Il a faim, il attend impatiemment que la nuit tombe pour sortir et assouvir sa faim. Comme tous les soirs, l'appel du sang se fait sentir.

 À la nuit tombée, Valerian se pose sur le rebord de la fenêtre pour humer l'air à la recherche d'une délicieuse odeur, une qui serait plus attirante que les autres. Une délicieuse odeur se distingue bien plus que les autres, elle est plus forte qu'en temps normal. Toujours sur le rebord de la fenêtre, il imagine le cou de sa prochaine victime, la peau tendue prête à accueillir ses canines, la veine battant la chamade, le sang coulé lors de la morsure et la faim se dissiper.

 Il s'envole, en silence, dans la nuit, sombre et froide, sa prochaine victime au bout des dents. Le ciel sombre et les nuages bas le couvre, le temps de la traversée entre son antre et Central Park. Il s'arrête souvent pour humer l'air, il sait qu'il est proche de sa proie.

 La faim est si présente ce soir, que Valerian à peur de ne pouvoir se contrôler pour déguster ce sang à l'odeur si alléchante. Au passage, quelques malheureux, goûte aux canines de Valerian, celui-ci ne pouvant s'abstenir de manger un peu avant la dégustation de sa proie. Plus il se rapproche, plus l'odeur lui emplit les narines. Jusqu'au moment où cette même odeur lui provoque une douleur vive qui lui transperce le corps de part en part.

 Au même moment, il découvre sa proie assise sur un banc, le regard dans le vide, une bouteille à la main, à moitié vide.

 Il lui suffit d'un regard vers cet homme pour comprendre qu'il ne pourra pas le mordre, une force invisible l'en empêche. Pourquoi et comment ? Il n'en sait rien.