Face à la tyrannie mon père s'est battu face aux persécutions mon frère est tombé, pour me protéger des complots mon tuteur a été assassiné. Je n'étais qu'une orpheline barbare, mais mon portrait a conquis l'empereur. Il était si doux, si aimant, si fragile, et tout autour de nous, les appétits aiguisaient leurs couteaux. Les courtisans, les militaires, les Goths, les fanatiques, nous avions tant d'ennemis, et mon doux, mon tendre empereur semblait impuissant, alors j'ai pris les choses en main, j'ai agi pour nous, pour nos enfants, pour l'Empire. Je ne regrette rien, ni d'avoir fait couler le sang de mes ennemis, ni d'avoir défendu mes soeurs les femmes contre l'Eglise. Choisie pour être impératrice, par mes mérites je suis devenue Augusta. On a gravé mon nom sur des stèles, on a érigé mes statues dans les cités, on a frappé des monnaies pour m'honorer. J'ai été une femme, j'ai aimé être une femme, j'ai aimé les miens. Que Dieu me pardonne, si j'ai pafois cédé aux désirs de richesse et de chair. Que Dieu me pardonne si j'ai vécu pleinement ma vie.