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Ophélie Coruble

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Ophélie Coruble
Le Covid19.
Nous ne l'attendions pas, nous n'étions pas prêt. Mais il est là, et il nous emprisonne.
Au travers de mon ressenti je livre un journal de cette période de nos vies totalement inédite, pour ne pas oublier, pour supporter cet évènement, pour le partager aux autres.
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Ophélie Coruble
Une idée qui passait par là...
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Défi
Ophélie Coruble


Je reste figé devant ton corps désormais inerte.
Plus de son, plus de cri. Oui, tu as cessé de crier, de me supplier de te laisser partir. C’en est fini de tes excuses inaudibles, de ton faux repentir.
Je regarde ton cadavre, car ce n’est plus toi à présent, juste un morceau de viande qui commence déjà doucement à se décomposer. Je m’agenouille près de ce qui fût toi et m’approche de ton visage. Une mèche de cheveux blonds recouvre tes yeux encore ouverts, je la repousse.
Tes yeux.
Non.
Des yeux, des globes oculaires qui ne servent plus à rien, sauf à rappeler la terreur qui s’y reflète.
Je ne sais plus qui tu es.
Soudain je réalise que je caresse la joue d’un corps mort et je prends peur. Je recule et me retourne pour ne plus le voir. Dans ma main droite je constate que je tiens un couteau, un énorme couteau recouvert de sang et de morceau de chair. Pourquoi ai-je ce couteau ? Je le dépose doucement sur le carrelage froid où je me trouve et fouille machinalement dans ma poche. Il le faut pour que je comprenne ce qui vient de se passer.
Une lettre, chiffonnée, je la regarde et ne sais plus qui a écrit, le toi encore en vie ? Moi ? Je l’approche de mon visage car la lumière ne me permet plus de bien voir, elle semble disparaître doucement.
« Étienne, tu dois comprendre que je ne peux plus vivre comme ça. Tu dois connaître la vérité et me laisser partir... »
Qui est Étienne ? Est-ce moi ? Je crois que oui, mais je n’en suis plus certain.
Je ne peux plus lire la lettre. Je vois pourtant encore les mots, mais je ne les comprends plus. Ils sont vides de sens et plongent irrémédiablement vers l’abyme de ma folie.
Je suis fatigué.
Depuis quand suis-je ainsi recroquevillé sur ce sol ? Je ne sens plus le froid du carrelage. Il fait noir, la lumière m’a quitté. Il fait froid, la chaleur m’a quitté. Je suis seul, tu m’as quitté.
Je dois m’allonger, je suis si faible désormais. Plus de bruit autour de moi. Non. Je n’entends plus rien, pas même le bruit de ma propre respiration. Le vide, le néant, la fin de toutes choses.
Puis rien, même le vide s’évapore.
Rien.
Finalement, ce n’est plus si effrayant.
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Un souffle, un froissement.
Insignifiants et précieux sons !
Mes muscles ankylosés se réveillent, ainsi qu’une multitude de sensations. Je suis nu. Je me lève.
Je suis. Comme il est bon d’être.
J’ouvre les yeux et suis ébloui par une lumière blanche aveuglante : ma vie est devant qui m’éclabousse de sa virginité !
Oui, une page immaculée, ma vie.
Je vais m’appeler Adam. C’est de circonstance.
Je me sens épanoui, heureux, prêt à trouver cette autre moitié de moi qui partagera ma vie. J’entre dans ce monde, bien décidé à profiter de chaque instant.
Ma vie commence dans un monde nouveau, à moi d’écrire le premier chapitre...
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Défi
Ophélie Coruble

Qui n'a jamais cru un jour aux fées ? Qui ?
Qui n'a jamais tapé dans ses mains pour sauver Peter Pan ?
Vous ?
Et si je vous disais que les fées existent ?
Je vous vois venir avec votre pensée d'adulte, mais non, je ne suis pas simplette, ni candide, je sais qu'elles existent car figurez-vous que j'en connais une personnellement.
Oui monsieur !
J'ai une fée chez moi, qu'on se le dise ! Et je vous mets au défi de me traiter de menteuse !
Que je vous le prouve ? Mais pour quoi faire ? Ne savez-vous pas qu'aux esprits fermés les fées gardent leurs clés ?
Laissez-moi simplement vous parler d'elle. Oui, c'est une fille, et non, ce n'est pas cliché. Je la connais depuis toujours, et même si j'ai douté parfois de son existence, elle est toujours restée fidèle.
Car oui monsieur, une fée est fidèle, surtout lorsqu'elle aime.
Et ma fée est amoureuse.
Comment je le sais ?
Nous nous connaissons bien, et n'avons aucun secret l'une pour l'autre. Ma fée est amoureuse de la vie, de l'eau qui ruisselle aux flocons de neige qui voyagent sur ses ailes, de la terre riche et noire au fruits gorgés d'espoir, de la coccinelle gracile aux aigles agiles, ma fée aime tout.
Même vous.
Elle aime le monde bien que le monde cherche toujours à la faire disparaître...
Elle pleure parfois, au nom de l'amour, pour ces êtres qui l'ont oubliée, pour cette Terre que nous n'aimons pas assez.
Quand elle est triste, je ne la vois plus, ses ailes magnifiques la cachent à moi. Quand ma fée n'est plus là près de moi, je pleure. Je pleure car je lui fais peur.
Mais ma fée est amoureuse, je vous l'ai dit.
Et l'amour vole sur ses ailes comme le vent balaie mes tristes pensées et je retrouve ma fée.
O-phé-lie ton amour au mien et ne faisons plus qu'un !
Connaissez-vous ma fée ?
Elle vit en moi depuis toujours, car ma fée existe dans mes rêves, dans ma vie, dans l'amour que je donne et que je ressens, dans les joies et les peines, dans la chaleur de mon coeur.
Connaissez-vous ma fée ?
Elle vivra pour toujours dans mon âme, elle est moi, je suis sienne.
Ophélie est notre nom.

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Ophélie Coruble
"Aimer c'est accepter de ne rien savoir, aimer c'est oublier ce qui devrait être et accueillir ce qui est, ce qui sera, ce qui n'existe pas. L'amour c'est une gourmandise délicieuse, tellement sucrée qu'elle ne se gâte pas, tellement sucrée qu'elle devient parfois douloureuse, elle ronge l'émail pour s’enraciner jusque dans votre subconscient. C'est renversant, hypnotisant, c'est une drogue dure, un démon qui vous griffe la poitrine, qui vous entaille la chair, vous pénètre avec une violente douceur."

Voici comment Lou aime son mari.
Mais personne ne la comprend.
Tout le monde la juge.
Pourquoi ?
Pour quelques excès de passion ? Quelques disputes un peu violentes ?
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Défi
Ophélie Coruble


Ouvrir les yeux, se réveiller, se lever. Les automatismes de la vie, pourtant quelque-chose est différent pour lui.
Il prend une douche rapide, fraîche et revigorante pour chasser ce sentiment de malaise, mais rien n’y fait. Devant le miroir, il regarde les traits tirés de son visage et se demande pourquoi il a l’air si fatigué. Peut-être que cette barbe naissante lui donne mauvaise mine ?
Il passe la main sur ses joues, ça pique légèrement, pas de quoi se raser...
Il voit son sourcil gauche s’arquer, interrogatif, comme si son propre corps cherchait à lui répondre, mais rien. Ce n’est qu’un sourcil, noir et fournit, mais muet.
Le voilà assis seul devant son café imbuvable et ses toasts trop cuits. Il mange sans appétit, et qui lui en voudrait ? Alors que le goût de sa tartine brûlée se mélange à celui de la confiture de fraise, il réalise soudain qu’il ne sait plus ce qu’il doit faire.
Il se lève, machinalement, et retourne dans sa chambre, la bouche pleine.
Rien ne lui semble tourner rond, le sentiment de malaise s’accentue et la nausée s’empare de lui. Son cerveau est un amas visqueux de mélasse collante, son corps ne fonctionne pas correctement, son âme est en apnée, enfermée dans son cerveau comateux.
Il se regarde dans le grand miroir de son armoire et s’aperçoit qu’il est complètement nu, et encore humide de sa douche. Le malaise se transforme en panique car il ne comprend plus rien. Son café, oui, son café, il a bien été occupé à le faire ? Et ses tartines, elles sont passées au grille-pain, non ?
Même s’il ne s’était pas habillé, il aurait séché en préparant son petit-déjeuner, non ?
Il ouvre sa penderie et en sort un tee-shirt blanc, un caleçon noir et une paire de jeans bleus. Son visage est gris, se dit-il en regardant son reflet dans la salle de bain. Pris d’un fou rire incontrôlable, il s’accroche au rebord du lavabo pour ne pas tomber. Il rit à gorge déployée, et son rire lui fait peur car il ne comprend pas pourquoi il réagit comme ça.
Blanc, noir, bleu, gris, les couleurs de ses vêtements, de son corps, les couleurs de sa chambre, des carreaux de salle de bain, se mélangent, fusionnent, se séparent, tournent comme un manège dans l’œil d’une caméra, des spasmes le prennent et il régurgite avec férocité son petit déjeuner dans le lavabo.
Après cette crise de démence, car c’est ainsi qu’il la considère, il se sent un peu mieux. Il nettoie le lavabo souillé de... petits pois ?
La folie cherche à se frayer un passage, il la repousse aussi violement que ses forces lui permettent. Raisonner, rester calme, il s’exhorte à ne pas paniquer, à réfléchir. Il regarde à nouveau le fond du lavabo, oui, des petits pois, des petits pois qu’il a prévu de manger, mais pas pour le petit-déj !
Il court dans le salon, ouvre la baie vitrée comme si le diable était à ses trousses, il cherche une échappatoire, de l’air, vite !
Pied nu, il sent le froid lui mordre la peau, il fait nuit. Vraiment nuit, nuit noire, il voit la lune briller derrière une ombre nuageuse. Il se dit que son esprit est comme cette lune, seule dans le noir, cherchant à ne pas se faire engloutir par l’ombre...
Il réalise qu’il ne sait plus où il en est et cette prise de conscience l’apaise en quelque sorte. Il ferme les yeux et décide de laisser le froid envahir son corps jusqu’à l’engourdissement.
Une lumière vive chauffe ses paupières, il ne parvient plus à garder les yeux clos. Tête baissée, il se décide à regarder ce qui lui arrive, et ouvre les yeux sur ses pieds nus, ses pieds tout secs.
Le soleil l’éblouit il fait grand jour, il fait même très chaud.
Rien n’a plus d’emprise sur lui.
Il retourne au frais, dans son salon, avale un grand verre d’eau et décide que tout ceci n’est qu’un mauvais rêve. Il retourne dans sa chambre, retire simplement son pantalon et s’allonge sur sa couette. Son lit est fait.
Il ne se souvient pas l’avoir fait...
Il ferme les yeux puis se ravise, il faut mettre un réveil, pour ne pas être en retard au travail.
Il se tourne et attrape son téléphone portable.
Et quand il le regarde, il comprend tout. Comme un éclair, tout trouve un sens. Il admet que rien de tout ça n’est logique, mais ce qu’il vit a désormais une irraisonnable raison, une logique illogique, c’est fou, c’est dingue, mais c’est comme ça.
Le temps est mort.
Sur son téléphone, il n’y a plus d’heure qui s’affiche, car oui, le temps est mort.
Il est un moment, il est un jour, un temps une saison... Il est à la fois le matin et le soir, l’hiver et l’été, l’aujourd’hui et le demain, le maintenant et le plus tard.

Demain
Hier
Plus tard
Aujourd’hui
Dans deux heures
Terminé.
Le temps est mort.
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Ophélie Coruble
Réponse au défi "Qui êtes vous ?" lancé par Lylly.
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Ophélie Coruble


Quelle nuit de folie !
Je sens que j’ai le visage bouffi de ne m’être pas suffisamment reposée. Je frotte mes yeux et ne parviens pas à les ouvrir. Ha ! Ils sont plein de ce sable de sommeil, ces cacas d’yeux qui me gênent !
Je n’ai plus de souvenir de mes rêves, ou de mes cauchemars, peu importe ce matin. Ce que je constate en m’étirant paresseusement dans mes draps, c’est que mon corps ne répond pas, mes muscles sont ankylosés, mes bras pèsent trois tonnes et ça me gratte partout.
Pourquoi ça me gratte partout ?
Je me recroqueville sur le côté pour enfoncer mes ongles dans mes mollets, la démangeaison est si insupportable ! Mais je ne me griffe même pas ! Merde ! J’ai rongé mes ongles dans la nuit ou quoi ?
Je gigote dans tout les sens, frottant ma peau autant que possible sur mon matelas, comme un serpent cherchant à se débarrasser de sa mue trop étroite, mais rien n’y fait, il faut que je sorte de ce lit, j’ai besoin d’air frais. Ma gorge brûle soudainement et je tousse.
Pouah ! Je dois vraiment couver quelque-chose, quelle toux roque !
Nue, je me lève et sans prendre le temps d’enfiler une nuisette ou un slip, je file aux toilettes, les yeux encore remplis de sommeil. J’ouvre la porte des toilettes et en la refermant je me cogne le pénis.
JE ME COGNE QUOI ???
Complètement sous le choc, c’est le cas de le dire, j’ouvre grand les yeux, totalement réveillée à présent. Je baisse le regard vers mon entre-jambe et ce que je vois, ce que je vois…
J’éclate de rire subitement, un rire dément, un rire qui me donne la chair de poule mais qui me rassure aussi.
C’est un cauchemar, je suis endormie, dans mon lit bien au chaud. Rien n’est vrai, c’est de toute façon impossible.
Je m’épuise à rire si fort, et les larmes de folie se changent en sanglots de frayeur.
Je ne suis pas dans mon lit, non, je ne dors pas.
Maman, au secours !
Je titube vers ma chambre, la chose est toujours là, elle semble plus mollassonne, mais elle suit les mouvements de mon bassin et je la sens sur ma peau.
Non, non, non ! C’est impossible !
J’allume la lumière de ma chambre et la première chose que je vois est un bras. Un gros bras plein de poil. Alors oui, je suis brune, je suis poilue, mais pas à ce point ! Ce n’est pas mon bras, pourtant je sens bien la pression de cet index sur l’interrupteur.
Sans savoir pourquoi, je me gifle avec cette grosse main pleine de gros doigts poilus !
Aïe !
La vache, quelle force !
J’inspire un bon coup, la joue certainement rouge, et me prépare psychologiquement à avoir le choc de ma vie en me regardant dans le psyché. Ce moment crucial, cet épisode dans la série où le héros comprend enfin qui, où, quoi, comment…
C’est pire que tout.
Je veux vomir.
Je vomis.
Horrible, je me tords les boyaux, j’ai mal à la gorge, et j’ai UNE PUTAIN DE POMME D’ADAM !
Prenant mon courage à deux grosses mains poilues (je ne m’y fais pas), je retente ma chance avec le miroir, gonflant le torse pour libérer la testostérone en moi.
MAIS QU’EST-CE QUE JE RACONTE ??
Et là, je tiens bon. Rien à foutre de mon visage, j’y jette un rapide coup d’œil (plutôt beau gosse en fait !), mais mon regard descend directement vers le zigouigoui qui pendouille.
Ho, maman !
Je ne sais pas quoi en penser. Il est sympa en fait, on dirait un petit bonhomme avec une capuche. Mais oui, Kenny ! On dirait Kenny ! L’éclate !
Je le touche, il est doux.
Merde ! Il se met à bouger tout seul le con ! Genre, un cheval qui fait oui de la tête !
Je continue de le toucher, et comme un petit lutin timide un gland tout mignon apparaît !
C’est agréable comme sensation.
Je continue de jouer avec, et il devient gros, long et dur, si dur !
Je suis émue, merde ! J’ai la trique !
Finalement, c’est rigolo ce truc, et quand on joue avec, ça fait du bien.
Je passe un petit moment à l’explorer, et je découvre la paire qui complète ce merveilleux trois-pièces, hum, c’est vraiment étrange comme sensation d’avoir un kit complet entre les cuisses.
Je vois soudain apparaître une petite perle de rosée sur la tête de Kenny, il est triste, il pleure… Je le console et lui essuie sa petite larme, quand j’ouvre finalement les yeux et me retrouve dans mon lit, la main entre les jambes.
Plus rien. Je suis moi de nouveau. Mes doigts sont humides mais pas de Kenny, mince, c’est pas la bonne période, les anglais ont débarqué sans prévenir !
Ha ! Être une femme…
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Ophélie Coruble

J'ai beau te connaître, j'ai beau savoir qui tu es depuis toutes ces années, rien n'y fait. Sans cesse je reviens vers toi, sans cesse je tombe dans ton piège.
J'ai tout essayé pourtant. J'ai écouté les conseils de ma famille, de mes amis, même ceux de parfaits inconnus... Rien ne change, rien n'évolue entre nous.
Quand je m'approche de toi j'entends déjà les cors annonçant la bataille. Quand je te touche, j'appréhende déjà ton attaque, mais je ne peux me dérober.
Comment peux-tu avoir cette emprise sur moi ? Tu sembles pourtant si chétive, si peu sournoise...
Je te caresse pour t'amadouer, je me présente devant toi sans fard, simplement, telle que je suis naturellement car je sais que les artifices sont inutiles devant toi. Je sais que tu n'auras pas pitié de moi, alors pourquoi faire des efforts ?
Et la bataille commence, inéluctable. C'est un cercle vicieux dont je ne peux trouver l'issue.
Lentement je te déshabille, lentement je te découvre et ton parfum commence à s'immiscer en moi, et dans chacun de mes pores je te sens à présent.
C'est toujours la même histoire entre nous.
Tu me laisses faire, et au-delà de toute raison, j'ai toujours l'espoir que cette fois ce sera différent. Cette fois je ne souffrirai pas.
Comme je me trompe. Toujours. Que l'espoir peut faire mal.
Quand enfin tu es nue devant moi, tu te laisses faire et je m'occupe de toi, toujours, je retourne dans nos travers, malgré moi, malgré nous, malgré la peine que je pressens...
Et quand enfin tu t'ouvres à moi, je perds la bataille. Mes yeux s'emplissent de larmes que je ne peux pas retenir, que je ne peux pas arrêter peu importent mes efforts.
Encore une fois je me suis faite avoir, encore une fois tu me désarmes et je fond en larmes...
Saloperie d'échalote !



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Défi
Ophélie Coruble


Petit message pour l’auteure du défi :
Je suis désolée, j’ai un chouilla adapté le défi. Mais il m’a inspiré ce texte qui est le récit d’une aventure de vie (ok je force un peu pour le style imposé...) J’espère ne pas te froisser en jouant avec tes règles ??
*************************************************
Cela aurait pu être pire.
Oui, c’est ce que Laure se raconte en rentrant dans son modeste appartement après ce rendez-vous qui va lui changer la vie. Qui devrait lui changer la vie...
Mais voilà, tout ne s’est pas passé comme elle l’avait imaginé.
Laura a été embauchée à l’essai comme journaliste chez « Scri-bay ». Elle n’en revient toujours pas. C’était son rêve de pouvoir faire un jour partie de cette communauté !
Seulement voilà, le hic, c’est que le patron est malade et absent depuis plusieurs semaines, et que c’est son fils qui tient la barre du navire en intérim. Et lui ! Oh, lui ! Laure le déteste déjà !
Ce n’est qu’un fils à papa arrogant, qui ne connaît strictement rien à l’écriture, qui n’a aucune empathie, et qui est frustré car il ne peut pas faire tout ce qu’il veut !
Par exemple, le recrutement : c’est son père qui continue de chez lui à examiner chaque CV, chaque lettre de motivation. Et c’est son père, monsieur Hache, qui lui a ouvert les portes de ce magnifique journal !
Aujourd’hui, elle a rencontré ses nouveaux collègues. Tous ont l’air aimable, et tous semblent ne pas apprécier monsieur Hache junior, (qu’ils surnomment simplement « J »).
Laure a été surprise que J ne l’ait pas lui-même présenté aux autres, elle a dû faire ça seule, mais aucun n’a parût s’en étonner.
Elle n’a pas encore son propre bureau, faute de place apparemment, mais elle est autorisée, si elle souhaite être au calme, à écrire de chez elle. La belle affaire quand on n’a pas l’équipement ! Obligée de l’avouer à ce petit merdeux, elle s’est sentie encore plus vulnérable, et cela a dû se voir sur son visage, car elle aurait pu parier que J se moquait peu subtilement d’elle quand il lui a lancé :
« Laure, ma petite, ne vous tourmentez pas pour ça ! Je vais vous prêter une de nos machines. Vous êtes à l’essai, comme vous le savez, aussi voici le deal : votre premier article devra m’être rendu demain matin, et aucune excuse ne sera acceptée en cas de retard. Le sujet sera, voyons, quelque-chose de simple... Oui, j’ai trouvé ! Vous rédigerez un courrier sur l’ouverture de la nouvelle salle de spectacle dans le centre-ville. »
« Génial ! Il n’avait pas encore plus pourri comme idée ! »
Mais bon, cela aurait pu être pire.
Sauf que voilà, il y avait un loup dans la bergerie, un J dans les rouages ! Laure ne s’attendait pas à un ordinateur dernier cri, mais ça ! Quelle farce ! Une machine à écrire !
« Voici Alex, ma première machine, tu dois l’utiliser pour écrire ton article, et uniquement elle ! Alex te portera chance comme pour moi. Ou pas ! » Lui lança-t-il triomphant.
Alex ! La seule nana sur qui il a dû poser les doigts cet imbécile !
« Ha, et Laure, j’oubliais, je ne veux pas une trace manuscrite sur cet article ! »
Bien sûr que non ! Pourquoi lui dit-il ça ? Ce type est vraiment chelou.
« Bien entendu monsieur Hache, je vous le dépose demain à la première heure ! »
Et c’est donc avec Alex que Laure rentre dans son petit nid, bien décidée à prouver sa valeur.
Si cet enfoiré pense qu’elle va se laisser faire, il a tout faux !
Après avoir déposé la grosse machine sur l’unique table de son studio, Laure va enfiler un survêt, se prépare un sandwich qu’elle pose à côté d’Alex ainsi qu’une bouteille d’eau. Elle restera les fesses vissées sur sa chaise jusqu’à avoir pondu son article.
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Enfin prête et en condition, Laure retire la housse de protection de la machine à écrire.
C’est une belle machine en réalité. Et elle doit admettre que cela l’amuse de rédiger son article à l’ancienne !
Sans plus attendre, elle allume son portable pour faire une rapide recherche à propos de cette nouvelle salle de spectacles : propriétaires, style, artistes attendus... Et également pour trouver un tuto sur le fonctionnement d’une machine à écrire, car en réalité, elle n’y connait rien.
C’est parti :
« Show Must Go On », voici un nom qui invit au spctacl ! L nouvau rpr de saltinbanqus d la vill va lvr son ridau de vlour dans trois jours t nous invit à un momnt d lâchr pris .
Quoi ! Mais c’est quoi ce bordel !
Laure retire la feuille du chariot et découvre que sa phrase est illisible !
Elle regarde le clavier de la machine et constate avec horreur ce qu’elle n’avait pas remarqué jusqu’alors : le « E » a disparut ! Mort, envolé, oust ! Pas de « E » !!
Le salop ! Le sale petit fils de !
Il fallait que ce soit le « E » !
Laure, dépitée, mord tristement dans son sandwich à la recherche d’une solution. Mais le timing est trop juste. Elle doit absolument écrire son article. Elle comprend mieux maintenant la remarque de J sur l’écriture manuscrite ! Il avait tout prévu l’ignoble rat !
Après avoir avalé une grande rasade d’eau, Laure est plus déterminée que jamais à prouver à cette raclure qu’elle peut le faire ! Oui ! Elle écrira son article même sans « E » !
Elle repositionne correctement le charriot et recommence.
« Show Must Go On »
Heureusement que le nom de cette salle s’écrit sans « E » !
« Show Must Go On », un nom attractif, invitant à la passion dans l’art pour tous ! Car qui n’a jamais applaudi trois fois sur un « pam pam pam ! Rock you ! » du roi ?
Dans trois jours « Show Must Go On » ouvrira son cœur, offrant à tout un chacun « music and dancing joy », ainsi promis sur tous flyers !
M. Van Mass, PDG du SMGO ouvrira à 20h sur un air rock n’roll !
Issu du « world of champion » (aimant l’anglais pour sûr !) maison signant hits sur hits, il connaît pourtant la raison absorbant l’achat d’un bon CD ou DVD. Aussi, pour tous, sans condition, il a promis « prix bas & quality ».
Soyons tous au rdv !
Voilà, ce n’est pas du tout le premier article qu’elle souhaitait, mais Laure est assez contente d’elle pour ce premier jet, car écrire sans « E » en français en voilà une difficulté !
Laure termine son sandwich après avoir relu son petit article, et satisfaite, file se brosser les dents et se coucher.
Elle remercie inconsciemment tous ceux qui lui ont permis d’accomplir son rêve et jure de ne pas les décevoir.
Car sans eux, comment écrire ?
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Défi
Ophélie Coruble


Tu n’es que ce que tu veux être.
Au fond, peu importe ce qu’en disent les autres,
Peu importe tes envies de peut-être,
Car qui te connaît mieux que toi-même ?
Ces œillères sur ce que tu es, récoltes ce qu’ils te sèment.
Il est temps d’ouvrir tes fenêtres
Et d’accepter que tu sois tout autre.
N’es-tu que le reflet de ce que tu rêves d’être ?

Il n’est plus long chemin que celui vers ton cœur.
Tortueux et sinueux il s’enchaîne à ton âme.
Labyrinthes mortels et si réconfortants,
Te retiennent et t’y perdent malgré tout,
Te transportent, te bouleversent, amers et doux.
S’alléger de tes enclaves, ouvrir tes ailes simplement,
Aimer ce que tu es, et embrasser ton âme.
Trouver le chemin c’est combattre tes peurs.

L’existence est éphémère, ta vie l’est tout autant.
Affronte tes doutes et libère-toi de la marée,
Elle va et vient, sois son rocher : brise-la !
Le bonheur ne se donne pas, il se cueille,
Tu le prends et tu le croques : tu souris, qu’ils se moquent !
Car tu sais ce que tu es, peu importe ce que tu en dis,
Sois certaine de tes doutes et doute de tes certitudes.
La vie est immortelle, ton existence l’est tout autant.
Danse avec tes peut-être, rêve de la mer qui va et vient,
Aime ce que tu es et vis, aime tout de toi et souris.

Alors seulement, tu pourras m’ouvrir ton cœur.

Alors seulement, tu pourras aimer.
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Défi
Ophélie Coruble


Voilà, nous y sommes presque.
Je vois tout : le sommet des arbres, des maisons... Je peux presque toucher le blanc du ciel.
Un imposant chêne sur ma droite subit les assauts du vent. C’est vrai que ça souffle pas mal là-haut.
Mon cerveau me dit de ne pas le faire, mais j’ose tout de même regarder vers le bas.
Incroyable !
Les gens sont si petits !
Mon cœur accélère dans ma poitrine, mon ventre se contracte au son des cliquetis sous mes pieds.
Les rails, et si on décroche ?
J’ai chaud soudain, mes mains sont moites, je ne vais pas pouvoir me tenir, elles vont glisser !
Je vérifie que ma protection ventrale est bien en place. Je sais que je l’ai déjà fait en partant, mais je recommence.
Ok, c’est bien bloqué, mes épaules sont bien collées contre le siège.
Je revérifie quand-même. Encore. Au cas où.
Tac Tac Tac.
Le rythme ralentit, je suis collée au dossier du fauteuil, comme un spationaute dans son cockpit.
Je regarde ma voisine de droite, elle me sourit, mais tient fermement la protection sur ses épaules.
Elle flippe.
Merde.
Je détourne le regard.
Plus de bruit.
On y est.
J’ai envie de faire pipi ! Putain, j’aurais dû y aller avant, je vais me faire pipi dessus !
Je respire un grand coup, les yeux fermés.
Et là, mon cœur s’envole, il sort de ma bouche en un cri de terreur et de frisson. Mes yeux sont grands ouverts, comme si la vitesse les empêchait de se fermer. C’est intense, effrayant, mais c’est si bon !
Je suis en chute libre, le vent fouette mon visage et je hurle de joie. J’ai réussi à rattraper mon estomac en vol, ouf ! Mon cœur est également retourné à sa place.
Je tente de regarder si ma voisine est toujours en vie, mais impossible de tourner la tête, trop de pression. Je l’entends crier, c’est bon signe !
Le plus dur est passé, le plus sensationnel aussi, et je m’autorise à mettre les bras en l’air et crier mon bonheur.
Il n’y a pas d’âge pour faire la con sur un manège, et moi ça m’éclate !
La vache ! On recommence ?
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