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YaGabriel

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

YaGabriel
Un jeune homme ébranlé par une rupture amoureuse et les confinements successifs décide de se lancer éperdument dans l'écriture d'un livre. On découvre au fur et à mesure de ses écrits qu'ils sont le reflet d'une maladie qui le touche lui et sa famille. Ces écrits, véritables symptômes, l'accompagnent jusqu'à la révélation ultime qui le conduit à l'hôpital psychiatrique. À sa sortie, il décide de reprendre ce que la pathologie lui a fait écrire pour en faire le témoignage de son parcours et se guérir par l'écriture.
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YaGabriel

Des plumes gorgées de rouge peinture à l’huile,
Croqués d’une seule touche, un trait de sanguine,
plongent vers les gorges des toitures en tuiles,
Pour se nicher dans les pailles et feuilles câlines.

Rouge chant libéré des désirs de la gorge
Se gorge comme un ver de la pomme ce monde,
S’engouffrant dans les gouffres et toutes les gorges,
Ne frôlant de ces gorges que les troublées ondes.

Un torrent de plaisir en tomate cerise,
Qui éclaterait en bouche d’un croc du chat.
Qu’importe puisqu’il n’est porté que par la brise,
Son sceau ne pèse rien, sa liberté est là.

(ce poème est extrait de mon roman "Je tout-puissant" - n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil, vous comprendrez peut être plus le contexte de ce poème)
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Défi
YaGabriel

 Sa mère ne voyait pas que son pantalon changeait de couleur. Le lendemain, il le mettait dans son sac pour le rendre à l’école, Encore une fois, il avait senti tout se relâcher. Un soulagement affligeant. Puis une chaleur dans l’entre-jambe qui coule jusqu’aux chaussettes. Il fut passé par la porte de derrière, près des portes manteaux, là où il avait pour la première fois, écrit son nom. « Virginie », qu’il eut dit lorsque il l’avait croisé dans le couloir, « j’ai besoin d’un pantalon ». Dans la classe non plus, personne ne remarquait son pantalon. Pas même Lou Anne qui se retournait avec deux grands yeux bleus. Elle lui prêtait son bic et il lui rendait mâchouillé.
 Il attendait devant la grille contre laquelle tout ses camarades s’écrasaient. Puis Lou Anne vit sa mère et il se trouva seul. La maitresse attendait à sa mère à ses côtés. La jeune femme à qui elle avait refusé de prendre Gabriel le jour de la rentrée, la jugeant trop jeune. Sa mère serait arrivé bientôt, après ses cours à la fac, elle lui donnerait sa main pleines de stabilo. Dans sa poche, il y aurait un ticket pour le carrousel, provenant de la pile à l’appartement. La voilà. Avec son sourire tout excité. Ils se mirent en route sans attendre. Sa mère pressait le pas, toujours plus. Comme sa manière de parler. Elle parlait beaucoup plus que d’habitude et il ne comprenait pas tout. Il passèrent les fontaines et grilles dorées de la place Stanislas. Gabriel goûta une fois de plus à l’ivresse sur son étalon. Elle réussit à l’en extirper par la promesse d’une glace. Ils prirent la rue vers le quartier Beauregard ne marchant que sur un pavé sur deux, sa mère aussi.
 La soirée passa vite. Il attendait dans le lit que sa mère finisse ses lectures, et dans un demi sommeil, la sentait se blottir contre lui, les cheveux encore mouillés de son shampoing.

 La semaine suivante ils n’allèrent pas au parc. Il se demanda si pleurer la ferait changer d’avis. Sa mère trépignait et lorsque ils arrivèrent chez eux elle s’effondra en larmes. Puis elle releva la tête et il pu voir une joie triste tordre son visage. Gabriel se dit que c’était de la faute de son père, en déplacement. Cela lui convenait, les déplacements, car il pouvait dormir avec sa mère. Trois nuits de suite, elle finissait de réviser ses cours mais ces fois là, Gabriel ne senti pas ses cheveux sur l’oreiller. Elle le réveilla un matin comme si l’appartement était en feu. Ses yeux flottaient dans ses orbites. Tu n’iras pas à l’école qu’elle lui dit. On va dessiner. Viens là. Elle lui donna un feutre. Exprime toi, dessine sur le mur. Il fit non de la tête. Alors il vit sa mère tracer des volutes sur la tapisserie blanche, décapitant les stylos avec ses dents. Son père allait bientôt arriver et il tremblait à l’idée de le voir découvrir l’œuvre de sa mère. Il essaya de ranger les feuilles barbouillées qui jonchaient le sol. Il ne savait pas lire mais dans le cas contraire il n’aurait rien compris. Une porte claqua dans le couloir. Il se tourna. Sa mère ne bougeait plus, figée comme les fontaines en hiver sur la place, comme la statue en son centre. Ses muscles ne tenaient plus son visage. Il coule. Maman, qu’il lui dit en agitant sa main devant son visage. Elle devait lui faire une blague, elle allait sortir de sa catatonie en faisant un grand « bouh ». Il n’était pas inquiet, il voyait bien qu’elle était là, présente, dans ses yeux. Son père entra et il sauta dans ses bras.  
 Il ne savait pas quoi penser de tout cela, la tête collée à la vitre de la voiture. Celle de ses grand-parents qui le ramenaient chez eux. Une nouvelle école dans laquelle il espérait ne pas se pisser dessus. Le soir il entendait les discussions. Une fois il décida d’ouvrir la porte. Sa grand-mère réussissait à crier en chuchotant . « Elle est comme toi Jean-Pierre ». Il ne savait pas quoi penser de cela non plus. Son grand-père était comme très actif ou très lent, il changeait beaucoup. Il dormait très peu ou pas du tout. Il réussit à trouver le calme, bercé par le parfum de sa mère embaumant l'oreiller.
 Il se réveilla pris de terreur comme chaque nuit depuis une semaine déjà, se demandait pourquoi il n’avait plus Papa et Maman en même temps au téléphone. Et pourquoi il entendait de moins en moins Maman. Sa grand-mère vint le chercher. Il posa sa tête sur ses genoux. Qu’est ce qu’il se passe ? « Maman est malade, Papa travaille » elle caressait ses cheveux. « Tu comprendras plus tard ».
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Listes

Avec Jimmy Feel. Détective privé. Partie 1. Serment. (Terminé), Réponse à "C'est la fête"...
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