Lange
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Victor mit son plan à exécution. Il guetta l’aller-retour de M. Völva lors d'une nouvelle réunion. Cela ne manqua pas. Aussitôt, Victor se leva, prit un dossier qu’il avait soigneusement mis de côté comme alibi et se précipita vers le bureau. En ouvrant la porte, il vit l’homme refermer brutalement son tiroir de bureau. « Sortez ! » lança-t-il. Vous n’avez rien à faire ici ! - Pardon Monsieur, je voulais simplement vous remettre un contrat pour signature. « Xavier est là pour ça ! Sortez !! » asséna Völva, la figure pourpre et les tempes gonflées. Victor retourna à son bureau avec un léger sourire à l’encoignure des lèvres. Que pouvait-il dissimuler dans ce tiroir ? Pourquoi tant d’emportement à son entrée dans le bureau ? Il devait découvrir ce qui s’y cachait. Cela devenait une obsession pour lui. La réussite professionnelle aussi fulgurante de Nicolas Völva devait bien couvrir quelques mystères… À la pause déjeuner, Victor se livra à Xavier. Le manque d’intelligence et d’ambition de ce dernier poussait Victor à avoir confiance en lui. Ce n’était pas le genre de gars à vous doubler mais plutôt à se contenter des restes pourvu que ça ne lui demande pas trop d’efforts. Sa petite sa
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Aie ! Malgré mon attention, une lame de verre restée dans l'encadrement de la porte m'entaille le flanc gauche. Pas simple quand on n’y voit rien ! Tu sors les griffes ? criè-je. Tu ne me fais pas peur. Tu ne me fais plus peur ! Si tu crois que cette attaque va m'arrêter ! La maison est vide. Le son de ma voix rebondit sur les murs. Au moins, maintenant, je suis sûr qu'il n'y a personne. Je pose le bidon. Je tâte ma taille. Je saigne. Fais chier ! Des gouttes de sang ruissellent et dessinent en pointillés mon parcours sur le sol. Ça m’évoque le Petit Poucet qui jalonne son chemin de petits cailloux pour retrouver son chemin. Je me souviens qu’enfant, lorsque maman nous racontait cette histoire, je trouvais ce Petit Poucet bien con de vouloir rentrer chez lui. À sa place, j’aurais saisi l’occasion, pris la tangente. Aujourd’hui, c’est moi l’idiot qui revient dans l’antre. À la différence près que l’ogre était mon père. Putain, ça pisse le sang ! Je fouille mes poches, rien, pas de mouchoirs pour éponger. Je regarde autour de moi pour trouver un pansage de fortune. Que dalle… Malgré l'obscurité, je constate que la couleur des murs a changé, les pièces semblent plus petites que dans m
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Elsa est une jeune femme forte à la vie parfaitement organisée. A un détail près : suite à une chute lors de son adolescence, elle a perdu l'odorat. Des événements vont venir boule verser son quotidien et la conduire et reconquérir ce sens perdu. Mais à quel prix ?
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Cette destination était sur toutes les lèvres, dans tous les rêves. Le dernier désert de glace de cette bonne vieille terre. Tout le monde le savait, depuis la disparition de l'Arctique, les jours de l’Antarctique étaient comptés. À coup de panneaux publicitaires, de brochures racoleuses et de marketing digital, tout le monde rêvait de cette terre blanche mystérieuse. Le traité de 1959 instituant un continent de recherche et de Paix avait laissé place aux intérêts économiques des derniers forages pétroliers. Pour garder bonne figure, l'or noir finançait la recherche sur ce mystérieux continent, mais de discorde en appétit grandissant, rapidement, il avait fallu trouver d'autres sources de financements. Les états n'y trouvant plus de réels intérêts maintenant que la course folle aux forages s'était achevée ; la marchandisation du rêve fut la solution... Plutôt que de tenter de préserver cette dernière trace d'une Terre déjà presque oubliée, ils en avaient fait un nouveau « Disneyland ». Bien sûr, beaucoup plus « sélect ». L'aspect rare et fragile de la destination, c'est toujours racoleur. Pour s'y rendre, il fallait déposer un dossier de motivation, suivre une formation intensive p
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Triste sort J’étais là. Là à attendre que cette porte s’ouvre en sachant pertinemment que ma fin se trouvait derrière. Là à attendre sans pouvoir ni fuir, ni bouger. Tout le monde autour de moi semblait calme, presque heureux, impatient. J’aurai crié, hurler si seulement j’avais pu. Seuls quelques stickers mal collés peinant à transmettre un message plus commercial que « zen », semblaient partagés ma peine. Par leurs angles décollés, on aurait dit qu’eux-mêmes cherchaient à s’enfuir. Fixée sur eux, je repensais aux raisons qui m’avaient conduite, ici, à ma disparition. Sans jamais comprendre pourquoi ; depuis ma naissance, j’étais condamnée à périr. Comme nous tous, me direz-vous ? Oui, mais rarement du fait de la volonté de sa propre mère, vous répondrais-je. Mère ? Je ne sais pas si je peux vraiment la nommer ainsi… Génitrice ? À peine. Celle par laquelle j’étais née... Une chair. Pas plus. Ma chair-mère. Quand, j’y repense, les premiers signaux de ma venue déclenchait déjà dégout et rejet. Je n’étais considérée alors, que comme un furoncle déformant. Sarah, ma chair, jeune adolescente au visage si gracieux et à la chevelure épaisse se voyait affublée d’une honteuse grosseur. Éta
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