Blue Cat
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Lucien est un paysan ordinaire. Sa famille, exploitée par deux seigneurs à la fois, vit dans la misère. Il est bien décidé à changer cela lorsqu'il découvre l'existence de la Calligraphie, un art permettant de réaliser des vœux écrits dans une langue inconnue sur du papier. Il décide de se lancer à tête perdue dans l'étude de cette langue.
Malheureusement, la magie et tous ses déclinés ont été interdits par le roi Siméon II il y a seulement sept décennies. Quiconque l'utilisera sera brûlé vif.
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Voici la réécriture de Kyrja, écrite à l'origine pour le concours Micro Story lancé sur scribay deux ans auparavant.
Malheureusement, la magie et tous ses déclinés ont été interdits par le roi Siméon II il y a seulement sept décennies. Quiconque l'utilisera sera brûlé vif.
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Voici la réécriture de Kyrja, écrite à l'origine pour le concours Micro Story lancé sur scribay deux ans auparavant.
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Tels des monuments,
À toute époque ils s'élancent,
Les arbres bavards.
À toute époque ils s'élancent,
Les arbres bavards.
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Je mets en avant les œuvres que j'ai bien aimées, qui m'ont tapé à l'œil, et j'essaie de vous convaincre de les lire en une poignée de mots.
Envoyez moi vos meilleures œuvres par commentaire ou par message, je les lirai avec plaisir !
Envoyez moi vos meilleures œuvres par commentaire ou par message, je les lirai avec plaisir !
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Défi
Je m'appelle Logan. On me surnomme Logic, parce que je joue aux échecs. Vers 15 ans, je progressais assez vite pour les adolescents de mon âge, jusqu'à mes 20 ans. Ce jour là, mon niveau a bondi d'un coup. J'ai réalisé que ce jeu n'était qu'une parfaite alliance entre les calculs et l'imagination, la tactique et la stratégie parfaitement élaborée. Et me voilà devenu le 12ème meilleur joueur mondial, trois ans plus tard. Je suis américain, souvent comparé au petit Bobby, le prodigieux vainqueur de la guerre froide sur l'échiquier, en 1972. Mais moi, je ne fais pas la guerre contre les Russes... Je fais la guerre contre moi-même. Contre mon cerveau qui se joue de moi, qui s'échappe, et qui bientôt me rongera, puis me détrônera. Je joue ma vie à chaque partie. Et chacune de mes pièces est une personne que j'aime. La guerre... Je vais forcément la perdre.
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Comment réagiriez-vous si votre univers était vide ? Vous face à vous-même, pour l'éternité ?
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Chioné est une renarde polaire. Elle n'a jamais vu la banquise. Elle a perdu ses parents jeune. Et son seul compagnon est cet idiot de demi-frère qu'elle haït tant... Ainsi que deux grosses tortues nonchalantes.
Au Zoo de Mélanpolis, Chioné et son frère sont une attraction incontournable pour ceux qu'elle appelle les "bipèdes". Leur pelage les enchante. Elle en ignore la cause.
Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est plus d'humeur à épater ce public, comme lorsqu'elle était bébé. Elle a des préoccupations matures, depuis la mort de ses parents.
Comme par exemple, découvrir les contrées dont lui parlait son père, quand il était encore près d'elle...
Comment surpassera-t-elle l'épreuve de la captivité ?
Au Zoo de Mélanpolis, Chioné et son frère sont une attraction incontournable pour ceux qu'elle appelle les "bipèdes". Leur pelage les enchante. Elle en ignore la cause.
Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est plus d'humeur à épater ce public, comme lorsqu'elle était bébé. Elle a des préoccupations matures, depuis la mort de ses parents.
Comme par exemple, découvrir les contrées dont lui parlait son père, quand il était encore près d'elle...
Comment surpassera-t-elle l'épreuve de la captivité ?
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L'Empereur Tsubasa, ses projets contrecarrés, ou peut-être pas, par de jeunes héros aux horizons différents.
Toujours cette même histoire. Toujours ces mêmes mots. Et pourtant, je sens que j'avance : j'ai appris à finir une histoire. Plus d'excuses pour ne pas arriver à la fin ! Vos encouragements sont les bienvenus.
Toujours cette même histoire. Toujours ces mêmes mots. Et pourtant, je sens que j'avance : j'ai appris à finir une histoire. Plus d'excuses pour ne pas arriver à la fin ! Vos encouragements sont les bienvenus.
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Défi
Un incipit c'est le début d'un roman, tout simplement !
Il a pour but de donner envie de lire la suite de ton roman, tout en posant le cadre !
Voici les miens !
Il a pour but de donner envie de lire la suite de ton roman, tout en posant le cadre !
Voici les miens !
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Accomplir chaque jour un objectif illusoire sans jamais atteindre la clairvoyance, quelle cruelle finalité servaient les êtres de la terre !
Était-ce leur destin ? L'Oraïae primitif avait-il engendré tout ceci dans le seul but de voir sa création flâner dans l'ignorance ?
Lorsque son nom était évoqué, les himuna imaginaient une source de vie immatérielle et infinie, mais la rangeaient parmi les légendes.
Seuls quelques sages de ce monde avaient compris que quelque chose coulait en leurs veines, quelque chose de magique et d'inexpliquable : la vie, Ora-Luun.
Était-ce leur destin ? L'Oraïae primitif avait-il engendré tout ceci dans le seul but de voir sa création flâner dans l'ignorance ?
Lorsque son nom était évoqué, les himuna imaginaient une source de vie immatérielle et infinie, mais la rangeaient parmi les légendes.
Seuls quelques sages de ce monde avaient compris que quelque chose coulait en leurs veines, quelque chose de magique et d'inexpliquable : la vie, Ora-Luun.
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Défi
13 octobre 2012.
J’ai retrouvé une vieille photo de nous deux. Ma tendre Iris, prunelle de mes yeux, mon regard s’abandonne à tes lèvres pétillantes. Tu portes si bien le blanc, ce grand voile couvrant ton visage me rappelle la pureté de ton âme quand nous étions enfants. Douce, j’ai envie de promener mes mains le long de ta chair, encore et encore. J’ai envie que tu sois à mes côtés. J’ai envie de te voir rentrer du boulot, garer ta voiture derrière le chalet, chaque soir, et qu’après cela, tu me racontes ton incroyable journée de fleuriste, que tu me confies tout ce que tu as sur le cœur, et que l’on s’aime passionnément. J'ai envie de te voir ouvrir les paupières chaque matin, et que tes yeux noisette illuminent mon être.
Maintenant, cette photo de mariage me rend si nostalgique… Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi m’as-tu laissé seul face à la forêt ? Couper des arbres n’a plus aucun sens, à présent.
J’espère qu’au moins, là-haut, tu reposes en paix, parmi les anges.
Amoureusement,
Flo.
Cette lettre, lorsque je la relis, me rappelle le temps où j’étais encore bûcheron. Ce temps où j’étais capable d’abattre une vingtaine d’arbres par jour, et où nous croquions la vie à pleines dents. Puis, du jour au lendemain, ma douce est partie. Ce fut un grand coup de massue, je n’arrivais pas à y croire. La maison était devenue vide. J’ai continué à exercer mon métier, jusqu’à ce fameux jour.
Je me promenais, hache à la main, à la recherche de bois de frêne quand j'ai entendu cette voix.qui se lamentait. J'ai cherché d'où elle provenait, lorsque je suis tombé sur ce jeune frêne. Parfait ! me suis-je dit. Tout juste ce que je cherchais pour ma commande. Je me suis mis à frapper l’arbre avec ma hache pour en extraire le bois. Mais, à chaque coup, les cris se faisaient plus poignants.
J’ai continué encore un peu, me disant que ces atroces bruits n'étaient qu'hallucinations. Très vite, les hurlements devinrent insupportables.
J'ai arrêté de couper l’arbre. J'avais une volonté farouche de réparer les dégâts que j'avais causés.
Malheureusement, l'arbre ne fit plus long feu : il s'écroula dans un râle effroyable à m’en percer les tympans. Ce cri résonne encore dans ma tête chaque fois que j’y repense. Il exprimait une douleur profonde, tout droit venue du cœur de la sylve. Cette sylve qui, pour moi, n’était qu’un champ de bois.
Je commençai à voir la forêt d'un œil nouveau. Les milliers de racines sous mes pieds m'apparurent tel un réseau merveilleux, plus complexe encore que ceux conçus par l'Homme. Via celui-ci, acajous et bouleaux communiquent, s'échangent des lettres d'amour, envoient des nutriments à leurs enfants assoiffés et de la lumière à ceux qui ont poussé sous l'ombre du feuillage des géants.
Lorsqu'ils sont en danger, ils lancent tout autour d'eux un gaz de molécules de détresse pour prévenir leurs semblables de ce qui se trame dans la forêt. Leurs lianes s'entremêlent et leurs feuillages se mettent à frémir face au vent, car ils craignent qu'il ne les déracine. Leurs écorces durcissent l'hiver, de peur que leur sève ne gèle. Leurs cris atteignent l'oreille attentive, exprimant la plainte de leur incapacité à lutter contre la cruauté humaine.
Une phrase m’est alors venue à l’esprit :
« La seule plante qui pousse sur Terre, c'est l'Homme, insensible à la douleur de la nature. »
En y repensant, ce frêne solitaire, c’était ma femme. Tout est clair, à présent. Après sa mort, son âme a cherché un nouveau vaisseau, et s’est logée dans un corps fait de bois et de nervures, espérant que je comprenne qu’elle était toujours à mes côtés. Quel imbécile ! Ma femme a tout fait pour me tenir compagnie, et moi, je l’ai tuée une deuxième fois ! Si j’avais su, j’aurais choyé ce frêne jusqu’à la fin de mes jours.
Comme je hais l’ancien Flo. Aujourd’hui, j’ai appris à murmurer aux arbres. Je caresse leurs écorces en posant mon oreille contre leurs troncs. Je vis du jardinage. Au milieu de mon jardin, le frêne a bien poussé : il est presque plus grand que moi.
Il me dit qu'il m'aime. Pas explicitement, mais je le ressens. Ses feuilles crépissent lorsque je l’arrose, et j’entends son cœur battre lorsque j’écoute dans les profondeurs de son tronc. Sa sève est sucrée comme les lèvres de mon Iris. L’été, lorsque ses bourgeons éclosent, il fleurit bien plus encore que les frênes de la forêt. Il se pare de blanc, comme s’il imitait un hibiscus géant, la fleur préférée de ma femme. Mais mon jeune pousse est encore bien fragile : une tempête pourrait facilement le déraciner.
Je regarde à nouveau la vieille photo de nous deux. Ma frêle Iris, hibiscus de mon jardin, mon regard s’abandonne à tes lèvres de pétales. Tu portes si bien le blanc, ce grand voile entourant ton tronc me rappelle la pureté de ta sève quand tu étais arbrisseau. Sensuelles, j’ai envie de promener mes mains le long de tes écorces, encore et encore. J’ai envie que tu restes à mes côtés, Iris…
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May Leen était une jeune femme fraîche lorsque l'Amour avait frappé à sa porte. Immature à cette époque, elle ne savait que faire de son cœur. Quand cet homme, Cheng Tawari, avait passé sa main dans ses longs cheveux noirs, elle avait ressenti quelque chose de nouveau, un grand frisson accompagné d'un sentiment d'appartenance. Son corps tout entier lui appartenait, à lui, et à personne d'autre, pendant un instant.
S'adonner à l'amour de cet homme à en perdre la raison, ou bien attendre l'âme-sœur qui arriverait dans dix, trente, cent ans ? Telle était la question qu'elle avait retourné sans cesse dans sa tête tant et si bien qu'elle avait fini par le rappeler. Car il fallait le dire, elle et lui n'avaient strictement rien en commun.
May Leen était plutôt du genre à vivre au gré de ses cinq sens. Elle détestait rester enfermée une journée entière. Elle avait besoin de toucher, de sentir le monde qui l'entourait, allant de la simple écorce du cerisier qui embellissait la rue au doux parfum des champs qui longeait la ville.
Cheng Tawari était plutôt du genre à vivre au rythme régulier du métronome. Il avait toujours cette manie de baisser les yeux à son poignet où brillaient ces aiguilles dorées, toutes les deux minutes environ, tandis qu'il buvait un simple café, délicat, savoureux. Ce jour-là, May se souvient que son âme fuyait son regard à chaque fois qu'elle tentait de s'y noyer. À quoi pouvait-il bien penser, dans un moment qui pour la jeune femme était censé être infiniment plus romantique ? Quel premier rendez-vous !
Mais malgré tout ça, May avait pour Cheng Tawari une forme d'attachement. Ça n'était pas de la faute de son visage un peu plissé, un peu ridé, ni de son look trop sérieux à son goût, non. Ses amies de lycée entretenaient déjà toutes une relation sérieuse avec les hommes et elle, telle un oiseau en proie à la liberté, avait préféré se laisser porter par le vent. Mais elle se rendait peu à peu compte qu'elle était mal vue par sa société. Une femme se devait de se marier jeune, point à la ligne.
May Leen était devenue rédactrice d'un petit journal local qui faisait plutôt bon marché ; mais sa passion, ce qui lui donnait le courage de continuer dans cette voie, c'était la peinture. Elle était tombée amoureuse de cet art dès son plus jeune âge. Elle y exprimait ses regrets, ses désirs, ses émotions au travers de toiles magnifiques et scrupuleusement peintes par ses doigts de fée. Ainsi, elle n'avait jamais ressenti le besoin d'avoir auprès d'elle un homme pour combler sa vie. Pas qu'elle s'en souvînt.
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