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Quisait

Quisait
Quand l'amour attise la haine, quand le secret attire la vengeance, quand les couples sont trompés et les apparences trompeuses...tout se mélange en un cocktail d'émotions.
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Quisait



Lundi matin

Le sang coule sur le genou d’Ali, aussi doucement que les larmes sur ses joues. Le petit garçon, trop enjoué, trop agité, est tombé de son poney en voulant s’installer sur la selle. Personne ne s’est moqué, c’est une des règles immuables dans la classe d’Amandine. L’entraide, la solidarité, le respect.

En tenant fermement la main moite du petit garçon, l’enseignante se dirige vers l’encadrant du stage. Jérôme, la cinquantaine. Un grand brun aux allures pas commodes, mais qui se radoucit facilement au contact des plus petits.

Amandine se demande comment il fait pour supporter les cuissardes avec cette chaleur. Il est 10h, le soleil cogne sur le haras, l’ombre est absente de ce côté et à en juger par les gouttes de sueur qui dégoulinent sur ses tempes, Jérôme ne doit pas se sentir si bien que ça dans sa tenue du parfait moniteur.

A y regarder de plus près, il n’y a pas que le soleil qui est responsable des bouffées de chaleur du grand costaud. La tenue légère de la maîtresse du jour ne le laisse pas de marbre.
L’opération « poney-école » est un succès, et depuis le mois de mai, il en a vu défiler des classes, et des enseignants.
Quelques maîtresses ont même exprimé avec une certaine lourdeur une attirance voire un désir pour le responsable du club. Rires exagérés, chevelures tournoyantes, demandes d’aide appuyées. Jérôme a l’habitude. Il sait qu’il est bel homme, et que les profs, sorties de leur classe, s’émoustillent vite. Il imagine que leurs collègues masculins ne proposent pas la même virilité que lui. Les chevaux, l’odeur, les bruits, le contexte nouveau en inspirent plus d’une.

Mais aujourd’hui, c’est un autre type de maîtresse. Elle est calme. Souriante. Douce. Et surtout, elle n’essaie pas de l’attirer à elle. Sa tenue n’est certes pas tellement adaptée à l’activité, une jupe courte en jean, des ballerines et un débardeur blanc, on ne peut pas dire qu’elle a la panoplie de la parfaite cavalière.
Elle s’en est d’ailleurs presque excusé quand elle s’est présentée, en disant qu’elle n’était là que pour la gestion des enfants, et prendre des photos. D’habitude, elles veulent toutes se montrer, épater, étaler un semblant de connaissances. Mais pas elle.

Quand elle s’est approchée de lui, le petit blessé au bout de sa main, il s’est senti rougir. Son regard a été attiré par son débardeur qui commence à s’humidifier sous la chaleur, au niveau de son décolleté. Il remercie intérieurement le soleil de masquer sa gêne.

- Vous pouvez me dire où je peux trouver de quoi le soigner ? C’est pas grand-chose, mais je veux le nettoyer un peu.

- Oui dans le hangar vous trouverez une petite salle avec un lavabo et du matériel de soins. On a tout ce qu’il faut. Mais viens mon bonhomme, je vais m’occuper de toi, on va laisser ta jolie maîtresse avec tes copains.

Au moment où il prononce ces mots, Jérôme s’en mord les doigts, ou plutôt, les joues. Quel con !! C’est sorti tout seul, n’importe quoi !!

Il passe sa main sur sa barbe de trois jours, fronce les sourcils, et attrape la main du petit garçon, l’obligeant à lâcher celle de sa maîtresse.
Le contact, furtif, électrique et presque brutal, surprend Amandine.

- Heu, d’accord. Je vous laisse alors. A tout de suite Ali. Ca va aller. Jérôme va te soigner et tu reviendras dans cinq minutes.

Elle se souvient de son prénom. D’habitude c’est « demande au monsieur ». On ne voit en lui que l’homme qui dresse les chevaux. Elle se souvient de son prénom…

Il sort de sa rêverie, rappelé à l’ordre par les pleurnichements du petit garçon. Ils se dirigent vers la petite salle de soin, et le blessé s’installe sur un lit pliant.

- Elle est gentille ta maîtresse ?
- Oui
- Elle est jolie hein
- Oui

Mais ça va pas ? Qu’est-ce qui lui prend de parler de ça à un môme. Le pauvre serre les dents sous l’effet de l’antiseptique, et lui, il lui parle du physique de son enseignante. Il faut qu’il se ressaisisse et vite. Mais…c’est vrai qu’elle est jolie. Avec ses cheveux bruns qui lui tombent sur les épaules, ses yeux marrons, son sourire si doux et sincère…

Une fois le pansement posé sur la minuscule plaie, Jérôme raccompagne le petit vers le groupe, en colère après lui-même.

- Hey Jérôme, ça va ?
- Ah, salut Alex. Ouais ça va. Je…
- Encore une classe cette semaine ?
- Oui d’ailleurs je dois y aller
- Alors c’est qui cette fois ? une cinquantenaire débridée ?
- Non non c’est, je sais pas, personne. Enfin une personne normale, enfin…
- Ok je vois. Tu n’auras rien de drôle à me raconter alors ?
- Non rien.

Jérôme presse le pas et croise Amandine, qui rentre dans le hangar.

- Je peux aller remplir ma bouteille d’eau ?
- Oui bien sûr c’est tout au fond allez-y.
- Ca va mieux loulou ?

Le petit garçon sourit et trépigne pour rejoindre ses camarades.

En longeant les box, Amandine prend son temps. Il fait beaucoup plus frais ici. Les chevaux qui sont là sont bien chanceux d’ailleurs. Elle prend le temps de les observer. Elle a toujours eu peur de ces immenses bêtes. Mais être si près d’eux la fascine. Elle s’approche d’un cheval blanc, totalement immobile. Le flanc à portée de main, elle se surprend à vouloir le caresser, malgré la peur. Son bras se lève et se dirige vers l’animal.

- Vous voulez de l’aide ?

Amandine sursaute.

- Non non pardon je ne voulais pas…

- Je suis sérieux, est-ce que vous voulez de l’aide pour le caresser ? Vous tremblez…

- Oui…c’est…impressionnant. Je n’ai jamais approché les chevaux et là, si près…

- Vous voulez le toucher ?

Amandine ne sait plus où poser son regard. Sur l’animal, qui lui fait tant perdre ses moyens. Ou sur cet homme sorti de nulle part dont le regard la trouble beaucoup trop.

Devant elle se trouve un jeune homme à l’allure sportive, assez grand, avec un tee shirt noir qui épouse parfaitement son corps.

Sans attendre la réponse de la jeune femme, il se place derrière elle, saisit sa main, et la dirige vers l’animal. Si Amandine tremblait à l’idée de caresser un cheval, c’est désormais le contact avec cet homme qui la tétanise. Et pourtant elle se laisse faire.
Sa main qui prend son poignet, son pouce qui caresse ? non, elle se fait des idées. Le toucher est agréable. La sensation étrange. Le souffle de cet homme dans sa nuque, elle est une marionnette qui se laisse guider.

Sans parler, le jeune homme pose la main d’Amandine, prisonnière dans la sienne, sur l’animal. Dans un geste d’une lenteur exagérée, ils descendent, le long des côtes. Amandine retient sa respiration, alors que celle de son guide arrive dans ses cheveux. Elle en frissonne.

En chuchotant, il lui demande de fermer les yeux. Elle s’exécute. Les sensations se mélangent. Le poil de l’animal, sa chaleur, ses muscles, le relief. Le bras de cet homme, sur le sien. Le corps de cet homme, près du sien. Les odeurs. L’animal, l’homme. En ouvrant les yeux, elle perd l’équilibre.

- Pardon je…

- C’est rien. Bien au contraire. Ca vous a plu ?

Amandine ne sait pas à quoi il fait allusion. Mais peu importe. Oui, c’était bien. Bon même. En se retournant légèrement, elle observe d’avantage celui qui semble aussi calme que l’animal toujours stoïque, qu’elle vient de caresser.

C’est un très bel homme, avec une chevelure dorée, des yeux noisette qui la transpercent et un sourire sincère. Le jean rentré dans des bottines lui donne une allure de cow boy. Une inscription sur le tee shirt attire l’œil de la jeune femme.

- Je suis vétérinaire.

- Oh c’est…super. Moi je suis…

Une voix retentit au loin.
- Maîtreeeeeesse !!!!!

Amandine sourit : - maitresse

Alexis, répond à son sourire : - et bien , maîtresse, vous êtes attendue.

- Oui. Oui je dois les rejoindre. Merci pour…

- Ce fut un plaisir.

Amandine repart dans la direction de l’enclos des poneys. C’est Sofia qui a appelé, elle parvient à diriger sa monture toute seule, et arbore un sourire de fierté immense.
Jérôme la conseille, lui donne des ordres techniques, et la petite fille semble parfaitement dans son élément.

Tout en admirant son élève, Amandine ne peut s’empêcher de repenser à ce qui vient de se passer. Elle est troublée mais doit vite se ressaisir pour s’occuper de sa classe.
C’est la première fois qu’elle participe à cette semaine d’initiation. Une de ses collègues lui avait conseillé de s’inscrire et elle a été retenue, pour la plus grande joie de ses loulous comme elle les appelle. Aucun d’eux n’a eu la chance de pratiquer cette activité d’ordinaire réservée à un public plutôt aisé. C’est donc là une opportunité incroyable, et pour elle-même de lutter contre sa peur des chevaux. Même si les enfants ne vont monter que des poneys, ils vont aussi approcher les autres animaux.
Sofia est très douée et Jérôme semble déjà fier qu’une petite fille se débrouille aussi bien. Il l’encourage, dirige à peine l’animal tant Sofia maitrise déjà la direction. Amandine se rapproche pour prendre des photos. Dans son téléphone, elle scrute le sourire de son élève.
Quoi de plus beau que de lire la fierté de la réussite sur un visage d’enfant, qui plus est un enfant qui manque cruellement de confiance. Sofia n’est pas une « bonne » élève. Mais à cet instant, c’est elle la meilleure. Elle réussit quelque chose, elle se sent forte, ses camarades la regardent et l’applaudissent mais Jérôme leur demande de se calmer.
Evidemment ils n’obéissent pas et il se dirige vers Amandine.
- J’ai besoin de votre aide…il faut que les enfants cessent de crier, ils vont faire peur aux poneys et ça peut être dangereux.
- D’accord pas de problème, excusez-les ils sont tellement contents d’être là.
Amandine passe sous la barrière pour faire face à son groupe d’élèves. En un regard et un doigt levé, les chenapans se taisent. Jérôme la regarde, tout en maintenant les rênes. Il se dit qu’ils font un peu le même métier finalement. Elle dresse des gamins aussi facilement que lui dresse les chevaux. Ca le fait rire.
Amandine se retourne pour continuer ses prises de vue. Mais en levant son téléphone vers Sofia et l’animal, c’est le sourire de Jérôme qui la percute. Il semble si doux, si détendu, et si rustre en même temps.
- Attention il risque de vous demander un droit à l’image !
Amandine sursaute. Encore lui. C’est son habitude d’arriver de nulle part ou… ?
- Pardon ?
- Vous prenez Jérôme en photo sans son accord ?
- Hein ? non non je prends Sofia et…
- Je plaisante, je ne lui dirai rien soyez tranquille.
Amandine se sent rougir. Le jeune homme lui adresse un sourire accompagné d’un clin d’œil.
- Je ne crois pas m’être présenté tout à l’heure, je m’appelle Alexis.
- Moi c’est Amandine
- Enchanté Amandine. Vous êtes là pour la semaine c’est bien ça ?
- Oui c’est ça. J’ai la chance d’avoir été choisie pour participer.
- C’est nous qui avons de la chance, une maitresse aussi agréable à regarder, merci « poney-école » !
Amandine ne répond pas… Il a dit quoi là ?
- On va être amené à se revoir du coup. Je passe tous les jours, surtout quand il y a des enfants, ils peuvent être maladroits parfois.
- J’espère que les miens ne feront rien qui pourrait nuire aux poneys. Ils sont prévenus…le moindre souci et on rentre à l’école…
- Et bien ! vous êtes dure Maitresse !
- Les règles sont les règles.
- Ce serait vraiment dommage si vous partiez. Vous ne pourriez plus mater mon collègue dans votre téléphone.
Alexis rit à nouveau et part en direction de sa camionnette. Amandine reste muette une fois de plus. Il est spécial ce type. Sans gêne et assez direct. Alors que tout à l’heure il semblait plutôt calme et doux.
Les enfants sont appelés par Jérôme pour l’aider à ramener les poneys dans les box. Chacun écoute attentivement où se placer. Amandine écoute aussi. Elle doit pouvoir corriger s’ils font des erreurs. Tout le groupe se met en place et Jérôme ouvre les barrières de l’enclos. C’est Youssef qui passe en tête, tout souriant d’avoir eu la première place. Les autres suivent en silence, et les poneys dociles se laissent mener.
Amandine est assez impressionnée du comportement de ses élèves, qui peuvent être extrêmement turbulents.
- C’est magique les relations avec les bêtes.
- Je vois ça oui. Ca canalise mes petites terreurs.
- Vous verrez, à la fin de la semaine ils auront fait des progrès impressionnants.
- Ils sont bien partis pour, je dois reconnaître. Grâce à votre savoir-faire, et votre patience.
Jérôme et Amandine suivent les enfants tout en discutant technique et progrès.
Après avoir raccompagné chaque animal dans son box, la classe s’installe pour déjeuner. Ce sera une semaine de pique-nique, ce qui excite encore plus les enfants. Le temps du repas, deux jeunes palefrenières viennent prêter main forte à Amandine. Elles auront en charge de proposer des activités aux enfants durant la semaine, pendant le temps de la pause de la maitresse, et aussi de les initier aux soins des animaux.
Sarah et Clothilde se présentent à la classe et tout le monde commence à manger dans une gentille excitation.
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Quisait
Trouver un logement n'est jamais chose simple. Mais avec une bonne agence immobilière, les recherches peuvent prendre une tournure très agréable...
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Quisait
Il est des envies qui passent au-dessus de certaines autres. Des pêchés de gourmandises contre lesquels on ne peut pas lutter. Toi, moi, le chocolat...
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Quisait
Que serait la vie sans un peu d'aide...d'où qu'elle vienne...

Merci à GabrielAnge pour sa logique implication dans ce texte ;)
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Défi
Quisait


Il y a Toi, et il y a Moi.
Il y a cette soirée, où je traine sur ce site qui n’a rien de sérieux, et où je n’ai rien à faire selon la morale sociale.
Il y a mon envie, mes mains qui s’impatientent, qui trainent autour du clavier alors qu’elles ne veulent que se glisser dans mon pantalon.
Il y a des pseudos qui s’enchainent, mais aucun qui ne me retienne.
Il y a ce « BonneJournée » presque prémonitoire.
Il y a ta présentation directe, l’exposition claire de tes intentions, à l’opposé des miennes.
Il y a ton envie de faire de nouvelles connaissances à travers une discussion simple et posée, sans passer par la case sexualité.
Il y a cette étrange nouveauté qui me surprend, me donne envie de poursuivre.
Il y a mes cuisses si pressées de s’ouvrir qui se calment, mon corps qui se détend.
Il y a cette phrase, ce contrat de non désir, ton cerveau sur OFF.
Il y a ces quelques secondes où tu as compris qui j’étais, ou plutôt qui je n’étais pas.
Il y a ces quelques minutes avant que tu me demandes de casser le virtuel à l’aide d’un appel téléphonique.
Il y a ces quelques jours à peine pour que je cède.
Il y a ta voix qui arrive à moi. Ton aisance, qui m’a aidée à dévoiler un peu la mienne, bien enfouie sous ma timidité.
Il y a ce premier pas vers une éventuelle amitié, qui me donne envie d’en faire un deuxième, puis un troisième…
Il y a nos échanges qui s’enchainent, à l’écrit, à l’oral, qui permettent de nous découvrir chaque fois un peu plus.
Il y a nos sujets abordés, sans aucune limite.
Il y a ton humour, ton côté décalé, ton second degré, et mes rires.
Il y a mes questions, tes réponses, qui me font te connaitre d’avantage.
Il y a nos différences, si nombreuses, si étonnantes qu’elles en deviennent passionnantes.
Il y a ce mercredi soir, et ma photo. Tes premiers mots sur mon physique. Mes premiers frissons incontrôlés.
Il y a ta photo. Mon sourire que tu n’as pas pu voir, mes joues que tu n’as pas vu rougir.
Il y a ma banalité, que tu requalifies.
Il y a ta banalité, qui me liquéfie.
Il y a nos échanges qui changent.
Il y a des nouveaux mots qui viennent se greffer à nos conversations.
Il y a l’envie de se découvrir encore, toujours, intérieurement, extérieurement.
Il y a des visios silencieuses. Ces images de nous presque réelles, presque palpables, qui amplifient nos envies.
Il y a la sagesse, qui s’éloigne peu à peu.
Il y a les compliments, les jolis mots, la sincérité.
Il y a les tentations de se laisser aller.
Il y a les premiers dérapages emplis de désir pour l’autre.
Il y a cet appel, où le plaisir se mêle à l’envie.
Il y a cette date fixée.
Il y a toi, juste là. Il y a moi, juste là.
Il y a tes chocolats, devenus les miens.
Il y a ma cuisse, devenue la tienne.
Il y a ta main, ton regard, tes paroles.
Il y a ton naturel incroyable, et ma peur de te décevoir qui s’envole.
Il y a tes yeux qui rassurent, et ta bouche qui assure.
Il y a nos lèvres qui se touchent, nos mains qui caressent.
Il y a tes blagues, notre conversation parfaite.
Il y a le pont, rêvé.
Il y a ces instants, rêvés.
Il y a ta main et mon désir humide.
Il y a mes gémissements.
Il y a ton extrême délicatesse.
Il y a cette légèreté et cette fluidité si apaisantes.
Il y a mes orgasmes qui s’enchainent. Et l’absence totale de gêne.
Il y a mon dos qui frémit sous tes doigts.
Il y a ta fougue quand tu me déshabilles.
Il y a nos corps qui se découvrent enfin.
Il y a ta tendresse, ton envie, mon corps qui se laisse déguster.
Il y a mes yeux dans les tiens, durant le plaisir partagé.
Il y a nos sourires. Intacts, même pendant ces moments torrides.
Il y a cette spontanéité même après.
Il y a l’humour qui persiste, et que j’aime tant.
Il y a la simplicité, que tu aimes tant.
Il y a des idées qui émergent.
Il y a des projets, des folies envisagées.
Il y a ta présence, dans tous les instants.
Il y a ton intérêt pour moi, entièrement.
Il y a ton lit qui m’attend, ton sourire à tomber quand tu me fais rager.
Il y a les pas que je n’ose pas (encore) franchir.
Il y a cette douce frénésie qui s’empare de moi, toutes ces dingueries auxquelles je pense.
Il y a ton sapio qui m’impressionne toujours.
Il y a tes desserts, que je rêve de goûter.
Il y a ta bouille craquante.
Il y a mon « ptit cul ».
Il y a ta voix qui change, qui s’adoucit par moment.
Il y a la mienne en écho, chuchotée parfois.
Il y a l’absence de complication, le vent de ta liberté qui souffle jusque dans mon cou.
Il y a le plaisir avant tout.
Il y a nos conversations fascinantes, nos envies grandissantes, notre complicité charmante.
Il y a une amitié naissante, qui ira où elle ira.
Il y a la sensualité, et ses troublants effets.
Il y a Toi, et il y a Moi.
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Quisait


« Si un jour tu me fais l’amour à La Tranche…. »
La phrase était restée en suspens. Je n’avais pas su quoi dire, pas su comment la terminer, parce que…parce que quoi ? Quelle pouvait être la suite d’une idée aussi folle qu’impossible à réaliser autrement que dans mes rêves…
Nous étions au téléphone, moi dans le lit cabane, toi dans ton lit pas cabane, et je te parlais de cet endroit que j’aime tant.
Je pourrais le détester, cet endroit, mais je n’y arrive pas. J’y ai vécu le pire drame de ma petite vie, et pourtant, je m’y sens tellement bien. Et, encore plus aujourd’hui.
J’ai dû te parler de la plage, de la mer, qui n’en est même pas une d’ailleurs, du sable fin, des vagues, parfois, des étoiles qu’on voit par milliers, des lumières de l’île de Ré, des voiliers qui se confondent avec les oiseaux, de mon chez moi, des couleurs douces, bleues, apaisantes, j’ai dû te décrire cet endroit avec toute l’admiration qui m’anime quand j’en parle, je le sais. Et dans mon élan d’envie d’y être, j’ai imaginé, une seconde, t’emmener avec moi.
Mais…juste une seconde hein.
Pas six cent quatre mille huit cents. Non. Jamais, de la vie, de la terre, de l’univers et de la galaxie (mes élèves me manquent je crois !!) je n’aurais pu imaginer toutes ces secondes, avec toi, là-bas.
Au moment où je te raconte les couchers de soleil, les promenades sur le joli pont et la piscine couverte, on se connait à peine, mais, je suis déjà bien accroc(hée) à toi.
On fait connaissance, chaque jour un peu plus, et je te dévoile là mon endroit préféré. L’association des deux me fait tourner la tête, ça me semble inespéré, impossible, et je me souviens de ce que j’ai ressenti en prononçant la phrase tronquée (ou…tranchée, devrais-je dire…) mais comment la décrire… et est-ce bien utile d’ailleurs (mais je vais le faire quand même). C’était un doux mélange de rêve et d’illusion, d’espoir et d’inespérance, d’envie et de retenue, rapidement étouffé par la réalité qui rendait impossible ce fantasme.
Et puis, environ cinquante quatre millions quatre cent trente deux mille secondes après avoir prononcé la phrase tranchée, une autre drôle de sensation s’empare de moi, quand tu franchis la porte de mon endroit préféré.
Pour de vrai.
Je peine à y croire, et pourtant.
Je ne l’avais plus envisagée, cette douce folie. C’était inutile, ça n’arriverait pas, c’était totalement infaisable, inaccessible et impensable. Donc, pas la peine d’y penser.
Mais, il s’en passe des choses, en plus de cinquante quatre millions de secondes… Et il suffit d’une seule pour faire basculer une vie et bousculer les rêves.
Et nous voilà donc, dans cet endroit, dans mon endroit.
De ce séjour magiquement parfait et parfaitement magique, je retiens la seconde où je t’ai vu dans ta voiture, la seconde où nos corps se sont retrouvés, et reconnus, la seconde où tu as sorti ta valise, la seconde où tu m’as donné le seau, et tellement d’autres belles choses, la seconde où tu as goûté mon gâteau, la seconde où tu t’es allongé sur mon lit…et puis, les nombreuses, très nombreuses, secondes de rires, de sourires, de jeux, de nages (de records !!) de discussions, de koalins, évidemment, d’orgasmes, de regards, de caresses, de sapin allumé, de promenades, de cuisine, de silences, de bisous, de baisers (non, ce n’est pas la même chose) de main dans la main, de partages, de tout.
J’ai toujours eu un problème de perception de temps quand tu es près de moi, alors dire que les heures passées avec toi semblent des secondes prend ici tout son sens…
Mon papa disait toujours (ce n’est pas de lui, mais…on s’en fout !) « une photo, c’est une fraction de seconde, fixée pour l’éternité ».
Alors on a aussi fixé des secondes, et qu’est-ce que j’aime les regarder… J’y passe des heures… Bon, j’exagère peut-être un peu (pas mon genre pourtant) mais, des minutes, ça c’est sûr.
Tu es venu à La Tranche, Belle Bouille…et…et je n’arrive toujours pas à finir la phrase tranchée, qui t’a fait devenir tranchais (c’est facile, mais j’aime bien). Mais je ne désespère pas de finir par trouver les mots manquants. Si tu n’es pas trop pressé, que tu peux attendre encore…juste une seconde.
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Défi
Quisait


Best Friend 1 : - Maintenant que tu es célibataire, tu as tout ce qu’il faut pour t’éclater !
Best Friend 2 : - Te faire éclater tu veux dire !
Best Friend 1 : - Oui, exactement ! Sors, vois du monde, tape toi tout un tas de mecs, profite !
Moi : - Mouais…pas vraiment envie.
Best Friend 2 : Pourtant tu as le temps, le droit, les possibilités, la liberté de le faire !
Moi : - Oui mais…
Best Friend 1 : - Mais rien ! Sérieux, tu as fait n’importe quoi en étant en couple, et maintenant que tu peux avoir tous les mecs que tu veux, tu te bouges pas !!
Best Friend 2 : - C’est clair, tu pourrais faire plein de nouvelles expériences, essayer des nouvelles choses, avec des personnes différentes, et même pourquoi pas…plusieurs personnes à la fois !!
Best Friend 1 : - Grave ! Imagine, 2, 3 ou même 4 mecs rien que pour toi !! Le pied que tu prendrais !!
Moi : - Non mais les filles… vous n’avez pas compris… il n’y en a qu’un avec qui je… qui me…enfin… je n’ai envie que de lui. Je n’y peux rien…
Best Friend 2 : - T’es sûre ? Réfléchis bien… 4 mecs sur toi, en toi, à être totalement dévoués à ton plaisir…qui ne seraient là que pour ton bien physique et psychique…
Moi : - Je réfléchis oui… 4 mecs rien que pour moi…ok…mais… je voudrais… 4 « Lui ».
Des clones parfaits, totalement identiques en tous points, physiquement, évidemment, mais capables de reproduire chacun de ses gestes, chacune de ses caresses à laquelle j’ai eu la chance de goûter… J’imagine un « Lui » qui s’occuperait de mes seins. Il les prendrait dans ses mains, doucement d’abord, puis il les malaxerait un peu plus vigoureusement, avant d’y poser sa bouche. Il se mettrait entre mes deux rondeurs, puis descendrait en déposant de légers baisers, jusqu’à la courbure de mon sein droit. Sa langue sortirait pour remonter, passerait sur mon téton, me faisant frémir, avant de sauter sur mon téton gauche qui attendrait son tour jalousement…
Pendant ce temps, le deuxième « Lui » aurait ses mains autour de mes cuisses, et sa langue s’activerait sur mon sexe brûlant d’envie. Elle glisserait sur mon entre-jambe humide, lécherait mon clitoris fabuleusement, comme « Lui » sait si bien le faire, alternant les coups de langue rapides et d’autres plus doux… Ce deuxième « Lui » préparerait ainsi ma cavité afin d’accueillir le « Lui » numéro 3… Trempée, ouverte, offerte, je serais prête à recevoir son sexe gonflé d’envie de moi. Je voudrais qu’il me pénètre, intensément, profondément, sensuellement, puissamment.
Et pour parfaire ce moment incroyable, le quatrième « Lui » m’embrasserait tendrement. Il commencerait par mes épaules, remonterait dans mon cou, emprunterait le chemin de mon menton, mes commissures, mon nez, mes pommettes et viendrait terminer sa courses sur mes lèvres. Je profiterais d’un baiser extraordinairement doux, sentirais sa langue chercher la mienne, ses lèvres m’aspirer et son souffle se mêler au mien.
Voilà, c’est ça que je veux, quatre « Lui », quatre langues de « Lui », huit mains qui savent si bien m’amener jusqu’au plaisir, quatre bouches qui savent où se placer sur moi au millimètre près, huit yeux qui me dévoreraient du regard et m’exciteraient follement, quatre sourires de « Lui », quatre corps de « Lui » collés au mien, qui apporteraient quatre fois plus de chaleur, de douceur, de sensations.
Vous avez raison les filles, je vais m’amuser, m’éclater, profiter, avec Lui, Lui, Lui et Lui.
Best Friend 1&2 : - soupirs -
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Quisait


Il y a quelques semaines, j’ai demandé à mes élèves d’imaginer la chambre de leur rêve. De la décrire, la dessiner, de partir dans toutes les folies que l’imaginaire permet d’obtenir. Nous lisions « Charlie et la chocolaterie », et les similitudes de milieu économique et social entre le protagoniste et eux étaient si évidentes, qu’ils se sont vite identifiés à Charlie, et que j’ai vu là une belle occasion de les faire parler, écrire, et rêver.
La plupart d’entre eux n’a qu’un bout de chambre, voire même un bout de pièce qui n’est pas une chambre, avec nulle part où travailler correctement, nulle part où ranger leurs affaires. En observant leurs productions, j’ai vite vu que leurs idées, ou même leurs envies, n’étaient finalement pas si utopiques que ça. Simplement avoir un lit avec un oreiller, parfois. Les plus audacieux avaient dessiné des ballons de foot ou des cœurs sur les draps, et ceux qui ont vraiment osé franchir les limites du possible avaient déposé ça et là des jolies lampes et des tableaux sur les murs.
Evidemment, ils m’ont demandé moi aussi d’imaginer ma chambre idéale. Je leur avais simplement répondu que ma chambre de rêve était celle de Willy Wonka… Ils ont ri, bien sûr, longtemps, innocemment, et le chocolat que je grignote à longueur de journée en classe leur prouve bien que mon rêve n’est pas inventé mais bien ancré en moi. Ce qu’ils ignorent en revanche, c’est que mon Willy Wonka à moi ne porte pas de chapeau ni de queue-de-pie…
Aujourd’hui, dans un tout autre contexte que l’école, on m’a demandé ce que pouvait être ma maison de rêve.
Bien entendu, je ne peux me comparer à mes petits élèves de 8 ou 9 ans, qui ont moins que pas grand-chose, et demandent des choses tellement banales, qu’on en oublie que certains n’ont même pas accès à cette banalité.
Pourtant, j’ai moi aussi, un rêve, une envie, depuis mes 8 ou 9 ans.
C’est à cet âge-là que mon père m’a fait plonger dans l’univers de Pagnol. Livres, films, répliques qu’on s’amusait à rejouer, débats sur les thèmes abordés… Très régulièrement nous regardions son film préféré, « La gloire de mon père ». Même si nous le connaissions par cœur, l’émotion restait intacte à chaque visionnage. Et ce qu’il y a de magique, c’est que ce film ouvrait de nouvelles discussions à chaque fois. Mon âge avançant, mon regard sur l’histoire et les personnages changeait, apportant de nouvelles préoccupations et questions.
Des années plus tard, j’ai découvert « Le livre du voyage » de Werber. C’est un livre très spécial, qui lui aussi, peut, et même doit, être lu et relu à différentes périodes de sa vie.
Dans ce livre, il y a un passage où l’auteur nous demande de nous imaginer dans notre endroit préféré, avec nos personnes préférées.
Dès que j’ai lu ces lignes, il y a un lieu qui est venu à moi, instantanément. Au début, j’ai cru que seul mon imaginaire l’avait créé. Mais en creusant dans ma petite cervelle, j’ai reconnu l’endroit.
Je voyais, très clairement, une scène, de nuit, en extérieur. Sous un arbre, avec une branche sur laquelle on avait accroché une lanterne, il y avait une grande table. Chaleureuse, avec des plats, des boissons, et tout autour, des gens assis.
Cette table, cet arbre et cette lanterne, sont ceux de la scène des cigales, dans « La gloire de mon père ». Toute la famille est installée pour manger, Joseph accroche et allume la lanterne, ce qui réveille les cigales, cachées dans les poches de Marcel et Paul.
Cette scène respire la sérénité, le bonheur d’être ensemble, les bêtises d’enfants, la nature, la convivialité, l’amour… Elle réunit, en quelques minutes à peine, les plus belles choses de la vie.
Et c’est ça, mon endroit préféré, alors qu’il n’est même pas réel. C’est ça, que je visualise à chaque fois que je relis « Le livre du voyage ». La seule chose qui diffère, ce sont les gens qui sont autour de la table. La vie passant, nos compagnons de route changent, certains partent, d’autres arrivent. Les visages souriants assis sur les chaises, buvant et mangeant tout en riant de bon cœur, ne sont jamais les mêmes.
Mais il y a toujours du monde, des enfants, qui courent, rient, moi qui apporte des plats sur cette grande table, cette lanterne qui éclaire légèrement mais suffisamment, ce doux soir d’été si parfait, empli de bienveillance et de joie.
Alors naturellement, quand on m’a demandé quelle était ma maison de rêve, c’est cette image qui est revenue à moi. Mais je dois avouer que ça faisait longtemps que je n’y avais pas pensé. Pris dans le tourbillon de la vie, on en oublie parfois de rêver.
Bon, me concernant, il suffit de peu pour que le rêve et les folies qui vont avec reviennent au galop… Et me voilà donc, à repenser à l’arbre, la lanterne et la table. Et me voilà donc, maintenant, adulte, à rêver que ce rêve puisse un jour devenir réalité.
Mon arbre, ma lanterne, ma table, mes amis, mon amour de garçon, et, soyons fou, mon Willy Wonka qui me fait tant rêver, lui aussi…
Bien sûr, à côté de ces choses simples, je visualise d’autres choses. Mon côté « gauche caviar » n’étant jamais loin, une belle piscine serait également du plus bel effet dans cet environnement. Un jardin, des plantations en tout genre, et ah tiens, puisqu’on est dans le rêve et que tout est permis, un objet qui n’existe probablement plus, mais qui m’a fait rêver étant petite aussi, une balancelle.
Concernant la maison en elle-même, il m’est difficile de l’imaginer, et mes critères ne sont pas figés. Un lieu de vie est avant tout une rencontre, un feeling, et comme avec les gens, on peut se sentir en confiance dès les premières secondes, ou au contraire avoir envie de fuir.
Des éléments pourraient pencher en la faveur d’une habitation plus qu’une autre…une cheminée, pour faire griller des châtaignes à l’automne, une grande baie vitrée, pour voir tomber la neige l’hiver, des balconnières aux fenêtres, pour avoir l’odeur des fleurs au printemps, un grand garage, pour que mon fils organise des soirées avec ses amis comme j’ai pu le faire, un cellier, pour stocker de la nourriture, pour rester enfermés chez soi les week end où on n’aurait pas envie de sortir, un grenier, pour entasser des souvenirs, s’y replonger dedans de temps en temps, être envahis par la nostalgie et se dire que le temps passe, qu’on doit profiter de la vie, à chaque instant, et faire autant que possible de ses rêves, des réalités…
Un jour, j’ai dessiné le vélo que je rêvais d’avoir, avec des couleurs improbables, et la magie de la vie m’a apporté ce vélo, à l’identique, aussi fou que ça puisse paraitre.
Alors, si je dessine l’arbre, la lanterne et la table, peut-être que…sait-on jamais...
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Défi
Quisait


« Tu devrais faire du sport, ça te ferait du bien, au corps, et à la tête. » Voilà ce qu’on me dit, depuis toujours. Sauf que…je déteste le sport. Enfin, je détestais…jusqu’à…jusqu’à ce que je découvre LE sport parfait pour moi. Celui qui fait autant travailler mon corps que mon cœur. C’est bien à ça qu’on reconnait une bonne activité physique non ?
Tout d’abord, il y a les entrainements. Ils se font, hélas, seule. Et je reconnais que ce n’est pas toujours facile de trouver la motivation…se mettre en jambes, sans avoir les tiennes qui m’entourent…pas très stimulant. Mais les entrainements sont primordiaux si on veut rester dans la course, tenir le rythme et ne pas perdre la main. (Même si…j’adore, quand ta main se perd, dans mes cheveux, ou entre mes cuisses)
Il faut réussir à se motiver donc, et parfois, une pensée, ou un mot de ta part, peuvent suffire à me donner l’élan. Et une fois lancée, je prends plaisir à m’entrainer. Je pense à mon objectif à atteindre, et à toi à rejoindre. J’imagine l’entrainement de ton côté, tes pensées qui s’envolent peut-être jusqu’à moi, ton corps en action et ton visage satisfait après l’effort.
On se sent bien, après un entrainement. Le physique a été sollicité, le corps est soulagé de tensions, mais niveau cardio ce n’est pas encore ça. L’organe ne grossit pas assez lors de ces phases, et il peut même rétrécir légèrement si les entrainements perdurent trop. Attention donc, à ne pas succomber à la facilité de l’organisation des entrainements solo (ceci est un message de la FFK, Fédération Française des Koalins)
Après cette phase ô combien frustrante mais nécessaire, vient celle de l’échauffement.
Car on ne se lance pas dans la compétition à froid. Avant une rencontre sportive, on doit se chauffer... Et cela passe par les motivations entre joueurs d’abord. Avec des phrases stimulantes, des encouragements, des mots qui font monter l’excitation. Il faut être bien remonté pour pouvoir bien démont(r)er. Chaque mot choisit fera monter l’envie, donnera de la force, augmentera le désir de tout donner le jour…J.
J comme J’y vais, Je veux Jouer, Je vais réussir, Je gagnerai, Joie, Jubilation, Jouissance, Juxtapostion, et…
Mais attention…on s’écarte du sujet au lieu d’écarter les cuisses là. Quoi que dans toute bonne compétition, il faut un slogan fort pour motiver les troupes (et bouger sa croupe).
Mais revenons à l’échauffement, qui se fait souvent sur les lieux de la rencontre. On y va doucement d’abord, pour réveiller le corps. Quelques frôlements, pour se souvenir. Puis on intensifie pour commencer à frémir. Les muscles commencent à se crisper, l’adrénaline monte et l’énergie est à son paroxysme. Le grand moment est tout proche. Les derniers encouragements se font tête contre tête, torse contre torse, et main dans la main. Les regards en disent longs, emplis de détermination.
Et le match commence.
Ce qui est bien, dans ce sport (bien évidemment de contact) ce sont les différentes phases de jeu. On commence souvent avec les jambes pliées, et bien ouvertes. On fait appel aux abdos pour se soulever et faire glisser le short, qui devient rapidement inutile. On joue sur terrain sec mais la présence de l’humidité est plus que bienvenue. Parait que je suis une championne dans ce domaine…
Dès les premiers coups de langue que tu m’assignes…..je sens que je pourrais vite baisser les armes. Tu es redoutable et me laisses très peu de répit. Je dois encaisser, avec une délectation non dissimulée, tout ce que ton muscle lingual est capable de me faire. Je m’accroche à tes épaules, comme pour te repousser, mais ta puissance et ta détermination à gagner ont raison de moi. La lutte est aussi difficile que délicieuse. Ta langue me parcourt, me pénètre même, et plus mes cris retentissent, plus je sens l’abandon se saisir de moi…
Round 1, je peux presque sentir ton sourire entre mes jambes. Mais la partie n’est pas encore gagnée…
Ta bouche se referme doucement, tu déposes quelques baisers sur mon aine, signes d’une première victoire. Mais très vite tu repasses à l’attaque. Ma défense est presque inutile, ta bouche me dévore à nouveau l’entrejambe, et comme si cela ne suffisait pas, tu joins tes doigts à l’action. Je les sens s’approcher d’une zone dangereuse, mais tu connais les règles, et le hors-jeu n’est pas toléré.
Tu te recentres, et enfonces en moi délicatement ton majeur. Je me tends, et je me remercie d’avoir su trouver la motivation pour les entrainements, car mes muscles ramassent à être aussi tendus. Ton geste est précis, régulier, mes cuisses s’ouvrent de plus en plus alors que mes yeux se ferment. Ton doigté parfait va te faire encore marquer des points…tu es très fort.
Heureusement pour moi, tu es fairplay, et tu m’octroies quelques interruptions de jeu pour retrouver mon souffle. On boit de l’eau, on (se) respire, et on y retourne. Tu es toujours très offensif, et aucune once de fatigue ne se manifeste. Ta bouche trouve la mienne, me motivant plus que jamais à reprendre la partie. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, ta langue et ton doigt retournent à l’assaut de mon plaisir. Ils s’agitent sur et en moi, ils font des accélérations telles que mon corps ne suit plus…et succombe à l’orgasme, une fois de plus.
Tu t’éloignes un peu, me laissant sur la touche quelques secondes. Mais…tu reprends ton parcours…un 18 trous…qui me donne le tournis. (E )prise dans un tourbillon de jouissance, je demande un temps mort. Pas besoin d’arbitrage vidéo, tu as déjà gagné plein de points, même le G.
Ensuite… le corps à corps commence. Cette fois, me voilà attaquante. Je veux prendre possession de…tes balles. Il faut que je gagne du terrain, alors je me place sur toi. Avant d’être monture, je serai cavalière. Bien positionnée pour le renvoi aux 22 (cm), je suis sur mes appuis… « crouch »…je plie mes genoux. « touch »…je caresse ton torse, « pause »…je te regarde, « engage »…je te fais entrer en moi, d’un coup. Nous voilà mêlés.
Et je veux que ça dure, je ne veux pas m’écrouler tout de suite. Je monte et descends entre tes poteaux, je sens tes mains qui tirent le maillot, mais tu ne m’auras pas si vite. Je m’empale merveilleusement sur toi, je te sens tendu, suffocant, je veux aller au bout, je veux rester sur ton bout…mon bassin joue avec le tien, tu t’agrippes à mes hanches, je mène la danse. Tu tentes une main au panier pour te sortir de cette situation, mais ta résistance sonne faux, je garde le contrôle de ta perche encore un peu, encore, oui, encore…
Dans un moment d’inattention, où je sens cette fois, mon cardio gagner en intensité, je baisse ma garde, et…tu reprends le dessus. Tu me renverses, je dois libérer la b…alle.
Ta bouche dans mon cou me déstabilise, mais il n’est pas encore temps de crier victoire.
Voici venu le moment de prouver que les longs entrainements de gainage ont fait leur effet. Je me place devant toi, les fesses en arrière, entre l’invitation et la provocation. Tu n’hésites pas longtemps…Tir cadré, but atteint. Et comme si ça ne suffisait pas, tu continues à aller au fond du filet. On dirait même que ça te plait…
Tes coups de rein sont intenses, ça glisse, et tu (me) tires, tu profites de la vue sur mon petit globe alors que nous atteignons le temps réglementaire.
Je crie plus fort qu’un Magic Fan un certain soir de mai 2022… Mais pas de complainte, bien au contraire. L’orgasme coïncide avec le coup de sifflet final. Tu m’enveloppes de râles, de cris, de tendresse et je m’évade dans un océan de douceur. J’ai vécu une intense traversée, une route de l’Homme, sans escale, mais avec ta parfaite assistance.
Vient alors le temps de la récupération. Le score nous importe peu, car nous ne savons pas vraiment si nous nous sommes affrontés, si nous faisons partie de la même équipe, si nous sommes partenaire de jeu, de sport ou d’autre chose. Les maillots sont quand même échangés, comme le veut la tradition. Et je garderai le tien, longtemps, pour mes futurs entrainements.
Le temps calme d’après match est d’une douceur absolue, aucune crampe ni douleur, tellement tu prends soin de moi. La douche termine de nous apaiser, et nous voilà prêts pour la troisième mi-temps. On va (se) faire la fête, entre rires et chansons, (non, pas la radio) blagues et câlins, silences et bisous. Ce moment-là fait partie intégrante de MON sport.
Nous n’accordons aucune interview pour le moment.
Satisfaits de nos prestations, nous pensons à la suite, avec des visées toujours plus hautes…coupe de France, coupe du monde, Jeux Olympiques, ou pourquoi pas, soyons fou, ligue 1…
Mais finalement, peu importe le lieu, le moment, l’objectif. Ce qui compte, c’est de continuer à pratiquer ce sport, tant qu’il nous fera vibrer, tant qu’il véhiculera de jolies valeurs, et surtout, tant qu’on pourra éviter, le terrifiant « game over ».
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- Tu as passé la nuit avec lui sans qu’il te pénètre ?
- Oui, et c’était magique
- Mais…même pas…un doigt ?
- Non, bien mieux que ça.
- Sextoy ?
- Sûrement pas.
- Mais quoi alors ?
- Il m’a pénétrée…d’abord avec sa voix. Ses jolis mots ont atteint mon égo, et ça m’a fait beaucoup de bien.
- Mouais…tu t’es laissée baratiner quoi.
- Ensuite, il m’a fixée, avec ses beaux yeux foncés, ils m’ont transpercée et fait perdre mes moyens.
- T’es une midinette, facile à déstabiliser.
- Possible, mais il a continué à me pénétrer… ses mains m’ont caressée, les épaules, le dos, les seins, les reins, et il a fait passer à travers ma peau toute la douceur et la tendresse dont il est capable, des heures durant j’ai été câlinée, cajolée, chatouillée, enlacée, frôlée.
- Oui bon ça va j’ai saisi l’idée.
- Puis c’est sa bouche qui s’est occupée de moi. Elle a rencontré mes lèvres, mais aussi mon cou…il est resté de longues secondes à embrasser ma nuque, faisant pénétrer des frissons de plaisir à travers ma peau. Ses doigts soulevaient mes cheveux pour que sa bouche ait toute la place pour me déguster délicatement.
- Et même pas un suçon ?
- Aucun besoin d’aller jusque-là. Bien au contraire. Ses légers baisers étaient bien plus puissants que n’importe quelle bouche trop collante et aspirante.
- Tu es désespérante.
- Je suis plutôt reconnaissante. Car les pénétrations ne se sont pas arrêtées là.
- Allez…dis-moi que tu as enfin écarté les cuisses !
- J’ai écarté mes lèvres, pour rire, souvent. Parce que son humour a été aussi très pénétrant grâce à ses vannes, ses piques. Nos sourires se sont côtoyés et c’est bien là une des choses les plus importantes.
- Ouais…la prochaine fois mate un one man show si tu veux te marrer, ce sera plus simple !
- Il y a aussi autre chose… quand j’étais collée à lui, j’ai ressenti un grand apaisement. C’était un vrai moment de détente, un bien être incroyable.
- Tu t’es cru au spa ma vieille ou quoi ?
- C’est sa sérénité qui m’a pénétrée. Son côté décontracté qui a déteint sur moi et m’a fait du bien. Dans ses bras, tout est léger, calme. On peut rester longtemps sans parler, ou au contraire discuter de n’importe quoi, tout est simple, cool, et cette quiétude fait énormément de bien.
- Ouais…un peu de yoga ne te ferait pas de mal non ?
- Pas vraiment mon truc de s’écouter respirer assis en tailleur pendant des heures…
- Tu n’as donc pas joui ?
- Evidemment que si. Mon corps a subi de délicieux orgasmes. Ses mains, ses doigts, sa bouche, sont passés à plusieurs reprises sur des parties ultra sensibles de mon corps. Mais sans toutes les pénétrations que je viens de décrire, est-ce que j’aurais joui autant ?
- Dis-moi…il n’aurait pas un peu pénétré ton cœur par la même occasion ?
- Mon cœur ? Non, impossible ! Il est fermé ! Pour au moins…oh…trois ou quatre ans… !
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Défi
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- Chérie, tu descends les poubelles et on commence l’apéro ?
- J’y vais dans cinq minutes, je termine le tri et j’arrive. Je ne voudrais surtout pas faire d’erreur…

C’est vrai…parfois…on ne sait plus dans quelle poubelle on doit mettre les déchets.
Bon, commençons par les bijoux, c’est le plus simple. Ils semblent tout droit sortis d’une quincaillerie. Franchement mon chou, tu t’es pas foulé hein. Peur d’un trou dans les comptes si tu avais opté pour des vrais, probablement. Bon, poubelle jaune, la quincaille, sans hésitation.
Les faux-ongles…rah elle bouge trop…c’est pas facile…mais ça semble évident. Poubelle jaune aussi. Plastique, qui deviendra peut-être un joli petit morceau de tissu…un mouchoir, tiens pourquoi pas ? Ca pourrait être utile pour son mari, et le mien.
Ah les cheveux…ils viennent facilement en tirant dessus, j’ai arraché plusieurs mèches en une fois. Le sang enrobe magnifiquement les petites boules de kératine qui servent à fixer les extensions. Ca c’est pour le seau à compost, c’est indéniable.
Les faux cils…décidément…pas grand-chose d’authentique chez toi ma chérie. A part le numéro de mon mari qui apparait 150 fois dans ton portable sur ces deux derniers jours.
C’est cartonneux ça…je tire dessus, un par un, oh ça va, arrête de pleurer…Ah pour se faire poser tout un tas de trucs, ya du monde, mais pour les enlever on fait sa chochotte tssss.
Ca ressemble fortement à des bandes de papier collées les unes sur les autres…poubelle bleue allez hop !
Rah à cause du mascara coulant, je ne vois plus la délimitation de la paupière inférieure. Faut pas que je me loupe…bien découpé, ça fera la joie de Mitsy et Crapouille. Elles adorent faire rouler tout un tas de trucs, les faisant avancer d’un coup de patte pour mieux courir derrière. Voilà. Parfait. Deux beaux joujoux pour mes pépettes. Gratos. Beau détournement d’objet, je suis fière de moi.
Heureusement que j’ai pensé à mettre un caleçon de Phil dans ta bouche ma belle, tu as l’air de crier fort là.
D’ailleurs j’ai bien envie de faire cesser ces hurlements étouffés. Ou…de les accentuer encore un peu…
Allons voir du côté de ta poitrine. Pas de soutien-gorge…seins refaits. Je m’en doutais. Ils tiennent bien, alors que tu es sur le dos. C’est une chance. Enfin non, c’est de la triche en fait. Allez, on enlève tout ça…oh je suis déçue, j’espérais que ça se dégonflerait comme un ballon, mais il y a juste une légère coulure brune qui s’échappe. Je vais percer à plusieurs endroits, ça ira plus vite. Voilà c’est mieux, tu ressembles à une belle passoire comme ça. J’ai bien envie d’attendre et de les voir s’aplatir tes deux obus. Mais Phil m’attend pour l’apéro.
Bon maintenant que j’ai ouvert, je peux écarter un peu plus. Ah voilà le foie…sa jolie couleur prune…ah…arrête de bouger…je veux juste en prendre un petit morceau pour Julius. Ca me donnera une occasion de parler à son maitre, le beau Pablo d’en face… Fan de reptile, c’est sûrement son seul défaut. Pour entretenir les relations de bon voisinage je vais lui offrir un magnifique foie pour son python.
Pancréas, intestins, colons…bof…pas grand intérêt tout ça. Et quelle galère à détacher. Là je remercie fortement les séances de rameur. Allez….venez par là… et voilà ! Poubelle noire directement.
Là…tu commences à ressembler à quelque chose ma belle. Evidée de cette manière, tu es superbe. Et immobile. Enfin.
Ce qui te sert désormais de corps est bien vide. Mais va encore m’être utile. On ne jette rien ! Toute molle, tu es bien plus facile à manipuler. Je dois me dépêcher avant que tu te raidisses. En boule…les bras sous les jambes. Parfait. Ton crâne chauve et rougie me rappelle une grenade. J’espère que j’en ai dans le frigo.
Tu rentres pile poil dans le cuir. Je tasse un peu, avec tes vêtements ça aide à prendre la forme. Encore un effort…j’y suis. Je remonte la fermeture éclair et place ma création devant moi. Beau travail. Laisse-moi t’essayer…pas mal. Je vais te garder pour moi ce soir. Le temps que ton dos s’arrondisse encore un peu.
Je descends les poubelles rapidement parce que Phil s’impatiente.

- Me voilà mon amour !
- Ah enfin ! mais…qu’est-ce que tu as encore r…
- Il est beau hein ? ! Une pouf, heu, un pouf, tout recyclé !! Il ne m’a rien coûté !
- Tu es incorrigible…on en a déjà 2 !
- Je sais…elles…ils ne pouvaient pas être ailleurs qu’ici mon amour…

Non, ce genre de pouf a bien sa place chez moi. Après avoir eu la chance de voir les fesses de mon mari maintes fois, ils…elles ! vont devoir subir les miennes pour l’éternité.
Sonia trône devant la table basse. Mais Charlène et Anne-Laure sont là pour lui tenir compagnie. Pas de jalouses les filles.
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