Natacha Musté
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de toujours
Cher lecteur,
J'écris, un chapitre de vie vécue, un morceau de livre ou coeur ouvert, quelques fonds de ma pensée, oui, je t'écris, à toi, lecteur :
le triptyque de mes humeurs avec simplicité, sans jeu de style, ni faux semblant, parsemé de coupures de mes poèmes.
"Toutes ses lignes que je porte en moi, tel un livre,
Sont un paradis de sens, délices de l’esprit.
J’ai appris à les lire." (pourquoi écrire)
Il est insensé, voir démesuré, d'analyser le fonctionnement de ses propres pensées. Faire sa propre analyse ! Je vais essayer, avec toute sincérité.
Ce côté "jolie" ou : expression si commune "fleur bleue" rassemble mes atouts de "femme enfant". Ce faciès dou et délicat d'une femme fragile qui aime être protégée, et s'émerveille peut être trop facilement de ce qui lui semble étonnant. D'humeur agréable et égale, curieuse, et qui aime toucher à tout.
Sauf, à ce qui peut être dangereux ! Je reste une femme craintive qui aime la terre ferme, les vraies valeurs et de part là, même, les personnes authentiques. Ces dernières n'ont de l'intérêt pour moi que si, comme on le dit couramment "elles ne jouent pas un jeu". Rien de plus désagréable que prétention et vanité.
Cette douceur s'accompagne d'une grande sensibilité, que je montre ou je cache. Je peux facilement pleurer et rire comme rester de glace et sourire. Je me cache lorsque je souffre, je pleure à l'intérieur, et je rumine ce qui a pu me faire du mal.
"S'imaginer rejoindre les étoiles ! Portée par les mots, tout un bonheur initial. Une rêverie, oui, la plume grattant le vélin, emprunts fortuits de mon âme. Talent ou verbe inopinée ? Hasard organisé, formant poésie ou récit, attirant la lecture.
Vous suivez : j'écris pour dire, pour m'exiler, m'inciter au voyage, là, sur la page. je réitère : rejoindre les étoiles ? Si j'avais une chance, oui." ( être plume)
Ce qui ressemble vu de l'extérieur à une femme calme et posée.
Ainsi, je dirai qu'ayant "mangé du pain noir" je recherche essentiellement la sérénité.
Je m'acharne sur elle, lien conducteur essentiel pour conserver mon bonheur.
"Bonheur, je te retiens...
L'ivresse de tes promesses d'aspirer à une vie délicieuse, a extirpé mon chagrin.
Je promet de ne pas te perdre ; bonheur !
Tu es devenu mien...
Car, je le revendique, à qui veut l'entendre : je suis heureuse." (bonheur tant convoité)
Heureuse, par amour de proches, mis dans une bulle afin de mieux me "protéger", ainsi les " protéger ".
J'avoue, je retiens ce côté protecteur, j'essaye, pour qu'il ne soit pas abusif.
J'évite alors d'exagérer et d'une certaine manière, dans ma retenue, j'ai tendance à garder "tout" à l'intérieur. Je dois dire que mes retenues forment ainsi dans ma conception d'esprit : des “noeuds”.
Par conséquent, j'éprouve le besoin, quelques fois, de les dénouer.
C'est mon côté sombre...
" Le mal, pourtant, je le soigne, mais en vain.
Au delà de mes frontières, le vent se lève presque inhumain.
Me rappelant toutes mes quêtes sur les chemins.
De plantes si douces, si fines, qui se doutait, ont soudainement changé, mon destin.
Souffle des rafales sur mes bourreaux, écrase, les vilains.
Au delà de mes frontières, le vent se lève, sur ma fin.
Je ne le sens pas, je l'entends, mais il ne peut pas souffler, tout mon chagrin.
Sur le bûcher, si j'ose, je te tendrai, enfin la main. "
(Au vent mauvais)
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Ecrire... Extirper des malaises enfouis, nommés selon Freud des "nœuds refoulés", ou intimement, communier avec son bonheur ? Le stylo couché sur du vélin les tapoter sur une tablette... Sans doute est-ce la façon la moins éphémère de vouloir transmettre des ressentis ; pour ainsi s'aguerrir. Finalement, là, est la finalité de l'exercice. Car sans doute faut il s'exercer pour atteindre "l'extase" conférée par la plume : l'écriture va me permettre de me retrouver face à moi -même. Autosuggestions ? Autoanalyses ? Tout en base de sérénité, je le crois, je veux le vivre... Je commence, je joue le jeu. Mêler et entremêler les mots appris au fil des années, pour voir si je suis capable : Un défi, oui, sublime enjeu et non problématique. Après avoir tant lu, comment commencer, quoi relater, qu'écrire ?
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Défi
Me vient un poème, je vous cite :
"S'imaginer rejoindre les étoiles ! Portée par les mots, tout un bonheur initial. Une rêverie, oui, la plume grattant le vélin, emprunts fortuits de mon âme. Talent ou verbe inopinée ? Hasard organisé, formant poésie ou récit, attirant la lecture. Vous suivez : j'écris pour dire, pour m 'exiler, m'inciter au voyage, là, sur la page. je réitère : rejoindre les étoiles ? Si j'avais une chance, oui."
Poème fugace, il ne restera pas. Peu de chose comparé au "Dormeur du Val", "Demain dès l'aube", le bateau ivre... Arthur Rimbaud, Victor Hugo sont des prodiges. J'ai tout à leur envier, je ne suis pas faiseuse d'alexandrins, au combien célèbres, ni une lumière, Voltaire ne pourra pas fulminer contre ma petite plume si légère...
Mon dessein ? me nourrir de plaisir, partager mes écrits, même si ils ne sont pas si terribles, après tout l'écriture est l'apanage des heureux mortels ! pas que certains, tous : ceux qui le veulent. Ma plume si légère me transporte, au gré de mon inspiration, voyageant entre les mots, virevoltant entre les phrases, usant de ma grammaire de petite école, fouinant dans le souvenir des figures de style, puisant dans mes idées, oui, tout ceci est sémantique, vous suivez, je donne un sens à mon bonheur de vivre.
Les textes sont de petits voyages, rien de géographique, des petites élévations de l'âme, naturelles, sous aucune emprise, ni drogue, ni alcool. Que des rêves initiatiques, je peaufine ma sérénité ; exempt d'agitation, mon calme ainsi m'invite au voyage :
"Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté." Je ne plagie pas, je cite, car j'aime la poésie, je vénère tous ces auteurs du temps passé ; du temps présent. Ce sont des référents, Baudelaire, Alfred de Musset... ils lissent ma plume afin qu'elle puisse rejoindre les étoiles.
Puisse un jour atteindre le "Nirvana" ; cette paix intérieure totale et permanente prônée par le bouddhisme ? voyage spirituel ? Mes guides : écrivains d'avant et d'aujourd’hui.
Mon ultime grand voyage me porterait, avec ma petite plume, ainsi, forte de nourritures littéraires, vers ma "dite" petite mort.
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Défi
Enfin, je te vois.
Pendant des années, coincée entre les immeubles parisiens et les parcs où mes parents me promenaient chaque dimanche,
Je t'imaginais.
Quelques récits ont nourri mon imagination, quelques images ont renforcé mon envie inassouvie jusqu'à lors de me retrouver devant toi.
Immense, et moi si petite, du haut de mes dix ans.
C'est vrai que tu es calme, bleue. Le son émit du souffle de tes vagues, rythme les pensées, appelle à méditer.
Je te regarde.
Tous mes sens sont en éveil, je veux me souvenir de toi, jusqu'à la prochaine fois.
Je ferme les yeux.
Ta douceur, ton odeur, assainit l'esprit.
Tu dois être complice de tant d'êtres, témoin de tant de moments, les souvenirs forment ainsi ton âme. A l'écoute, tu es l'espace du recueil, de la vie, de la tristesse... Que de richesses et pourtant tu restes immensément seule.
Mer, n'es tu pas aussi mère de toutes sortes de spectacles ?
Je veux dire, lorsque les enfants jouent sur la plage, les amoureux s'enlacent, les chiens jappent, les poètes se recueillent, hommes et femmes se retrouvent là, si près de toi...
Je te quitte, je reviendrai...
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Défi
Au delà de mes frontières, le vent se lève ce matin.
Jugée sorcière, "coupable" ! d'avoir seulement, soigné les miens.
A travers la petite lucarne, médusée, je tends la main.
Mandragore, philtres et mon grimoire s'engouffrent, dans mon chagrin.
Mes frontières sont une médecine, que l'on brûle, de peur du "bien".
Le mal, pourtant, je le soigne, mais en vain.
Au delà de mes frontières, le vent se lève presque inhumain.
Me rappelant toutes mes quêtes sur les chemins.
De plantes si douces, si fines, qui se doutait, ont soudainement changé, mon destin.
Souffle des rafales sur mes bourreaux, écrase, les vilains.
Au delà de mes frontières, le vent se lève, sur ma fin.
Je ne le sens pas, je l'entends, mais il ne peut pas souffler, tout mon chagrin.
Sur le bûcher, si j'ose, je te tendrai, enfin la main.
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Défi
Tu rentres fatiguée et ternie de ta journée.
Premier baiser, sublime trace rouge déposée.
Je t'enlace, pourpre doux sur tes bras, filet d'or dans ton cou, petits baisers volés.
Ma dulcinée, j'ai tant rêvé de te colorier !
Ton regard étonné : "que nous trame l'être aimé ?"
"Juste devenu peintre, une palette d'amour, et toi, un chef d'oeuvre encore inachevé."
Déposé des stries violacées, en la faisant tournoyer.
Des paillettes collées autour de son nez.
Quelques étoiles sur tes joues amassées.
Nue, ma vierge poupée, enfin, de tendres nuances, je vais te grimer !
Des tas de perles blanches, j'applique sur ta peau mordorée.
Sur tes seins, de la poudre, pour les aimer.
Près des cuisses, les tâches de mes pensées.
Étalé sur ton ventre, la fraîcheur de la rosée.
Fétiché, tu es l'oeuvre de mes rêves insensés.
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Défi
" Ils ne nous entendent pas, pourtant nous, nous les entendons tous. "
Les bruits : de la ville, des hommes, femmes, enfants ; ce sont leur voix, leur cris, leurs déplacements, lourds, frivoles, voire même leurs soupirs ! La sonorité des objets qui glissent, tombent, se fracassent...
Les bruits, je les entends tous. Ils se heurtent dans ma tête, tapent insidieusement, autant de par leur résonance, leur importance...
Sensible aux bruits qui déferlent, oui ! ils me crispent, me rendent folle. Presque à envier la surdité !
Non ! car la musique me berce, me tranquillise, m’assainit. Je m'y réfugie dans la bulle qu'est mon appartement, lorsque la voisine ne tape pas de ses talons dit "aiguilles", clac ! clac ! vous les entendez comme moi ! Ils me tapent sur le système ! et puis ceux d'à côté, qui n'ont pas compris que les chaises ne se traînent pas, que les portes ne se claquent pas ! que l'on hurle pas mais que l'on peut parler...
En bref, je ne supporte pas la lourdeur, la négligence : quoi de plus facile de faire doucement, tranquillement...
Les journées sont quelques fois longues et assourdissantes avant de retrouver mon cocon, les deux oreilles protégées par un casque audio, je pénètre dans la vie de Mozart, glisse sur la guitare d'Eric Clapton, et furette sur des tempos "Jazzy" et bien d'autres.
Je me crée un monde à moi, une harmonie mélodieuse...
Je voudrais une vie silencieuse, comme une minute de silence dans un stade, qui durerait éperdument. Le tapage m'aigrit, me crispe, mes nerfs sont alors à fleur de peau ! Je me désole et plus que de changer moi-même je me perds à vouloir changer le monde, c'est plutôt idiot !
Je les entends tous.
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Défi
Prise au piège dans mon antre,
Victime esseulée, épleurée...
Hum ! Tes spasmes nourrissent ma haine !
Tu as peur ?
Je salive...
Enfin, ton heure a sonné, je vais te dévorer.
Assouvir enfin ma vengeance de femme bafouée.
Tu ne te souviens pas du mal que tu m'as fait ?
Ta tromperie, ton arrogance.
L'insolence de tes railleries.
J'ai eu le temps de me préparer, d'orchestrer ta capture !
Pendant des années !
Laisse moi te regarder souffrir, comme moi j'ai souffert : bouffon !
Je te regarde refroidir, mon plat se prépare, il se mange froid...
Un baiser et je croque tes organes.
Ton odeur ! Hum, l'eau à la bouche !
Pas de regrets, plus de paroles, je m'exécute, je viens à toi, doucement, je glisse...
Horreur,
Malheur,
Un délice !
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Défi
Hé ! Petite bouille de clown,
Où es tu passé ?
Tu nous joues des tours.
Tu es la risée du monde entier,
Un symbole ludique, le véritable icône de tous les temps, et quand tu apparais, on attends avec impatience ta "comedia" :
Tu grimaces, potasses et joues !
Tu restes un délice pour les enfants, car tu es jalousé par les grands, tu t'amuses à transformer le malheur en bonheur, et la tristesse en amour.
En piste patachon !
Fait encore semblant !
Pour que nos rires reluisent de nouveau, en se refletant sur ce nez imposant.
Hé ! Auguste où est ton camarade blanc ?
Il est le dominant, ainsi, tu restes le dominé, car c'est comme cela depuis la nuit des temps.
Faites nous la "comedia del arte" !
Toi, Auguste, ton histoire se résume à être le pochtron notoire, avec ton joli nez rouge, tu scandes le clown blanc.
Il est le bourgeois, tu restes l'ouvrier, mais regarde ton allure.
Vous êtes le célèbre duo grimé : faites nous encore des tours, comme celui assis sur le trapèze qui voltige !
Aux petits, vous racontez des histoires, qui dansent au fond de leurs prunelles :
"Si vous savez vous servir de vos mains, vous attrapez la lune !"
Ce n’est pas vrai qu’on ne peut pas la toucher ?
Clown blanc, dis le nous !
Peins nous la vérité !
Toi, qui du duo, est l'autorité, on aime te voir te moquer encore et encore du naïf Auguste.
Avec ton petit côté aviné, clown blanc, double le grand maladroit Auguste, devant l'éternel.
Ô bouilles de clown grimé que l'on aime votre "comedia del arte".
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