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Ayme Ceh Kah

Ayme Ceh Kah

Honnêtement, pourquoi les gens se plaignent-ils des transports en commun parisiens ?
Quand on y réfléchit bien... je ne comprens vraiment pas pourquoi le métro est aussi mal-aimé.
Alors plutôt que de dire tout de suite que j'ai raison, autant te montrer pourquoi tu as tort, toi ! Oui, toi ! Qui oses te lamenter !
Oui, il y a énormément de personnes qui prennent le métro. Surtout en heure de pointe ! Les gens se collent, se frottent, tu sens les odeurs corporelles de tout le monde ! Dis Dieu merci ! Tu goûtes à la promiscuité humaine, humide, odorante ! C'est ça qui te fait te sentir vivant ! La chaleur humaine, il n'y a que ça de vrai ! Surtout en hiver ! Rien de tel qu'un corps transpirant d'un sportif ayant achevé son footing e frottant contre vous pour vous réchauffer !
Pardon, quoi ? Qu'entends-je ? Des pickpockets ? Meuh nan ! C'est leur emploi, tout aussi digne que le tien et le mien ! Considère que tu les aides dans leur travail en les laissant voler ton portefeuille et ton téléphone ! Penses-y. Ils te délestent des biens matériels ! Tu n'auras besoin ni de ton portable ni de tes cinq euros pour acheter tes clopes quand tu seras mort... donc autant les laisser s'en servir !
Ah, on passe au prix de l'abonnement qui augmente ? Je m'y attendais, jeune padawan ! Tu sais que plus le service est de qualité, plus c'est cher ? Comment fonctionnent les restaurants étoilés, les grandes marques ? Ils ne proposent que le meilleur ! Voilà pourquoi les prix sont élevés ! Dans le métro, tu rencontres du monde, tu étouffes presque mais quand tu en sors, tu ne peux qu'apprécier l'air frais ! Les stations de métro sont tellement bien qu'il y a même des personnes qui y dorment, tous les jours ! Les sièges doivent être confortables, il faudra que je teste un jour. Les gens y dorment si bien qu'ils y sont depuis des années.
C'est bon, je t'ai convaincu ? Non ? Une dernière chose pour t'achever de rentrer dans le côté lumineux de la force : quand tu cours pour choper un train, tu fais du sport ! Tu brûles des calories pour avoir de beaux abdos bien fermes ! Et quand le métro part sous tes yeux, dans tous les cas tu es gagnant, tu es arrivé à bon port et tu mets ta patience à l'épreuve ! Profites-en pour méditer !
Alors, qu'attends-tu ?
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Ayme Ceh Kah
Un pays gigantesque, deux royaumes que tout oppose.

L'une est une Princesse méprisée, haïe par tous. Constamment dans la fuite, ne tentant pas de redorer son image auprès des siens et ayant encore moins le courage de se donner la mort pour mettre un terme à ses souffrances. Dans ses veines circule l'essence noire des guerriers.

L'autre est un Prince sûr de lui mais cherchant sa place dans le monde, ayant fermé les yeux pendant de trop nombreuses années sur l'injustice et la souffrance de son peuple. Une prise de conscience, aussi douloureuse que nécessaire, le fera sortir de sa léthargie. Dans ses veines circule l'essence blanche des mages.

Deux êtres séparés par une faille immense coupant tout un pays en deux. Deux facettes d'une même pièce. Deux personnes différentes mais si semblables.

Tous les deux devront gouverner leurs royaumes respectifs et tous les deux abhorrent cette responsabilité. Mais leur destin est scellé à jamais. Personne ne leur a donné le luxe de choisir. Tous les deux sont condamnés à rendre leur propre vie meilleure, chacun de leur côté. Et ensemble, ils vont devoir s'entendre, se serrer les coudes, faire taire leurs peurs et leurs angoisses, renoncer à leurs rêves... pour l'avenir de Viraedra tout entier, car leur naissance les condamne.
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Ayme Ceh Kah


Je l’observe pendant qu’elle se déshabille lentement, comme pour entretenir la flamme, nourrir le brasier. A peine avait-elle laisser tomber son string que je me jette sur elle tel un sauvage. Nous basculons sur le lit. Je la dévore de baisers pendant qu’elle se crispe et se cambre.
Je la sens se liquéfier à mon contact.
Nous nous étions mis d’accord. Pas un mot. Pas un bruit. Autant mener l’affaire au plus vite.
Je libère mon érection de mon boxer tandis que je la vois jouer avec sa partie sensible. Je prends ma troisième jambe dans ma main gauche et écarte ses jambes avec ma main droite. Je me mets en position, inspire et me laisse engloutir en elle. Je la vois se mordre la lèvre mais ne pas émettre le moindre son. Je m’active et laisse mon esprit s’échapper de mon corps tandis que mon bassin se mouvait.
Aucune forme de plaisir. Physiquement je réagis. Il est normal que j’apprécie physiquement. Mais psychologiquement, j’étais loin. Loin. Très loin. Il me semble qu’elle aussi. Elle était sur le dos, les bras et les jambes écartés. Elle ne me regardait pas dans les yeux. Je ne me formalise pas plus que ça.
Autant mener l’affaire au plus vite.
Je sens la jouissance non-désirée monter en moi. Je sens ses muscles se crisper au fur et à mesure que mes mouvements devenaient plus brutaux, plus rapides. Je la vois ouvrir la bouche en grand et prendre une grande goulée d’air tandis qu’elle explosait autour de moi, palpitant encore quelques secondes avant de relâcher ses jambes. Je ne m’arrête pas pour autant, pas avant de ressentir cette fausse euphorie et de me déverser en elle sans retenue.
Nous nous étions à peine regardés. Mais mon sort était scellé. Elle me tenait entre ses mâchoires. Plus de retour en arrière possible.
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Ayme Ceh Kah


Hello mon chéri.
J’espère que tu prendras la peine de quitter ton ordi des yeux quelques instants pour jeter un coup d’œil sur ton ordi et remarquer que ta femme pense à toi, tout le temps…
Cette escapade avec toi hier m’a littéralement épuisée… je m’en souviens encore comme si c’était… hier littéralement… tu te souviens ?
Le moment qu’on a passé ensemble… Je ne pourrai jamais oublier… le fait même d’en parler me donne des frissons…
Tu me manques trop…
Je n’ai jamais osé t’en parler mais c’était ma première fois pour moi… il fallait que je le fasse… et avec le meilleur homme sur Terre, c’est-à-dire toi… je ne pouvais même pas rêver mieux.
Tu étais là, surtout quand tu me caressais… tu m’as caressée le visage, puis le cou… tu étais si tendre et doux avec moi…
Mais l’engin était long ! Trop long, trop dur, au point que j’ai eu peur que ça fasse vraiment mal… mais comme c’était la première fois et que tu ne me quittais pas des yeux, j’ai trouvé la force d’ouvrir la bouche et de l’accueillir… Il fallait que je le fasse, pour sentir cette chaleur pour la première fois dans ma vie.
Tout le monde en parle mais moi je ne peux rien dire… il fallait vraiment que j’essaie. Je suis heureuse d’avoir essayé avec toi. J’avais besoin d’essayer. Heureusement que ça a été avec toi. Si attentionné…
C’est vrai que ça faisait mal. On me disait que c’était normal… Je hurlais… Je gémissais… mais tu n’as pas lâché ma main… et grâce à toi et à ton amour… Je n’ai pas trop senti la douleur…
La partie de la pénétration… Ça me faisait vraiment très mal… mais tu as été doux et patient… surtout quand c’est rentré… j’ai sursauté, la douleur… mais ta présence, ta chaleur et tes mots d’amour m’ont détendue…
Peu à peu, après la douleur… j’ai senti une sensation de plénitude… comme si la douleur disparaissait peu à peu… je sentais venir la libération finale… on s’acharnait dans ma bouche… si fort… si fort que je ne sentais presque plus rien mais je sentais ta main se serrer, les gestes plus brutaux, plus forts… la bave qui dégoulinait…
Et enfin… le dentiste a enlevé cette foutue dent !
Je me suis sentie tellement mieux après… j’ai senti ta main se lâcher… l’expression triomphante du dentiste tenant ma dent cariée entre ses pinces.
Merci. J’étais réellement morte de peur mais tout s’est passé mieux que prévu.
Je t’aime très fort, s'il te plait pense à te reposer et n'abuse pas de café trop noir.
Je te dis à ce soir pouloulou !
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Ayme Ceh Kah


J’avais un peu envie de m’amuser un peu. Je me sentais terriblement joueuse ce soir.
Heureusement que j’avais un armoire rempli de tenues toutes plus sexy et aguicheuses les unes que les autres. J’opte pour la traditionnelle tenue d’infirmière. J’attache mes cheveux en un chignon serré, mets mes lunettes, enfile mes talons hauts.
J’en connais un qui ne va pas résister ce soir.
Je quitte la salle de bains et me dirige vers le salon. Je fais bien attention à faire claquer mes talons hauts sur le parquet. L’ours qui me servait de petit ami était avachi devant son ordinateur, en train de jouer à jeu dont je me rappelais même pas du nom. Dès l’instant où il pose les mains sur moi, je vois l’expression de son visage changer. Devenir plus dure, plus animale. Il se lève précipitamment de son fauteuil de gamer mais je m’étais déjà dirigée vers la chambre sans lui adresser un regard de plus.
Je m’installe gentiment sur le lit, croise les jambes et compte jusqu’à quatre avant de le voir débarquer comme un taré. Ça ne rate pas. Quatre secondes plus tard la porte de la chambre s’ouvre en grand et je vois mon homme nu, furieux de désir et déjà en érection.
Je souris intérieurement. Mon petit manège a eu un effet monstre, je trouve ça trop mignon.
Je me redresse et lui intime l’ordre de s’allonger sur le lit. Il s’exécute sans dire un mot. J’adore.
J’étais d’ores et déjà humide alors que je n’avais encore rien fait. Il ne pouvait pas imaginer le pouvoir qu’il avait sur moi…
Il se met sur le dos, la bave presqu’aux lèvres. Je le rejoins, monte sur lui. Je sors un préservatif de la poche avant de ma tenue et réussis à la lui enfiler en un éclair. Je suis moi-même étonnée de mes prouesses. Enfin, sans perdre de temps, je glisse son sexe en moi.
- Andromaque, hein ? dit-il dans un souffle.
- Tais-toi.
Je me mets à exécuter des mouvements lascifs, en faisant uniquement bouger mon bassin. Lentement, très lentement Je le sens languir sous moi. Ses yeux ne me lâchaient pas. Ses pupilles étaient dilatées à l’extrême. Je consens à y aller un peu plus vite. Je plaque mes mains contre son torse imberbe. Il ne tient plus et place les siennes sur mes hanches pour se donner de l’élan et répondre à mes coups.
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- Ce n’est pas parce que je suis indisposée que je ne peux pas te faire plaisir, mon chéri.
Je m’allonge à côté de l’homme de mes rêves, lequel était également couché sur le dos, les mains croisées derrière sa tête.
- Fais de mon corps ce que tu veux, dit-il avec un grand sourire.
Je me redresse subitement, lui tourne le dos et le chevauche. J’enlève la ceinture et déboutonne son pantalon avant de me débarrasser de son boxer. Je l’entends soupirer et remuer derrière moi.
- Interdiction de me peloter. C’est moi qui bosse, ce soir.
Il éclate de rire et cesse de bouger.
Je sors un préservatif de ma poche et caresse doucement sa virilité. Il gémit de plus en plus fort et cela m’encourage à continuer mes gestes tendres. Je m’arrête, déchire l’emballage du préservatif, le sort et coince l’embout entre mes dents.
Je me penche vers son sexe en érection et la prend en pleine bouche, faisant glisser le préservatif le long de sa hampe. Je parviens jusqu’à la base de son pénis, ayant déroulé l’entièreté du préservatif. Le goût fraise au latex du préservatif n’était franchement pas agréable… mais je fais avec. Je suis, en fait, très fière de moi.
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Ayme Ceh Kah


Lorsque leurs lèvres se réunirent, un frisson lui parcourt l’échine. Le frisson le plus exquis qu’il n’avait jamais ressenti de toute sa vie. Elle sentirait presque son sang bouillir dans ses veines. Son souffle se mélanger à la sienne. Sa main se poser amoureusement sur sa joue rugueuse et l’effleurer avec la légèreté d’une plume.
Leur baiser s’approfondit naturellement. Leurs langues engagent alors une danse endiablée connue d’eux seuls. Leurs mains se perdent dans la chevelure de l’autre. Elle lui mord tendrement la lèvre, comme pour marquer son territoire. Elle se presse contre lui sans détacher ses lèvres. Elle sent les deux grosses mains de son partenaire glisser doucement de sa nuque et se frayer un chemin sur son dos nu. Ce geste perce plus que jamais ses défenses. Elle est figée sur place et se laisse engloutir dans ce tourbillon de sensations qui lui donne le vertige. Une curieuse chaleur s’insinue au plus profond de son corps, ralenti par toute cette surcharge sensorielle.
Leur baiser dure, dure, dure, comme si reprendre leur souffle était interdit. Elle voulait que le temps s’arrête, que cette tension au bas-ventre laisse place à quelque chose de plus sensuel, de plus sauvage, de plus crû. Des multitudes de petits papillons circulaient dans chaque centimètre carré de sa peau. Elle surprend une bosse grossir contre elle. Les caresses de son homme s’accentuer, devenir plus pressantes. Elle enroule ses bras autour de son cou et s’accroche à lui comme un naufragé s’accroche à une planche de salut.
Elle se laisse porter, transporter par son compagnon entreprenant. Ses gestes deviennent plus erratiques. Son érection plus prononcée. Elle-même se sentait fondre, se désintégrer à son contact. Son cœur battait la mesure avec celui de l’homme qu’elle aimait et qui savait allumer un feu en elle par un simple contact.
Il la guide doucement vers le canapé le plus proche. A contrecœur, leurs lèvres se séparent, le temps qu’elle s’allonge et qu’elle soit à l’aise pour l’accueillir. L’instant d’après, leurs lèvres se soudent à nouveau. Il s’allonge sur elle. Son poids lui coupe le souffle. Elle plante ses ongles dans son dos. Elle se cambre le plus possible, comme pour lui montrer qu’elle est prête à aller plus loin.
Que cela ne s’arrête pas… que ce moment hors du temps dure le plus longtemps possible…
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Ayme Ceh Kah


- Ainsi, Schopenhauer décrivait la volonté comme étant la « chose en soi » cachée dans la profusion des phénomènes, elle est l'essence intime du monde…
Je n’écoutais pas le cours de philosophie et ne prenais même pas la peine de cacher mon ennui. J’avais décidé de m’installer à une place stratégique – au fond du fond de la classe – afin que personne ne remarque que je piquais sérieusement du nez.
Encore deux heures et quarante-quatre minutes et je pourrai enfin respirer. Encore fallait-il survivre aux deux heures et quarante-quatre minutes.
La seule chose intéressante dans tout cet enfer ? Lui. Dispensant le cours. Il était juste trop… trop, quoi. Trop parfait. Mon fantasme absolu. Une grande taille. Une mâchoire carrée. De beaux yeux bleus pénétrants. Des pectoraux saillants sous sa chemise blanche serrée. Un sourire Colgate. Des cheveux blonds comme les blés.
Toute à ma contemplation de ce dieu grec, je ne le remarque pas me regarder avec un air désapprobateur, son livre de cours dans les mains.
Merde. Grillée.
Je me ressaisis très vite et m’empare de la première chose qui me tombe sous la main. Un crayon à papier. Foutue pour foutue, ça fera l’affaire. Je fais mine de prendre des notes avec trop de zèle pour être honnête. Il a l’air satisfait et reprend sa tirade.
Tout en faisant semblant d’être la plus assidue du monde, je me remets à le dévorer des yeux.
Putain. Il est vraiment trop beau.
Pourquoi devons-nous faire semblant ?
Pourquoi est-il si froid avec moi, si distant, si sec ? Alors que lorsqu’on est tous les deux, je découvre un homme tendre, attentionné, passionné… la relation prof-élève est taboue, dit-on… Je comprends pourquoi. Je sais pourquoi. Mais ça me tue. Son attitude glaciale envers moi me tue.
Je sens des millions de papillons voler dans mon estomac. Mon stupide cœur bat la chamade et je ne parviens pas à me calmer. Ma main tenant le crayon tremble de plus en plus. Mon bas-ventre pulse. Je me sens me liquéfier sur mon siège.
Je n’en peux plus, j’ai de plus en plus chaud. Ce con continue de parler de sa voix suave et parfaitement irrésistible. Il pourrait nous donner une recette à base de cendres végétales que je l’écouterais tout de même, sans me lasser. Je le vois parfois me lancer des regards discrets. Mais il sait bien jouer à l’indifférent, ce con. Personne ne faisait attention à moi, j’ai l’impression de perdre pied, de me laisser engloutir par mon désir. Par mon désir et mes souvenirs.
Pleine nuit.
La salle de classe totalement vide.
Moi, avachie sur son bureau. Offerte.
Lui, à genoux devant moi. Ses lèvres charnues et pulpeuses déposant une pluie de baisers sur ma cheville, puis mon mollet, puis de plus en plus haut, jusqu’au point de convergence. Il mordille ma peau, l’aspire
Je jette ma tête en arrière. La chair de poule. Lui qui ne me quitte pas des yeux. Je suis piégée dans son regard bleu acier. Ces sensations nouvelles qui m’excitaient autant qu’elles me faisaient peur.
Je me retiens de pousser un gémissement en me mordant l’index. Personne n’avait l’air d’avoir remarqué à quel point je n’étais pas dans le même plan d’existence qu’eux. Le prof lui-même ne remarquait rien. Schopenhauer de mes deux, va.
Je ne m’aperçois pas que le crayon que je tenais dans ma main descendait plus bas, jusqu’à mon jardin secret trempé par l’excitation.
Il écarte mes jambes avec douceur, comme s’il ouvrait un écrin contenant une rivière de diamants. Je ne réponds plus de rien. Je sens sa langue de velours s’activer sur mon bourgeon. Je m’entends haleter bruyamment. Ses mains puissantes me malaxaient les fesses sans relâche.
Il refuse de perdre le contact visuel avec moi. Il scrute la moindre expression, la moindre mimique de ma part. Sa langue va de plus en plus vite. Je gémis plus fort encore. Sa main droite cesse de me torturer le postérieur. Il s’arrête un instant de flatter mon petit bouton. Je le vois humidifier son index et son majeur. J’inspire. Je vois ses deux doigts effleurer le seuil de mon intimité avant d’être engloutis. Je cesse de respirer.
Dieu merci que je suis en robe.
J’enfonce profondément ce crayon dans mon antre et fais de mon mieux pour ne pas me trahir. Il continue de parler. Il me jette un regard interrogateur, comme s’il comprenait ce que je faisais. Mais j’étais déjà repartie dans mes souvenirs. Je mords mon index encore plus fort.
Ses mouvements de va-et-vient allaient en s’accélérant. Il s’était remis à me lécher, à me dévorer comme si j’étais une délicieuse friandise. Je ne retenais plus mes gémissements lascifs. Je l’entends pousser des gémissements étouffés. Le monde autour de moi se distend. Je me sens lourde et légère à la fois. A mesure qu’une vague commençait à déferler sur moi. De plus en plus fort. Je mets ma main dans ses cheveux blonds pour l’inciter à y aller plus fort. Je ne pouvais pas lutter. La vague s’approchait de moi, menaçante et victorieuse. Je sens que je touche quelque chose du doigt. Je décide de me laisser porter. Je sens mes muscles se contracter et palpiter. Puis le sentiment de vide qui m’habitait a disparu, subitement, remplacé par le bonheur le plus pur, le plus parfait.
Je ne me suis pas entendue crier. Je flotte dans un monde inconnu et totalement merveilleux. Tout simplement transportée.
- Un problème, Mademoiselle ?
Le retour sur Terre était brutal. Je m’inflige une claque intérieure et reviens dans le monde des vivants.
Il me regarde, perplexe. Tous mes camarades avaient les yeux rivés sur moi et m’observent comme un troupeau de vaches observaient un train passé.
Je hoche la tête, transpirante, hésitante, mais heureuse.
A l’abri des regards, je le vois me sourire, lui aussi.
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Ayme Ceh Kah


Je m’étire les jambes, me lève et m’éloigne de mon bureau, harassée par ma journée de télétravail. Une demi-douzaine de conf calls. Quatre dossiers à traiter. Je n’en peux plus. Je suis une véritable boule de nerfs. En enlevant mes écouteurs sans fil, soulagée que mon week-end me tend enfin les bras, je réalise à quel point je suis seule dans mon studio. Seule et épuisée.
J’ai mal au crâne. Mon corps est tout engourdi. Il faut que je trouve un moyen de me calmer.
Il faut que je me détende avant de me fracasser la tête contre le mur le plus proche pour faire passer ma migraine.
Je file vers ma chambre, me dirige vers ma table de chevet en en sort mon joujou préféré. Mon joujou tout rose, tout mignon, avec une grosse tête vibrante. Je me défais de tous mes vêtements, m’allonge sur mon lit et allume mon joujou tout rose, tout mignon, avec une grosse tête vibrante. Je le sens vibrer dans ma main.
J’écarte les jambes et sors un petit peu mon bourgeon de sa cachette. Sans attendre, dans ma quête désespérée du plaisir, je plaque la grosse tête vibrante contre mon bouton. Tout mon corps est parcouru d’un frisson. Je m’empare de mon sein gauche, joue avec mon téton. Pendant que je me torture avec mon joujou tout rose, tout mignon. J’augmente la vitesse. Je sens ma cyprine dégouliner sur mon drap qu’il faudra que je change. J’augmente encore.
Je tire mes tétons simultanément. Je me mords la lèvre inférieure. Je sens que je vais venir très vite.
Je m’acharne contre mon pauvre clitoris qui me demande grâce. Je me cambre, prête à jouir de toutes mes forces. La jouissance survient soudainement, sans que je m’y attende. J’ai l’impression de sombrer dans un océan de béatitude. Je ne m’entends pas hurler. Je pense avoir éteint mon joujou tout rose, tout mignon, dès l’instant où sa tâche a été accomplie.
Je n’ai plus mal à la tête, c’est déjà ça. Rapide et efficace.
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Ayme Ceh Kah


J’adorais quand il prenait soin de moi.
Il souffle doucement dans mon cou pour me faire frissonner. Avant de descendre sans épargner le moindre centimètre carré de ma peau. Il faisait tourner sa langue de velours sur mes tétons durcis par le plaisir, me malaxait la zone autour de mon vagin. Je l’entendais grogner contre ma poitrine. Ses ongles effleuraient l’intérieur de mes cuisses tandis qu’il mordillait carrément mes mamelles.
Je ferme les yeux et me laisse porter par toutes ces sensations. Je ne bougeais pas d’un iota. Lui faisait tout le travail. Il prend mes fesses à pleines mains et les presse fermement. Je le sens soudain s’allonger sur moi, de tout son poids. Son pénis en érection était contre mon vagin humide. Très lentement, il frotte son sexe contre le mien. Doucement d’abord, puis de plus en plus fort. Je ne tiens plus et m’active à répondre à ses provocations en me frottant à lui avec la même vigueur. Je sens le plaisir monter de plus en plus vite sans que je puisse rien faire pour contrôler mon orgasme imminent.
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Ayme Ceh Kah

Pour une fois, j’avais envie d’inverser les rôles et mon chéri était d’accord.
Ça partait d’un pari idiot et totalement stérile… comme quoi l’homme était le seul à s’activer pendant un rapport, tandis que la femme recevait sans faire le moindre effort.
C’est faux.
Et je vais le prouver.
Mon chéri est donc à quatre pattes, le cul bien tendu vers moi (il a toujours voulu essayer, c’est une bonne occasion). J’étais derrière lui, pourtant un bel objet appelé gode-ceinture.
J’ai passé un très long moment à le préparer avec le plus de patience et de douceur possible. Je l’ai lubrifié comme il le fallait, en écoutant ses impressions, en analysant ses soupirs. J’insérais mes doigts dans son anus en faisant bien attention à ne pas y aller de manière brusque. Tout était une question d’écoute. Lorsque lui-même se sentait réellement à l’aise, j’ai compris que c’était le moment.
- N’oublie pas le safe word.
Il hoche la tête.
- A n’importe quel moment.
Il hoche une fois de plus la tête et dandine légèrement son postérieur, comme pour me provoquer. Je mets la blinde de lubrifiant sur le sexe en plastique, de la même manière que mon homme lorsqu’il se fait du bien devant moi. De haut en bas. Vaut mieux trop que pas assez.
Je place ensuite le gland du gode-ceinture à l’entrée de l’anus de mon chéri qui expira longuement. Je rentre millimètre par millimètre, par peur de le blesser. Il me dit de continuer. C’est une sensation extrêmement bizarre d’être de l’autre côté de la barrière. Je m’enfonce toujours un peu plus dans son antre interdit. Son corps se contracte de la tête au pied. Je m’arrête. Il m’ordonne de ne pas m’arrêter. Je ne m’arrête pas mais ça coince un peu. Je retire le gode de son anus avant de reprendre avec un peu plus de facilité. Tout entra en un seul coup. Il poussa le soupir le plus sexy que je n’ai jamais entendu de toute ma vie.
Alors lentement, j’exécute des va-et-vient. Un peu compliqué lorsqu’on n’est pas initié. Mais je prends le pli très vite. C’est assez étrange. Je mets mes mains sur ses hanches, comme il aime tant le faire avec moi, et lime son cul vierge de plus en plus fort. Ses grognements se transforment peu à peu en gémissements libidineux.
J’alterne entre rythme rapide et rythme lent, jusqu’à ce que nous trouvions notre rythme de croisière. Je vois un liquide transparent dégouliner de son sexe en demi-érection et se répandre sur le lit. Il me dit qu’il est sur le point de jouir. Que ce n’est pas comme d’habitude. Je m’engage à y aller plus vite pour le libérer, le soulager de toute cette tension. Il gémit de plus en plus fort, tournant parfois sa tête vers moi pour me laisser contempler une expression de pur bonheur.
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Ayme Ceh Kah

Epona était réellement en train de se faire chier.
Elle se demandait sincèrement quelle mouche l’avait piquée pour avoir accepté d’écarter les jambes devant ce mec. Franchement. A quoi elle pensait ?
Il n’était même pas drôle. Même pas cultivé. Il n’était même pas beau. Il n’avait rien pour lui. Elle ne se rappelait même pas son prénom. Elle n’était pas saoule. Elle ne pouvait même pas mettre son idiotie sur le compte de l’alcool. C’était entièrement de sa faute. Il ne l’avait pas forcée non plus mais… maintenant, elle attend que le temps passe.
Lui qui s’était tant vanté de ses prouesses sexuelles au travail… il en parlait h24 comme s’il n’avait aucun autre sujet de conversation. Après des mois de drague lourdingue et de promesses exagérées, Epona avait fini par accepter de tenter le coup, juste pour se rassurer sur le fait que cet homme était un réel boulet.
Et cela n’avait pas raté.
Pas de préliminaires. Il n’avait même pas fait semblant d’être tendre un minimum. Epona était-elle excitée ? Sentait-elle les chutes du Niagara entre ses jambes ? Absolument pas. Il bandait, cela suffisait pour copuler. Il l’avait allongée sur le lit, l’avait déshabillée sans la moindre sensualité. Il avait ensuite humidifié ses propres doigts et les avait insérés en elle pour la lubrifier. Mécaniquement. Limite s’il ne faisait pas ça en rythme.
- Alors ? demande-t-il de sa voix insupportable sans cesser de lui mettre des doigts. Tu aimes ? Hein ? Tu aimes ça, salope ?
Alors non, Epona n’aimait pas du tout. Au mieux elle ne sentait presque pas. Mais son corps la trahit. Elle était lubrifiée un minimum… à force, hein…
Elle comprend alors qu’elle était tombé sur un narcissique qui s’imaginait tombeur et parfait sex-machine.
Lui en tout cas était très content, pensant certainement qu’elle était en train d’atteindre le septième ciel entre ses mains expertes. Que nenni. Au mieux elle s’ennuyait. Au pire elle se retenait de lui foutre des baffes.
Sans attendre, il s’empare des jambes d’Epona et la pénètre sans prévenir. Un vrai animal. Il gémissait et meuglait comme un cheval. Beurk. Mais au moins il avait pris la peine d’enfiler un préservatif.
Epona se demandait si elle avait bien fermé les fenêtres de chez elle avant de venir chez ce tombeur à qui elle ne parlera certainement plus jamais. Elle était couchée sur le dos pendant que son corps servait de temple au plaisir de ce mec dont elle ne se rappelait toujours pas le prénom. Elle suivait des yeux une mouche qui virevoltait autour d’elle et qui aimait bien la lumière du plafond.
Elle ne recommencera pas. Elle sent qu’il est en train de jouir. Elle aura bien besoin d’un verre sitôt rentrée chez elle pour oublier cette soirée catastrophique.
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