Shalenka Wolff
Bonjour, Hello, Iorana, Bel Bonjou,
Et bienvenue ici.
Shalenka Wolff est mon nom d'autrice (auteure, écrivaine, je n'ai pas de préférence sur le terme), mais vous pouvez aussi m'appeler Yiigdrasil (compte wattpad et instagram).
J'ai grandi en lisant des classiques, des comptes des frères Grimm, d'Andersen, du Dickens à Jack London. Plongée dans le romantisme de Baudelaire et l'étrangeté de Théophile Gautier, le fantastique m'a conquise.
Puis il y a eu Harry Potter, L'univers d'Anna Rice et la découverte d'Edmond Feist. La plume d’Amélie Nothomb. Quelles belles enfance et adolescence!
Jeune adulte, j'ai continué à lire, toujours plus. Ce n'était pas toujours de grande qualité, parfois juste par nécessité d'ingurgiter des mots. Jusqu'à ma rencontre avec Dann Simmons et son Hypérion. Son génie m'a envoûtée, et je suis constamment à la recherche des sensations que m'a procurée son oeuvre!
J'ai continué dans la SF, la Fantasy, la Dark Fantasy, en faisant quelques pauses avec des thrillers, histoires d'amour ou des grands classiques.
Mon premier roman Nyla, le sacrifice de l'agneau, la naissance du loup est disponible sur Amazon et n'est plus disponible ici. C'est un thriller mêlant aventure et quête du héros.
Je suis en pleine création de mon second roman, de la Science Fantasy, entre sciencce-fiction et pure fantasy sur le thème de l'arbre monde : Yggdrasil, la Bataille des Arches. J'espère trouvé des lecteur.ice.s qui sauront m'aider à améliorer ce gros projet.
Vous trouverez aussi d'autres textes, certains défis, quelques pensées.
Amicalement, Yiig/Shal.
Amicalement, Yiig.
Œuvres
"Si une oeuvre d'art vous donne le vertige, souvenez-vous que ce qui donne le mieux encore le vertige, c'est le vide." Sacha Guitry, Toutes réflexions faites, p.147.
Si j'étais une œuvre d'art ?
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un animal galopant aux côtés de mes semblables, peint par les doigts des premiers hommes. Timidement dissimulé dans la grotte et aux yeux de Platon.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais une statue démentielle, mi-homme, mi-lion. Je regarderais le temps passer, le sable m'éroder et les hommes s'entretuer.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un temple m'élevant sans orgueil vers les cieux, j'y protègerais les faibles. Un bossu me cajolerait et les flammes tenteront de m'anéantir, en vain, car je serais plus que de la simple pierre.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un Rembrandt tellurique et rugueux. J'afficherais un visage sévère et ma lumière exploserait dans l'ombre.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais une symphonie, la cinquième pour être exact. Née du génie de celui qui ne pouvait entendre, si la légende est vraie.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un poème, de quelconque poète, fumant mon hachich et sirotant l'absinthe qui me fait délirer. Je parlerais de voyages, de femmes qui s'aiment et de ma rate douloureuse.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un tableau cassé par la guerre et la folie, dans une période bleue. Je serais un urinoir me prenant pour une fontaine, espiègle et moqueur. Je serais une explosion de couleurs, projetées sur une toile titanesque par un fou sous acides.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais la grande explosion faciale à la mouette, provocatrice et sale. Je serais, la mélodie d'une icône gay aux longues dents. Je serais l'enfant de la pop, une soupe à la tomate pour Andy.
Si j'étais une œuvre d'art, je serais un roman, où Charlie et James me plongeraient dans la symbologie. Je serais un point rouge sur fond blanc, un point blanc sur fond rouge et le château de ma mère serait habité par les camisoles.
Ah, si j'étais une oeuvre d'art ?
Je serais celle de la Création !
Mes couleurs seraient : appareil de Golgi, Réticulum endoplasmique, cytoplasme, membrane phospholipidique.
J'aurais l'audace de me reproduire par simple scissiparité, mes jumeaux seraient à mon image et nous formerions la vie.
Je tendrais les bras vers l'avenir dans la danse anaphasique.
Je jouerais de la trompette d'eustache et de Fallope, je m'envelopperais d'un voile arachnoïdien.
Je m'accrocherais aux piliers et cordages de mon cœur pour laisser s'écouler le fluide qui permet à ma fantastique machine de créer encore plus.
De rendre possible la magie de l'enfantement, je serais la vie qui crée.
**
*
Depuis de nombreuses années, Grégoire ne peut se passer de lui. Chaque matin sa douce odeur le sort de son sommeil agité, le réconfortant comme une mère chaleureuse et bienveillante.
Ce matin, comme à son habitude, il s'extirpe difficilement de son lit. Seul l'idée d'éteindre son fidèle cellulaire le motive à engager la mécanique quotidienne pour affronter la journée qui peine à commencer.
Ses journées sont rythmées par le tempo assommant du vieil adage : « métro, boulot, dodo ».
Grégoire est un vieux célibataire de quarante-trois ans. Ce n'est pas un choix, mais la vie ne lui a jamais donné la chance de croiser son alter égo ou ce que certains appellent « l'âme sœur ».
D'ailleurs il ne l'a jamais vraiment cherché.
Sa famille le taquine souvent, voire trop, sur le manque de compagnie dans sa monotone vie. Son père lui a même sorti un jour :
« Tu sais, il faut nous le dire si tu aimes les hommes. Ce n'est pas grave. »
Grégoire avait ressenti toute l'introspection et le travail de son père à l'élaboration d'une telle conclusion. Il revoit encore son père les mains crispées sur ses couverts et les veines de son front pulser sous l'intensité d'un tel aveu. Toute la table s'était tue comme si la déclaration du paternel donner la bénédiction suprême à Grégoire : « Soit, tu aimes les hommes et je prendrai sur moi car je t'aime, mon fils. »
Foutaises !
Bien entendu que ce n'est pas grave d'aimer les hommes. Grégoire n'appréciait pas ce genre de réflexion arriérée. S'il n'était pas en couple, c'était qu'il aimait les hommes. Mais quelle stupidité de penser ainsi.
Son père suggérait par ces mots que le fait d'être encore célibataire à son âge était assez préoccupant pour qu'il accepte l'homosexualité de son fils.
« Je prendrai sur moi. » ; « je t'aime, mon fils. »
Grégoire remplit son mug et rit amèrement au souvenir de l'ultime sacrifice paternel. Si tu aimes tes enfants, tu te fous d'apprécier ou non s'il fourre les poulets plutôt que les poulettes.
Grégoire n'en veut pas vraiment à son père, c'est la société qu'il faut blâmer.
Premièrement parce qu'elle impose comme convention que pour être heureux il faut s'accoquiner d'une moitié, un partenaire pour faire la vie. Folie ! Il n'a de compte à rendre à personne et encore moins aux normes sociales.
Deuxièmement, il reproche à la société l'hypocrisie face à l'homosexualité et le transgenre. Car la conclusion de son père reflète la fausse tolérance du grand nombre.
« Ce n'est pas grave d'être gay... »
Mais bien entendu ce n'est pas grave ! Nous n'avons même pas à le mentionner ! Le fait de le préciser démontre un embarras vis à vis de l'orientation sexuelle. Nul ne choisit d'être attiré par une autre personne. C'est là magie des relations sentimentales.
D'ailleurs, ce n'est pas grave d'être hétéro !
Ce n'est pas grave d'être grand, gros ou même con ! Non, être con ça c'est grave!
Quoiqu'il en soit Grégoire ne s'était jamais posé la question quant à son orientation, il est autant attiré par les femmes que par les hommes. S'il n'est pas en couple ce n'est pas par choix cependant il ne cèdera pas à la pression sociale.
D'ailleurs doit-on être en couple et faire des enfants pour être heureux ?
Grégoire pense à son frère ainé, marié depuis quinze ans, trois enfants. Sa belle-sœur a pris un kilo par année de mariage. Le teint terne et le visage tiré. Elle ressemble à une revenante boulimique. Elle hurle sans cesse sur ses enfants, tant et si bien que dans la famille on la surnomme le Grinch. Mais le plus pathétique est son frère qui lui prodigue moultes conseils, alors qu'il trempe sa nouille chez toutes ses collègues et n'épaule jamais sa femme.
Cliché !
Si c'est ça le bonheur, Grégoire n'en veut pas.
Grégoire trempe les lèvres dans sa tasse chaude et se brûle le bout de la langue. Il écarte le liquide brulant de sa bouche et grimace en soufflant pour faire passer la peine. Son geste est brusque et sa tasse se vide sur le carrelage. Gregoire lâche un juron, il nettoiera ça avant de partir au travail, tout de suite il veut s'occuper de sa tasse vide.
Arrivé devant la cafetière, il se ressert une bonne rasade de café. Ce doux et divin breuvage qui le console chaque matin, qui le détend à chaque pause au travail et qui jamais ne lui fait faux bond.
Il colle la tasse contre ses lèvres et avale le liquide brulant dans de longues lampées langoureuses.
Le café, il en boit depuis ses vingt-et-un ans. A son arrivée à l'université, il s'était donné un style. Rompant avec l'enfance, il avait abandonné le chocolat chaud, le trouvant trop ingénu pour continuer à le consommer dans sa vie d'étudiant en lettre.
Boire du café est sexy s'était-il dit, il donne un genre intellectuel acidulé et perspicace. Il n'a jamais voulu du thé, trop bobo pour lui.
Grégoire sourit en analysant ses divagations. Il reproche à son père ce que lui-même vient de faire. Il a des aprioris, des idées préconçues. Il vient de mettre en boîte avec une grosse étiquette les consommateurs de thé, chocolat ou de café.
Oui, mais le café... hmmm, les arômes de cet arabica étaient uniques...
Au moulin à café, le jeune vendeur lui fait découvrir de nouvelles saveurs. Il est torréfacteur, artiste des mélanges et poète.
Grégoire le trouve magnifique dans son tablier blanc immaculé. Il s'appelait Steven et ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans.
Il avait toujours aimé le café, mais il le vénérait depuis que Steven l'avait ensorcelé avec son lyrisme sur les petits grains grillés.
Steven possède une bouche pulpeuse et de grand yeux verts. Archétype du jeune bellâtre, Grégoire l'admire et se presse de finir chacune de ses compositions le plus vite possible pour retrouver son Van Gogh de la torréfaction et se perdre dans une nouvelle rhapsodie du caoua.
Une douleur atroce lui soulève le creux de l'estomac. Il déboule dans les toilettes et vide d'un trait son café. Du sang frais macule les rebords de la faïence et du rejet amer barbouille le coin de ses lèvres.
« N'y pense même pas, mon amour. »
Grégoire se jette en arrière se cognant contre la porte des sanitaires. D'où provient cette voix ?
« Grégoire, mon cher partenaire. Tu pensais que je ne réagirai pas à tes pensées crapuleuses au sujet des douces lèvres de ce ... Steven ? Le blondinet qui te fait bander à chaque fois qu'il te tend une poche de café fraichement moulu. »
Le ton est amer et légèrement moqueur.
Grégoire se lève, apeuré, son sang fouette ses joues et ses tempes violemment. Qui donc lui parle ? il est seul dans ce triste appartement à la décoration scandinave. Il se trouve à l'instant vulnérable et ridicule.
« Qui ? Qui est là ? » demande-t-il d'une voix tremblante.
Il se redresse péniblement, la douleur dans son estomac lui lance comme une brûlure.
« Bon bel Apollon, c'est moi. Ta plus adepte compagne. Tu me nourris et me choie depuis si longtemps. Nous sommes de vieilles connaissances. Je me fais invisible généralement, mais ce matin tu m'as vraiment offensée. »
La voix sonne dans sa tête omniprésente. Grégoire parcourt son appartement, ouvrant violement chaque porte et scrutant dans chaque pièce, agacé et pressé de débusquer cette femme à la voix suave. Il l'imagine belle à en couper le souffle, brune et dominante.
« Je ne vous vois pas, où êtes-vous ? Montrez-vous !» crie-t-il à tue-tête.
« Grégoire, Grégoire... je te pensais plus intelligent. Quoique... depuis que ce blondinet s'est interposé dans tes pensées, tu deviens terriblement stupide. »
Il finit par regarder dans la salle de bain, il ouvre dans un mouvement sec le rideau de douche. Personne... fichtre...
« Je deviens fou... » murmure-t-il en se passant de l'eau sur le visage, il ancre ses poings sur le lavabo et se force à respirer calmement pour reprendre ses esprits.
« Mais non, mais non... Regarde toi. Regarde-moi ! » reprend la voix sensuelle.
Grégoire lève avec crainte les yeux sur le miroir face à lui, il se perd dans son reflet avec une appréhension éprouvante. Les traits de son visage vacillent, une femme prend sa place dans le miroir, elle est diablement séduisante. Ses lèvres carmines frémissent d'excitation. Grégoire est pétrifié mais secrètement il la souhaite vraie pour pouvoir la saisir dans les bras et lui faire gloire, un hommage au moins à la hauteur de son aura enchanteresse. La vision se floute et disparait, il reste seul face à sa gueule affligeante de normalité.
« Que... Steven a mis quelque chose dans mon café.» se rassure-t-il en riant nerveusement. Il a déjà consommé des drogues qui pouvaient faire ce genre d'effet.
« Pitié. Si tu me parais plus bête qu'à ton habitude, Steven est atteint de crétinisme sévère. Et ce n'est pas une cure d'iode qui le sauvera. Steven n'est qu'une marionnette, un mauvais acteur qui te fait croire qu'il est la jeunesse et l'originalité. Pfff, j'ai 25 ans et je suis torréfacteur dans une chaine de boutique bobos à souhait. Et toi, qui te dit si anti-conventionnel, tu as plongé dans le piège du markéting et le regard hollywoodien de ce damoiseau. Pathétique. »
La voix ricane sous son crâne, Grégoire converse avec une mauvaise conscience qu'il espère ne pas être la sienne. Est-ce cela le burn-out ? Grégoire n'aime pas que l'on critique l'élu de son idylle secrète.
« Qu'est-ce que Steven vient faire là ? Et qui es-tu, toi qui habites sous mon crâne ? »
« Je suis ton âme sœur Grégoire, je suis ton addiction à la platitude de ta vie, je suis le moteur qui assèche ton cœur dès qu'un homme ou une femme l'irrigue de bons sentiments. »
« Je suis possédé c'est ça ? »
« Voyons, où vas-tu pécher de telles sornettes ? tu n'es même pas croyant. Non, je ne suis pas un démon. Je suis ton tout, celle qui t'accompagne fidèle depuis tant d'année, discrète et attentionnée. Je suis celle qui te réconforte quand tu ne vas pas bien et je suis aussi ce putain d'ulcère qui t'a claqué ce matin lorsque tu as sérieusement envisagé de laisser une place à cet échanson de Steven. »
« Tu es jalouse ? mais je n'ai jamais su que tu existais en moi ? »
Grégoire s'affole, qui est cette entité qui s'impose à lui ce matin.
« En toi, auprès de toi, avec toi, pour toi. Eh oui, je suis jalouse. Mais ne m'en veut pas, je ne veux que ton bien. »
« Comment sais-tu que Steven n'est pas bien pour moi ? »
« Je le sais car je suis la seule qui te sied. La seule qui mérite ton amour.»
Grégoire pense aux traits angéliques du jeune homme, ils lui paraissent soudainement fades et sans intérêts. Celle qui parle dans sa tête aurait-elle raison ? Sa voix le sécurise, l'apaise. Et si tout ce qui se passe dans sa tête est vrai ? Elle a toujours été là pour lui, c'est peut-être la raison qui le conforte à ne jamais chercher l'amour. Il ne le cherche pas car il l'a déjà trouvé.
Mais comment en être sûr ?
« Comment puis-je t'aimer si je ne te connais pas ? »
« Oh tu me connais, souviens toi de nos nuits torrides passées ensembles, couple parfait et décadent. Je ne te reprocherai jamais de te détruire, je ne te reprocherai jamais de t'élever, de t'améliorer ou de tout foutre en l'air. Transcendance ou déliquescence, je te l'ai dit je suis ta plus dévouée amie et nous finirons ensembles comme Roméo et Juliette. La société voulant nous séparer, mais l'amour est plus fort. »
Le reflet dans le miroir redevient cette femme aux yeux noirs et aux lèvres indécentes. Des flammes de désire brûlent dans ses prunelles. Elle est maligne et attractive. Grégoire se rappelle, son cœur explose dans une bacchanale menée par Niccolo Paganini. Son sang se réchauffe à la vue du corps voluptueux. Il n'a jamais su si la féminité l'excitait, mais le corps face à lui est affolant. Ce n'est pas sa poitrine généreuse ni ses hanches voluptueuses, c'est une aura qui se veut aphrodisiaque. Il désirerait avec autant d'ardeur si elle se montrait sous les traits d'un mâle musclé aux attraits exhibés éhontément. Homme ou femme, Grégoire s'en fout, ce qui se présente face à lui retourne le bide et le cœur. Il veut la conquérir et se soumettre.
Grégoire se souvient de celle qui se tient à son opposé mais il veut qu'elle se dévoile. Après tout elle lui doit bien ça après s'être moqué gentiment de lui.
« Toi qui te dis discrète, tu es bien loquace ce matin. » envoie-t-il soudainement coquin.
La femme escalade gracieusement le lavabo dans le reflet, elle traverse la glace et elle se poste, sauvage et affamé, devant Grégoire.
« Je me devais de te rappeler qui tu aimais. Tu t'en souviens maintenant ? » susurre-t-elle affable et mielleuse.
Elle ondoie vers Grégoire et se love contre lui, câline son cou et mordille le lobe de ses oreilles. Il sent son sexe se dresser, l'urgence dans son membre lui remémore qu'il n'y a qu'elle qui le met dans cet état.
« Oui, je crois. Je n'ai jamais aimé que toi. Solitude. »
2345 mots... on est loin des mille mots demandés... oups!
L'enfant, dit au Sage :
"Tu vois je me sais mourant,
Mais je ne souffre pas.
Je sais mes heures comptées,
Mais je suis là. »
Le Sage, à l'enfant :,
« C'est ta jeunesse qui te rend si optimiste, si tu avais mon âge, tu verrais autrement ! »
L'enfant, toujours souriant :
« Tu vois, je marche, je vois.
Je mange, j'entends.
Je ris, je pleure.
Tu vois je suis vivant. »
Le Sage, perplexe :
« C'est parce que tu n'as pas vécu, et que tu ne sais pas ce que tu perds. »
L'Enfant, comme une confidence :
« Tu vois, je ne sais pas ce que je vais perdre mais je sais ce que je possède et je suis chanceux, car nos jours sont comptés, pour tous, pour toi et moi ; la Mort ne donne pas de rendez-vous, elle vient. L'avenir est incertain, alors attrape le bonheur le plus petit qu'il soit, un rayon de soleil au travers des arbres, l'odeur de la rose, le sable entre les doigts, le regard d'un proche, ou le sourire d'un inconnu. Le bonheur existe tant qu'on est vivant. Et, Vivant, je le suis encore... »
Le Sage, ému : « Alors, je vais commencer à vivre. »
Texte écrit il y a bien des années, une réponse d'un enfant à un adulte qui tous deux souffraient d'une Leucémie. (reflexion basée sur une vraie discussion).