hilares du vent sauvage,
Sous les trombes aqueuses qu’éclaboussent mes pas,
Dans le bonheur venteux du ciel gonflé d’orage.

J’ai beau sentir sourdre la joie de la terre
Je suis durant ma course comme un poisson dans l’air
Et entre deux bourrasques je m’abrite, trempée,
Heureuse d’être au sec dans le cri du tonnerre.
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Laedde
Méthode d'écriture poétique en réponse au défi "Sublimer le bout-rimé ". Tirez deux mots au sort et composez sur le vif un poème de quelques vers : - soit en utilisant les deux rimes imposées par ces mots (Couplet 1 ; rimes : "exposition" et "nature") - soit, plus traditionnellement, en établissant une liste de mots rimant avec ceux que vous avez tirés au sort pour construire votre poème en écrivant ses vers à partir de la fin ! (Reste du poème, rimes : talent (achalant, équivalent, divalent, affriolant), science (sapience, béance, croyance, imprévoyance) J'ai découvert des mots grâce aux dictionnaire des rimes : - Achalant : importun - Divalent : (bivalent) qui a deux fonctions / usages ; vision manichéenne du monde
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Laedde

Je me levais et la ville était grise.
Pas grise comme un Paris pollué ou un Londres embrumé, non. Un gris propre, un gris sec.
Sur le balcon, deux doigts de poudreuse ; sur les toits, un manteau identique ; à perte de vue, dans les nuages même, du gris.
Il a neigé de la cendre.
A ma gauche, la montagne fumante, le volcan aux cimes blanches, ne crache même plus un filet de fumée.
Couchée près de ses flans immenses, la princesse Ixtaccíhuatl sommeille avec son bien-aimé. Les montagnes ont leurs légendes ; ces volcans parlent d'amour.
Fille de cacique, et lui guerrier, ils s'aimaient passionnément ; mais comme toute personne dont le nom orne les montagnes, cela se termina tragiquement. Avant d'aller combattre les Aztèques, qui asservissaient alors tous les peuples alentours, le jeune Popocatépetl demanda en mariage la jeune femme : son père accepta à condition qu'il revienne victorieux.
Durant son absence, un rival jaloux fit croire à Ixtaccíhuatl que son amant avait péri durant la bataille ; quittant les cadavres de la guerre, Popocatépetl revint à celui de l'amour. Terrassé de chagrin, il erra sans but jusqu'à trouver comment rendre hommage à la femme qu'il aimait.
Il ordonna alors la construction d'un tombeau gigantesque devant le soleil, immense comme les montagnes ; puis il souleva le corps inerte de Ixtaccíhuatl et le porta jusqu'au sommet, où il s'agenouilla à ses côtés pour la veiller. Aujourd'hui, la neige les a recouverts, mais l'amour du jeune guerrier brûle toujours comme une lave en son sein ; les deux montagnes se regardent.
Je n'y suis pas monté. Mes lointains souvenirs l'associe au danger, à l'amour et à la mort.
Il m'a appris aussi à quoi ressemble une ville silencieuse et grise et que la cendre, lorsqu'on la touche, semble fondre sur le doigt, disparaître en ne laissant qu'une trace de nuances grises.
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Laedde
En réponse au défi "Quintil", suivant la structure de rimes ABBAB AABBA ABAAB. Je suis en train de regarder la saison 9 de Doctor Who donc le thème s'est présenté de lui-même...
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Laedde

"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu, voyelles !"
Lorsque je découvris, très jeune, ce poème de Rimbaud, je me dis, "mais non, le A n'est pas noir, mais rouge !", et je compris que tout le monde ne percevait pas les lettres de la même couleur que moi.
Quelques années plus tard, j'appris même que tout le monde n'associait pas de couleurs aux lettres.
Et pourtant, pour moi, c'est une évidence ; c'est même l'une des raisons pour lesquelles il m'est si difficile d'entendre mon prénom : si criard, si vif ! Le "a" rouge sang chaud, et sa majuscule sang bruni ; le "e" noir, le "u" jaune orangé, le "i" jaune vif, deux "n" vaguement gris vert... Toute une cacophonie de couleurs ! Dire mon nom, c'est le hurler. Mon nom est une violence visuelle.
Ai-je précisé qu'il existait plusieurs types de synesthésies ? Le jaune aigu m'assaille les oreilles de son cri perçant ; les graves "a" et les silences "e" noirs se combattent en une diphonie discordante.
Je ressens mon prénom comme une agression.
Certes avec ses dix lettres et son trait d'union il m'a permis d'apprendre à écrire la moitié de l'alphabet alors que les autres gribouillaient à peine les six jolies lettres de "Claire", mais l'entendre provoque chez moi une douleur physique.
Si vous voulez me mettre en colère sans raison, prononcez correctement mon nom.
Cela dit, la synesthésie n'a pas que du mauvais, au contraire. Le "a" d'une feuille n'est pas seulement rouge : il est rouge comme le sang éclaboussant l'intérieur d'une petite pièce sombre à carreaux gris et blancs. Le "e" me fait songer à un arbre noir, aux feuilles, au ciel d'hiver et à des nids d'oiseaux. Le "i" est un bonhomme qui m'inspire la méfiance, ou l'archet d'un violon glissant sur son corps de bois verni.
Les possibilités sont aussi infinies que leurs combinaisons.
Comprenons-nous bien : sur une page blanche, les mots me semblent aussi noirs qu'à vous. Mais lorsque je les lis, et parce que je les lis "à voix haute dans ma tête", parce que je les entends, mon cerveau convertit ces sons. Les musiques sont des tableaux pour moi, des ambiances, les lieux ; les meilleurees ont des histoires (mais ça, vous le saviez déjà).
Toutes les lettres n'ont pas de couleurs, mais toutes ont une sensation. Il en va de même pour les chiffres -et ainsi je confonds souvent le vert des 4 et des 7, le rouge des 3, des 6, des 8 aux nuances subtiles.
Les chiffres, les lettres ont une histoire : le 1, petit et nerveux, se méfie des autres ; le 2 vogue calme et bleu sur un immense lac ; le 3 m'inspire la méfiance des ruelles mal éclairées ; le 6 est comme une flamme sauvage et libérée, le 8 un violoncelle à voix grave, ainsi qu'une femme magique et plantureuse ; le 9 à chapeau noir et manteau d'ombre me fait peur ; le 0 n'a rien demandé.
A quoi ressemble l'esprit des gens sans tout cela ? Sans sons, sans couleurs, sans personnalité ni voix ; à quoi ressemble le monde lorsqu'un mot n'est qu'un mot, et un nombre une suite de chiffres ?
Les mots sont vivants pour moi. Qu'est-ce que vivre dans un monde où ils n'essaient pas de communiquer autrement que par l'évidence de leur signifié ?
Ne me dites pas que les gens se ressemblent, que les gens peuvent s'entendre ou s'accorder en idées : ils peuvent se mettre d'accord sur un sens commun, se diriger vers une même flamme dans le noir, mais personne ne lui prête la même signification et ne la comprend de la même manière, car notre différence commence à la perception.
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Laedde
Réponse au défi de réécriture 1ère / 3 personne. Avec des licornes.
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Laedde

Je déconstruis le verbe abscond vide et acerbe
    Ainsi     Ainsi    Ainsi
Car notre esprit s'enferme dans les mots monde, verte herbe
    Tu lis   Tu lis     Ici
Du voisin Imaginaire
    Deux lignes    Deux mots    Deux vers
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Laedde

Je me souviens, un jour que j'avais entre dix et quinze ans (je me repère au nombre de mes déménagements ; c'était après le soleil, et avant l'Angleterre), m'a mère m'a tirée du lit pour me mettre en voiture.
Je crois qu'elle était énervée parce qu'elle me demandait régulièrement d'aller acheter du pain, et que je ne le faisais jamais. Je sais qu'elle en avait assez que je dorme jusqu'à midi passé chaque fin de semaine. A vrai dire, cela m'exaspérait aussi, mais j'étais physiquement incapable de me lever avant.
Il y a des choses qu'on ne comprend qu'après, lorsqu'on nous a donné les mots pour les identifier.
Les mots sont comme des armes, parfois, et comme des boucliers.
A l'époque, j'étais juste "cette grosse paresseuse" (c'est toujours pire quand on est grosse. Une fille maigre n'aurait pas été aussi mal traitée). A l'époque, j'ai trouvé ça normal, qu'elle me mette dans la voiture alors que j'étais encore en pyjama, à peine le temps d'enfiler un manteau. Je crois que j'étais en chaussons ; je ne m'en souviens pas.
J'utilise très peu ma mémoire, sauf quand mon cerveau daigne trouver quelque chose important ; je n'utilise pas ma mémoire, mais des déductions : je me souviens avoir eu du mal à revenir, à avoir honte de ce que les gens pourraient voir de mes habits. Mon pyjama étant dissimulé sous un manteau, j'en déduis que je portais toujours mes chaussons lorsqu'elle m'a laissée sur le trottoir tout en haut du village.
Je ne suis même pas certaine qu'on ait acheté du pain. Je ne crois pas qu'il y ait eu de boulangerie là-bas, à cette époque. Ca se trouve, on est allé là-bas sans objectif (mais cela ne me paraît pas logique). Ou alors près de la poste ? Mais le chemin ne m'a pas semblé si long.
Elle est repartie en voiture, et je suis rentrée à pied. Il était tôt, je me souviens, car je n'ai pas croisé grand monde ; un soulagement puisque sur mon chemin se trouvait l'ancien lotissement où nous habitions avant.
Je ne sais pas si j'ai pleuré. Je pleurais beaucoup, surtout à l'époque ; j'ai sans doute versé quelques larmes. Il faisait beau, et le chemin descendait. Ce n'était pas une mauvaise promenade ; on longeait la forêt.
Il m'a fallut environ une heure pour revenir ; encore une fois, je ne fais pas appel à ma mémoire mais au temps qu'il me faut aujourd'hui, avec de plus longues jambes et un peu moins de masse, pour faire ce trajet.
Je ne sais pas si les autres se sont rendus compte de mon absence, ou de mon retour. On se parle si peu. Je n'ai rien dis à personne. Qu'y avait-il à dire ? On m'aurait accusé de l'avoir bien cherché.
C'est toujours de ta faute si les parents t'en veulent. Les parents aiment leur enfant, c'est un principe ; un enfant qu'on largue à l'autre bout d'un village est un enfant indigne de l'amour parental.
Ca y est, je sais pourquoi cela se passait avant Londres : en Angleterre, j'ai rencontré quelqu'un, une fille, qui m'a dit qu'elle n'aimait pas sa mère. C'est-ce jour que j'ai compris que les adultes mentent : ils prétendent des choses, beaucoup de choses, comme par exemple que les parents aiment leurs enfants et que conséquemment les enfants doivent aimer leurs parents.
Mais si on décrit leurs actions, leurs comportements, leurs dires ; si on analyse leurs attitudes et évalue leur relation à l'autre, en mettant de côté le fait qu'ils parlent à une personne sans expérience et dépendante d'eux, si on nomme et qualifie tout cela, on ne peut plus croire aux stéréotypes.
Une personne qui en abandonne une autre sans explication à l'autre bout d'un village, quelle que soit la relation qu'elles soient supposées avoir, n'est pas une bonne personne.
Décrire, analyser, évaluer. Y a pas à dire, les mots libèrent.
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Laedde

-Maman, maman, pourquoi l'eau est transparente ?
-Tu n'oserais pas en boire si tu voyais ce qu'il y a dedans.
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-Maman, maman,  pourquoi est-ce que les oiseaux volent ?
-Pour aller plus vite.

-Maman, maman,  pourquoi est-ce que l'aspirateur aspire ?
-Parce que tu as oublié de l'éteindre, bout de chou.
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-Maman, maman, pourquoi est-ce que les chats miaulent ?
-Donne-leur ta langue, ils répondront mieux que moi.

-Maman, maman, comment on fait les enfants ?
-Par hasard, par naïveté ou par accident. Dans ton cas par hasard.
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-Maman, maman, pourquoi on ne voit les étoiles que la nuit ?
-Le jour, elles dorment.
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