Purrgundy
Club Valentine - 24 ans.
Grâce à Scribay, je me suis découvert une passion pour les défis littéraires. Je poste en moyenne une réponse/nouvelle par semaine, d'une dizaine de minutes environ. Donc si vous avez quelques minutes à tuer, bienvenue !
(Si je dis "tuer" ce n'est pas non plus pour rien... beaucoup de mes écrits finissent mal, en général... (mais je vais bien, hein))
Mes écrits sont plutôt réalistes (du moins, ils essaient de l'être) MAIS j'adore expérimenter donc je m'essaie à d'autres genres de temps en temps.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Défi
Quand l'hiver se couche
Bourgeon d'inspiration
Mon premier printemps
Enfin, mon premier essai à l'exercice des Haïkus.
Bourgeon d'inspiration
Mon premier printemps
Enfin, mon premier essai à l'exercice des Haïkus.
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Défi
BANG !
Mon mari s'effondre. Je reste à ses côtés, le fusil encore fumant. Paralysée par mes muscles engourdis, je suis incapable de détourner mon regard de ce visage que j'avais tant de fois embrassé. Ses traits, tordus par la douleur et par la peur, se gravent dans mes yeux remplis de larmes. Je couvre ma bouche béante d'une main glacée, encore tremblante de ce qu'elle venait de faire. Quelques morceaux gluants se mêlent au sang et aux larmes qui s'écrasent sur la nouvelle robe qu'il m'avait offerte pour notre anniversaire. Mes poumons brûlent, consumés dans une chape de plomb qui alourdit mes épaules et mon âme : à mon tour. Je soulève mon jupon, teinté de sueur, de terre, de mousse, et sors mon revolver. J'y vois mon reflet déformé dans le chrome, flou et instable. Je n'ai jamais eu l'air aussi pathétique. Pourtant, je ne me suis jamais trouvé aussi belle. Je lâche un soupir chevrotant. Enfin, je vais retrouver ma famille. Enfin, nous allons être heureux. Je déglutis une dernière fois. Je ferme les yeux. J'appuie sur la gâchette.
Mon doigt ne répond pas. Sa voix me transperce les entrailles, ses supplications brisent un cœur que je ne soupçonnais plus. Mais il est trop tard pour reculer. Je ne peux pas le laisser continuer à me torturer avec ses murmures vides de sens, je ne peux pas vivre avec ce secret. Je ravale la bile qui chatouille mes cordes vocales, lui murmure un dernier « Je t'aime ». Jusqu'à ce que la mort nous sépare, j'honore la promesse qu'il avait oublié. Un frisson de sueur froide parcourt mon échine. Je tremble de tout mon être, mais je dois le faire. Je prends une grande inspiration, réunissant tout mon courage, les raisons qui me poussent à agir, mon enfant, la vie qu'on aurait pu avoir sans ses péchés. Les paupières closes, je colle le canon sur sa tempe. Je tire. La force de l'explosion me fait lâcher le fusil. Les chants des oiseaux se changent en sifflements stridents qui transpercent mes tympans. Le bruissement de leurs ailes fait écho aux battements de mon cœur. Moi aussi, j'aimerais m'enfuir. J'aimerais hurler toute ma douleur. Mais je ne le peux pas. Désorientée, je me laisse tomber de tout mon poids dans l'humus.
Mon cœur bat la chamade. Il est temps. Mon mari a fini son verre, presque bu la bouteille entière. Il buvait beaucoup ces jours-ci, beaucoup trop. Il voulait oublier tout ce qui s'était passé. Mais il ne le pouvait pas. Moi non plus. Il se lève, difficilement, chancelle entre les bosquets. Il se cale contre un arbre, essayant tant bien que mal d'ouvrir le médaillon de sa ceinture. Mais il ne contrôle pas les spasmes de ses poignets, et le métal glisse entre ses doigts. Il jure sur Dieu. Je fais un signe de croix. Le vent se lève, fait frissonner les feuilles et les poils de mes bras. Mon regard se pose sur son fusil, gisant là, devant moi, allongé sur les brins d'herbe sur lesquels nous avions choisi de pique-niquer. La lumière du soleil fait scintiller la poignée, comme si Dieu lui-même me donne son approbation. J'avale ma salive dans un bruit sourd, hésite une dernière fois. Mais il est trop tard pour faire machine arrière. Il faut que je le fasse. Je me lève, prends le fusil, le cache dans mon dos. Il s'enfonce dans le bois. Je le suis.
Ma cicatrice me gratte. C'est la ceinture de sécurité qui frotte contre mon ventre. Il ne faut pas que je pense à toi ou je vais encore me mettre à pleurer et ton père déteste ça. Je tripote le petit cœur doré qui pend à mon cou. Je sais que tu me regardes. Tu vois ton père poser sa main sur mon genou. Je ne le regarde pas. Je le laisse faire, mais je n'en pense pas moins. Il sait que c'est de sa faute. Nous avons tous payé le prix de ses erreurs, toi le premier. S'il n'avait pas... tu serais là, avec nous, sagement assis sur la banquette arrière. Car tu aurais été un gentil petit garçon, j'en suis certaine. Mais ne t'inquiète pas, mon bébé. Papa et Maman arrivent bientôt. Laisse-nous juste le temps de garer le pick-up. Et d'éteindre cette maudite radio que ton père écoute toujours trop fort depuis qu'il a commencé à chasser.
J'ai mal. Une douleur insupportable me déchire les tripes. Je pose une main sur la cicatrice qui lézarde mon ventre dans un réflexe, un souvenir gravé dans ma chair, une torture qui me suit où que j'aille. C'est tout ce qu'il me reste de toi : une cicatrice, comme si j'étais réparée, comme si tout était fini. La vérité, c'est qu'ils m'ont arraché le cœur quand ils t'ont arraché à moi. Mes mains sentent encore le poids de ton petit corps immobile, mon sang qui t'enveloppait, tes yeux clos, ta bouche ouverte. Je vois ton visage partout, dans le moindre enfant qui se promène dans la rue. Ses rires sonnent comme les tiens. Parfois, je ressens encore tes coups de pieds tordre mes boyaux comme si rien ne s'était passé, comme si rien de tout cela n'était réel, comme si je fermais cette porte tous les soirs après t'avoir bordé. Tu aurais été à l'école maternelle, tu aurais joué avec tes copains. On aurait ri ensemble, comme la famille unie qu'on aurait pu être, parfaite. Un autre coup, mon cœur sursaute ; ne sois pas si impatient, mon chéri. Maman arrive. Papa aussi. Je ravale mes larmes, soupire, me calme. Je descends les escaliers, retrouve la réalité malgré moi. Avant d'arriver au rez-de-chaussée, la portière du pick-up claque, m'injecte un frisson d'effroi. La dernière fois que j'avais entendu ce bruit, c'était cette nuit-là. Ma paume protège ce qu'il me reste de toi, ta cicatrice. Ton père sort du garage. J'essaie de dissimuler mon souffle saccadé. Prête ? Oui.
Je monte les escaliers jusqu'à ta chambre. J'aime rester ici, assise sur le tapis, pendant que ton père est au travail. Je sais que tu entends tout ce que je te dis. Tu sais tout. J'ouvre le tiroir de la table à langer. Là, entre les lingettes et les couches aplaties, je sors un petit pistolet argenté. C'est bon, il est chargé. Je le glisse contre l’élastique de mes sous-vêtements. Il n'a aucune chance de le trouver à cet endroit. Il préfère explorer les dessous de la voisine. Jamais je ne lui pardonnerais. Je ne sais pas si je tremble de panique ou de colère, sûrement des deux. Je n'aurais pas d'autre chance : c'est aujourd'hui ou jamais. Je sors, referme la porte. Mon attention est happée par les grosses lettres colorées qui épellent ton nom, ce nom coincé dans ma gorge et qui ne peut en sortir qu'en sanglots. C'est pour toi que je fais tout ça.
Le temps presse. Je sors de la poche de ma robe un petit sachet en plastique rempli d'une fine poudre blanche que je verse dans le vin. Je secoue le tout, espérant que le verre de la bouteille cache les particules qui flottent à la surface de l'alcool. J'ouvre un grand tiroir, y sort un bouchon noir et une nappe à carreaux. Je jette le sachet à la poubelle et le recouvre du film alimentaire qui contenait la viande des sandwiches. Je referme la bouteille, la dépose à l'intérieur de la glacière.
Il faut faire vite. Je fais claquer les semelles de mes pantoufles en velours jusqu'au garage où je croise mon mari, vêtu de sa fidèle veste camouflage. Sa carrure impressionnante ne laisse transparaître que la crosse de son fusil. Il est encore en train de l'entretenir comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. Il dit que ça l'aide à ne pas penser. Je me demande comment il fait. Moi, je ne peux pas m'en empêcher, constamment. Les bruits de l'échographie hantent chacune de mes nuits, chacun de mes jours. Je passe derrière lui, caressant son dos d'un geste familier. Il ne sait pas que je sais tout. Malgré son air naturellement renfrogné, il sourit, éclairant son visage d'un air un peu benêt, et embrasse le sommet de mon crâne. Je me demande s'il fait ça parce qu'il m'aime, ou bien si c'est par habitude. Il me dit que je devrais m'habiller comme ça plus souvent. Je serre les dents et lui offre mon plus beau sourire par politesse avant de me diriger vers une étagère. De quoi se mêle-t-il ? Il ne me regarde plus de toute façon, plus comme une femme. Moi non plus. Je me tends autant que je le peux pour atteindre un cubi de vin et le traîner de toutes mes forces jusqu'à la cuisine. Je sors l'une des nombreuses bouteilles en verre qui traînent sous l'évier, en attendant d'être jetées dans les bacs à ordures. Une fois lavée, j'en transvase l'alcool du carton lourd. Une bouteille sera largement suffisante. Je regarde autour de moi : je suis seule. Dehors, il y a des policiers qui discutent entre eux. Ils ne vont sûrement pas tarder à sonner à ma porte.
« Du nouveau sur l'affaire de la disparition du petit Sam, 2 ans. En effet, d'après une source proche de l'enquête, certains témoins auraient vu le petit garçon monter à bord d'une camionnette de type 4x4 de couleur blanche peu de temps avant l'heure présumée de sa mort. Personne n'a encore été interpellé, mais l'étau se resserre autour du meurtrier. »
Je fais un signe de croix, éteins le poste de radio posé sur le comptoir de la cuisine. Je reprends mon couteau tartiné de beurre et l'enfonce dans une demie-baguette. C'est le minimum pour rassasier mon mari qui venait de repartir. Il est du genre costaud, et a l'habitude d'avoir beaucoup de force sans même s'en apercevoir. Et quand il chasse, son appétit se démultiplie. Je dépose alors deux tranches de jambon au creux du pain, referme le tout. J'enroule le sandwich dans du papier aluminium quand une voiture de police attire mon attention sur le perron de la voisine. Ils vont vite faire le rapprochement, c'est sûr.
L'une de ses mains glisse sur ma taille. Je frissonne, non pas de désir mais de dégoût. Ses doigts sont sales, tachés par l'encre indélébile des tatouages de la voisine. Elle qui voulait détruire ma famille, c'est elle qui pleure dans les bras de l'inspecteur, les pieds ancrés dans son parterre de marguerites. Pauvre petit Sam. Il a payé le prix de la trahison. Il fallait qu'elle souffre comme moi j'avais souffert. Le fruit de son péché n'allait pas prendre ta place, ça, jamais. Elle sait ce que ça fait de perdre un enfant maintenant.
Il m'embrasse dans le cou. Il lui ressemble tellement. Je suis sûre que tu lui aurais ressemblé, toi aussi.
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Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette foutue cellule. J'ai bien demandé une montre mais la pute qui m'apporte à grailler m'a dit d'aller me faire foutre. Le temps est un privilège, faut croire. Quand on est là-dedans, sous la surface, les journées ressemblent aux nuits et toutes les nuits se ressemblent. Il n'y a pas une lumière, pas une fenêtre ; Seulement le plic ploc des gouttes d'eau qui s'échappent du tuyau d'évacuation pour aller s'écraser bruyamment contre le béton. Avec un peu de chance, goutte après goutte, je vais bien finir par me noyer, avec le temps qu'il me reste à passer ici.
L'écho d'un grincement résonne dans le noir. De lourdes bottes descendent les marches, une à une : c'était l'Eléphant. A force de ne rien voir, je sursautais au moindre bruit, au moindre frisson de vie qui traversait le couloir ; Aujourd'hui, c'était le choc sourd d'un plateau en carton sur le sol. Je me redresse en râlant, avec l'espoir de faire un brin de causette à l'Eléphant... Mais un vertige me fait m'agripper au petit lavabo fermement cloué au mur. Il était vraiment temps que je mange quelque chose. Mon bras s'étire jusqu'au bout de carton, un vague rectangle d'une teinte de gris plus claire que le reste. Du bout des doigts, j'essaie de deviner ce qu'il y a pour le déjeuner - le dîner ? Aucune idée. Il y a une boule sur le côté ; Sûrement une pomme, comme d'habitude. Le blanc éclatant de la fourchette en plastique me ferait presque chialer. Peut-être allait-il y avoir de la viande ? Je ne me souviens même plus du goût que ça avait, mais je sais que j'aimais ça. L'espoir aura été de courte durée, comme souvent en prison. Il n'y avait ni viande, ni poisson, mais du riz, simple, sans sauce ni épices, même pas une pincée de sel. Entre deux bouchées fadasses j'essaie de voir le bon côté des choses : au moins, je ne dormirais pas l'estomac vide ce soir. En plus, il y avait une bouteille d'eau ; Noël, déjà ? Non, je me serais gelée les miches si on était en Décembre. On se pèle toujours un peu ici, mais quand la météo est pourrie... Je vous laisse imaginer. On attraperait la mort ! C'est sans doute ce que le dirlo doit espérer en nous envoyant là-dessous. Enfin... Au moins, je ne risque pas d'entendre sa voix de crécelle et ses messages de prévention à la con. Je vous jure que si je le choppe, il l'ouvrira moins, sa grande trappe, c'est moi qui vous le dit ! Un bon coup de fourchette dans la jugulaire, ça vous calme un homme ! Je suis déjà en taule de toute façon, qu'est-ce qu'on pourrait me faire de pire, hein ? La chaise électrique ? Mes chaussettes sont tellement trempées que ma mort sera rapide au moins !
Alors que j'essayais de croquer dans ma pomme - dégueulasse au passage, je me demande s'ils me prennent pas pour la poubelle de service - je suis prise d'un bâillement à m'en décrocher la mâchoire. Putain, ce que j'ai sommeil... J'ai l'impression de dormir pendant 24h parfois. Peut-être que c'est le cas, mais je n'ai aucun moyen de le savoir à cause de l'autre pétasse de gardienne. Ah, elle fait la fière tant que je suis là-dessous... Mais croyez-moi, une fois que je serais de retour là-haut, elle me le payera cette garce. Elle ira rejoindre sa copine, celle qui s'était foutu de ma gueule. Ah, ça, elle ricane moins six pieds sous terre ! Moi aussi, remarquez. Quoique, j'en sais trop rien. Parfois ça me plait ici. C'est calme - les gouttelettes vous rendent folle au début mais elles finissent par vous bercer. Il y a bien quelques rats de temps en temps mais bon, on est pas si différents, eux et moi. On cherche juste à survivre. Sauf qu'eux, au moins, ils sont libres. Il peuvent aller et venir comme ils le souhaitent ; Les avantages de l'innocence. Ils doivent passer par les égouts, à la Shawshank... Oh, je vous vois venir. Maintenant que je suis tranquille en isolement, vous ne croyez pas que je vais vouloir retrouver l'odeur des chiottes alors que je peux juste supporter ma propre puanteur ici, toute seule, sans avoir de compte à rendre à personne ! Non, je ne ramperais pas à la surface comme une anguille pathétique, surtout si c'est pour me faire jeter dans la même cellule encore et encore. Je me ferais griller, comme tous les autres. On n'est pas dans un film ici, et même si les surveillants n'ont pas la lumière à tous les étages, ils ont barricadé toutes les sorties et patrouillent les moindres recoins. Tout ça pour que le dirlo de mes deux puisse ajouter « prison de très haute sécurité » sur la porte d'entrée... Quel tocard. Il n'est pas mieux que tous ces connards qui jettent les impôts des honnêtes gens par les fenêtres, c'est eux qui devraient être à ma place derrière les barreaux. Ce sont eux, les criminels dans l'histoire, eux que je suis sensée remercier pour les pommes pourries et le riz à l'eau. Mais ils peuvent aller se faire mettre bien profond, parce que c'est à cause d'eux que je suis là, au fond du trou. C'est à cause de vous qui faites d'eux ce qu'ils sont, vous qui leur donnez un pouvoir qu'ils ne méritent pas, une confiance qu'ils s'acharnent à trahir encore et encore, depuis des années. Eux, c'est vous. C'est vous qui m'avez faite. C'est pour vous que j'ai volé, pour vous que j'ai tué. Tout ce que j'ai toujours fait, je l'ai fait pour vous, pour vous protéger. Et c'est comme ça que vous me remerciez d'avoir rendu service à la nation... Bande d'ingrats, pourris gâtés à la paix que vous ne méritez pas.
La honte du pays, c'est moi.
La honte du pays, c'est vous.
La honte du pays, c'est nous.
Nous tous, mes amis.
La honte du pays, c'est ici.
La honte du pays, ce sont eux : Les autres.
Toujours, les autres.
C'est qui les autres ? Moi ou vous ?
On s'en fout.
C'est triste.
Ou peut-être que je suis crevée, je sais pas.
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Quelques explications contextuelles : j'avais écrit ce petit quelque chose pour tester un logiciel d'écriture sans distraction, sans ambition aucune, après un documentaire sur le sous-sol d’Alcatraz (pas de jugement svp, je suis insomniaque et sans wifi, c'était ça ou la pêche à la truite). Je n'ai pas réutilisé le logiciel depuis mais j'ai retrouvé ce petit texte que je me suis amusée à éditer hier soir (ce matin ?) dans un élan d'ennui absolu. Et voilà le résultat !
P.S. Je n'ai jamais insulté autant de monde de toute ma vie. C'est une entrée en matière un peu abrupte, je vous l'accorde, mais je ne pouvais plus attendre : j'avais trop envie de tester le côté édition de Scribay ! (promis, je serais plus polie la prochaine fois)
Spéciale dédicace à la concordance des temps, partie trop tôt (Rest In Bescherelle, petit ange).
La bonne journée/soirée !
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
J'écris pour sublimer mes insomnies. J'écris pour libérer mon esprit de tous ses mots.
Listes
Avec Aujourd'hui, je me suis assis côté soleil, Work in progress [en pause] ♀♀, « Euh... non! » [œuvre collaborative] [TERMINÉ]...