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Sansa33470
La flamme d'Hermès est une romance mythologique mettant en scène Hermès, dieu des voleurs et principal messager des dieux de l'Olympe, et son idylle avec une mortelle, Polymèle, fille de Phylas.

L'histoire est avant tout une fiction avec plusieurs passages inventés pour les besoins du récit.
Il ne s'agit que du premier jet, le récit fera l'objet d'une sérieuse correction/réécriture/relecture.
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Il s'agit de toutes les nouvelles publiées sur la plateforme Short Editions, qui vient tout juste de changer de modalités et de format. L'ensemble des histoires évoque plusieurs registres: fantastique, historique, policier, thriller etc...

Les textes ont été corrigés plusieurs fois mais toute annotation est la bienvenue.
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Sansa33470
Il s'agit d'une série de plusieurs acrostiches, traitant de toutes les thématiques possibles. Ils ne sont pas forcément liés entre eux.
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Défi
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Vole et va où tu veux
Eternel sera ton voeu
Repos bien mérité est de coutume
Souris donc à cette nouvelle vie sans amertume.

Les nuages t'accueilleront avec ferveur
Eclatante et de bonne humeur.

Couleurs joyeuses sont au rendez-vous
Il est important de s'en soucier plus que tout.
Et à présent le festin se trouve là-bas,
Les apéros comme les gâteaux n'attendent que toi.
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Défi
Sansa33470

-Mademoiselle, vous m'entendez?
Des bribes de voix me parvinrent peu à peu mais mon inconscience m'emprisonnait encore.
Mes yeux s'ouvrirent progressivement puis une vision singulière s'offrit à moi. Deux hommes et trois femmes m'entouraient. Et à en juger par leurs blouses blanches, je n'eus aucun mal à réaliser que je me trouvais dans une chambre. Une chambre d'hôpital. Ce qui me frappa en premier lieu fut la blancheur immaculée des murs. Je mis un certain temps à me redresser sur ce lit, lui aussi très blanc. L'un des hommes, sûrement l'un des médecins en chef - la quarantaine et des yeux noirs perçants - s'adressa à moi d'une voix douce et, à ma grande surprise, dans un français parfait:
-Mademoiselle, vous semblez revenir peu à peu à vous. Pouvez-vous me dire votre nom?
La question me prit un peu au dépourvu, et je ne sus quoi répondre. Je lui retournai alors ma question:
-Depuis combien de temps je suis ici? Et qu'est-ce qu'il s'est passé?
-Presque un jour, lui répondit le médecin. Un jeune homme vous a retrouvé inconsciente sur le trottoir. Vous étiez allongée, recroquevillée sur vous-même. Il a jugé bon de vous amener ici. Votre regard m'indique que vous semblez perdu. J'ai l'impression que vous avez perdu la mémoire et il me semblerait bon de vous faire quelques examens.
Tout se mélangeait dans ma tête, mes pensées n'étaient que des fils entremêlés que je n'arrivais pas à dissocier et ranger dans l'ordre. Je ne sus quoi dire ni quoi faire. Mais je ne voulais pas rester ici, mes jambes me donnèrent envie de courir et de m'enfuir le plus loin possible. D'un autre côté, l'homme qui m'avait amené ici avait eu une bonne intention et je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais je devais partir. Soudain, un mot surgit des ténèbres de mon esprit comateux. PAPA.
-Je dois partir, je dois le retrouver. PAPA, je dois retrouver PAPA!! Pas d'examens s'il vous plaît, je vous en supplie... mais aidez-moi à retrouver PAPA.
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Une princesse voleuse et capricieuse fait son apprentissage de la vie.
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Friedrich enseignait le latin à l’université de Cologne, à défaut de n’avoir pu enseigner le Grec. Depuis l’enfance, la Grèce Antique le fascinait, sans doute à cause des histoires que lui contait sa grand-mère, elle-même férue de la richesse du passé. Hélas, il n’avait jamais eu l’occasion de s’y rendre, trop occupé qu’il était à batailler pour se payer un job d’été afin de financer ses études latinistes. Agé de quarante ans, il occupait un poste enviable de maître de conférences et était plutôt apprécié de ses étudiants, de par sa pédagogie et la capacité d’allier théorie et pratique. En parallèle, il était bien décidé à se rendre en Grèce une fois dans sa vie, et ce n’était pas sa femme, Kyra, qui s’y opposerait, bien qu’elle préférât la période de la seconde guerre mondiale. Cette année-là donc, ils partiraient pour trois semaines dans le pays des philosophes grecs, de Périclès et de bien d’autres personnalités célèbres de par les siècles.
La période idéale pour voyager se situait entre le début du mois d’Avril et celui de Juin car la chaleur devenait très vite intenable. Lorsque Friedrich et son épouse arrivèrent la première semaine, ils décidèrent d’entamer un circuit des îles principales : Mykonos, Lesbos, la Crète, Cythère avant de finir par Santorin. Friedrich considérait que terminer par la Grèce continentale serait le meilleur pour la fin, ce que Kyra acquiesça sans vraiment comprendre. Elle n’avait jamais vu son mari aussi exalté et excité par le voyage, c’était d’ailleurs la première fois qu’elle le sentait dans un état second, comme littéralement transporté dans un autre temps, une sorte de voyageur temporel sous hypnose. Ce que Friedrich attendait le plus c’était la visite de tous les monuments se trouvant sur le continent : Athènes et son Parthénon en y ajoutant la prison de Socrate, le sanctuaire de Delphes, Olympie, les ruines de la légendaire Sparte, le mont Olympe, sans oublier le site de la bataille des Thermopyles. Cet endroit-là avait vu se dérouler le mythique combat des trois cent spartiates menés par leur roi Léonidas face à l’ennemi perse, les conduisant à une mort certaine…
Les trois semaines de voyage passèrent à une vitesse incroyable. L’avant-dernier jour avant de revenir tranquillement vers Athènes, Friedrich et sa femme arrivèrent sur le site des Thermopyles, qui faisait désormais office de mémorial. Le soleil était déjà très haut dans le ciel et Friedrich, qui craignait énormément la chaleur, se badigeonna abondamment de crème solaire sur le visage et ses bras dégagés avant d’enfiler un chapeau de paille. Heureusement qu’ils avaient pu disposer de la climatisation dans leur véhicule de location, apprêté spécialement pour leurs diverses visites du continent. Kyra, au contraire, aimait le soleil et sa peau, halée par les UV, redemandait un peu de bronzage. Ils commencèrent par visiter le musée, à quelques lieues du mémorial et Friedrich n’arrivait pas à détacher son regard de tous les vestiges offerts et récits offerts par les quelques guides présents sur les lieux. Lorsqu’ils ressortirent en direction du lieu de la bataille, le soleil avait légèrement baissé dans le ciel mais sa couleur semblait davantage foncée, tel de l’orange virant au rouge. Le site des Thermopyles se situait autrefois en bordure de mer, mais au fil des siècles, le niveau avait baissé, dévoilant un paysage purement méditerranéen, à la végétation sèche et aride. Non loin du site, se trouvait une rivière issue des sources chaudes qui jaillissaient au pied de la falaise. Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du lieu, Friedrich ressentit des sensations étranges, comme si, même au milieu des touristes, autre chose était présent, telles des formes s’évaporant à la vitesse de l’éclair. Il en eut des frissons, peut-être était-ce l’excitation de découvrir enfin l’endroit. Ils arrivèrent près d’une statue représentant le roi Léonidas, le casque sur la tête et une lance à la main, paré au combat. Une belle image en somme. En dessous de cette statue, un écriteau rendait hommage aux événements passés. D’autres monuments commémoratifs se trouvaient à proximité, comme l’épitaphe de Simonide de Céos, où l’on pouvait y lire, selon la traduction issue des paroles d’Hérodote :

Etranger, va dire à Lacédémone
Que nous gisons ici pour avoir obéi aux ordres.
-Hérodote, VII, 228

On y trouvait également le monument aux Thespiens, des combattants ayant aidé les Spartiates dans leur lutte contre les Perses.
Dans ce lieu, Friedrich se sentait ailleurs, comme si l’ambiance actuelle avait fait place à autre chose, telle une plongée dans le temps. Alors qu’il retournait vers le monument dédié à Léonidas, Friedrich crut voir une forme très légère trottiner puis courir en direction d’un bosquet. Le professeur de latin n’aurait su dire s’il s’agissait d’une hallucination, car, en l’espace d’un court instant, il crut voir les contours d’un casque posé sur le dessus de la forme. Un casque d’hoplite ? Comment cela pouvait être possible ? Friedrich pensa que la chaleur était en train de lui jouer des tours et Kyra, qui, jusqu’à présent, marchait un peu plus loin derrière lui, occupée à prendre des photos, le vit sur le point de chanceler. Elle courut aussitôt vers lui et parvint à lui soutenir le bras droit. Elle lui dit : « on va peut-être rentrer à l’hôtel, je pense que tu as un coup de chaud ». Friedrich ne répondit rien mais une partie de lui voulait rester ici. C’est alors qu’il eut un déclic. Etait-il possible que les âmes des Spartiates habitent encore les lieux ? Que des résidus du passé, tels certains moments figés soient toujours présents ? Avec ce qu’il venait d’apercevoir furtivement, le professeur pensa que ce n’était pas impossible, peut-être improbable, mais il devait se contenter de le garder pour lui, sa femme, entre-autres, la trouverait parfaitement ridicule et dénuée de sens.
Ils avaient pris une petite chambre d’hôtel située à Lamia, à dix-huit kilomètres du site des Thermopyles. Friedrich en profita pour prendre une douche et se reposer, confus par ce qu’il venait de voir, ou ce qu’il avait cru voir puisque après tout, la chaleur l’avait, sans doute, tout simplement piégé.
Mais Friedrich, en bon allemand obstiné qu’il était, voulait tout comprendre, comme les frissons qu’il avait ressentis. L’excitation du voyage n’était pas la seule responsable…plus Friedrich tentait de remettre de l’ordre dans ses idées, plus il voulait revenir sur le site. Juste une dernière fois avant de reprendre l’avion. Il le fallait…C’était vital !

Il devait être vingt-deux heures lorsque Friedrich mit son plan à exécution. Kyra s’était endormie devant leur mini télévision et dormait d’un sommeil profond. Friedrich en profita pour prendre la sacoche contenant de l’argent et ses papiers d’identité. Il prit également les papiers de voiture et en profita pour descendre. Il n’y avait personne à la réception lorsqu’il descendit, sans doute le chargé d’accueil était allé en pause ou quelque chose dans ce genre. Friedrich se dirigea en grande pompe vers le garage, n’oubliant pas de sortir les codes pour son retour. Que devrait-il dire à Kyra lorsque celle-ci s’apercevrait de son absence ? Il n’en savait rien mais peu lui importait si ce n’était de savoir ce qu’il trouverait-il là-bas ? Autant il se faisait des idées…Friedrich avait l’impression de se comporter comme un fugitif mais plus vite il saurait mieux ce serait. Lorsqu’il arriva sur le site, le calme était complet et le musée non loin de là était bien entendu vide de ses visiteurs et de son personnel. Pas un bruit, le silence absolu. Friedrich gara sa voiture dans le sens du départ, afin de pouvoir rentrer sans trop tarder. La nuit arborait des milliers de petites étoiles bien visibles et la lune s’affichait de manière imposante. Friedrich marcha en direction du mémorial de Léonidas et lorsqu’il arriva près de l’endroit, ce qu’il vit manqua une nouvelle fois de le faire chanceler. Plusieurs centaines de formes blanches, telles des silhouettes, bougeaient dans tous les sens. La plupart de ces silhouettes semblaient porter des boucliers et des casques d’hoplites ! Friedrich n’osa pas bouger. Il vit également d’autres formes, dont les costumes étaient plus colorés, proches de l’Orient. Des Perses ! Friedrich voyait très mal leurs visages, mais il crut entendre des milliers de petites voix hurler, comme prises d’effort ou faisant face à une souffrance extrême. En plein milieu de la nuit, Friedrich réalisa qu’il assistait au souvenir de la bataille des Thermopyles, telle qu’elle s’était déroulée, il y a plus de deux mille cinq cent ans. Friedrich comprit que les âmes de tous ces combattants étaient restées prisonnières de ce lieu. Il avait donc la réponse à sa question. Il décida alors de rentrer le plus discrètement possible, sauf qu’en tournant les talons, il ne vit pas la forme spectrale d’un soldat perse bondir sur lui.

Le lendemain matin, des touristes japonais signalèrent à l’accueil du musée qu’ils avaient retrouvé une sacoche avec des papiers d’identité ainsi qu’un chapeau de paille, près de la statue du roi Léonidas. Les affaires furent amenées à la direction et la directrice du musée, une femme grande à la chevelure ébène, jeta un regard en coin à un carton contenant d’autres effets personnels.
« Et encore un de plus ! », songea-t-elle d’un air résigné.
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Ouverture des yeux à 08h35-9h00 grand maximum. Une journée tranquille en somme. Le petit déjeuner à la cool avec des tartines de beurre et de confiture à la pomme. Et ensuite la douche, choix des fringues. Une petite escapade à cultura pour un nouveau livre, une réécriture de Roméo et juliette cette fois-ci. Plus tard dans la journée, petit ménage de la maison avant le repas. Pourquoi pas un début de visionnage de la série live action One Piece après ?
Vers l’heure du goûter, une caresse à mon chat fana de ses boîtes de viandes gourmet. La nonne 2 au cinéma pour le soir, chouette idée ! Pas de film d’horreur sans les mains derrière le visage…
Retour à la maison et dîner rapide, sans une trop grosse faim. Grosse envie du premier chapitre mais les paupières en vrac. Sommeil imminent.
Le lendemain, rebelote avec le petit déjeuner mais autre chose de prévu ensuite. Des courses et de l’entretien au planning. Rien dans la boîte aux lettres. L’après-midi, lecture, écriture, film et art-thérapie. Toute une petite tranche de vie sympa avant la réapparition du travail et des semaines plus rapides. Ce week-end, probablement une promenade à vélo, un peu de sport aussi et la continuité des activités. Le dimanche, les visites du patrimoine en vue. Mais quoi ? Un château ? Musée ? ou alors une simple balade en moto dans la nature ?
Quant au lundi, fin officielle des vacances et retrouvailles avec les collègues.
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Je ne connaissais que son prénom : Fabrice. Je déambulais avec mon troupeau de chèvres sur un petit chemin, en plein cœur du Val d’Aoste, lorsqu’il apparut en uniforme sur son cheval au galop, le visage fatigué, accentué de cernes. Il vint à ma rencontre et me demanda son chemin ; il semblait perdu, triste et nerveux comme s’il s’était attiré des ennuis. Je lui proposai alors de l’amener au village voisin situé à deux kilomètres, une fois le troupeau ramené à la bergerie. Lorsque nous arrivâmes à l’entrée du village, je lui indiquai le nom de l’auberge principale. Lui, me fixait de ses yeux noirs et en effet, il me troublait.
J’étais pourtant promise à Simon, un fils de berger que je devrais épouser deux jours après mon dix-huitième anniversaire. Peut-être ressentait-il le besoin d’avoir de la compagnie ou de se confier à quelqu’un, je ne saurais le dire. Toujours est-il que la situation était à la fois excitante et inattendue. Il me demanda mon prénom et je lui répondis « Angelica », lui rendant mon sourire.
Que s’est-il passé ensuite ? Tout est allé très vite notamment cet instant où nous nous couvrîmes de baisers et de caresses dans le bois, non loin de la bergerie. Je criai plusieurs fois son nom et je sentis son corps blotti contre le mien. Simon ne saurait jamais que j’avais donné ma virginité à un inconnu de passage dans la région avant notre mariage. Je me savais compromise mais je ne partagerais ce secret qu’avec moi-même. j’eus un espoir, celui que la prière et le pardon sauraient me guider.
Lorsque je m’éveillai, Fabrice n’était plus là. Il avait dû filer en douce…son absence me pesait déjà mais je fermai les yeux pour l’imaginai se tenant à mes côtés.

Avec le temps cet événement finit par s’estomper peu à peu dans les tréfonds de ma mémoire. En revanche, un détail refusait de partir. Lors de notre ébat passionné, il avait prononcé par deux fois un nom, celui de Clélia.
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Ses petites ailes grisonnantes étaient trempées. Une pluie torrentielle était tombée alors que Lili et son coq de mari, Titi avaient quitté le poulailler clandestinement en début d’après-midi. Les deux amants avaient prévu de s’enfuir le plus loin possible, là où les humains qui leur tenaient lieu de propriétaire, ne pourraient jamais remettre la main sur eux.
Une fois qu’ils furent suffisamment loin de leur prison, Lili et Titi ralentirent la cadence. Ils aspiraient à la liberté depuis si longtemps et la vie dans la basse-cour n’était plus envisageable. Titi n’arrivait plus à chanter correctement à l’aube tellement l’angoisse de se faire couper le cou était palpable. Lili, quant à elle, rencontrait des difficultés pour pondre de nouveaux œufs. L’envie de partir se fit de plus en plus sentir même au péril de leurs vies. Tous les deux s’étaient aimés dès leur première rencontre et l’un ne ferait absolument rien sans l’autre. Leur amour était indestructible.
Lorsque la nuit tomba, les deux volatiles se trouvaient dans un petit sous-bois. L’air était frais mais la pluie avait cessé son déluge.
-Lili, écoute moi…on devrait peut-être se reposer pour la nuit. On se cachera dans des buissons si tu veux…regarde, il y en a plein !
-D’accord mon Titi. Espérons qu’aucun humain ne nous trouvera.
-A une heure pareille ? les hommes dorment tous. Il n’y a plus grand-chose à craindre.
-Bon…d’accord.
Sur ce, ils s’installèrent dans un petit buisson non loin d’un grand chêne et adossés l’un contre l’autre, Lili et Titi s’endormirent peu à peu. Le lendemain matin, le soleil fit son apparition pour toute la journée et le couple se remit tranquillement en route. Ils prirent bien soin d’emprunter des sentiers perdus en pleine nature et peu connus de la civilisation. Au bout d’un certain moment, ils débouchèrent sur une petite clairière. Lili commença à avoir faim ; ils n’avaient rien mangé de leur journée d’hier, trop pressés de s’enfuir. Titi se demandait d’ailleurs ce qu’ils allaient bien pouvoir se procurer en matière de nourriture. Ici, pas de céréales ni de grain. Que de l’herbe et des cailloux à perte de vue.
Soudain, des voix et des exclamations se firent entendre non loin d’eux. Des voix humaines. Titi ne les avait pourtant pas vu ni entendu en débouchant dans la clairière. Il chuchota à Lili :
- Ma belle, il va falloir ou qu’on se cache – les bois ne sont pas loin – ou que l’on courre…
Sa compagne n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’une silhouette fine se dressa face à eux. Titi prit Lili tremblante dans ses bras et tous les deux baissèrent leurs têtes de volatiles.
Une femme d’environ quarante ans, blonde et svelte poussa une exclamation de surprise en les voyant :
-Oh mon dieu mais qu’est-ce que je vois là ?? Un joli couple !! Je craque complètement…Martine, viens voir !
- Caroline, ne me dis pas que tu as trouvé des poules !! Je sais que tu en fais un élevage mais quand même, stop la collection là !
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Sansa33470

Nouvelle que j'avais écrite et publié librement sur Short-Edition. J'avais vu une vidéo youtube qui m'avait pas mal inspirée.


5 Juin 1975.

L’enregistrement battait son plein dans la salle. Des sons de guitares, batterie et claviers résonnaient au rythme des reprises de morceaux déjà composés et recommencés encore et encore. David avait intérêt à se dépêcher. Aujourd’hui, c’était le grand jour : son mariage avec Ginger. Il avait hâte de ce moment. Avant de commencer le mixage de Shine On You Crazy Diamond, le groupe fit une pause. Nick, le batteur alla aux toilettes. David fit alors quelques raccords avec sa guitare tandis que Rick le claviériste alla se chercher un café. Quant à Roger, il était parti cinq minutes pour s’entretenir avec leur producteur. Les studios d’Abbey Road avaient fortement viré au calme après la séparation de John et sa bande. Heureusement, les Floyd avaient remis un peu d’humeur surtout depuis leur arrivée en 1967.
Alors que le groupe était revenu et que Roger allait dire quelque chose – étant donné que Roger aimait s’exprimer – la porte de la salle s’ouvrit. Un homme corpulent, chauve, accompagné d’une poche plastique apparut à l’entrée. Il avait l’air hagard mais il prit le temps de regarder chacun des membres à tour de rôle. Il était déjà venu deux trois fois et David pensa que c’était un employé de l’EMI. Or, Rick, resta immobile et son visage devint livide. David jeta un œil en direction du claviériste avant de s’attarder sur le type chauve en question. Il eut alors une drôle de sensation. Le batteur, lui, cherchait sa bouteille perdue près de la batterie. David s’approcha de Nick et, désignant discrètement le visiteur, il lui demanda :
-Nick, tu le reconnais ?
-Non, lui dit son ami en haussant les épaules.
-C’est Syd… »
La salle était plongée dans le silence total. Roger, immobile lui aussi, se tourna vers David. Ils avaient mis du temps à comprendre que Syd Barrett, l’ancien parolier et compositeur du groupe, était venu les voir…le diamant fou était méconnaissable et le temps de The Piper at the Gates of Dawn était fini depuis une éternité. David et Roger se mirent alors à pleurer comme si leurs larmes mutuelles s’étaient donné le mot pour surgir. Nick demeura bouche-bée et Rick, déjà très discret de nature, ne dit plus un mot jusqu’à la fin du mixage.
So, so you think you can tell
Heaven from Hell, blue skies from pain.
Can you tell a green field from a cold steel rail? A smile from a veil? Do you think you can tell? And did they get you to trade your heroes for ghosts? Hot ashes for trees? Hot air for a cool breeze? Cold comfort for change? And did you exchange a walk on part in the war for a lead role in a cage? How I wish, how I wish you were here. We're just two lost souls swimming in a fish bowl, year after year, Running over the same old ground. What have you found? The same old fears. Wish you were here.
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Ça y est ! Enfin ! Tout le matos est installé, la tente, la table, la bouffe, tout.
Les enfants vont pouvoir manger vu qu’ils partent dans tous les sens, mon mari qui enchaîne clope sur clope, va enfin se poser, quant à moi je peux aller aux toilettes du camping Les roses noires et m’octroyer cinq minutes. Juste ça ! Et ça fait du bien !!
Une fois sortie des WC, je rejoins ma petite famille et tout le monde s’installe pour le repas.
C’est alors que je vois un groupe de 5 personnes passer devant nous. Probablement une famille venue s’installer comme nous pendant quinze jours. Il y a trois gamins dont un en bas âge une femme dans la trentaine, plutôt belle et aux longs cheveux blonds roux avec son mari, dont le visage m’est étrangement familier.
Je mets du temps à réaliser que ce grand gaillard aux cheveux noirs de jais et aux lunettes carrées n’est autre que mon cousin germain, que je n’ai pas vu depuis vingt ans… ce même cousin que je connais peu et avec qui je n’ai jamais eu vraiment d’atomes crochus. J’évite de trop le dévisager afin de me concentrer sur les carottes râpées à servir aux enfants. Peut-être m’a-t-il vu…ou pas….toujours est-il que ça ne change pas grand-chose en fin de compte.
Sur ce, j’attaque les tomates et mon mari le salami !
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