Vous voulez savoir ce que je pense de la vie ? Ca risque d’être long, donc voilà : je vais simplifier. Car voyez-vous, il faut toujours se simplifier la vie.
Ca débute comme ça : on naît en criant, on tète, on fait caca, on fait son rot.
Après, on vit... Si on a du bol. Sinon on survit. Et puis, il paraît qu’on meurt à la fin. C’est ce qu’on dit. Pour ce qui me concerne, je n’en suis pas vraiment sûr, n’ayant pas encore vécu cette expérience. J’attends de voir si c’est vrai pour pouvoir en parler. J’aime bien parler de ce que je connais, ne connaissant pas grand-chose, je parle peu. J’ai connu beaucoup de gens et beaucoup d’entre eux sont morts sans s’en douter. Des êtres de passage...
J’espère que cela ne m’arrivera pas, car j’ai encore des trucs à faire. J’aimerais bien finir mon livre par exemple... Et puis j’ai la porte et les volets à repeindre. Ca n’a l’air de rien, mais repeindre sa porte ou ses fenêtres, ça en jette depuis la rue. Les gens qui passent se disent : « Tiens ! Il a repeint ses volets, il a encore un peu d’énergie, lui ! »
Et pour mon bouquin ? Je cherche la couverture : une fenêtre ou une porte, peinte sur un ciel bleu. Le titre : « Fermez la porte avant d’entrer ». Mais je m’égare...
Donc la vie, en bref... C’est vrai que c’est court ! A peine tu galopes, tout content d’être propre pour commencer la maternelle déjà, tu te retrouves devant l’EHPAD avec ton paquet de couches Confiances sous le bras !
La vie, c’est simple : c’est trop compliqué d’expliquer...