Miguel Lopez
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de toujours
Miguel Lopez est musicien. Il est également papa à plein temps. Pendant le premier confinement, il entame ce journal de bord qu'il tient sur facebook avec une certaine régularité jusqu'à ce que des changements extérieurs le plongent dans un blocage littéraire dont il peine à se débarrasser.
Il se demande d'ailleurs pourquoi il rédige ce résumé à la troisième personne.
Il se dit que ça n'a pas de sens mais que ce n'est pas bien grave vu que rien n'a de sens.
"J'envisage ce journal comme un simple exercice pratique qui me permettrait à la fois de retravailler en profondeur ma technique littéraire et de me reconnecter à l'amour des mots avec lequel je me suis construit depuis l'âge de huit ans."
Et en plus, il se cite avec des guillemets.
Miguel Lopez en tient une couche mais ça ne se voit pas tout le temps.
Il se demande d'ailleurs pourquoi il rédige ce résumé à la troisième personne.
Il se dit que ça n'a pas de sens mais que ce n'est pas bien grave vu que rien n'a de sens.
"J'envisage ce journal comme un simple exercice pratique qui me permettrait à la fois de retravailler en profondeur ma technique littéraire et de me reconnecter à l'amour des mots avec lequel je me suis construit depuis l'âge de huit ans."
Et en plus, il se cite avec des guillemets.
Miguel Lopez en tient une couche mais ça ne se voit pas tout le temps.
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Le cahier des charges de ces proses contrariantes et contrariées se résume comme suit : une expression, un aphorisme, une maxime, un proverbe, tout cela n'est que prétexte, excuse et justification, le marchepied vers l'étage du dessus où règne l'inconséquence et la folie propre à chacun, celle qui nous permet d'avancer, droit dans le mur en klaxonnant.
Des textes courts, une prose à mi-chemin entre le pamphlet tendre et la poésie de comptoir.
Des textes courts, une prose à mi-chemin entre le pamphlet tendre et la poésie de comptoir.
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Un groupe de rock du pauvre, des crève-la-faim de la musique, des saltimbanques institutionnalisés, parce qu'il faut remplir son quota de concerts, en tournée dans un bled paumé où des créatures à dents longues les traitent en escalopes. Ca tombe bien, les Escalopes Milanaises, c'est le nom du groupe !
Des zombies, des ploucs, du rock pour culs-terreux et du champagne premier prix pour les amateurs d'horreur drôle.
Des zombies, des ploucs, du rock pour culs-terreux et du champagne premier prix pour les amateurs d'horreur drôle.
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Une chanson, c'est un morceau de musique, une tranche de vie, une part de rêve, un bout du monde. Chaque semaine, une chanson, un titre, un machin musical sert de point de départ et de prétexte à diverses circonvolutions littéraires.
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Dix-sept nouvelles, dix-sept histoires un rien farfelues, qui oscillent entre le grand-guignol et l'analyse clinique. On y rencontre des allumés, des abrutis, des sociopathes et le général Bamf, Robin, les Schtroumpfs et même quatre gamins qui voudraient se payer une pizza.
Des vignettes qui se situent entre le gore et l'étrange, l'étranglement et le rire.
Des vignettes qui se situent entre le gore et l'étrange, l'étranglement et le rire.
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Souviens-toi.
Lors du premier confinement fleurissaient sur Facebook – et peut-être sur d'autres réseaux sociaux – des photos de livres à raison d'une par jour, sans légende ni explication. Il convenait de nominer un ami parmi ses contacts pour nourrir la chaîne.
J'entamai de moi-même une variante personnelle de l'exercice en ajoutant à chacun de mes posts un commentaire plus ou moins long, selon le temps, l'inspiration et l'envie. J'y reviens aujourd'hui sans autres règles que celles-ci : j'écris ce que je veux au rythme qui me va le mieux, à savoir un livre par semaine au minimum, et ne nomine personne en particulier.
Lors du premier confinement fleurissaient sur Facebook – et peut-être sur d'autres réseaux sociaux – des photos de livres à raison d'une par jour, sans légende ni explication. Il convenait de nominer un ami parmi ses contacts pour nourrir la chaîne.
J'entamai de moi-même une variante personnelle de l'exercice en ajoutant à chacun de mes posts un commentaire plus ou moins long, selon le temps, l'inspiration et l'envie. J'y reviens aujourd'hui sans autres règles que celles-ci : j'écris ce que je veux au rythme qui me va le mieux, à savoir un livre par semaine au minimum, et ne nomine personne en particulier.
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Texte deux fois deux : L'heure est venue pour moi d'évoquer l'une de mes voix intérieures préférées. Préférence relative, peut-être, à la rareté de ses résonances sous ma voûte crânienne mais j'aime à croire que non. Ainsi sa présence intermittente par nature lui conférerait-elle le statut douteux d'arrogante diva, la starlette des chants internes, celle qui sait se faire attendre afin de presser le désir. Parce que, oui, je l'admets sans détour ni rond-de-jambe, quand les semaines s'accumulent après son dernier écho, cette parole-là me manque et ce manque grossit, titille la voix numéro 8, qui pérore en boucle, ça réactive les voix 12 et 13, et j'en viens à rêver d'un nettoyage en règle des caves de mon cerveau. Dans ces moments douloureux d'attente et d'impatience accrue, je me vois branché sur la mire, l'écran fêlé, entrecoupé de parasites, et je croise les doigts pour qu'une bonne âme se lève et vienne taper sur le poste, manipuler l'antenne, se fendre d'un coup de fil au service technique. On murmure derrière la cloison nasale ; la salle d'attente rapetisse et les patients ne cessent d'affluer. Pousser les murs n'a rien d'une métaphore et tout de la déclaration d'intention : j
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Mes frères, l'heure est grave. Suite à l'affaire dite des « viols de Mazan », ou l'affaire Pelicot, nous voici tous soupçonnés d'appartenir à la race des violeurs – cette engeance insensible et mesquine qui se contente de prendre – non sans une forme de brutalité, certes – sans songer à demander la permission au préalable. Une habitude certes regrettable mais en quoi cela nous regarde-t-il, nous, hommes simples et vrais, fiers de l'être, jouissant dans nos foyers sans déranger personne, sinon nos moitiés qui ont dit oui, ou l'ont pensé, qui ont signé, avec ou sans la bague au doigt, en tout cas, elles nous appartiennent, c'est ainsi depuis perpette alors, quoi ? Il faudrait s'excuser auprès des féministes et de leurs soutiens parce que l'un de nous s'est laissé emporter par le plaisir de la gaudriole ? Allons, un peu de sérieux. Nous sommes le rempart de la famille et le cœur du foyer. Sans nous, rien ne tient et les jeunes deviennent mous et lâches, leurs idées s'étiolent et s'éloignent du concret, du réel. Nous sommes la raison et la sagesse. Nous sommes le bois, le ciment, la chaux. Nous sommes les fondations et les murs... Oh putain, j'y arrive pas. J'avais envie d'écrire ça ju
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Nous, les gueux, les parasites, Nous, les silhouettes anthracites, Qui marchons dru et avachis, Fils de misère et de chienlit ; Nous, les clodos, les fainéants, Laissés-pour-compte et ruminant Des pensées blêmes, des idées noires, De vains espoirs chargés d'Histoire ; Nous, les gogols, les à-côté, Les qui subissent, écervelés, Et qui s'immolent symboliquement Chaque nuit qui passe devant l'écran ; Nous autres, masse malléable Dont les artères charrient du sable, Paumés depuis la nuit des temps Entre miroirs et faux-semblants ; Nous, les fantômes aux draps souillés, Côtes saillantes ou grassouillets, La peau teintée de béton gris, Nous autres, exsangues et défraîchis ; Nous, les louzeurs, nous, les minables, Manipulés sur un coin de table Par de plus gros, de plus puissants Au torse raide, au rire de sang ; Nous, les héros d'une chanson triste, D'un film obtus, tourné hors-piste, Nous, le fantasme entre deux eaux, Entre deux chaises, deux caniveaux ; Nous, les éponges et les morsures, Les gerbes folles, éclaboussures, Nous, cicatrices toujours béantes, Nous sommes la plaie, nous sommes l'attente. Éminemment perdus, quantités négligeables, Méprisés jusqu'à la corde, infiniment jetabl
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Défi
Réponse au défi des dix minutes. Je crains d'avoir dépassé. Et c'est bancal. Mais il y a des images fortes. Tout n'est pas à jeter, je pense.
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Le faux jumeau de Matamores et vilebrequins. Avec ses seize contes, fables et nouvelles, cette anthologie oscille entre l'inquiétante étrangeté et le réalisme magique. Question style, c'est le grand écart. L'auteur déploie ici une palette variée qui semble parfois hésiter entre le pastiche et l'hommage indirect. On y croise notamment l'ombre de Borges, de Lovecraft et de Poe, des relents de Palahniuk, de King et Bradbury.
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