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oukhtysarah

oukhtysarah
Tiraillée par l'envie d'écrire, de coucher mes pensées et de m'en libérer, voici un recueil de textes, si l'on peut l'appeler comme ça.
Rien que moi, quelque peu désordonnée mais totalement sincère !
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Défi
oukhtysarah

C'est acté, je rendrai mon souffle demain matin à l'aube.
Je n'ai pas choisi de jour, il s'est simplement imposé à moi. De lui-même, de manière à me faire comprendre que la faucheuse n'attendrait pas une seconde de plus.
J'aimerai pouvoir pleurer, me sentir lésée mais rien n'y fait. Depuis bien longtemps, le monde m'a rejeté. Ou détesté devrais-je dire. Je ne ressens que de la haine, de la colère et du profond dégoût. Pour tous ces gens qui resteront en vie alors qu'ils ne le méritent pas. Pour ces gens qui commettent des atrocités jour après jour.
Enfant, j'étais une grande rêveuse. Je me voyais révolutionner le monde, devenir une politicienne juste et proche de son peuple. Enfant, je pensais que tout était possible. Qu'exprimer mes pensées, faire entendre ma voix ne serait pas quelque chose de difficile. Que ma vie compterait. Mais ce n'était que des foutaises, des pensées d'enfant.
Insultée, rabaissée, moquée, agressée, voilà tout ce que j'ai ressenti en tant que femme. Détestée par le peuple avec lequel je cohabite depuis ma naissance à cause de ma confession. Ce sentiment de rejet a détruit mon âme d'enfant. Il a fait couler des milliers de larmes sur mon visage, a piétiné mon coeur et n'a rien laissé d'intact.
Demain, je mourrai. Aujourd'hui, j'ai décidé de ne rien faire, de me laisser périr. D'attendre la belle et grande faucheuse qui prendra mon âme tourmentée pour la faire sienne. Cela fait 20 ans que je l'attends. 20 années de colère et de déception disparaîtront.
Pour la première fois depuis bien longtemps, je serai heureuse.
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Défi
oukhtysarah

Je ne sais pas exactement qui je suis vraiment mais ce dont je suis sûre, c'est que j'aurai voulu être autrement. Ou vivre une autre vie.
Avant, je savais qui j'étais. Fin, je crois. Une fille qui a toujours voulu satisfaire ses parents mais qui n'a jamais été elle-même par conséquent. Je vais bientôt fêter mes 21 ans mais j'ai l'impression de ne commencer à être moi que depuis quelques mois. J'étais joyeuse avant, si l'on peut dire ça. Je ne me souciais pas de ce que je pouvais penser ou ressentir tant que les gens et en particulier mes parents étaient fiers de moi et m'aimaient. Quitte à ravaler ma colère, ma tristesse, mes envies, mes rêves, mes désirs, je pensais que ça valait le coup.
Je ne suis plus cette petite fille là. Il m'a fallu 3 déclics pour me réveiller de ma torpeur. Le premier, le cancer. Ca a été une petite massue mais je me suis rendue compte petit à petit que je n'avais jamais vraiment profité de mon enfance. Ni de mon adolescence. Le deuxième, c'est d'avoir vu la déception dans le regard de mes parents et leur réaction quand j'ai exprimé un de mes désirs. 4 mois de violence physique et psychologique qui m'ont fait quitter le domicile familial et qui m'a en quelque sorte coûté l'amour que j'avais pour eux et vice versa. Le dernier a sans doute été le pire. Je n'en parlerai pas parce que j'ai encore du mal à accepter ce qu'il s'est passé. Mais ces trois événements, malgré le malheur qu'ils m'ont apporté, m'ont également permis de me rendre compte que ces 20 ans de vie n'avaient jamais été à mon image.
Je suis une jeune adulte, avec ses casseroles, comme beaucoup d'humains sur terre. Je ne sais pas trop comment me décrire. Certains disent que je suis une incroyable personne, d'autres disent le contraire. Mon avis est que je ne suis qu'une personne comme une autre. Je ne vois pas quoi dire de plus. Une personne comme une autre, voilà tout. J'aurai aimé dire avoir de grands rêves, de grandes ambitions et une personnalité très affirmée mais je n'arrive plus à savoir ce qui me définit. Ou je n'ai tout simplement jamais su. Tout cela est risible et j'ai l'impression de m'éloigner du défi qui a été posé donc je vais m'arrêter là. J'avais juste besoin d'écrire et c'est la page qui me semblait la plus correcte.
Au plaisir de vous lire, de la part d'une fille quelconque.
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Défi
oukhtysarah

Je me contemple dans le miroir. Une jupe noire et une chemise bordeaux, devenues un peu trop étriquées au fil des années.
J'étais encore une adolescente, pleine de vie, d'amour. Maman m'avait acheté cette tenue pour une occasion familiale et pour la première fois, je me sentais belle. Non pas aux yeux des autres mais aux miens. Le plus important, soit.
Je me regarde encore une fois dans le miroir et la nausée me vient. Cette tenue si belle a été tâchée. Tâchée par des souvenirs dont j'aimerais ne pas me rappeler.
L'amour rend aveugle, vous savez. J'aurais aimé qu'il me dise que cette tenue m'allait à merveille. J'aurais aimé qu'il ne soit pas mon bourreau. J'aurai adoré. Adoré sentir ses mains mais seulement quand je l'avais demandé. Pas de cette façon là, pas de cette manière-là.

Maman m'avait offert une si belle tenue...
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Défi
oukhtysarah

Epuisante, harassante, fatiguante, éprouvante, voilà les adjectifs que j'utiliserai pour qualifier la vie.
J'aimerais dire que la vie est précieuse, qu'on devrait la préserver et en prendre soin. Mais à quoi bon quand cette même vie ne fait que nous envoyer des pavés à la figure.
Vivre, c'est comme nager à contre-courant. Ca demande énormement d'énergie et l'on n'est obligé de continuer à avancer pour ne pas se noyer. Même si l'envie de finir au fond de l'océan est parfois obnubilante, on continue de nager en espérant finir par atteindre la côte.
un temps où je trouvais que vivre était la plus belle chose au monde. Que chaque personne devait se réjouir de pouvoir se réveiller chaque matin, de pouvoir sentir le soleil et le vent sur sa peau. Mais ces dernières années m'ont montré que ce n'était qu'une illusion. Une drogue qui nous a été administré dès le plus jeune âge pour ne finalement plus savoir s'en détacher.
J'aimerais arrêter de vivre, que les vagues m'emportent ou simplement me laisser aller à la dérive. J'aimerais vraiment ne plus avoir à me battre pour vivre mais l'illusion que m'a servie la vie me force à avancer.
Car plus que tout, je rêve de revivre cette illusion. Je rêve de pouvoir encore toucher à cette drogue puissante qu'est de vivre heureux. De pouvoir profiter de tous ces instants sans être envahie par les ténèbres de mon esprit.
Alors vivre, c'est compliqué. En tout cas pour moi, ça l'est. A 21 ans, j'ai souvent envie de tout arrêter, de pouvoir enfin me reposer. D'arrêter de vivre, tout simplement parce que c'est épuisant. Mais vivre, c'est aussi magnifiquement beau. Magnifiquement addictif.
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Défi
oukhtysarah

Je rêve d'un monde.
D'un monde où chaque vie humaine aurait la même valeur.
D'un monde où je n'aurai pas à pleurer tout mon soûl en voyant mon peuple se faire massacrer.
D'un monde où je n'aurai pas envie de mourir à leurs places.
D'un monde, où on me dirait, "Sarah, tout va bien, ce n'était qu'un cauchemar".
Je rêve d'un monde où je pourrai me lever le matin et dire que la vie est belle.
Je rêve d'un monde où des enfants n'ont pas besoin d'implorer le secours au monde entier.
Je rêve d'un monde où la haine n'existe pas.
Je rêve d'un monde où les monstres n'existent pas.
Je rêve d'un monde humain, heureux et compatissant.
Si demain, tout allait bien, je n'écrirai pas. Je ne pleurerai pas, je ne crierai pas mon désespoir.
Si demain, tout allait bien, j'irai voir mon peuple, je les enlacerai.
Si demain, tout allait bien, je me réveillerai en sachant qu'ils seront là. Que la mort ne les guette pas.
Si demain, tout allait bien, je demanderai à ce qu'on m'efface la mémoire.
Si demain, tout allait bien, je n'existerai simplement plus.
Car je ne suis plus que tristesse, colère et haine.
Car le monde a détruit tout ce qui faisait de moi, moi.
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Défi
oukhtysarah

Je rêve encore et encore de ce moment. Chaque soir avant de m'endormir, je serre contre moi ce qu'il me reste d'elle.

C'était une femme incroyable, quoiqu'aux antipodes de ce qu'on nomme la beauté. Elle était ronde, potelée et n'avait rien de si spécial. Hormis sa mélodieuse voix. Une voix si belle, si entraînante et si jouissante que mon coeur bat la chamade rien que d'y penser.Malheureusement, je n'aurai plus l'occasion de l'entendre. Elle s'est éteint à son apogée; en criant mon nom.
D'abord, en hurlant et Dieu seul sait ce que cela m'a procuré. Elle était si belle attachée aux murs, si magnifique quand son visage se tordait de peur au fur et à mesure que j'approchais. Et ses cris quand je lui tranchais la peau... Si parfait...
J'ai gardé ses yeux dans un bocal près de mon lit. J'aime les regarder avant de dormir et me souvenir du cri qu'elle a poussé quand je les lui ai arrachés.
Nous avons fait l'amour par la suite, si je puis me permettre. Elle n'y voyait certes plus rien mais elle sanglotait très fort. Tellement fort que j'ai fini par jouir en moins de cinq minutes.
Pris par l'euphorie, je n'ai pas réussi à faire durer le plaisir. Je l'ai étranglé, jusqu'à ce que sa voix ne devienne qu'un gazouillis. Lorsqu'elle s'est éteinte, j'ai joui pour la deuxième fois.

Je l'entends parfois avant de m'endormir chuchoter mon nom à mon oreille. Comme une de ses douces mélodies que les enfants écoutent avant de sombrer dans les bras de Morphée. Je suis quelque peu triste de ne pas avoir pu la garder plus longtemps avec moi. Mais j'aime tout de même me remémorer cette nuit-là. Car mine de rien, ce fut la plus belle et la plus torride nuit de ma vie.
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Défi
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"Je suis désolée", "Pardonne moi", "Excuse moi", des phrases vides de sens. Balancés comme un simple bonjour, je déteste les prononcer, les entendre. Pourtant, on me l'a souvent répété, bien trop de fois. C'était une petite lumière dans la tempête qu'était ma vie, jusqu'à ce que je comprenne que ce n'était rien d'autre qu'un pansement pour vous autres.
Toi qui as eu le culot de le prononcer même lors de mon dernier souffle. Je ne te pardonnerai jamais. Jamais car je devrais alors me sentir désolée envers moi-même. M'excuser pour t'avoir détesté, haï pour avoir fait de nous ce que l'on est. M'excuser pour avoir ressenti tous ces sentiments si sombres autant à ton égard qu'au mien. M'excuser pour avoir mis fin à cette vie qui ne valait plus rien à mes yeux.
Pourquoi devrais-je m'excuser ? Me sentir mal, "désolée" pour avoir mis fin à mes souffrances ? Pour ce qui m'est arrivé ? Non, je refuse. Je refuse catégoriquement.
Je préfère la haine à ce sentiment qui me serre le coeur. Cette colère ne me fait pas pleurer contrairement à ce sentiment douleureux et lamentable.
Je vous déteste tous pour m'avoir détruit, pour m'avoir fait croire que m'accepter et ne pas m'en vouloir m'aurait rendu la vie plus belle.
Ce n'étaient que des belles sottises...
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Défi
oukhtysarah

Je t'aime. J'aimerai te le dire plus souvent. J'aimerai le crier sur tous les toits du monde. Je t'aime toi et tout ce qui te compose.
La première chose que j'ai aimé de toi, c'est ta façon de mettre les gens à l'aise. Je ne suis pas quelqu'un de très sociable et tu le sais, j'ai extrêmement de mal à lier de nouvelles amitiés avec des inconnus. Mais avec toi, c'était facile. Facile de te voir et d'être moi. De pouvoir rire à gorge déployée, de pouvoir sourire et parler sans me sentir jugée ou autre.
La deuxième chose que j'ai aimé de toi, c'était ton rire. La façon dont tes yeux se plissent et la manie que tu as de, littéralement, te plier en deux. Ton rire est beau, innocent. Je ne l'entends pas souvent et c'est ce qui le rend encore plus beau.
La troisième chose que j'ai aimé de toi, c'est ta manière de te comporter avec moi. D'y aller tout doucement. De ne jamais me brusquer.
Ce que j'aime le plus chez toi, c'est ton écoute. J'ai beau parler pendant des heures, tu restes une oreille attentive et tu agis en conséquence. Je pense que c'est ce qui m'a définitivement faite tomber moureuse.
J'adore également quand tu promènes tes mains sur moi. Je ne me sens pas salie ou dérangée dans mon intimité. Je me sens juste aimée. Cela m'inspire de la douceur, extrêmement de douceur. Souvent, les larmes aux yeux me sont venues pendant ces moments. Non, des larmes de tristesse, seulement d'émotion.
J'adore aussi tes cheveux et comment ils retombent sur ton visage après s'être endormis ensemble. J'aimerai capturer cette image et la repeindre à l'identique, mais je ne suis qu'une piètre peintre.
J'adore ta façon de me regarder. J'ai l'impression de me noyer dans tes yeux quand j'arrive à soutenir ton regard.
J'adore aussi ta façon de voir la vie. L'essence même de ton esprit, de tes valeurs profondes. Je suppose que ça vient du fait que l'on se ressemble beaucoup sur ce point-là.
Je me souviens d'une fois où j'ai dormi chez toi. A mon réveil, tu me regardais tout en remettant mes cheveux à leur place. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai adoré ce moment. C'est sûrement l'un de nos souvenirs que je préfère.
Je pourrai sans doute écrire pendant des heures et des heures, tout ce que j'apprécie chez toi. Mais c'est terrifiant. Terrifiant de voir à quel point je t'aime alors je préfère m'arrêter là. Prendre le risque de continuer, c'est prendre le risque de prendre en photo cette foutue lettre et de te l'envoyer. Je préfère la garder ici, bien au chaud.
Je t'aime.
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Défi
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Comme chaque soir, à l'aube du sommeil, elle toqua à la porte. Ou devrais-je dire, elle la fracassa. Ses entrées, autrefois si spectaculaires, ne m'inspiraient désormais que de la résignation. Comme depuis maintenant plusieurs semaines, j'avais cessé de lui adresser la parole. Et elle avait fait de même suite à mon silence obstiné.
Tristesse était belle. Magnifiquement belle. Je ne saurai vous décrire sa beauté tant elle est perturbante. La première fois que je l'ai vu, ses yeux m'ont envoûté. Et comme son nom l'indique, j'ai été horriblement triste. Bouleversée même, au point que je me suis mise à pleurer. Pleurer comme je ne l'avais pas fait depuis des années. Silencieusement, face à elle jusqu'à ce que le sommeil m'emporte.
A mon réveil, elle n'était plus là et je me suis donc dit que ça ne devait être qu'un stupide rêve. Quelle fût ma surprise quand je la vis revenir chez moi, le soir même, puis le lendemain et ainsi de suite.
Tristesse ne m'inspire plus grand chose. Hormis un vide et une fatigue infinie. J'ai l'impression de parfois sombrer, de tomber dans ce trou béant qu'est le vide et Tristesse me regarde depuis là-haut, avec pitié. Comme un vulgaire animal blessé au bord de la route.
J'aimerai la haïr mais toute force m'a quitté. J'aimerai la jetter dehors et lui hurler de ne jamais revenir. De lui crier que je n'ai jamais voulu d'elle, que je suis fatiguée de cette routine, de sa présence, de tout.
Mais comme chaque soir, je la laisse s'allonger et je la regarde. Je la laisse m'envahir et résignée, j'attends que Morphée vienne me prendre dans ses bras.
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A mes yeux, le pardon est une sorte de résignation. Une résignation à la colère, à la tristesse et au désarroi que nous ressentons. Le pardon n'est pas issue d'une longue réflexion mais seulement d'une immense fatigue.
Aux yeux du monde, pardonner quelqu'un est un acte de bonté et de gratitude envers autrui. Un témoignage de notre maturité. Foutaises. L'être humain est égoïste et, sous ses faux airs empathiques, ne pense qu'à lui.
Nous pardonnons car nous n'avons pas envie de combattre. Nous n'avons pas le courage de dire non et de sortir les éléments perturbateurs de notre vie. C'est une manière de garder le confort que l'on a dans notre vie.
Pourquoi devrait-on couper contact avec nos amis alors qu'on pourrait juste les pardonner ? Leur dire que tout va bien, oublier l'évènement désagréable et faire comme si de rien n'était. Pourquoi montrer que cela nous fait mal alors qu'un "je te pardonne" suffit à régler la situation ?
Le pardon n'est qu'un concept égoïste. Certes, il peut profiter à autrui dans le sens où le conflit sera résorbé mais il est fondamentalement individualiste et hypocrite. Il ne sert qu'à brider nos pensées et ressentis les plus profonds devant des situations qui nous dépassent.
Voici ma vision du pardon. Un concept idéalisé par l'ensemble de l'humanité. Le pardon ne représentera pas le salut de l'humanité. Le pardon n'est que foutaises.
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Vous êtes arrivé à la fin
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