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NINA BOUIN

NINA BOUIN
j'ai décidé de continuer les aventures de Louise, personnage initialement créé dans ma première nouvelle,"l'Entre deux vies".
Les personnages se dévoilent un peu plus, à chaque page, et d'autres font leur entrée, sur la pointe des pieds, ou auraient voulu rester dans leur quotidien morose,mais la vie leur a joué un drôle de tour.
Crédit photo et remerciements à Christine Augé pour l'oeuvre originale "A Marguerite"
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NINA BOUIN
Entendez les petits métiers imaginaires, et ils sont nombreux.
Au fil du temps, je vais vous les faire découvrir .
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NINA BOUIN


Carte postale
Aujourd’hui, j’ai mis un panneau virtuel sur la porte de la location ainsi que sur mon téléphone. Il est inscrit d’une écriture rapide : Je suis au bureau !
Oui ! Vous avez bien lu, et non je ne suis pas démente ! Je n’ai pas oublié, même en vacances, que j’étais en retraite. Je confirme, je suis bien installée sur la plage du Bureau, c’est son nom ! Cet endroit est en plein centre d’une petite ville proche de Royan.
J’y suis revenue, comme je me l’étais promis l’an passé, au même endroit, dans la même location estivale pour deux semaines cette fois-ci. Je traverse la petite rue en sens unique, je descends une quinzaine de marche et me voilà les pieds dans le sable, le regard sur l’estuaire de la Gironde. Nous sommes tout juste avant la haute saison, ce qui me permet de savourer le calme de la plage, pas de cris intempestifs. Juste des incorruptibles qui se baignent malgré l’interdiction du jour, et des vacanciers ou locaux, qui lézardent au soleil, soit sur leur propre transat, soit celui de fortune comme le petit tronc d’arbre sur lequel est adossée ma voisine, se reposant ou ramassant des coquillages laissés à marée basse. D’autres ont apporté une lecture, un livret de mots croisés ou des sudokus, voire même un carnet à dessins, et croque l’horizon et ses belles couleurs.
Je lève le nez de mon carnet attirée par ce bois flotté à deux mètres de moi qui a des allures de gigantesque serpent à la queue comportant des plumes séchées de paons. Sa tête très fine me donne l’illusion qu’elle bouge par moment et m’observe avec insistance.
Le temps est au beau. L’orage et la pluie ont fait place à la quiétude. Le ciel reste légèrement couvert, la preuve en est, je ne distingue pas complètement les grues appelées également girafes ici, qui jonchent le port de la pointe du Verdon.
J’ai retrouvé le marché, encore un peu clairsemé. Le bar à huitres ouvert l’an passé ne sera accessible qu’en fin de semaine. Les boutiques de souvenirs du pays royannais et les tenues balnéaires se sont multipliées comme des petits pains absorbant au passage la seule Maison de la presse de la ville. Je voulais y acheter un livre sur l’écriture de Martin Winckler c’est loupé. Je me souviens y avoir rencontré une autrice qui dédicaçait ses livres et avec qui j’ai eu un agréable échange sur sa façon d’écrire, de la confiance en soi à cultiver. Il devrait être interdit de fermer les librairies ou autres coins presses. Le quota des magasins de vêtements made in China à l’inverse serait limité.
Vive la seconde main ou seconde vie. Et voilà que je ressors le drapeau militant, que je ne peux pas m’empêcher d’emporter, avec moi, dans mes bagages.
Je n’ai pas oublié mon ordinateur, mes notes de brouillons écrites sur mon téléphone ou sur mes différents carnets pour tout remettre en ordre et au propre.
Je suis heureuse de pouvoir consacrer mon temps de vacances à mes personnages. Les retrouver, vivre avec eux au quotidien ou du moins leur donner vie sous ma plume. Leurs attribuer des qualités que je ne possède pas, des activités qui me sont inconnues et /ou que j’aurais aimé développer. Je les connais bien tous mes personnages. Louise, Mamouna, Gilles, un peu moins François, personnage qui ne va pas tarder faire son apparition et que je dois forger, imaginer, calquer peut-être. Mais voilà que je dévoile trop mes écrits présents et futurs.
Je dois également mettre au propre un texte sur l’échec. C’est un devoir de vacances. Je l’ai écrit hier, d’un trait sur le papier après avoir lu le magnifique récit d’une collègue d’atelier d’écriture en ligne, surnommé le club des six. La consigne est de l’écrire sous forme de conte, en démarrant par : « il était une fois… Sauf que je ne suis pas contente du résultat. Pour moi, je les ai surmontés, transformés. Certains ont laissés des traces, voire des cicatrices, je n’ai plus envie de m’arrêter dessus. Sauf que si je ne l’envoie pas, l’échec sera bien là, de ne terminer un travail et je n’aime pas ça, pour moi, ça c’est bel et bien l’échec. Si j’envoie mon texte, j’indiquerais que mon message s’autodétruira après lecture.
Mais il est tard, je reviendrais demain. La plage, le bruit des vagues, la musique sous mon casque me détendent et me délient la plume.
Je reviendrais pour et avec François. A force d’observation je vais finir par le rencontrer, pourquoi pas !
Bien à vous
PS : Je vous envoie un bon bol d'air
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NINA BOUIN

Il est temps de rendre visite à mes aîeux, ceux du sud du Berry, ceux dont les superstitions sont de chaque instant, ceux qui vécurent dans ce pays de la sorcellerie, et on peut-être eu droit au bûcher pour avoir soigné la famille avec les plantes médicinales ou les voisins qui avaient besoins frequemment du rebouteux.

Tout le village était invité. Aurore était arrivée depuis peu à Nohant, l’occasion de la présenter aux villageois et villageoises.
Enfin officiellement car cela faisait plus de dix jours déjà qu’elle gambadait dans la campagne berrichonne, un carnet à la main, toujours prête à écrire.
Peut-être écrirait-elle des livres plus grande.
Aurore, Aurore, quel nom pourrait-elle emprunter ? se demandait sa grand-mère.
Auteure, pas sûr que ce soit un métier pour une femme, réflexion faite, à moins qu’elle utilise un nom d’homme ! Elle devra mener une rude bataille contre ce monde d'homme, ce gouvernement sourd qui fait la vie dure aux femmes, celles qui revendiquent haut et fort comme cette baronne qui resiste aux injonctions de ces politicards et mène un rude combat de chaque instants pour les droits des femmes.
Elle verrait bien plus tard, car pour le moment, il était temps de vivre pleinement dans cette champagne berrichonne, autour de cette Mare au Diable si angoissante avec la compagnie de la petite Fadette, de François, de Consuelo et de tous les autres gens simples du village. Sa grand-mère lui interdisait fortement de traverser ce lieu avec une bouée. Des noyades se comptaient déjà trop, en ce lieu maudit, mais notre jeune fille était un vrai garçon manqué et était libre en cet endroit devenu chère à son coeur, loin de la vie parisienne.
Gageons que la bonne Dame a peut-être même fait office d'arbitre dans les petits conflits du voisinage.
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NINA BOUIN
Pour la première fois, je relève un DEFI !

Merci de votre bienveillance

Bonne lecture,
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Défi
NINA BOUIN
Je m'essaie à relever le défi lancé par Jean-Michel Palacios.
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Défi
NINA BOUIN


Sortir dans mon jardin est un vrai moment de bonheur.
Une nouvelle saison s’installe doucement. Au bruit du pivert frappant de manière régulière, tel un message en morse, sur l’arbre du voisin, ma tête chantonne une comptine… Comme un petit coquelicot mon âme… Le renouveau printanier fait renaitre ce petit espace fleurit. Mon corps se détend sur la vieille chilienne couleur nature. Mon esprit vagabonde à l’envi et se retrouve distrait par une famille de hérisson qui traverse tranquillement en évitant les jardinières remplies de belles pensées jaunes, mauves et blanches, posées près des pivoines aux senteurs enivrantes.
Je voudrais pouvoir noircir les feuilles de mon carnet pour écrire une belle histoire mais la concentration n’y est pas. Mon jardin sert de refuge à mon âme vagabonde qui voudrait retenir mes passions d’antan qui s’incrustent dans mes souvenirs.
L’humeur mélancolique revient au galop. Le corps au repos et l’esprit fuyant, je lâche prise avec le monde et ses émotions négatives qui se collent à ma peau. Je ferme un œil, puis deux et brutalement un poids sur mon ventre m’empêche de respirer correctement. Le chat du voisin m’a adoptée ainsi que mon fauteuil, à moins qu’il ne le veuille pour lui seul, et je dois faire avec.
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Défi
NINA BOUIN
Une future légende de Bretagne...

Un musicien et ses errances nocturnes...
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Défi
NINA BOUIN
Voici ma contribution au Défi de dimanche dernier de Jean-Michel Palacios

Une nouvelle page des aventures de Louise !

En toute bienveillance,

Merci de votre lecture !
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Défi
NINA BOUIN
Je m'appelle Louise, et je suis née déracinée !
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NINA BOUIN


Il était une fois, un homme à la cinquantaine bien tassée, sans emploi depuis peu, aimant vivre dans le désordre.
Son objectif, son projet même pour cette future année qui s’annonçait à grand pas pourrait sembler insensé. Il rêvait non pas d’aller dans les pays chauds où il aurait pu fêter Noël en maillot de bain, non, il fantasmait d’aller sur la lune. Eh oui !
Et pour se faire, il lisait et relisait son livre de chevet préféré « La soupe de cailloux lunaires»
Vous l’aurez deviné, il était devenu végétarien.
Notre ami, très solitaire, ne voulait même plus d’un animal de compagnie. Sa douleur fût trop grande lorsque son chat Mistigri finit écrasé comme une pauvre carpette. Depuis, il portait toujours sur lui une figurine à son effigie. Pour se remettre de cette peine et se faire plaisir, il cassa sa tirelire et s’offrit un voyage en Finlande. Il en rêvait depuis longtemps. Il avait une idée derrière la tête, bien sûr. Dans son roman préféré il avait repéré que de s’envoler d’une petite ville du pays du père Noël, un soir de pleine lune, ou vice versa, en partant d’une cheminée en accordéon, il avait plus de chance d’alunir au bon endroit.
Et par ce miracle de la nativité, cette maison se trouvait dans la petite ville de Varkaus. Notre ingénieux bonhomme loua cette maison, acheta tous les paquets de boules puantes et tous les pétards. Et en fit un savant mélange qu’il déposa soigneusement dans des paquets cadeaux, qu'il relia les uns aux autres avec une mèche.
Grâce à son régime draconien et végétarien, il réussit sans peine à passer par cette cheminée et un soir de Noël où tout le monde participait à une chasse aux œufs, lui s’expulsa de l’âtre avec beaucoup de fracas.
Une boule rouge nauséabonde traversa le ciel étoilée, foutant la trouille de leur vie aux rennes du père Noël. Cette année-là, la tournée prit huit jours de retard et se fit au nouvel an, au grand désarroi de tous.
L’histoire ne nous révélera pas s’il a réussi à débarquer sur la lune ou dans un cratère quelconque dans l’autre hémisphère. Mais plus jamais l’on entendit parler de ce personnage solitaire et fantasque.

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NINA BOUIN


Après le diner, nous nous éclipsâmes, Gilles et moi, et sortîmes des bâtiments du centre.
Du haut de nos quinze ans nous étions déterminés et savions que nous voulions passer ces grandes vacances ensemble. Nos parents respectifs n’ont pas posé de problème pour nous inscrire à cette colonie, trop contents de nous voir occupés et surtout loin de ce maudit quartier. Ces trois semaines sont passés très vite, trop vite. Dans deux jours il faut rentrer, déjà.
Notre balade digestive nous guida, sans nous en rendre compte, sur la falaise. La vue nous donnait le vertige. L’air des embruns nous fouettait le visage. Le cri rauque des mouettes nous sortit de notre torpeur. Pensaient-elles que nous voulions en finir ensemble et sauter, qu’elles sont venues en bande comme pour nous dissuader d’un tel projet. Il ne faut pas se mentir, il est sûrement vrai que cela nous a effleuré l’esprit à l’un et à l’autre, voire, à la même seconde.
Notre jeunesse nous a ramené à la raison et nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il était préférable de nous battre pour rester ensemble, et vivre notre histoire. Nous avions décidé que personne ne pouvait se mettre entre nous et notre amour. Notre décision prise, nous devions trouver le moyen de rester ensemble, vivant plutôt que dans la mort.
L’esprit vif de Gilles, proposa une idée. Comme nous avions pris chacun un sac à dos avec quelques vêtements dedans, nous nous déshabillâmes et enfilèrent vite des habits de rechange pour ne pas attraper du mal. Il valait mieux jeter ceux que nous portions aujourd’hui pour faire croire à un saut de l’ange et que la mer avait emporté avec elle nos corps meurtris et méconnaissables.
L’idéal pour nous serait d’embarquer à bord d’un sous-marin afin de nous permettre de nous éclipser loin de tout et tous, s’échapper à mille lieues de ces obstacles. Regarder notre passé, que nous laissions derrière nous, à l’aide du périscope, comme d’une grosse lorgnette.
Et pour rester dans la rêverie d’une escapade romantique, je nous imagine, grimper vers l’étrave et contrairement au Titanic, remonter à la surface de temps en temps.
De nouveau, un cri éraillé nous sortit de notre sommeil, Gilles me regarda en souriant et me dit :
—Vient ma Louise, on s'est endormis ! Rentrons, tu vas attraper froid ! On trouvera bien une meilleure solution que cette belle aventure pour rester ensemble, je te le promets !
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