Lange
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Victor mit son plan à exécution. Il guetta l’aller-retour de M. Völva lors d'une nouvelle réunion. Cela ne manqua pas. Aussitôt, Victor se leva, prit un dossier qu’il avait soigneusement mis de côté comme alibi et se précipita vers le bureau. En ouvrant la porte, il vit l’homme refermer brutalement son tiroir de bureau. « Sortez ! » lança-t-il. Vous n’avez rien à faire ici ! - Pardon Monsieur, je voulais simplement vous remettre un contrat pour signature. « Xavier est là pour ça ! Sortez !! » asséna Völva, la figure pourpre et les tempes gonflées. Victor retourna à son bureau avec un léger sourire à l’encoignure des lèvres. Que pouvait-il dissimuler dans ce tiroir ? Pourquoi tant d’emportement à son entrée dans le bureau ? Il devait découvrir ce qui s’y cachait. Cela devenait une obsession pour lui. La réussite professionnelle aussi fulgurante de Nicolas Völva devait bien couvrir quelques mystères… À la pause déjeuner, Victor se livra à Xavier. Le manque d’intelligence et d’ambition de ce dernier poussait Victor à avoir confiance en lui. Ce n’était pas le genre de gars à vous doubler mais plutôt à se contenter des restes pourvu que ça ne lui demande pas trop d’efforts. Sa petite sa
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19 h 45 à ma montre. J’ai peut-être encore le temps d’aller à la station de service sur l’avenue perpendiculaire. D’un pas cadencé, je me lance à la poursuite d’un bidon d’essence. En à peine 10 minutes, j’arrive devant la boutique. Des néons miteux gresillent et signalent que c’est encore ouvert. Je fonce vers le rayon de lave-glaces à la recherche d’un contenant et règle mon dû. Puis, je déverse le liquide verdâtre dans une bouche d’égout sur le côté du parking où les nids de poules côtoient des canettes de bière vides. Calmement, je remplis le bidon de gasoil. Je retourne payer, en cash. Ne pas laisser de trace. Panne d’essence ? Me lance le caissier. Ouaip ! Pas de bol, à quelques centaines de mètres d’ici… Ah ! Faut pas jouer avec le feu quand la jauge s'allume. Rétorque-t-il dans un rire à la con. Je le regarde d’un air circonspect. Se doute-t-il de quelque chose ? Sûr de moi, je lui réponds : “Elle déconne, faut que je la répare…” et sur ce, je tourne les talons. Votre visage ne m’est pas inconnu, me dit-il alors que je m’apprête à franchir le seuil. Sans me retourner, je marque un arrêt dans l'entrebâillement de la porte. “Aucune chance, j’suis pas du coin.” Mais si ! Alexa
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Elsa est une jeune femme forte à la vie parfaitement organisée. A un détail près : suite à une chute lors de son adolescence, elle a perdu l'odorat. Des événements vont venir boule verser son quotidien et la conduire et reconquérir ce sens perdu. Mais à quel prix ?
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Cette destination était sur toutes les lèvres, dans tous les rêves. Le dernier désert de glace de cette bonne vieille terre. Tout le monde le savait, depuis la disparition de l'Arctique, les jours de l’Antarctique étaient comptés. À coup de panneaux publicitaires, de brochures racoleuses et de marketing digital, tout le monde rêvait de cette terre blanche mystérieuse. Le traité de 1959 instituant un continent de recherche et de Paix avait laissé place aux intérêts économiques des derniers forages pétroliers. Pour garder bonne figure, l'or noir finançait la recherche sur ce mystérieux continent, mais de discorde en appétit grandissant, rapidement, il avait fallu trouver d'autres sources de financements. Les états n'y trouvant plus de réels intérêts maintenant que la course folle aux forages s'était achevée ; la marchandisation du rêve fut la solution... Plutôt que de tenter de préserver cette dernière trace d'une Terre déjà presque oubliée, ils en avaient fait un nouveau « Disneyland ». Bien sûr, beaucoup plus « sélect ». L'aspect rare et fragile de la destination, c'est toujours racoleur. Pour s'y rendre, il fallait déposer un dossier de motivation, suivre une formation intensive p
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Triste sort J’étais là. Là à attendre que cette porte s’ouvre en sachant pertinemment que ma fin se trouvait derrière. Là à attendre sans pouvoir ni fuir, ni bouger. Tout le monde autour de moi semblait calme, presque heureux, impatient. J’aurai crié, hurler si seulement j’avais pu. Seuls quelques stickers mal collés peinant à transmettre un message plus commercial que « zen », semblaient partagés ma peine. Par leurs angles décollés, on aurait dit qu’eux-mêmes cherchaient à s’enfuir. Fixée sur eux, je repensais aux raisons qui m’avaient conduite, ici, à ma disparition. Sans jamais comprendre pourquoi ; depuis ma naissance, j’étais condamnée à périr. Comme nous tous, me direz-vous ? Oui, mais rarement du fait de la volonté de sa propre mère, vous répondrais-je. Mère ? Je ne sais pas si je peux vraiment la nommer ainsi… Génitrice ? À peine. Celle par laquelle j’étais née... Une chair. Pas plus. Ma chair-mère. Quand, j’y repense, les premiers signaux de ma venue déclenchait déjà dégout et rejet. Je n’étais considérée alors, que comme un furoncle déformant. Sarah, ma chair, jeune adolescente au visage si gracieux et à la chevelure épaisse se voyait affublée d’une honteuse grosseur. Éta
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