Petites histoires
de popoule
Un orage avance, venant de l'horizon, comme un géant de nuages, près à dévorer ses alentours. Il avance lentement, et prends beaucoup de place. Mais celui-ci est différent, il est plus sombre, il semble normalement dangereux mais plus dangereux que ceux d'habitude, qui viennent presque tous du nord et du sud, car cet orage-ci arrive de l'ouest, là où ne se trouve aucune végétation, aucune vie réelle, aucune civilisation ni empires, même pas de villages, ou de simple maisons et habitations humaines. Il n'y a aucun terrier, aucun arbre. Le sol est lui-même vide, on a l'impression que les minéraux ont disparus, du moint si il y avait un temps où il y en avait. Un terrain hostile de roches sombres, avec une température toujours froide et dérangeante, et un ciel qui donne l'impression qu'il est prêt à exploser, il est toujours tendu envers le monde et lui-même.
Et voici qu'aujourd'hui, comme ça ne s'est jamais passé auparavant, un de ces orages avance vers l'ouest, traversant les plaines ensoleillés et paisibles, remplies de vie et de joix, créant une énorme ombre, cachant toute la beauté de cette nature. L'ombre terrifiante a bientôt recouvert les plaines, s'en allant vers les grandes forêts majestueuses, aux arbres immenses, avec des troncs de vingt mètres de diamètre, aux colonies de feuilles et de branches qui crée une forme gigantesque et grandiose de couleurs verdâtres, avec des touches de jaunes et de bruns. La forêt fait ressortir des odeurs humides mais tout à la fois libres et familières, et l'odeur des feuilles mortes et des arbres, et de tous les animaux qui y vivent.
Soudain, tout devient sombre, les odeurs et les couleurs disparaissent, toutes les feuilles tombent comme une symphonie, et retombent sur le sol pourri et humide qui se transforme et se métamorphose. Il n'y a aucune chance de s'échapper du monstre qui poursuit la nature, la pluie de feuilles mortes s'accélère, et le mou plancher augmente en volume, se décomposant à la milliseconde, rejetant des particules grises, comme si la forêt mourrait, peu à peu, dévoré et englouti. L'orage commence alors à trembler, et des tembours qu'on entendrais en pleinne guerre se fait entendre, faisant trembler eux aussi toute la forêt, ou ce qu'il en reste. Ce son affreux devient de plus en plus fort, et les arbres commencent à tomber par centaines, puis par milliers, jusqu'à ce qu'était un lieu de vie est maintenant un lieu de mort.
Il ne reste plus rien, qu'un monde dévasté, paisible mais aussi cruel, hostile et vide. L'orage se dissipe lentement dans les nuages, disparaissant dans le vent, laissant derrière lui une grande trace de destruction et de cadavres de la nature, sans couleurs et sans odeurs.
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