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Plume de Manon

Défi
Plume de Manon


Tout autour de la peau
De tes yeux humides
On voit sécher de l'eau
Qui creuse des rides

Et tes mains
Si fragiles
En un rien
Déclinent

Ton épiderme froissé
S'étend comme un linge
Ta voix est figée
C'est celle d'un ange

Comme le lit d'un fleuve desséché
Tu te fissures
Mais dans notre coeur est forgé
Ton âme simple et pure
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Défi
Plume de Manon

Maman, je croyais que je pouvais; si j'avais su, je ne l'aurais jamais fait. Ce matin en me levant, je me suis sentie si mal de l'avoir fait, je ne pense plus qu'à ça ! Depuis une semaine, j'ai peur de croiser ton regard, et hier, quand tu m'as appris que tu étais au courant, ma gorge s'est resserrée, mes mains sont devenues moites, le monde s'est effondré sous mes pieds, la pupille de mes yeux brûlait. Alors, voilà, je suis partie ce matin, c'était si dur, te quitter sans te dire au revoir, ne pas te dire pardon... Tu sais, la vie, tout ça, on en parle tellement, pour dire quoi au final ? Qu'est-ce que je pouvais dire de plus que je n'aie déjà dit ?

Laurence
P.-S. - Je reviens à 4h de l'école.
P.-P.-S. - Encore désolée de t'avoir piqué ton vase.
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Plume de Manon
Le rire de Valentine :
Judith mène sa petite vie tranquille. Elle a une fille (Valentine), un mari et un métier qu'elle adore : danseuse !
Sa vie va basculer lorsqu'une inquiétude commence à l'envahir de jour en jour : l'idée que Valentine, sa fille chérie, a disparu !
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Défi
Plume de Manon


J'étais assise, là, dans la pièce, quatre autres personnes attendaient le docteur, ma soeur avait pris rendez-vous pour moi. Mis à part ma mère, c'était la seule qui savait parler de la famille ! Ma mère. Ma mère qui est partie, en me mettant au monde.
"- Marleine Soupons ?"
Je savais entendre, je comprenais ce qu'on disait, mais ne pouvais parler. Alors, je levai la main, il me fit signe d'entrer.
"-Alors, je vais voir ce qu'on m'a dit, c'est bien votre soeur Régine Soupons qui a téléphoné pour vous ?"
Je fis oui de la tête. Au fond de moi, je me disais, quelle ironie, je dois répondre à toute sorte de questions sans même pouvoir parler ! Ma soeur ne pouvait m'accompagner, car elle était encore à l'université. Elle m'avait bien précisé qu'elle pouvait s'absenter pour une fois, mais je lui avais dit non, qu'elle n'allait pas s'occuper toute la vie de sa grande soeur ! Alors j'étais là, à attendre que le médecin se rende compte que je ne pouvais prononcer des mots pour lui répondre !
"-Ha ! Hé bien, je suis désolé, je ne savais pas. Nous allons, nous allons reprendre si vous voulez bien, alors vous faites oui de la tête ou non. Vous pouvez entendre au moins ?"
Je balançai ma tête de haut en bas. Au fond de moi, je savais que ce n'était pas une bonne idée de venir ici, ça allait plus m'humilier qu'autre chose. Mais j'étais là, je respirai par grand coup, mes yeux étaient rouges et humides, cela faisait une semaine que je n'avais pas dormi, tout ça à cause des voisins, ils frappaient sur les murs sans cesse, mais je n'étais pas là pour ça ! Non, j'étais là car je souffrais d'affreux acouphènes !
"-C'est bien ça ?"
Je réalisai alors que le docteur venait de me parler pendant plus de dix minutes, et que je ne l'avais pas écouté une seconde. Pour ne pas devoir me trouver dans une situation embarrassante, je fis oui.
"-Bien, et ça dure depuis combien de temps ?" Il est bête ou quoi ? Comment veut-il que je lui dise.
"- Ha oui, tenez, vous savez écrire ?"
Je fis encore oui, puis, j'écrivis que cela faisait environ un gros mois.
"- Très bien, et vous n'avez pas de problème de vision ?"
Je m'arrêtai net, quel était le rapport... ? Je notai alors un grand point d'interogation.
"- Écoutez, il, il existe des centres de médecine pour les personnes dans, dans votre cas."
Mon sang ne fit qu'un tour, il ne savait pas dire "muettes" ? Je partis de la pièce et claquai la porte, derrière moi, je l'entendis dire :
"- Personne suivante, Jean Ilusi ?"
J'étais plus qu'énervée, je marchais en faisant des pas d'un mètre. Je voyais les gens autour de moi parler, j'avais l'impression que tout le monde me regardait.
Plus tard, dans la soirée, je fis une visio-conférence avec ma soeur. Elle, me parlait, moi, je lui écrivais. Ma soeur habitait avec mon père, elle n'avait que 19 ans et c'était sa première année en droit. Moi, j'en avais 25, et je n'avais suivi aucune étude supérieure. Par contre, j'habitais dans un appartement en plein centre de Bruxelle. "Boum, boum", je me retournai, les voisins frappaient encore sur les murs, je dis à ma soeur d'attendre. Je sortis dans le couloir, mais bizarrement tout était éteint. J'allai quand même frapper à la porte d'à côté. Personne ne vint. Je ne comprenais pas, dormaient-ils ? Mais alors, qui était-ce ? Je courus dans le couloir, les portes défilaient devant mes yeux, je voyais par la petite fente du dessus qu'il faisait noir. Je revins alors dans mon appart. Toutes les lumières étaient éteintes, je pris le vase sur le meuble de l'entrée, on ne savait jamais !
Une silhouette, imposante, et sombre, se trouvait devant moi... Je frappai dessus, une, deux, trois fois. Soudain, je me rendis compte que je fermais les yeux; je les ouvris, devant moi la table fracassée, mes mains en sang et le vase éclaté, avec certains morceaux dans ma peau...
"-Marleine ?"
Zut, elle était encore là, je courus à la cuisine et attrapai un torchon, je l'entourrai autour de ma main. Le bout de tissu devenait de plus en plus rouge. J'écrivis alors à ma soeur : "j'ai cassé un truc !"
"-Quoi ! Mais pourquoi ?"
"J'ai cru qu'il y avait quelqu'un !"
''-Et donc la solution la plus évidente était de casser ce truc ? Mais c'était quoi ce truc... ?''
-"La table..."
"-Mais t'es folle ?"
Soudain, la lumière s'éteignit, d'un coup. l'ordi aussi était éteint. "Hé merde !" pensais-je.
Je descendis au rez-de-chaussée, j'étais muette et à présent aveugle. Mais je connaissais cet endroit et je me repérais facilement. Un homme était là, à chipoter dans l'encadrement de la borne électrique. Quand il m'entendit arriver, il se redressa... Son visage était recouvert d'un mélange boueux et rouge. Il s'arrêta un moment et puis courut vers moi. J'essayai tant bien que mal dans ce noir de remonter jusqu'à mon appartement, mais soudain, je trébuchai. Tout, à partir de ce moment-là, se passa très vite. Je sentis qu'on me tirait par la cheville, j'étais tétanisée, je ne savais plus bouger. Je repensai alors à ma journée, le médecin qui m'avait posé des questions sur les illusions, l'homme après moi et son nom de famille : Ilusi... Non, tout ça n'était que des illusions, je sentis une force m'envahir, je me relevai et je courus, courus. Mais à un moment je me sentis tomber, et là, et là...
"-Nous somme à l'hôtel Des Anges, c'est ici qu'a été retrouvée Marlène Soupons, morte de manière encore indéterminée."
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Plume de Manon


1. La dame aux cheveux noirs
Il était assis dans son lit, il attendait l’infirmière, il ne savait pas trop pourquoi il était là. Il regarda autour de lui, des murs blancs, des appareils, une table de chevet, un repas (une espèce de bouillie). Soudain, il entendit frapper. Il crut que quelqu’un allait entrer, mais personne ne le fit, alors il se força à dire :
“- Entrez ! ”
Une femme entra. Ses cheveux, dissimulés sous sa coiffe, étaient sombres, ses yeux étaient grands ouverts, son visage était illuminé d’un sourire. L’homme était assis, la tête penchée, des câbles sans fin le reliaient aux machines.L’infirmière souleva son bras et le redressa. Elle y mettait tellement de douceur, elle ne connaissait pas cet homme, ni les raisons de sa présence, mais elle faisait tout pour ne pas lui faire mal. L’homme leva la tête, elle avait des boucles d’oreilles en argent et ce détail insignifiant lui fit comme un déclic !
“- Vous...Vous les avez trouvées où ?”
L’infirmière le regarda, elle lui sourit. L’homme comprit alors qu’elle ne savait pas de quoi il parlait, alors il leva sa main tremblante vers les oreilles de la jeune femme.
“- Ah, on… On me les a offertes, pourquoi ?
- Je, à l’époque, j’étais prêtre, une jeune fille venait tout le temps me voir au confessionnal et elle avait les mêmes !
- Ah, et elle vous disait quoi ?
- Je, je ne peux pas vous le dire !”
L’homme riait. L’infirmière, elle, laissa paraître un sourire lumineux. Elle déposa un paquet de comprimés sur le plateau de repas.
“- Vous devez en prendre deux le matin et un le soir. Bon, j’y vais, au revoir !
- Si vous me dites pourquoi je suis là, je vous raconte tout !
- Tout ?
- Oui, toute ma carrière. Tout ce que les gens m’ont dit…
- Monsieur Cerdite, vous êtes là parce que vos proches l’ont décidé !
- Jeune fille ! ça ne répond pas à ma question, pourquoi ? Je me souviens juste avoir essayé de rattraper mon chien !
- Monsieur, ce chien ce n’était pas le vôtre, et vous êtes ici dans une maison de repos spécialisée pour les personnes atteinte de la maladie d’'alzheimer. Je... je croyais qu’on vous l’avais dit…
- Ho !
- Mais ne vous inquiétez pas, vous pouvez avoir de la visite deux fois par semaine et vous serez traité comme si vous étiez chez vous !
- Chose promise, chose due ! Venez, installez-vous ici près de moi…
- Je suis désolée, c’est mon service, mais dans une petite heure c’est la pause, je viendrai vous voir à ce moment-là !
- Alors, à tout à l’heure.”
L’infirmière sourit puis s’en alla.
2.Première confession
"- Hé, monsieur, monsieur, je suis là, l’infirmière…
- Hein ? Oui oui, je… Je m’étais endormi !
- Oui, ça arrive. Du coup, je ne vais pas vous déranger, vous devez vous reposer !
- Non, je vous en prie, restez !
- Bon, d’accord. Alors, allez-y, racontez-moi.
- C’était en novembre 1983, il y avait beaucoup de neige et presque personne n’était venu à la messe. Puis était venu le temps du confessionnal, et là encore, personne ne s’était présenté. Je m'apprêtais à en sortir quand j’entendis la porte de l’église claquer. je décidai donc de rester là encore un instant, et quelqu’un entra dans la boîte à secrets...
“- Bonjour mon père.
- Bonjour ! Tu as le droit de ne pas dévoiler ton visage, mais tu es ici pour dévoiler tes péchés. Quoi que tu aies fait de mal, tu dois le dire au Seigneur.
- Je… je veux bien me montrer.”
Je fis glisser le volet. Devant moi était installée une jeune fille qui n’avait pas 20 ans. Des larmes glissaient sur ses joues, elle avait le regard submergé de tristesse.
“- Alors ma fille, je t’écoute.
- J’ai tout abandonné, mes parents, mon frère… Je n’ai pas eu le courage de rester. ils me l’avaient dit, ils l’avaient tous dit…”
Ses larmes coulaient sans arrêt, ses mots s'accumulaient, sa respiration se faisait par à-coups.
“- Calme toi ! Explique-moi, mais calme-toi.
-Mon frère souffre de mucoviscidose. Je… J’ai, je me suis lancée dans une demande pour avoir la bourse ici... Je viens de Suisse, j’ai demandé un appartement, j’ai été embauchée dans un magasin, j’ai tout fait pour faire des études supérieures, mais mon frère, il, il est à l’hôpital, maintenant, je ne le vois plus, je suis partie, je l’ai laissé.
- Écoute ma fille, Dieu t’a entendue. Il te dit que la vie de ton frère ne doit pas détruire la tienne. Va, fais tes études, vis ta vie, et quand Dieu t'appellera pour retourner auprès de ton frère, là, tu pourras le retrouver !
- Mais si… S' il ne m’appelle jamais ? S' il m’oublie ?
- Ne t'inquiètes pas !Il est dans ton coeur, pour toujours, il te montrera le chemin”
Je lui ai donné une leçon de vie, à cette fille, une leçon qu’elle n’a jamais oubliée !
Mais ce n’est pas la seule personne que j’ai aidée. Bien d'autres sont venues me voir, tout comme elle… Ah, je m’en souviendrai toute ma vie !
“- Coucou !
- Bonjour ma fille, tu as le droit de ne pas dévoiler ton visage, mais tu es ici pour dévoiler tes péchés. Quoi que tu aies fait de mal, tu dois le dire au Seigneur.
- Je veux bien montrer mon visage monsieur !”
Je trouvai sa manière de parler bizarre, mais cela ne me déconcentra pas.Je fis glisser le volet.
“- Coucou, c’est moi ta voisine, Pauline ! Je suis venue parce que je me suis disputée avec maman ! Voilà, c’est tout !
-Dieu t’as entendue, il te dit que tu dois être sage. Maintenant, va, joue, rigole, mais ne fais plus de mal.”
Voilà, c’est cette petite fille qui avait les mêmes boucles d’oreilles que vous. Elle est revenue souvent me voir, mais un jour, je ne l’ai plus vue. Tel est le destin de la vie, des personnes s'incrustent dans votre existence pour un court instant, puis repartent comme si elles ne vous avaient jamais croisé.
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Plume de Manon
Après longtemps sans n'avoir rien posté ici, je vous partage un poème issu du chapitre IX du roman que j'écris. En espérant qu'il vous plaise. 🍉
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Plume de Manon

Tout autour de la peau
De tes yeux humides
On voit sécher de l'eau
Qui creuse des rides

Et tes mains
Si fragiles
En un rien
Déclinent

Ton épiderme froissé
S'étend comme un linge
Ta voix est figée
C'est celle d'un ange

Comme le lit d'un fleuve desséché
Tu te fissures
Mais dans notre coeur est forgée
Ton âme simple et pure

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Plume de Manon


V

“-Hé, salut toi.”
Bradley, le mari de Judith, était là, les yeux en larmes. Un sourire forcé se dessinait sur son visage.
“-Je… Qu’est-ce que je fais ici ? Où est Valentine ?
-Tu… tu es à l'hôpital et, Valentine, je ne sais pas où elle est, personne ne le sait.
- Mais… mais c’est impossible ! Mes parents, ils… ils devaient la chercher, ils l’ont peut-être reprise. dit Judith pleine d’un espoir qu’elle savait faux.
-Non, non… Bon, je dois te laisser, il y a des policiers qui veulent te parler.
-Mais, mhh…”
Judith était perdue, elle ne se souvenait que de très peu de choses : l’appel de ses parents, elle essayant d'appeler sa fille, et puis… et puis plus rien. La chose qui l'inquiétait le plus était qu’elle ne savait où était sa fille. En voulant se lever, elle fit tomber le vase de fleurs qui était sur la table de chevet à côté d’elle.
“- Attention madame, allongez-vous. Je me présente : je suis l’inspecteur Herlant, je suis chargé de l'enquête sur la disparition de votre fille. J’ai… je voudrais vous poser quelques questions.
-Allez-y !
-Bien, votre fille, Valentine Pauline Émilia Rosbergue a disparu ce 17 mars.
Nous sommes le 18. Autrement dit, cela fait 24 heures que votre fille a disparu.
Vos parents, Gabin et Louise Senommer, ont déclaré être allés chercher Valentine à l’école à 16h20. Ils ont précisé que vous le leur aviez demandé, car vous aviez du travail. Arrivés devant la grille de son école, ils ont attendu une trentaine de minutes, avant de vous téléphoner. Vous leur avez dit d’attendre Valentine, et vous avez raccroché. Est-ce exact ? Ou avez-vous des choses à préciser ?
-Non, non c’est correct.
-Bien ! Pouvez-vous me dire ce que vous avez fait hier entre 14h00 et 17h00 ?
-Mais, oui bien sûr, mais hier, elle était à l’école, hier, elle était à l’école à 14h00 !
-Hem, nous essayons toutes les pistes possibles.
-Mais vous avez été voir, vous avez été voir à l’école ?
-Oui, vous savez quoi, je reviendrai et, je vous expliquerai.”
Judith ne savait plus, elle ne savait plus quoi penser. Elle repensait au mauvais caractère que sa fille pouvait avoir, mais aussi - aussi ! - à tous les bons moments qu’elles avaient pu vivre toutes les deux. Maintenant, Judith était là, dans cette chambre blanche, à l’odeur de médicaments. Elle pleurait toute seule, perdue dans ses souvenirs magnifiques et plongée dans la tristesse de la perte de sa fille. Elle pleurait et pleurait encore, pas une seconde ne passait sans qu'une larme ne coule, pas une minute sans que des rides n’apparaissent. Ces rides qui arrivaient étaient comme un chemin creusé par l'eau, ses yeux étaient rouges, ses paupières étaient si lourdes que Judith devait se battre pour ne pas fermer les yeux. Fermer les yeux, voir du noir, ne plus rien voir. Ne plus être consciente de la disparition de sa fille. Faire abstraction de tout ce monde qui venait et partait, qui la regardait pleurer, puis baissait la tête, comme pour dire : "Désolé pour votre fille !”
“Désolée”, c'est ce que Judith n'arrêtait pas de penser, "Désolée, ma chérie ! Désolée de n'être pas venue ce jour-là !". S'enfermer dans ses pensées, faire comme si rien ne s'était passé, faire comme si Valentine n'avait jamais disparu, cela ne revenait-il pas à faire comme si Valentine n'existait pas ? Voilà ce que voulait dire "fermer les yeux" pour Judith. Voilà pourquoi elle les gardait ouverts.
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