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Lange

Bourgogne.

Me présenter ?

Hummm... Que dire ? Ou ne pas dire... Sous quel angle le dire, enfin l'écrire plus exactement ?

Me présenter ? Mes histoires le font pour moi, mais puisqu'il faut se prêter à l'exercice, voici quelques indices.

Registre astrologique :

Sagittaire ascendant cancer, lune en lion --> beaucoup de feu, je sais...

Registre gastronomique :

Gourmande, assurément ! De vins, de pains et de fromages. Patissière à mes heures, j'aime bien, c'est comme l'écriture : rigueur et créativité !

Registre géographique ?

Auboise de naissance (personne n'est parfait) ayant adoptée les charmes et les mystères de la Bourgogne.

Registre morphologique :

Brune, yeux marrons, en réalité, quasiment un oeil vert et un marron. Pas grande, dodue ou pulpeuse, c'est selon les humeurs !

Registre artistique :

J'aime l'humour, le fantastique et le philosophique, de Tim Burton à Eric-Emmannuel Schmitt. Maupassant restera mon meilleur passe temps même si mon cerveau adore se vider devant un bon James Bond (Youhou, Daniel, je suis là !)

Registre QSP :

Mariée, 3 enfants, Cadre dans le secteur culturel (comme on dit ! )

Voilà, tout çà, c'est moi... ou pas ! Il ne faut jamais croire quelqu'un qui vous raconte des histoire.

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Lange

Pour son premier jour, Victor s’était acheté un costume taillé sur mesure. Bien que l’habit ne fasse pas le moine, pour lui, être pris au sérieux passait par la couture.
Par ses relations, son père lui avait obtenu un poste dans une société d’investissement lyonnaise qui avait le vent en poupe. Il incarnait la réussite de la famille. Petit dernier d’une fratrie de quatre enfants, il était premier en tout. Rien ne lui résistait : charmeur, sportif, téméraire et travailleur, il avait développé une personnalité de fonceur et une soif de réussite professionnelle. Travailler au sein de la « Future-invest » était pour lui une étape plus qu’un aboutissement.
On lui attribua un bureau dans l’espace jouxté à la salle de reprographie. Il le partagerait avec Xavier, l’assistant personnel de Nicolas Völva, fondateur et directeur général de la société.
À dire vrai, son orgueil en fut piqué.
Son ambition n’en fut que décuplée. Il devait faire ses preuves pour gagner un bureau solitaire avec vue sur la Saône.
En jeune loup, il observa son environnement pour mieux en prendre possession.
Méthodiquement, il commença à prendre connaissance des dossiers que Xavier lui avait transmis.
À l’heure du déjeuner, il partagea sa pause avec son colocataire de bureau. Victor amorça la conversation
- M. Völva est-il présent ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de le saluer.
- Il est en voyage. Il rentre demain. C’est un vrai globe-trotter. Il court le monde pour les affaires et en revient toujours avec des breloques. Tu verrais son bureau, c’est un vrai cabinet de curiosité ! Des objets en tous genres, pas toujours beaux mais qui semblent lui procurer beaucoup d’enthousiasme !
Le lendemain, Victor se rendit au travail avec empressement. Il était impatient et intrigué par sa rencontre prochaine avec M. Völva. En se rendant à son bureau, il passa devant la salle de réunion vitrée où il put apercevoir toute une équipe attablée, mine soucieuse et tournée vers un homme en bout de table. Victor pensa que ce devait être lui.
À cet instant, l’homme se leva brusquement, sortit de la salle de réunion pour s’engouffrer dans son bureau. Il en ressortit triomphant quelques minutes plus tard et retourna à la salle de réunion en signalant son acquiescement par un signe de tête franc. Pendant que les collaborateurs organisaient le tour de signature, Victor observait la scène avec minutie.
Il s’était imaginé un homme au physique égal à sa stature professionnelle. Il n’en était rien. Il en fut presque déçu. Völva, souffrait d'un physique insignifiant. Le genre d’homme à côté de qui on aurait pu passer sans même s’en rendre compte.
En sortant de la salle, M. Völva, vint au bureau de Victor, et l’apostropha ainsi : Bienvenue le petit nouveau !
« Le p’tit’ nouveau ? » pensa Victor, je n’ai même pas le droit à un prénom ?
Il se redressa et d’un geste assuré, tendit une poignée de main à l’homme. Il ponctua ce geste par « Victor, Monsieur, je suis enchanté de rejoindre votre équipe ».
Victor dépassait bien d’une tête M. Völva.
Les deux hommes se toisèrent du regard, comme deux loups au sein d’une meute.
Les jours suivants, Victor observa le petit manège de Nicolas Völva à chaque réunion. Ses collaborateurs exposaient une situation, parfois épineuse. Une décision devait être prise, l’homme se levait, restait quelques minutes dans son bureau, seul et en revenait. Parfois avec une mine grave qui signifiait que l’investissement ne se ferait pas, parfois avec une mine glorieuse qui validait l’affaire en cours.
Victor questionna Xavier.
- Que fait-il dans son bureau ?
- Ah ça, je ne sais pas, c’est toujours comme ça ! Il part, il revient et le contrat est jeté ou signé ! C’est sa fantaisie, on l’accepte parce que ça fonctionne à chaque coup. Il a un flair incroyable, c’est admirable !
Ceci éveilla la curiosité de Victor. Il devait savoir ce que faisait cet homme pendant cet intermède solitaire.
- Tu n’es pas curieux de savoir ce qu’il y fait ?
- Moi ? Pourquoi ? du moment que ça fonctionne et que ça me permet d’avoir mes primes d’intéressement, je m’en fiche. Il pourrait se branler que ça ne me ferait ni chaud ni froid.
- Mais, enfin tu es son assistant, tu pourrais rentrer dans son bureau à ce moment-là et tu y verrais ce qu’il fabrique ?
- Ça m’est interdit ! Je n’ai pas envie de perdre ma place !
Victor pensa alors qu’à lui aucune interdiction n’avait été formulée. Il pourrait user de son statut de « petit nouveau » pour surprendre l’homme.
La messe était dite ! Dès demain, il prétexterait la signature urgente d’un document pour l’interrompre.
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Lange


Je m’étais pourtant juré de ne jamais revenir dans cette ville.
Tracer la route, ne pas se retourner, construire son destin et fuir son passé.
Mais il y a parfois des éléments imprévus, qui vous poussent à revenir : un putain de séminaire d’entreprise avec tout le gratin de la société.
J’eus bien essayé de m’y soustraire, prétextant une montagne de dossiers à finaliser, mais mon patron, pensant bien faire, m'envoya « respirer » dans cette vieille cité grise et nauséabonde."Ce retour aux sources, vous fera le plus grans bien !" avait-il conclut. Il ne comprennait décidemment rien.
Me voici donc, devant ce building flambant neuf : une tache brillante au milieu de ce patrimoine désolé d'exister.
Oh ! Joie ! Une journée faussement décontractée pour cultiver son esprit d’équipe tout en démontrant sa gagne à travers des jeux débiles censés créer une « team ».
On n’a jamais inventé plus con que ces team building !
Jean, polo et baskets pour se fondre dans la masse des cadres venus disputer leur combat de coqs.
Au fur et à mesure des animations et autres épreuves ridiculement ringardes, je n’avais de cesse de penser à cette maison… À ce lieu que j’avais fui et bien sûr à toi, mon geôlier. Avait-on fini par la démolir pour coller à cette ambition de nouvelle cité glorieuse de l’industrie ?
Matthieu, l’expert comptable de la boîte, interrompit mes pensées. Alex ? ça ne va pas ? T’es avec nous ? Quoi ? Euh ouais, pardon, j’ai un peu mal au crâne… Tu viens avec nous ? On va à la soirée sur le Fly-boat ?
Le “Fly-boat”, Encore un de ces lieux branchouilles pour la Jet-Set de superette… Non, merci, je vais plutôt rentrer. Ce mal de tête me tape sur le système. Vous me raconterez ! T’es sûr ? J’ai de quoi te remonter avec une petite descente en poudreuse, dit-il avec un clin d'œil, en sortant un petit sachet transparent de sa poche de jean.
Matthieu, plutôt beau mec, la petite trentaine, le nez droit et la mâchoire carrée, était de ces gars toujours partants pour se fourrer le tarin, à se demander comment il arrivait encore à aligner les chiffres et les cases Excel.
Prenant ma veste sur le dossier de la chaise et lui claquant dans la main droite, je tentai de clore la conversation : “ça va aller, je passe mon tour. On se voit demain matin au petit dej’ de l’hôtel.”
Sortir de cette salle, vite.
Cette première journée, épouvantable de faux rires et de café-clopes, me donne la gerbe. Comment supporter encore celle de demain ? À moins que ce ne soit toute cette ville qui m’écœure.
Je longe un long corridor composé d'épaisses baies vitrées. La luminosité extérieure, filtrée par ses amas de nuages de pollution, donne une coloration blanchâtre à ces fenêtres. L’impression d’être dans la mâchoire d’un monstre de fer m’enserre la gorge.
Je sors de l’immeuble. Direction l’hôtel. Putain, c’est où déjà ? Je ne reconnais rien. Ici, tout semble, noir, blanc ou gris. Seule la couleur des enseignes change.
D’errance ou désespérance, sans m’en rendre compte, mes jambes me conduisent jusqu'à cette ruelle sombre et tortueuse dans laquelle j’avais eu le désespoir d’exister. On sous-estime la mémoire des pas.
Je suis tombé devant elle, comme on dit. La maison qui m’avait vu grandir, la maison que je vomis encore certaines nuits de cauchemars.
Accrochés maladroitement à un des barreaux de fenêtre, une pancarte indique : à vendre. Même cet écriteau semble vouloir se pendre plutôt que de rester fièrement figé contre la façade.
Dans ma tête, un hurlement : Non ! Plus personne ne doit vivre ici.
Cet endroit ne doit plus abriter qui que ce soit. Il est maudit. Pire encore, il incarne le souvenir de ton existence.
Je vois encore maman, assise sur les marches du perron, les yeux rouges et boursouflés, se demander comment elle avait pu en arriver là. Comment tout avait glissé jusqu’à se fracasser. Comment d’homme doux et attentionné, un monstre avait surgi chaque jour un peu plus à coups de rasade de pinard de supermarché. Ma petite maman, j'aurais tellement voulu te sauver… te venger, mais même ça il me l’a enlevé. Il a crevé seul dans sa bagnole en se prenant un arbre. Je n’ai jamais été foutu de savoir si c’était bien fait.
Je crois que j’aurais préféré un cancer bien dégueulasse pour le voir pourrir à petit feu.
Je fume quelques clopes, adossé au lampadaire d’en face. Pas le moindre signe de vie à l’intérieur. Les derniers occupants semblent avoir décampé depuis un certain temps par l’aspect extérieur de la cour et des volets. La boîte aux lettres dégueule de prospectus fourrés de force à l’intérieur.
Comme nous, lorsque nous étions mômes, pour être mieux roués de coups tes soirs de beuverie.
« Fallait nous rendre fort, le monde est sans pitié, pas de place pour les mauviettes, arrête de chialer, on dirait ta mère. »
Je m’approche un peu, le portail porte encore l’inscription de Max, mon petit frère, ce qui lui avait valu une sérieuse correction et une absence d’une semaine de l’école. Je crois qu’aujourd’hui on s’inquièterait de ça. Pas à cette époque…
J’entends nos rires d’enfant dans la cour arrière lorsque par bonheur tu étais absent. Je ne sais même pas ce qu’il est devenu le frangin. Lui, comme moi, on ne veut pas de lien avec toi, alors c’est passé par un mutuel effacement. Un reset pour survivre.
Machinalement, je jette mon mégot encore fumant par terre. En peu de temps, une fumée épaisse émane d’un tas de feuilles qui jonchent l’angle de la maison. Je me précipite dessus et disperse à coups de pieds les feuilles pour éteindre ce début de brasier. Mais surgit en moi, une étincelle…
Et si je cramais tout ? Que j’envoyais ce tas de briques en enfer à ta place ?

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Elsa est une jeune femme forte à la vie parfaitement organisée. A un détail près : suite à une chute lors de son adolescence, elle a perdu l'odorat. Des événements vont venir boule verser son quotidien et la conduire et reconquérir ce sens perdu. Mais à quel prix ?
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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Pour tellement de raisons... Ordonner ce qui n'a pas de sens et désordonner ce qui en a. Sonder la nature humaine et questionner le monde.

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Avec Le mort qui n'existait pas...
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