Après avoir uriné sous la douche, j'attrappe sur l'étendoir une serviette encore humide de la dernière lessive puis j'enfile les sous-vêtements thermiques, le col roulé de rigueur, deux polaires, un pantalon de laine, deux paires de chaussettes, une paire de moufles et un bonnet avant d'aller affronter la cuisine glaciale.

Il reste un fond de café. Je branche le micro-ondes pour réchauffer une demi-tasse du coûteux liquide afin d'y tremper une tranche de pain rassis. Le beurre n'a pas ramolli dans le frigo pourtant débranché par civisme. Il va falloir l'attaquer au pic à glace. Quelle chance d'avoir trouvé cet instrument désuet sur le site de "objets contondants et autres articles pour tueurs en série" ! Livré entre deux grèves de La Poste, le pic m'est parvenu en moins de cinq semaines.

Après déjeûner, la vaisselle sommairement rincée rejoint la bassine qui sera remplie d'eau chaude dès jeudi.

Plus qu'à tout débrancher, fermer la cuisine et repousser le boudin de porte avant d'allumer la box pour attaquer ma journée de télé-travail