La vie de la couveuse
de Hendysen
Cette histoire est un SPIN-OFF de « les porteurs de vies ». Les deux histoires peuvent être lues dans l’ordre de votre choix, elles ont néanmoins un chapitre commun. Elles se spoileront donc l’une l’autre sur un événement précis.
Cette histoire est réservée aux adultes. Rappelez-vous de prendre du recul dessus, elle présentera des fantasmes et des pratiques extrêmes. Si vous n’êtes pas à l’aise avec la sexualité, l’érotisme, … ne lisez pas. Merci <3
Chapitre 1
Dans les registres extérieurs cette couveuse était nommée FOK12 afin d’indiquer qu’ils élevaient trois espèces de clones différentes avec un niveau d’habilitation de 12 sur 25. Ce n’était qu’une couveuse parmi pleins d’autres mais pour ses habitants, elle était la couveuse. Chaque année un certain nombre d’enfants voyaient le jour. Si on les nommait encore parfois « clones » ils ne se ressemblaient pas pour autant à cause des nombreuses modifications génétiques et d’un petit reste de hasard qui se glissait ça et là dans les calculs les plus savants.
Le mâle à la tête de cette gigantesque entreprise s’appelait Roch’mey Taï, un Koros des plus impressionnants. Si régulièrement il venait visiter les plus jeunes, les autres le voyaient rarement mais il était source d’admiration. Peut-être le savait-il, mais il ne cherchait pas à modifier ses habitudes et parfois, il se retrouvait à chercher une forme d’intimité. Alors il montait tout en haut de la tour qu’il surplombait sa demeure et qui pouvait faire décoller son transporteur personnel. Là, il observait les environs. La couveuse était composée de petites tours agglutinées les unes aux autres sans véritables espaces extérieurs. C’était une sécurité que connaissait bien des zones spatiales, même si l’air était respirable à l’extérieur, un accident grave pouvait subvenir. Installé-là, le grand Koros réfléchissait à l’avenir… Sa couveuse avait changé de nom dix-neuf ans auparavant lorsqu’il avait réussi à négocier des souches Kri. Ces derniers allaient donc bientôt être fin prêt, il fallait encore patienter un peu pour savoir si toutes ces années de travail acharné avaient payé ou si c’était un échec comme sur d’autres couveuses avant la sienne. Faire naître des porteurs de matrices, ce n’était jamais évident…
Alors qu’il regardait le paysage, il ignorait que depuis l’une des terrasses d’un bâtiment proche, un jeune Oom l’observait. Oh depuis là où il était, il ne pouvait pas être certain que c’était bel et bien son Akoutie, mais il en rêvait. Il passait des heures accroupit sur ce morceau de terrasse à penser à ce dirigeant presque invisible. La dernière fois qu’il l’avait réellement rencontré, il avait cinq ans et il s’en souvenait parfaitement bien. Il était dans l’aile des touts petits, à côté de la zone des plus jeunes encore et en observant à travers l’une des vitres, il avait vu une immense ombre passée. Si elle lui avait fait peur, il était resté à l’observer. C’était un mâle imposant, un véritable géant. Sa peau était sombre et ses yeux complètement noirs ! Il avait eu envie de reculer mais l’un des anciens prétendants qui s’occupaient d’eux, Lo était arrivé. Il l’avait pris dans ses bras et il avait dit :
- N’ai pas peur. C’est Roch’mey Taï, notre Akoutie. Il veille à la sécurité de chacun d’entre nous. C’est un immense honneur de le voir. Tu as beaucoup de chances.
Suite à ça, il l’avait souvent guetté, mais il ne l’avait plus jamais revu d’aussi près. Le jeune Oom avait bien grandi et il avait à présent dix-huit ans et c’était un grand jour qui l’attendait. Il ne pouvait pas rester là, à observer l’horizon à s’en casser les yeux pour distinguer tout au plus une ombre sombre. Alors il redescendit dans les petits couloirs étroits de la zone de stockage pour avancer jusqu’à la zone dédiée aux entraînements et aux préparations des prétendants la plus proche de son dortoir. Sur le chemin, il rencontra malheureusement la cheftaine Voon. Voon était ce genre de femelle qui avait échoué lors de l’examen et qui n’avait pas été sélectionné mais qui en gardait surtout une rancune tenace. Depuis qu’il avait été envoyé dans sa zone, elle le faisait trimer sans arrêt, alors il ne fut pas surpris lorsqu’elle lui ordonna de ramener des fournitures à la zone des transporteurs, à plusieurs kilomètres de là, mais il tenta de défendre sa cause.
- J’ai dix-huit ans, je dois aller chercher mon équipement.
- Tu n’auras qu’à le faire après ! Non mais j’te jure ! Au plus c’est beau, au plus ça se croit tout permis…
Elle partit sans plus attendre et le petit Oom baissa légèrement la tête avant de la relever. Oui, tout le monde le disait beau depuis aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir mais il n’en tirait aucune gloire ! Si beaucoup d’Oom étaient blonds ou roux, il avait les cheveux noirs remplis de reflets et comme tout ceux de son espèce, ils étaient particulièrement soyeux. Ils avaient bien poussé et ils étaient un peu plus long que la majorité de ceux de son espèce, peu importe, dans quelques années ils seraient coupés. Il avait également des traits fins et délicats, des grands yeux noirs, … Un jour, tout ça aurait son importance, mais pour le moment, ça ne faisait que lui compliquer la vie.
Il prit donc le petit chariot qu’il se mit à pousser en avançant d’un pas vif. Le transport des marchandises n’était pas la charge la plus désagréable qui soit en temps normal, mais il était attendu et cela provoqua une frustration de plus en plus difficile à gérer. Ainsi il traversa plusieurs zones dédiées au stockage, d’abord les denrées alimentaires, puis la zone dédiée aux textiles, en avançant encore, il alla jusqu’aux fournitures médicales. Certains des entrepôts étaient cachés derrière de grands murs. D’autres étaient ouverts et il les traversait directement. Le trajet était si habituel qu’il ne regardait même plus les jolis tissus ou les fournitures étranges qu’ils recevaient une fois par mois. Il arriva finalement à destination et il se mit immédiatement à décharger les petits paquets pour qu’ils puissent rejoindre les transporteurs pour de prochains échanges commerciaux.
Il avait presque fini lorsque Dasi le remarqua et lui ordonna de ramener de déplacer du carburant de la navette de ravitaillement au bout des quais jusqu’au différent transporteur. C’était une demande courante qui lui prendrait une grande partie de la journée. Aussitôt, le petit Oom tenta d’expliquer la situation, Dasi était un Furh très souvent juste envers eux, il avait une chance !
- J’ai dix-huit ans aujourd’hui…
- Mais qu’est-ce que tu fais là ? Allez ! Va-t-en !
- Merci !
Il ne se le fit pas répéter plusieurs fois et s’éloigna rapidement. Il prit ce pas pressé qui voulait dire que l’on ait occupé et il observa le sol pour ne surtout pas croiser le moindre regard. Ainsi, le futur prétendant gagna la zone à laquelle il était affecté et il marcha jusqu’à la zone d’infirmerie. Là, il ne put décliner son identité puisqu’il n’en avait pas encore une. Il espérait la gagner dans quelques années s’il avait de bons résultats lors de ses examens ! Et c’était justement pour une première préparation qu’il venait chercher son matériel ce jour-là.
Il y avait de nombreuses personnes différentes à travailler à l’infirmerie, mais il choisit de s’approcher de l’un de ceux qu’il avait vu de loin plusieurs fois, sans pour autant connaitre son nom. Il prononça quelques mots à peine et en échange, l’accueillant, un certain Key l’amena jusqu’à une petite pièce à l’écart des autres.
- Tu ne dois choisir qu’un seul et unique objet.
Il ouvrit différents tiroirs contenant des moulages de différents sexes. Certains étaient blanc cassé, d’autres noirs, quelques-uns étaient rouge sombre. Mais ce qui surprit le garçon fut moins leurs couleurs ou leurs formes variées que leurs tailles imposantes. Il hésita et demanda :
- Est-ce que mon choix sera consigné ?
- Oui, tout sera toujours consigné pour trouver, peut-être, pour qui tu seras le meilleur des prétendants.
- D’accord.
Il glissa sans y prêter attention une main, le long de son bras dans un geste réconfortant. Il tentait de se remémorer mais il était si petit à l’époque… A quoi ressemblait le sexe de l’Akoutie ? Etais-ce ce mandrin énorme qui ne rentrerait jamais en lui ? Ce sexe tout aussi gros en forme de pointe ? Ou peut-être un modèle plus modeste ? Ou plus fin ? Il se mordilla la lèvre, hésitant et puis il se dirigea vers le modèle qu’il caressa du bout des doigts. La texture était douce, soyeuse, mais sous la reconstitution de peau la base était horriblement dure.
- Je voudrais celui-ci.
- Parfait.
- Puis-je avoir un appareil de suivi ?
L’accueillant l’observa d’un nouvel œil. Les cours autour de la sexualité commençaient à partir des seize ans et seuls les plus assidus arrivaient à découvrir l’existence de ces équipements. Le jeune était très mignon avec sa petite poitrine un peu développée et ses grands yeux. Il ferait sans doute un heureux plus tard, lorsqu’il porterait ses petits. Ce fut pour ça, plus qu’autre chose, qu’il accepta.
- C’est un appareil basique qui doit être placé à l’intérieur de ton rectum. Tu sauras le mettre tout seul ?
- Je ne suis pas sûr.
- Bien ! Mets-toi en position alors…
Key soupira devant l’afflue de travail. Il avait lui-même échoué il y a quinze ans déjà… Il avait juste laissé passer sa chance comme bien d’autres avant lui et comme bien d’autres après. S’occuper de jeunes prétendants, les aider à s’accomplir, les voir réussir là où il n’avait pas pu, ce n’était pas des plus évident pour lui et pourtant il le faisait avec application. Il se retient même de marmonner à l’encontre des plus jeunes, à la place, il prit l’équipement nécessaire et observa le jeune Oom qui s’était installé à quatre pattes au sol. Il avait une très jolie croupe mais il n’était absolument pas habitué aux pénétrations.
Key s’accroupit derrière lui et le caressa doucement pour l’aider à se détendre. Il lui expliqua chacun de ses gestes, il lui parla de la finesse de la sonde qu’il allait rentrer dans son intimité pour y injecter le si petit dispositif. Il lui parla de chaque étape tout en lubrifiant la barre de métal creuse. Le liquide gras enduisit ensuite le petit anus si serré que l’accueillant eut envie de se moquer du jeune. Le petit avait pris un énorme sexe Koros, il ne pourrait jamais le faire rentrer entre ses reins ! Ils étaient nombreux à avoir les yeux plus gros que le ventre. Ils finissaient par revenir, piteux, demander un autre modèle.
La pointe de métal fut placée sur l’anus du jeune, l’accueillant joua un instant avec pour qu’il se détende puis la fit pénétrer très légèrement. L’Oom lâcha un petit cri de surprise quand elle passa sa barrière naturelle pour s’enfoncer, glissant le long de ses sphincters. Il était encore très sensible pour le moment, mais avec de l’entraînement il s’améliorerait sans doute.
- Ne bouges pas. Voilà. Regardes, j’ai plus qu’à appuyer un peu… et voilà, elle est au fond. Bon maintenant ça ne va pas être très agréable. Souffles bien.
Le garçon lâchait des halètements choqués depuis un moment déjà quand le petit dispositif fut inséré. Il poussa un couinement et plaqua ses mains aux longs doigts fins sur sa bouche pour étouffer le cri suivant. Ça piquait, ça pinçait à l’intérieur de lui ! Il savait intellectuellement que ce ne serait pas une partie de plaisir, mais il fut quand même déçu que son corps se révolte tant qu’il était difficile de rester immobile même avec la meilleure volonté du monde.
- C’est fait ! Matériel biocompatible et biodégradable, à réinstaller tous les six mois.
Le petit jeune se redressa, haletant, tout en le remerciant. Il resta un instant à genoux avant de s’aider d’un mur pour se relever complètement. Ses joues étaient un peu plus rouges qu’en temps normal. Key ne lui demanda pas si ça allait, il ne lui offrit pas une caresse de réconfort. A la place, il enchaîna comme il le faisait chaque jour, parfois plusieurs fois par jour.
- Penses à prendre un sac de lubrifiant en sortant. Pas plus d’un par semaine. Et ne négliges pas tes tâches. Si tu ne les effectues pas correctement, ce sera consigné ! … comme tout le reste d’ailleurs.
- D’accord, merci.
Avec la démarche maladroite de quelqu’un qui sentait encore le lubrifiant et la morsure en lui, il repartit en gardant dans ses mains l’énorme sexe rouge vif qu’il avait choisi. Il traversa la salle d’accueil avec son trophée, fier de lui pour une raison étrange. Il saisit l’un des sacs de papier contenant un grand nombre de pot de lubrifiant et il y déposa son jouet sexuel. Normalement, il avait sa journée pour le découvrir. Demain, les tâches reprendraient. Mais néanmoins, pour éviter de se faire envoyer chercher on ne sait quoi de l’autre côté de la zone, il marcha vite, la tête basse, contournant les personnes sans réellement les voir, son trésor plaqué contre son ventre. Il gagna ainsi la zone de repos et prit le premier espace personnel libre. C’était de minuscule chambre dotée d’un sol moelleux et d’un seul et unique drap. Il n’y avait pas de porte, mais il pouvait être assez à l’écart des autres pour ne pas les déranger. Il déposa son sac au centre et l’observa, le cœur battant la chamade.
C’était aujourd’hui. C’était enfin le moment. Il allait pouvoir débuter sa préparation active pour un jour peut-être… devenir un prétendant accompli !
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